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SUIVEZ CET AVION

SUIVEZ CET AVION

 

Année : 1989
Pays France
Genre comédie
Durée 1 h 27 min.
Couleur

Réalisateur ; Patrice AMBARD
Scénario Patrice AMBARD, Alain ETEVE

Acteurs principaux :
Lambert WILSON (Rémi Cerneaux), Isabelle GELINAS (Elisabeth Martini), Claude PIEPLU (Ascar), Clovis CORNILLAC (le stagiaire d'Ascar), Maria MERIKO (mademoiselle Villeneuve), François BERLEAND (Combette), Yvonne CLECH (la mère de Rémi).

Musique Roland ROMANELLI, Didier VASSEUR
Photographie Bertrand CHATRY
Producteur Gilbert de GOLDSCHMIDT
Compagnies productrices : Madeleine Films, Slav Productions, Société Générale de Gestion Cinématographique (SGGC)

Avions :

  • -Douglas DC-3, F-BLOZ
  • -Piper PA-23-250 Aztec, F-BOHL

 

Notre avis :

Le titre de ce film, "Suivez cet avion", est quelque peu trompeur, l'avion n'ayant pratiquement aucune place ici...Il faut attendre 1 heure 16 minutes, pour voir le premier avion, à la fin du film, quand les principaux personnages s'apprêtent à s'envoler.

Rémi Cerneaux est un informaticien récemment divorcé. Il a décidé de retourner vivre chez sa mère, une femme particulièrement possessive. A l'insu de son fils, elle va même jusqu'à le faire espionner par un détective privé, tandis qu'elle le harcèle par téléphone, à la banque où il travaille. Etant un homme plutôt coincé, absorbé par son métier, il ne porte aucune attention à une de ses collègues, Elisabeth, qui est tombée amoureuse de lui. N'en pouvant plus de l'intrusion permanent de sa mère dans sa vie privée, Rémi loue un appartement chez une vieille femme. Celle-ci, Mlle Villeneuve, est apparemment une vieille dame pieuse et respectable. Mais c'est elle qui organise le braquage d'une banque, en faisant accuser Rémi à sa place ! Rémi est arrêté par la police, mais parvient à s'échapper. Il a compris le double jeu de Mlle Villeneuve et l'oblige à passer aux aveux, qu'il enregistre. Il est déterminé à la faire chanter et à l'obliger à rendre l'argent volé. Mais la vieille dame se rend chez Elisabeth où Rémi s'est refugié, et tente de les tuer. Ils fuient en voiture, poursuivis par Mlle Villeneuve, par le détective et par le commissaire de police ! Mlle Elisabeth sera arrêtée et Rémi et Elisabeth parviendront à prendre le large. Rémi se rend compte qu'il aime Elisabeth et choisit de s'envoler avec elle, pour une lune de miel.

 Cette sympathique comédie est une sorte de parodie de la comédie américaine des années 50 : vrais décors qui semblent faux, faux décors paraissant vrais, transparences bien visibles, seconds rôles pittoresques (Mlle Villeneuve rappelle les vieilles dames d'"Arsenic et vieilles dentelles"-1944), amour chaste...sans parler du jeune premier, un peu gauche, genre Cary Grant, et la jeune femme envahissante, genre Katharine Hepburn.

 La fin du film a été tournée sur l'aérodrome de La Ferté-Alais, avec les avions de l'AJBS.

 

 Les avions du film :

Rémi et Elisabeth s'apprêtent à embarquer à bord d'un Douglas DC-3 peint en rose, avec le nom Honeymoon Airways, une compagnie spécialisée dans les lunes de miel, comme celle de Paul Mantz, dans les années 30. Malheureusement, si on voit l'avion décoller, on ne le voit pas voler. Il appartient à l'AJBS. Ce DC-3 est un ancien C-47 (s/n 42-93251, c/n 13142) construit en 1944. Il participa à la seconde guerre mondiale, sur le front italien. Après avoir été transformé en DC-3, au Canada (mais la porte cargo a été conservée), il fut exporté en France et acheté en janvier 1951 par Air France qui l'exploita outre-mer, notamment à Madagascar (F-BAXG). Le 6 janvier 1960, à Ivato, une de ses hélices découpa un manutentionnaire distrait ! En 1964, en plus de l'installation d'un nouveau système de chauffage, on modifia les fuseaux moteurs, plus englobant, et le train principal fut muni de carénages recouvrant les roues (en vol). Air France le céda juste après, au CNET (Centre National d'Etudes des Télécommunications) avec le matricule  "F-SEBD". En juillet 1985, l'avion, qui était entretenu depuis 1980 par Jean Salis, fut acquis par l’Amicale Jean-Baptiste Salis et immatriculé "F-BLOZ".

Le seul autre avion à avoir participé au tournage a été filmé dans le cockpit, quand la mère de Rémi ordonne au détective (qui n'a pas son brevet) de suivre le DC-3... Vu le tableau de bord, il s'agit d'un Piper PA-23-250 Aztec, comme celui, rouge et blanc (F-BOHI c/n 27-319) aperçu non loin du DC-3. Construit en 1961, il fut d'abord immatriculé N4773P, puis fut vendu au Maroc (CN-TTX). En 1969, il fut acquis par la société civile Bobair (F-BOHI) et basé sur le terrain du  Plessis-Belleville. On constate qu'en 1989, il était intact et sans doute en état de vol. En 2001, photographié à la Ferté-Alais, sa dérive et le haut du gouvernail sont endommagés. En 2008, toujours à la Ferté-Alais, il est parqué à l'extérieur, sous bâche, avec l'empennage et les bouts d'ailes démontés. En 2010, il est stocké dans le hangar 2.

Quand l'Aztec est censé décoller il est remplacé en l'air par un biplan, faisant de la voltige, vu de très loin, et qui pourrait être un Bücker Jungmeister.

Les autres avions sont aperçus sur le terrain de La Ferté Alais, au parking.

 Non loin d'un Socata MS.890 Rallye 150ST, on remarque un North American T-6G Texan, tout jaune avec l'avant orné d'une gueule de requin. Il s'agit du T-6G de l'AJBS, le F-AZBQ (c/n 182-535, s/n 51-14848). Construit en 1951, il fut affecté à l'Armée de l'Air, à l'escadron EALA (Escadron d'Aviation Légère d'Appui) 3/4, à Bône-les-Salines, en Algérie, avec la marque F-UJL, puis F-FSK. En 1979, l'avion fut cédé à l'Institut Amaury de la Grange de Merville (F-BOEO), pour servir à la formation des pilotes professionnels. En 1984, il fut récupéré par l'AJBS (F-AZBQ) et peint aux couleurs d'un T-6 de l'Armée de l'Air  (n° 115-237 = s/n 51-15237, code "OH" de l'EALA 5/72, à Colomb Béchar, en 1956), mais son serial n'est pas, visiblement, encore inscrit sur le dérive au moment du tournage (janvier-mars 1989). Accidenté à l'atterrissage en 2002, il fut entièrement restauré, avec notamment, l'installation d'un nouveau moteur.

 Devant un hangar, est garé un Gardan 80 Horizon 180, noir et blanc  F- BNQL (c/n 155), inscrit au nom d'un pilote privé de Fayence qui fréquentait La Ferté Alais depuis 1983. En 2008, l'avion fut acquis par un pilote autrichien et basé à Krems avec son matricule français.

Juste à côté, se trouve un Piper Cub jaune, le "F-BAQC". En fait, il s'agit d'un Poulin PJ-5B (c/n 6) de l'Amicale Alençonnaise des Avions Anciens. Le PJ-5B était une version française du Piper J3 L-4 Cub, construite, ou plutôt reconstruite, par Jean Poulin. Ce dernier construisit quatre PJ-5A et deux PJ-5B (de motorisation différente). Le F-BAQC appartint, entre 1948 et 1964, à l'aéroclub de l'Yonne, basé sur le terrain d'Auxerre-Monéteau.

 

 Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

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