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HURRICANE

HURRICANE

 

Année : 2018
Pays : Angleterre
Durée : 1 h 17 min.
Genre : guerre
Couleur<

Réalisateur : David BLAIR
Scénario : Robert RYAN, Alastair GALBRAITH

Acteurs principaux :
Iwan RHEON (Jan Zumbach 'Donald'), Milo GIBSON (John Kent 'Kentowski'), Stefanie MARTINI (Phyllis Lambert), Marcin DOROCINSKI (Witold Urbanowicz "Kobra"), Krystof HADEK (Josef Frantisek).

Musique : Laura Rossi
Photographie : Piotr Sliskowski
Producteurs : Krystian Kozlowski, Mathew Whyte
Compagnie productrice : Prospect 3, Stray Dog Films

Avions :

  • -Hawker Hurricane Mk.I, réplique
  • -Hawker Hurricane MK.I, G-ROBT, s/n P2802 
  • -Messerschmitt Bf-109E, réplique 
  • -Nord 1002, G-ETME, c/n 274, en arrière plan
  • -Stampe SV4C, G-AXNW, c/n 0381 

 

Notre avis :

"Hurricane", réalisé en Angleterre, est destiné au public polonais. Il fit sa première à  Varsovie le 17 août 2018, avec le titre, un peu plus explicite, de "303: Bitwa o Anglie" (303 : la Bataille d'Angleterre). Le scenario est effectivement centré sur la bataille d'Angleterre et le squadron 303, qui regroupait des pilotes polonais combattant au sein de la RAF. Cette escadrille de chasse, dite de "Kosciuszko", est la plus célèbre des quinze escadrilles polonaises ayant combattu en Angleterre et celle qui descendit le plus d'avions allemands, notamment durant la bataille d'Angleterre (126 appareils de septembre à  octobre 1940).

L'histoire de l'escadrille 303, lors de la bataille d'Angleterre, est relatée en suivant un de ses pilotes les plus célèbres, Jan Zumbach.

Peu avant l'armistice, en France, Zumbach, en civil, cherche à  regagner l'Angleterre. Il se rend sur un terrain d'aviation où les aviateurs de l'Armée de l''Air sont démobilisés. L'un d'eux lui déconseille d'aller se faire tuer en Angleterre; malgré cela, Zumbach dérobe un petit biplan et s'envole. Une fois en Angleterre, il retrouve d'anciens camarades polonais. Pendant ce temps, la RAF se fait étriller par les Allemands. La compétence des pilotes polonais est reconnue, mais ils sont d'abord affectés à  des escadrilles de bombardiers... Néanmoins, Zumbach et ses camarades rejoignent finalement des escadrilles de chasse. Leur manque de discipline, leur méconnaissance de l'Anglais, posent de gros problèmes. Ils sont finalement regroupés au sein d'une même escadrille polonaise, le squadron 303, commandé par le squadron leader Kellet, mais c'est un canadien, le flight commander Kent qui est chargé de les former, de leur enseigner les procédures et la réglementation en cours dans la RAF. Chaque Polonais a un compte personnel à  régler avec les Allemands qui ont commis de nombreuses exactions en Pologne. Tous crient vengeance et sont pressés d'en découdre avec les allemands honnis. Kent doit leur rappeler que, comme les Français, ils ont perdu la guerre et qu'ils doivent changer de méthodes...Tous les pilotes polonais ne sont pas au point, comme celui qui, un jour, pose son avion sur le ventre, ayant oublié de sortir le train. Les avions polonais sur lesquels il avait volé avaient un train fixe. Lors d'un vol d'entrainement, les choses se passent mal, les Polonais quittant, sans autorisation, leur formation pour se jeter sur des bombardiers allemands aperçus, dont un est abattu ! Malgré cela, favorablement impressionné, Kellet déclare l'unité polonaise opérationnelle. Au sol, les relations entre pilotes polonais et anglais, sont relativement tendus; les Anglais sont jaloux des succès remportés par les Polonais auprès des WAAF (Women's Auxiliary Air Force). Au fil des combats, le squadron 303 acquiert une certaine célébrité et les journalistes commencent à  affluer sur la base. Cela n'empêche pas que les pertes augmentent. Une chapelle catholique a été aménagée sur la base, à  la mémoire des pilotes disparus. C'est alors que Zumbach apprend l'exécution de sa femme par la Gestapo ! Il n'apprécie guère l'ambiance joyeuse qui règne dans les réceptions organisées par les Anglais. Zumbach se console auprès d'une WAAF, Phillys, au grand dam de son ex petit ami, un pilote de la RAF. Le flight commander Kent se sent maintenant très proche de ses hommes dont il a appris la langue. Ceux-ci le considèrent désormais comme un des leurs avec le surnom de "Kentowski". Zumbach est à son tour abattu, mais s'en sort sans trop de mal. En 1946, il dit adieu à  Phillys et se prépare à rentrer au pays.

Le film se termine en mentionnant que 56% des Anglais étaient favorables au retour des Polonais dans leur pays et que les pilotes qui revinrent furent persécutés, emprisonnés, voire exécutés (par les communistes). Ainsi, Stanislaw Skalski fut intégré, à  son retour, à  l'aviation polonaise, mais fut accusé peu après, d'espionnage au profit des impérialistes anglo-américains; torturé et emprisonné, il fut libéré au bout de huit ans et, peu rancunier, réintégra l'aviation polonaise où il finit général. Witold Urbanowicz fut arrêté quatre fois par la police secrète. Après sa libération, il préféra émigrer aux USA...Quant à  Jan Zumbach, il ne rentra pas en Pologne, comme suggéré dans le film. En 1946, il quitta le service actif et s'installa en Suisse, un temps, sa parenté "capitaliste" ne lui permettant pas de rentrer dans la Pologne communiste. Puis, il alla s'établir en France et il créa en 1949, avec d'anciens pilotes de chasse démobilisés, deux sociétés d'avions taxi "Flyway" et "Airspan Travel", basées à  Londres et se livra à divers trafics (diamants, cigarettes, montre suisses...), en Europe du sud et au Moyen Orient. En 1955, il ouvrit une boite de nuit, puis, un restaurant, à  Paris. Il va devenir mercenaire au Congo, après l'indépendance du Katanga, en 1962, et il va organiser l'armée de l'air katangaise. Zumbach se marie entre temps et aura un enfant. En 1967, il commande l'aviation du Biafra, au Nigeria, sous le pseudonyme de "Mister Brown" et effectue plusieurs missions de combat. Il rentre en France au début des années 1970. Il meurt à  Paris, en 1986, dans des circonstances obscures. Il sera enterré en Pologne, Zumbach y étant devenu un héros national, un chevalier du ciel au passé glorieux...

Zumbach n'arriva pas en Angleterre avec un avion de l'Armée de l'Air, mais avec d'autres Polonais (et quelques Français), en bateau. De nationalité suisse, mais né à  Varsovie, il réussit à  se faire engager dans l'armée de l'air polonaise, mais ne participa aux combats de 1939, ayant été blessé dans un accident. Il arrivera en France avec d'autres pilotes, par la Roumanie. En France, il n'était pas représentant de montres suisses, il fut intégré au groupe de chasse 1/55, une escadrille de défense de la ville de Paris, où il pilotera plusieurs appareils, Morane Saulnier MS-406, Bloch 152, Koolhoven FK-58, Curtiss H-75, Arsenal VG 33, sans toutefois combattre. Zumbach fut le treizième squadron leader du 303 squadron, le 19 mai 1942. Il finira la guerre avec 12 victoires homologuées, et 5 probables. Il occupera plusieurs fonctions de responsabilité au sein de la RAF. Il était devenu un personnage de légende tant en Angleterre qu'en Pologne.

Le pilote français, vu au début du film, a bien l'air d'être "démobilisé", au propre comme au figuré, et semble plutôt soulagé par l'armistice. Cet état d'esprit correspond au témoignage très critique de Zumbach, lors de son passage dans le groupe de chasse 1/55, basé à  Etampes. Il y décrit les pilotes français comme une bande de lâches, au moral bas, prêts à  annuler une mission, sous le moindre prétexte...

Les Polonais sont montrés dans le film comme une bande d'agités portés sur la bouteille (de vodka), qui défient leurs officiers anglais, pour aller dézinguer au plus vite leurs adversaires allemands, dans le ciel de l'Angleterre. Les officiers Anglais apparaissent sous un jour peu favorable, comme plutôt coincés et obstinés, très attachés au règlement. Les pilotes de la RAF sont des arrogants, sexuellement frustrés, jaloux des succès des Polonais, en l'air comme au lit...Faut-il préciser que ce tableau est fortement exagéré et que le comportement des Anglais, militaires ou civils, vis à  vis des Polonais, fut très respectueux, selon les écrits de Zumbach, lui-même. Seul, le Canadien Kent est épargné, montré comme partagé entre sa mission, consistant à  faire d'une bande de fortes têtes, un groupe soudé, appliquant des tactiques de combat efficaces, et sa sympathie vis à vis des Polonais.

Le 303 squadron commença sa formation à  Blackpool, en juillet 1940. Son personnel était composé de pilotes très expérimentés des 111 "Kosciuszko" et 112 "Warszawa" Eskadra de l'armée de l'air polonaise. L'unité était commandée par des officiers anglais, le squadon leader Ronalf Kellet et les wing commanders John Kent (canadien) (Flight A)  et Athol Forbes (Flight B). Leurs homologues polonais étaient le squadron leader Krasnodebski, avec Urbanowicz et Opulski. Le 2 août 1941, le squadron partit s'installer à Northolt qui devint une des principales bases du 11 Group. Dès le 6 août, les Polonais commencèrent leur entrainement sur Hurricane. Comme le rappelle le personnage de Kent, dans le film, entraîner les Polonais présentait certaines particularités. Il fallait leur apprendre des rudiments d'Anglais (beaucoup de Polonais étaient polyglottes, mais en Allemand, Russe ou Français) et leur faire découvrir le Hurricane. Certains pilotes n'avaient jamais piloté d'avion à  train rétractable. Les manettes des gaz des avions anglais (comme américains) fonctionnaient de façon inversée à  celles des avions polonais; il fallait pousser la commande vers l'avant pour mettre les gaz, alors qu'en Pologne, comme en France, on allait plein gaz, la "manette dans la poche" ! Peu de pilotes connaissaient une hélice à  pas variable; les instruments du tableau de bord étaient gradués en miles, en pieds, en pouces...Les tactiques anglaises étaient aussi différentes et les Polonais n'avaient jamais entendu parler de radar ou d'interception contrôlée à partir du sol. Mais les Polonais apprirent très vite, les pilotes comme les équipes au sol. Fin août 1940, les pilotes polonais n'en pouvaient plus des séances d'entraînement, alors que le ciel était en feu. Tout changea quand, le 30 août, le sergent Paszkiewicz descendit un Dornier, lors d'un vol d'entraînement (scène illustrée dans le film). Fin décembre 1940, Kellet, Kent et Forbes, reçurent d'autres affectations et le 303 squadron devint purement polonais.

A leur arrivée en Angleterre, une centaine de pilotes polonais renforcèrent les unités existantes de la RAF. Pendant la bataille d'Angleterre ils étaient dispersés dans vingt sept escadrilles différentes. La première escadrille polonaise créée le 10 juillet 1940, fut le 302 squadron. Le 303 squadron fut crée le 2 août 1940 et fut dissous le 11 décembre 1946. Un total de 145 pilotes polonais combattirent lors de la bataille d'Angleterre : 79 dans divers squadrons, 32 avec le 302 squadron et 34 avec le 303 squadron.

En dehors du scenario, qui prend quelques largesses avec la réalité, les scènes de combat sont plutôt bien rendues, et s'inspirent de faits réels. Elles furent réalisées en utilisant des répliques de cockpits, une maquette de Hurricane grandeur réelle, un vrai Hurricane et des images de synthèse.

La base RAF de Northolt, où était basée le 303 squadron, a été remplacée, dans le film, par le terrain de White Waltham, Northolt n'ayant plus beaucoup de bâtiments d'époque et plus de piste en herbe.

 

Les avions du film:

Zumbach emprunte un Stampe SV-4C de l'Armée de l'Air pour se rendre en Angleterre. On le voit sauter dans le cockpit, mettre le moteur en route et décoller droit devant ! Dans la réalité ça ne se serait pas passé comme cela; décoller avec un moteur froid provoque toujours de surprises...En plus, le Stampe n'avait pas de démarreur. Vu de face ou par l'arrière, à  l'ombre d'un hangar, cet avion est difficilement identifiable, il l'est plus sur des photos de plateau. C'est le "G-AXNW (c/n 0381) dont le pilote est cité dans le générique de fin. Il s'agit de Richard Grace, le fils de Carolyn Stuart Grace propriétaire du Stampe, basé à  Sywell.

Ce Stampe fut construit en 1952 et livré au Service de l'Aviation Légère et Sportive, à  Paris, avec le matricule F-BXZV. En août 1969, il fut récupéré par l'aéroclub d'Annonay et de la Vallée du Rhône, de St Rambert d'Albon et rapidement revendu à  un Anglais, le 11 septembre de la même année. Réimmatriculé "G-AXNW", il changea de propriétaire en novembre 1976, avant d'être acquis par Edward N. Grace, en avril 1980. Il sera mis au nom de son épouse en mars 1982, après son décès,

Sur des photos de plateau, on voit cet avion tout bleu, avec des cocardes françaises de l'Aéronavale et le faux numéro constructeur "262" sur le gouvernail; c'est celui d'un Stampe français "F-BZCE" qui porte les mêmes cocardes.

Mais l'avion principal du film est le Hawker Hurricane dont on voit un grand nombre, surtout en CGI (Computer-generated imagery), autrement dit, en images de synthèse. La production utilisa néanmoins un vrai Hurricane, le Hawker Hurricane Mk.I (serial P2902, G-ROBT). Cet avion venait de revoler le 19 juin 2017, plus de 77 ans après s"être écrasé sur une plage, près de Dunkerque en mai 1940. L'appareil a été restauré par Hawker Restorations Ltd. et basé à  Duxford. Il vole avec le code "DX-R". Il s'agit d'un des neuf Hurricane volant en Angleterre. Il appartient à  Anglia Aircraft Restorations, cité dans le générique.

Le Hurricane Mk.I P2902, fut construit par Gloster Aircraft en 1939 et vola pour la première fois en octobre 1939. En mai 1940, il était opérationnel avec le 245 squadron, basé à  Drem, sur la côte orientale de l'Ecosse et chargé de patrouilles de protection maritimes. Avec le code "DX-R", il se crasha sur une plage, près de Dunkerque en 1940, après avoir attaqué deux Messerschmitt Bf.109E. Il resta là jusqu'en 1988, quand il fut découvert par des passionnés d'aviation français. Mais il fut récupéré par le collectionneur de warbirds, Rick Roberts, qui employa plusieurs restaurateurs avant de le confier à  Hawker Restorations.

Cet appareil est filmé principalement au sol, vu rapidement au roulage ou en vol. Il servit également pour les prises de vues rapprochées du cockpit. L'insigne du 303 squadron est situé sous le mât d'antenne. Il porte le code "RF-T" et le serial "P2802", celui de l'avion de Zumbach, et le code "RF-R" (le "R" qui n'est pas blanc, mais gris clair, est celui du code d'origine de l'avion). Rappelons que les mêmes codes de combat pouvaient être attribués à  plusieurs appareils successifs, qui étaient pilotés par plusieurs pilotes.

Le vrai "RF-T" fut attribué au Hurricane s/n P4173, piloté pat Marian Pisarek et au s/n P3892, piloté par Wojciech Januszewicz, abattu le 5 octobre 1940. Le code "RF-R", fut attribué au Hurricane s/n R4175 de Josef Frantisek, abattu le 8 octobre 1940.

Une réplique fut également employée par la production, construite par Shoot Aviation, cité dans le générique. Cette société, spécialisée dans la fourniture aux équipes de tournage, d'avions, volants ou non, réels ou sous forme de maquettes, est basée à  White Waltham.

La réplique a été utilisée pour certaines vues au sol, avec le code "RF-G" (sans serial), prises à côté du véritable Hurricane, et "en vol" (filmé devant des écrans verts, dans un hangar de Shoot Aviation) avec plusieurs autres codes.

Le code "RF-D" fut attribué aux Hurricane portant les serials V7246, piloté par Zdzislaw Henneberg, et N2460, piloé par Antoni Siudak. Le code "RF-G" fut attribué aux Hurricane ayant le serial RA4178, piloté par le squadron leader Ronald G. Kellett et Miroslaw Feric,  serial R2685, piloté par Witold Urbanowicz, Jan Zumbach, Miroslaw Feric et Stanislaw Karubin, et V7504, piloté par Stanislaw Karubin et Ronald G. Kellett. Le code "RF-E" fut attribué aux Hurricane ayant les  serials L1770, piloté par Jan Koniarek, P3700, piloté par Miroslaw Feric, Zdzislaw Henneberg, Jan Zumbach, Witold Urbanowicz et Kazimierz Wunsche, abattu le 9 septembre 1940,  P3577, piloté par Jan Zumbach, et P3901, piloté par Stanislaw Karubin et Witold Urbanowicz. Le code "RF-C" fut attribué au Hurricane serial V7244, piloté par Kazimierz Wunsche, Bohdan Grzeszczak  et Eugeniusz Szaposznikow.

On voit également le code "SD-H" du 401 Squadron auquel appartenait le sergent Antoni Glowacki qui, le 24 août 1940, abattit cinq avions allemands en une journée !

On remarque qu'au sol (avec le code RF-G) ou en l'air (avec les codes RF-G et RF-D), la réplique n'a plus de radiateur ventral...Il est situé juste à  l'endroit de la fixation du pylône au sommet duquel la réplique est fixée, lors du tournage des scènes réalisées en CGI.

La planche de bord aperçue un bref instant (les indicateurs de pression et de température d'huile, le voyant d'alarme du carburant, la jauge de la pompe à  carburant) est bien celle du Hurricane G-ROBT. Par contre, si l'emplacement de la cinémitrailleuse est situé au bon endroit sur le bord d'attaque, près du fuselage, à  gauche, l'objectif de la caméra dépassait légèrement du bord d'attaque.

On aperçoit le vrai Hurricane sur la base RAF de "Wilmslow" (en réalité White Waltham), ce qui est une erreur, car cette base n'avait pas de piste, mais un cinéma et un hôpital, étant un centre de formation du personnel....

On a l'impression dans le film, que les Polonais du 303 squadron ne volèrent que sur des Hurricane, or, dès le 22 janvier 1941, ils passèrent sur Spitfire I, puis IIA, IIB, VB, F IXC, VC, LF VB, F IX, LF IX et HS IX, avant de finir en avril 1945, sur des Mustang IV and Mustang IVA.

Du côté de la Luftwaffe, apparaît au sol, dès le début du film, une réplique non volante de Messerschmitt Bf-109E, ayant le numéro six jaune et l'insigne du II/JG 51 ("Que Dieu punisse l'Angleterre") qui était bien placée à  l'arrière du fuselage et ce, jusqu'à  l'automne 1943. Plus loin, se trouvent deux autres Bf.109 de la même unité ayant les numéros 8 et 33, réalisés en CGI. Cette réplique en fibre de verre est de grande qualité et fut exposée au meeting Wings and Wheels  d'Eshott (Northumberland) en août 2017.

Un autre Messerschmitt Bf.109 est censé atterrir sur le terrain occupé par les Allemands, mais l'avion aperçu est plutôt un Bf.108 ou du moins ce qui lui ressemble, car le capot moteur apparait trop court et de forme différente. On entrevoit un autre Bf.108, de dos, au sol, non indentifiable. En fait, cet avion, qui apparait sur des photos de plateau, est un des deux Nord 1002 Pingouin (la version française du Bf.108) mis en oeuvre par Shoot Aviation, à  partir de la base de Maidenhead. L'avion du film est le G-ETME, portant lui aussi, l'insigne du II/JG51, qui apparut (de loin), en 2008, dans le film "Valkyrie". Son moteur Renault a été remplacé par un  Lycoming O 540, ce qui altère grandement sa silhouette.

Lors des combats dans le ciel, les seuls avions allemands qui apparaissent, en dehors des Messerschmitt Bf.109E sont des bombardiers Dornier Do.17Z. Mais le 30 août 1940, la première victoire du squadron 303 ne fut pas, comme montré, un Do.17Z mais un Messerschmitt Bf 110 du 4./ZG 76.

 

Christian Santoir

 *Film à  visionner sur amazon.fr

 N.B. : Pour en savoir plus sur Jan Zumbach, lire son autobiographie dont le film reproduit certains détails : Jean Zumbach : "Mister Brown. Aventures dans le ciel". 1973. Ed. Robert Laffont, 367 p.    

 

 

 

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