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GREAT BALLS OF FIRE

GREAT BALLS OF FIRE

 

Année : 1989
Pays : Etats-Unis
Genre : biographie
Durée : 1 h 48 min.
Couleur

Réalisateur : Jim McBRIDE
Scénario : Myra LEWIS, Murray SILVER Jr.

Acteurs principaux :
Dennis QUAID (Jerry Lee Lewis), Winona RYDER (Myra Gale Brown), John DOE (J.W. Brown), Stephen TOBOLOWSKY (Jud Phillips), Trey WILSON (Sam Phillips), Alec BALDWIN (Jimmy Swaggart).

Photographie : Affonso BEATO
Musique : Jack BARAN
Producteurs : Jack BARAN, Adam FIELDS
Compagnie productrice : Orion Pictures

Avions :

  • - Beech 18, en arrière plan
  • - Convair CV-640, N862FW, c/n 9
  • - Douglas Dakota, en arrière plan
  • - Lockheed L-1649A Starliner, images d'archives
  • - Lockheed L1049G Super Constellation, images d'archives

 

Notre avis :

Ce film ne fait que raconter, de façon romanesque la première partie de la vie de Jerry Lee Lewis, ce géant du rock'n roll, qui a fêté ses 86 ans, en 2021, malgré une forte consommation d'alcool et de drogues diverses. "Still going strong", il donne toujours des concerts et "il joue (toujours) du piano debout", comme aurait dit France Gall.

Jerry Lee Lewis, de 1956 à  1958, est un rocker qui joue du piano et pas de la guitare, comme les autres. C'est un homme à  plusieurs facettes; c'est un très bon musicien, mais ignorant toute limite, c'est aussi un homme arrogant et provocateur. Alors qu'il connait le succès avec des titres comme "Whole Lotta Shakin' Goin On" et "Great Balls of Fire", il tombe amoureux de Myra Gale Brown, la fille de 13 ans de son cousin, qui est aussi un des musiciens de son orchestre. Il l'épouse au grand dam de sa famille. Quand Jerry fait une tournée en Angleterre, un reporter anglais découvre qu'il s'est marié à  une mineure, alors qu'il n'a pas encore réglé son précédent divorce..Il est considéré comme pédophile et poursuivi pour bigamie. Jerry est hué par les spectateurs et on se moque de lui, dans la rue, lors de son premier concert. Cela a pour résultat de faire annuler sa tournée anglaise et il doit revenir aux USA. Bien qu'il pense que sa carrière n'en souffrira pas, le scandale le suit aux Etats-Unis. Jerry commence à  boire de plus en plus, quand ses ventes de disques s'effondrent et que les spectateurs de ses concerts se font rares. Il est furieux quand on lui demande de rédiger une lettre d'excuses publiques et devient de plus en plus irascible. C'est lors d'une violente dispute, que Myra lui annonce qu'elle est enceinte, il tombe alors dans ses bras, en pleurant de façon hystérique. Dans un dernier effort pour améliorer sa vie, il assiste avec Myra, à  une messe. Le prêtre lui offre une chance de se réconcilier avec Dieu, mais Jerry refuse et déclare qu'il ira en enfer, pour y jouer du piano ! A la fin du film, une note nous indique que Jerry Lee Lewis continue à  jouer sa musique, avec toute sa fougue et son hystérie, quelque part en Amérique.

Jerry Lee Lewis eut sept épouses et au moins cinq enfants. Sa longue carrière est jalonnée d'exploits, de scandales, de drames familiaux et d'ennuis avec la justice, le fisc, qui ont fait de lui le premier «Bad Boy», un homme sulfureux, totalement "rock'n roll", auprès duquel les rockers français sont de bien pâles imitations...

Le film ne comporte que quelques scènes d'aéroport, filmées soit disant à  Memphis, plus vraisemblablement ailleurs.

 

Les avions du film :

Le seul avion utilisé par le tournage est un vieux bimoteur Convair, aux couleurs d"American Airlines. Cette compagnie possèda 80 Convair bimoteurs, entre 1948 et 1962, qui étaient tous des Convair CV-240.

Jerry arrive à  "Memphis" dans un Convair CV-640 (N862FW, c/n 9). Cet avion, construit en 1952, fut d'abord un Convair CV-240, acquis par la société Arabian American Oil Corporation (N762A). En 1966, il fut cédé à General Dynamics Corporation et transformé en CV-440 (version allongée et mieux insonorisée). En 1967, il fut acquis par la compagnie canadienne Pacific Western Airlines (CF-PWT) et transformé en CV-640, équipé de deux turbopropulseurs Rolls-Royce, avec des hélices quadripales. En 1976, il passa chez Worldways Airlines. En 1982, il fut acquis par Wright Air Lines aux USA (N862FW). En 1985, il fut cédé à Holland Industries Inc. et en 1986, à  Camelot Consultants Inc., société qui le loua à  la production, au début de 1989. Peu après le tournage, en avril, l'avion fut loué à la compagnie charter canadienne Canada West Air (C-FCWE). Mais dès septembre 1990, il retourna chez Camelot et il n'est pas sûr qu'il ait beaucoup volé au Canada...Deux mois plus tard, il fut revendu à  la compagnie gambienne Gambcrest  (N862FW). 

Le 9 février 1992, sous-traitant un vol pour Air Sénégal, le Convair se crasha la nuit, près de Kafountine, dans le sud du pays (31 morts sur 56 occupants). Le pilote, qui devait transporter des touristes, arrivés à  Dakar-Yoff, vers le Club Méditerranée du Cap Skiring, confondit les lumières d'un hôtel, avec celles du terrain du Cap Skiring ! L'avion heurta des arbres avec son train d'atterrissage...Selon l'enquête, le commandant de bord, était myope et pratiquement sourd. En outre, il avait largement dépassé la limite d'âge pour piloter un avion commercial. Notons également que les pilotes étaient américains, le mécanicien gambien, et que l'appareil était très mal entretenu. A la fin des années 70, nous avons souvent effectué, le week-end, cette liaison entre Dakar et le Cap Skiring, via Banjul (Gambie). Entre le VOR de l'aéroport international de Banjul et le Cap Skiring, il y a environ 20 minutes de vol, or le pilote commença son approche, 5 minutes seulement, après avoir dépassé Banjul, alors qu'il n'avait même pas atteint la Casamance, un fleuve bien visible, même de nuit, au sud duquel se situe le Cap Skiring, proche de la frontière de la Guinée-Bissau. Le 9 février 1992, la météo était bonne. Le pilote était vraiment pressé d'atterrir; pourquoi le copilote n'a t-il pas réagi ?

L'avion n'est pas filmé à  Memphis. Il existe trois photos de cet avion, sous les couleurs d'American Airlines, sur le net, deux, prises sur l'aéroport international de Tucson (AZ) en février 1989, et une autre sur celui de Phoenix (AZ). A Tucson, l'avion est vu devant le hangar de Hamilton Aviation, une compagnie de maintenance et de reconditionnement des avions d'occasion (reprise aujourd'hui par Ascent Aviation). C'est sans doute cette société qui procéda à  son "maquillage". Quand on observe minutieusement l'arrière plan des images du film, on reconnait, sous le nez de l'appareil, le hangar d'Hamilton. Le terminal, style années 30, vu à  droite est un décor (on aperçoit deux câbles, à  gauche, destinés à  maintenir le décor; pas d'images de synthèse, à  l'époque). Ce terminal ressemble très vaguement, en plus petit, à  l'ancienne aérogare du Memphis Metropolitan airport, construit en 1938 (comme mentionné dans le hall). Ce vieux terminal fut remplacé en 1963, par une aérogare plus grande et plus moderne.

En arrière plan, à  Tucson, on aperçoit un Douglas Dakota portant les couleurs de la RCAF. A la place de la mention "Royal Canadian Air Force", sur le toit, on croit apercevoir un matricule américain (N-...LY ?). Il s'agit vraisemblablement d'un avion de surplus acquis aux USA.

Dans la seconde scène, sur le terrain de "Memphis", il y a en arrière plan, un Beech 18 civil, non identifiable. Rappelons qu'Hamilton Aviation. acheta beaucoup de Beech 18 et de C-47, notamment à  la RCAF, que la compagnie se chargeait de restaurer, reconditionner et de revendre aux USA, sur le marché civil.

Jerry Lee Lewis va en Angleterre dans un Lockheed L-1649A Starliner de TWA. Une scène  tournée dans la vraie cabine; semble t-il. Le retour se fait dans un Lockheed L-1049 Super Constellation de TWA; on voit également un Lockheed L1049G Super Constellation de TWA, sur l'aéroport international de Los Angeles (LAX). Toux ces Lockheed sont vus sur des images d'archives, prises entre 1952 et 1967.

 

Christian Santoir

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