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WON IN THE CLOUDS

 

WON IN THE CLOUDS

 

Année : 1928
Pays : États-Unis
Genre ; aventures
Durée : 52 min.
Noir et blanc

Réalisateur : Bruce M. MITCHELL
Scénario : Otis TURNER, Gardner BRADFORD, Carl KRUSADA 

Acteurs principaux :
Al WILSON (Art Blake), Helen FOSTER (Grace James), Frank RICE (Percy Hogan), George B. FRENCH (Dr. Cecil James), Joseph BENNETT (Jack Woods), Albert PRISCO (Bangula), Myrtis CRINLEY (Mira)

Photographie : William S. ADAMS
Compagnie productrice : Universal pictures

Avions :

  • -Curtiss JN-4D
  • -Curtiss JN-6

 

Notre avis ;

Al Wilson faisait partie des grands pilotes cascadeurs américains. Dès 1911, il était en contact avec le studios de cinéma, en faisant de petits boulot, de la figuration... Après avoir appris à piloter, il devint moniteur, puis il travailla avec la Mercury Aviation Company, fondée par Cecil B. de Mille, et qui fournissait des avions et des pilotes pour les tournages. Puis, il entreprit une carrière de cascadeur à la fin de la première guerre mondiale, aux cotés de Frank Clarke. En 1922, il se consacra entièrement au cinéma; il tourna comme acteur, comme pilote, et même comme producteur, une quinzaine de films d'aviation, dont neuf réalisés par Bruce Mitchell. La traversée de l'Atlantique par Lindbergh en 1927, eut pour effet de provoquer parmi le public un brusque engouement pour les films d'aviation, ou les films montrant des avions, une vague sur laquelle surfèrent les studios. En 1928, Al Wilson ne tourna pas moins de quatre films.

Les films d'Al Wilson avaient à peu près tous le même scénario; un pilote venait au secours de pauvres (jeunes) femmes aux mains de sombres bandits. Le plus importants était de montrer au public des cascades à couper le souffle, comme de passer d'une voiture, ou d'un train, à un avion et vice versa, de sauter d'un avion à un autre, en plein vol, le tout sans effets spéciaux, ni doublure, ni parachute...Ici, le clou du spectacle est une bagarre sur une aile, à plusieurs centaines de mètres d'altitude. A coté d'Al Wilson, appelé dans le générique "The world's most sensational stunt flyer"  (rien que cela), on trouve le gratin de la cascade aérienne hollywoodienne : Frank Tomick, Art Goebel, Roy Wilson (non cités)..

L'histoire se déroule au cœur de l'Afrique. La maladie sévit dans un village swahili installé à proximité d'une mine de diamants exploitée par la Consolidated Diamond Mining Co., dont Sir Henry Blake est le président. Le directeur de la mine, Jack Woods a pris prétexte de cette maladie pour fermer la mine et détourner sa production ! Sir Henry envoie le docteur Cecil James pour soigner les villageois, mais aussi, et surtout, pour mener une enquête discrète sur Woods...Sa fille Grace a désiré le suivre avec sa gouvernante, Mira. Averti par ses espions de la mission du docteur, Woods s'arrange pour faire arrêter la caravane par les Swahilis. Les deux femmes s'enfuient et Woods arrive à point nommé pour les "sauver" et les emmener à la mine. Apprenant les évènements, Sir Henry envoie son fils, Art, à leur recherche. Art, parti en avion, rejoint Grace à la mine. Il est fait prisonnier par Woods mais parvient à se libérer. Il s'envole vers le village swahili pour libérer le docteur, mais il est de nouveau fait prisonnier et livré aux lions. Il est sauvé par le guide de la compagnie, Bangula. Woods s'est enfui en avion en emmenant Grace en otage. Art décolle et le rejoint en l'air. Il passe sur son avion, et après une bagarre sur l'aile, il précipite Woods dans le vide. De retour au sol, Art peut enfin retrouver Grace sous l'œil attendri de son père...

Ce film rapidement tourné ne cherche pas l'authenticité. L'Afrique est un morceau de Californie où les lions circulent dans une forêt fort peu tropicale, aux cotés d'éléphants asiatiques...Les "sauvages" sont des "Swahilis", un terme qui désigne moins une ethnie particulière, que ceux qui parlent le kiswahili, une langue véhiculaire parlée dans l'est de l'Afrique (Kenya, Tanzanie, Mozambique), par des populations d'origines diverses, surtout musulmanes. Mais la compagnie diamantifère a son siège à Cape Town, en Afrique du sud.

Ce film muet de série B ne vaut que par son action et ses cascades aériennes. Universal n'avait pas embauché  Al Wilson pour ses talents d'acteur...On le voit ici passer d 'une voiture à un avion, puis enlever Bangula dans les airs avec une échelle de corde, passer d'un avion à un autre pour se battre avec le pilote sur une aile ! Universal gagna beaucoup d'argent avec ce genre de film.

  

Les avions du film :

Deux avions apparaissent dans le film. Ce sont tous deux des Curtiss JN-4, l'avion favori des cascadeurs. L'un est de couleur claire (blanc?), c'est celui des "bons", Art et son mécano Hogan. L'autre est tout noir avec "C.F. 27" dans un rond peint sur le fuselage "C.F." pour Clover Field, la base des pilotes cascadeurs ? Il exista des Jenny "C.F. 30, 32, 34.." à une époque où tous les avions n'étaient pas encore immatriculés), c'est celui des "méchants", Woods et ses acolytes. Le blanc est un JN-6, avec une aile inférieure dotée d'ailerons, comme l'aile supérieure, le noir étant un JN-4D. Sur les deux appareils, on remarque que les câbles reliant les extrémités des ailes supérieures et inférieures ont été remplacés par deux mats inclinés.

Le haubanage des ailes du Jenny constituait, comme on peut le voir, un bon ring pour une partie de boxe, à 95 km/h, à condition toutefois de ne pas passer le pied à travers l'entoilage de l'aile...

Un instant, on voit en l'air, la silhouette d'un avion qui n'est pas un Curtiss, mais ressemble plutôt à un American Eagle A1.

 

Christian Santoir

 * Film disponible sur amazon.fr

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