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VOL 93

 

VOL 93

Vo. United 93

 

Année : 2006
Pays : Etats-Unis
Genre : drame
Durée : 1 h 51 min.
Couleur

Réalisateur :Paul Greengrass
Scénario :Paul Greengrass

Principaux acteurs :
J.J. Johnson (Captain Jason Dahl), Gary Commock (First Officer LeRoy Homer), Polly Adams (Deborah Welsh), Opal Alladin (CeeCee Lyles), Starla Benford (Wanda Anita Green), Trish Gates (Sandra Bradshaw), Nancy McDoniel (Lorraine G. Bay), David Alan Basche (Todd Beamer), Richard Bekins (William Joseph Cashman), Susan Blommaert (Jane Folger), Ray Charleson (Joseph DeLuca)

Musique : John Powell
Photographie : Barry Ackroyd
Producteurs : Tim Bevan, Eric Fellner, Paul Greengrass, Lloyd Levin
Compagnies productrices : Sidney Kimmel Entertainment, Studio Canal, Universal Pictures, Working Title Films

Avions :

  • Boeing 757-225, N510EA

 

Notre avis :

Le vol 93 d'United Airlines reliait l'aéroport international de Newark (New Jersey) à San Francisco. le 11 septembre 2001. Cet avion fut l'un des quatre détournés lors des attaques terroristes de ce jour, et il devait être précipité sur le Capitole, à Washington.DC. Il fut le seul avion à ne pas atteindre sa cible et il s'écrasa près de Shankville (Pennsylvanie), à près de 300 km au NW de sa cible. Le film écrit et réalisé par Paul Greengrass décrit les événements qui se sont passés à l'intérieur de l'avion dans les instants précédents le crash. Cette reconstitution a été effectuée à partir des appels téléphoniques des victimes à leurs familles, et du rapport d'enquête qui fut publié par la suite. C'est donc en grande partie une oeuvre de fiction, dans la mesure où subsistent beaucoup de zones d'ombre dans le déroulement exact des événements.

Le titre du film fut changé de "Flight 93 en "United 93" en mars 2006, pour le différencier du téléfilm "Flight 93 " paru avant. Ce film fut la première production d'Hollywood à traiter directement des événements du 11 septembre. Les passagers sont joués par des acteurs professionnels, mais les rôle du personnel de cabine, des deux pilotes et d'autre personnel de la compagnie furent joués par de vrais employés. Il en est de même du chef du centre national de contrôle aérien de la FAA, Ben Sliney, qui joue son propre rôle.

Le film commence le matin du 11 septembre 2001, avec les terroristes priant dans leur hôtel, puis se rendant à l'aéroport de Newark. Là, les passagers, l'équipage du vol 93 d'United Airlines montent à bord avec les terroristes. Mais le trafic étant très dense, le décollage est retardé. Les trois autres avions qui vont être détournés décollent. Le vol 93 est enfin autorisé à décoller et l'avion prend de l'altitude. Les contrôleurs qui surveillent tous les vols s'aperçoivent que le vol 11 d'American Airlines a pris un cap le menant droit sur New York. Peu après, il descend sur Manhattan, et percute la tour nord du WTC. Les contrôleurs de Newark voient de la fumée sortir du WTC. CNN annonce alors que c'est un petit avion de tourisme, mais, Ben Sliney, le directeur du centre de contrôle voit bien qu'il s'agit d'un avion de ligne vu la taille de l'impact. Avant que les contrôleurs aient réalisé la situation, le vol 175 d'United Airlines, descend et se dirige à son tour vers New York. Les contrôleurs incrédules, après de longues hésitations, et des demandes de confirmations, réalisent enfin qu'il s'agit d'un détournement. Le vol 77 d'American Airlines est à son tour détourné. Les contrôleurs voient alors avec horreur, sur leurs écrans de télévision, le deuxième avion s'écraser sur l'autre tour du WTC. Sur le vol 93, les terroristes décident de passer à l'action sans tarder. L'un d'entre eux confectionne dans les toilettes, une bombe factice, pendant que les trois autres foncent vers le cockpit.. Ben Sliney et de ses collaborateurs, n'arrivent pas  à contacter un responsable de l'USAF. En fait, l'USAF n'a que quatre avions, dépourvus de missiles, pour repondre à cette menace ! En outre, c'est le président des Etats-Unis qui doit décider si on doit descendre tous les avions détournés, personne ne voulant en prendre la responsabilité. Entretemps, le vol 77 s'est écrasé sur le Pentagon à Washington. Sliney décide donc de son propre chef, de fermer tout l'espace aérien américain et d'interdire tous les vols, en refoulant les vols internationaux ! Sur le vol 93, les terroristes ne peuvent empêcher les passagers d'utiliser les téléphones du bord. Après voir appris les attaques contre le WTC et le Pentagone, par leurs familles, les passagers et le personnel de cabine comprennent qu'il ne s'agit pas d'un simple détournement. N'ayant plus rien à perdre, ils décident d'agir pour reprendre l'avion en main. Certains passagers appellent leurs proches pour les mettre au courant de leur décision. On rassemble ce qu'on comme armes improvisées : couteaux, bouteilles, extincteur, eau bouillante…Apprenant qu'un des passagers a sa licence de pilote privé pour monomoteur, ils mettent tous leurs espoirs en lui. Les passagers attaquent le terroriste qui a la bombe et le tue, pour s'apercevoir que la bombe était fausse. L'autre terroriste, dans la partie avant de l'avion, avertit les deux autres dans le cockpit, et essaie d'empêcher les passagers d'avancer. Lui aussi est renversé, et tué. Ziad Jarrah qui pilote, secoue violemment l'avion pour déséquilibrer les assaillants, mais en vain. Alors que les passagers se battent avec lui pour reprendre les commandes, l'avion se met à piquer vers le sol, et percute un champ.

Le film se terminait par ces quelques mots : "La guerre de l"Amérique contre le terrorisme a commencé !" Cette phrase fut ensuite remplacée, plus simplement, par une dédicace à la mémoire de tous ceux qui perdirent leur vie, le 11 septembre 2001.

Le film s'étend sur les errements des centres de contrôle, où règne une certaine pagaille, avec 4200 avions en l'air, au moment des attentats. On voit que personne ne comprenait le comportement des avions; les contrôleurs étant habitués à des détournements "conventionnels", aucun ne peut imaginer qu'il s'agit d'attaques suicides. De même, le commandement de l'USAF est mis en cause : cellule de crise aux abonnés absents; officiers, occupés à simuler une attaque russe sur l'Alaska (comme en 1950), qui se renvoient le problème en demandant la confirmation de la confirmation…; personne pour prendre la décision de descendre les avions détournés, on doit juste les reconnaître. On s'en remet au Président qui a disparu avec son avion, on ne sait où, reste le vice-président qui pourrait prendre la décision, mais on en n'est pas sûr…A la Maison Blanche aussi, c'était la pagaille. A aucun niveau de décision, on n'avait pris la mesure exacte de la menace.

Le film non plus, n'est pas exempt de critiques. Il montre un passager allemand qui conseille aux autres passagers ne pas intervenir, ce qui est de la pure imagination, mais renvoie aux critiques d'un certain président américain vis à vis de la "vieille Europe", censée transiger avec le terrorisme international. La veuve du passager allemand refusa de collaborer avec l'équipe du film, et on la comprend. La transcription des enregistrements dans le cockpit fut publiée après la parution du film, et permet de mieux savoir ce qui s'est passé dans le cockpit dans les trente dernières minutes. Elle contredit les choix fait par le réalisateur. Dans le film, les pilotes sont tués dès l'irruption des terroristes dans le cockpit. Il semblerait en fait qu'un seul fut tué, l'autre ayant été assommé ou blessé. Il n'est pas sûr non plus que les passagers aient pu entrer dans le cockpit. Mais leur tentative pour enfoncer la porte, détermina très certainement les terroristes à s'écraser prématurément, sachant qu'ils ne pourraient atteindre leur cible à temps. Autre détail : un officier de l'USAF signale que les chasseurs disponibles n'ont pas de missiles et que, par conséquent, ils devront éperonner les avions détournés ! Les scénaristes n'ont pas l'air de savoir que les F-14, F-15 et F-22, sont tous équipés d 'un canon de 20 mm M61, tout à fait capable d'abattre un 757. Peut être croyaient-ils que l'USAF était encore équipés de McDonnell F-4D Phantom, comme en 1963…

C'est un film patriotique à n'en pas douter, plaçant les Etats-Unis à la pointe de la lutte contre le terrorisme international. Après avoir un vu film comme ça, on est plus déterminé que jamais à combattre ces fous furieux, abrutis par la religion. Les Américains comparèrent le 11 septembre à Pearl Harbour, et ils avaient raison. A New-York, comme à Pearl Harbor, les services secrets concernés connaissaient le scénario, et disposaient de nombreux indices annonçant une attaque (comme l'attentat contre le WTC de 1993, déjà perpétré par des terroristes islamistes, le détournement à Alger, d'un vol d'Air France, en décembre 1994 qui devait exploser au dessus de Paris..). Mais, dans les deux cas, on ne connaissait pas la date…

Ce film, qui a parfois l'air d'un documentaire fiction de la série télé "Air crash" de National Geo, est un excellent thriller qui montre, comme d'habitude, que la réalité dépasse largement la fiction. A côté de "Vol 93", les autres films catastrophes tournées dans les années soixante dix apparaissent un peu ridicules. Bien sûr, il n'y a pas de happy end ici…L'accueil de la critique fut élogieux et le film reçut de nombreuses nominations à plusieurs Oscars, et gagna plusieurs prix. La première de "Vol 93" eut lieu le 26 avril 2006 à New-York, en présence de plusieurs familles de passagers.

 

Les avions du film :

Côté avion, le spectateur est un peu frustré, et l'action se passe dans les salles de contrôle et à l'intérieur d'une cabine d'avion, comme la plupart des films catastrophes. United Airlines Flight 93 était un Boeing 757-222 (N591UA). L'avion utilisé pour le tournage, ou plus exactement, ses morceaux, était un 757-225 ayant appartenu à Eastern Airlines en 1983 (c/n 22191, N510EA). Exporté en 1995 en Angleterre, il fut exploité par Airtours International Airways et Spanair, puis en 2002, par MyTravel Airways. Retiré du service, et stocké en mars 2005, il fut ferraillé en septembre 2005, à Lasham, où les studios de Pinewood récupérèrent le cockpit, l'intérieur et une partie du fuselage. Le cockpit fut reconstruit par la société Flightdeck Solutions , à partir de la partie avant du G-MCEA.

Au début du film, quand les pilotes marchent vers leur avion, celui-ci ce n'est pas un Boeing 757, mais un 777. Comme dans la réalité, pas l'ombre d'un chasseur dans ce film…

  

Christian Santoir

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