DETOURNEMENT EN PLEIN CIEL
Vo. This is a hijack
Année : 1973
Pays : Etats-Unis
Genre : thriller
Durée : 1 h 30 min.
Couleur
Réalisateur :
Barry POLLACK
Scénario : Barry POLLACK
Acteurs
principaux :
Adam ROARKE (Mike
Christie), Lynn BORDEN (Diane), John ALDERMAN (Latimer), Sandy BALSON (Mme.
Phillips), Neville BRAND (Dominic), Sam CHEW Jr. (Pierce), Don Pedro COLLEY (Champ),
Milt KAMEN (Phillips), Jay ROBINSON (Simon Scott)
Photographie : Bruce
LOGAN
Musique : Charles BERNSTEIN
Producteur : Paul LEWIS
Compagnies productrices : Southstreet Productions, Fanfare
Avions :
Boeing 737-293, N463GB
Notre avis :
On comptera dans les années soixante dix, pas moins d’une douzaine de films d’aviation, genre catastrophe, dont les titres comprennent les mots : panique, terreur, péril, holocauste, mayday, etc…Ce film, digne du drive-in du samedi soir (aux USA), est de la même veine et sacrifie à la mode des « Airport », apparue en 1970.
L’histoire commence avec Mike Christie qui a de gros problèmes d’argent. Il joue aux courses et doit des milliers de dollars à un membre de la mafia qui lui réclame son argent avec des arguments frappants. Menacé de mort, il ne trouve rien de mieux que d’organiser l’enlèvement de son riche patron, un play boy milliardaire, Simon Scott, pour lui extorquer un million de dollars ! Il décide donc de détourner son jet privé. Il recrute un pilote dont la licence de vol a été retirée. Mais la mafia lui a adjoint trois hommes de main, plus ou moins psychopathes, pour s’assurer qu’il fera bien le travail...Scott embarque avec une dizaine de personnes ; mais juste avant de décoller, Mike fait entrer dans l’avion les trois malfaiteurs et son pilote qui prend la place du copilote. En l’air, Mike oblige Scott à demander à son homme d‘affaires de réunir la somme pour payer sa rançon, sans avertir la police, mais c’est justement ce que fait ce dernier ! Quand l’avion atterrit il est chaudement accueilli par le FBI. Malgré une véritable fusillade, il peut redécoller de justesse. Un des bandits, Dominic Petrie, furieux, a tué le pilote lors de l’attaque, mais un autre malfrat a été abattu. Quand Mike prend la défense d’une passagère que Petrie brutalise, ce dernier prend les choses en mains, jugeant que Mike est un peu trop mou; il menace de jeter par dessus bord un passager si Scott n’obtient pas l’argent rapidement. Il demande aussi à faire le plein de carburant. Cette fois ci, le FBI cède et ce sera le sheriff qui remettra l’argent. Mike et le pilote voyant que Petrie devient fou, décident de faire quelque chose; le pilote fait tanguer l’avion pour déstabiliser les deux bandits qui se tiennent debout dans la cabine. Mike parvient à en maîtriser un qui est tué quand Petrie lui tire dessus ; les passagers attaquent Petrie qui est tué à son tour. Mais les tirs ont provoqué un incendie dans la soute de l’avion. Le feu est maîtrisé et Mike doit descendre à la main, le train d’atterrissage avant, le circuit hydraulique ayant été touché. Après l’atterrissage, les passagers sont autorisés à descendre. Le shériff livre l’argent. L’avion repart avec Mike, sa petite amie et un passager, un ex champion de boxe, qui a préféré rester avec eux…
On remarquera l’hôtesse qui a mis du somnifère dans le café pour endormir un des preneurs d’otage. Quand celui veut en donner aux pilotes, elle est obligée d’avouer son geste. Cette scène se trouvait déjà dans « Fugitive in the sky » (1936), mais là, les pilotes buvaient le café et s’endormaient, l’hôtesse devant prendre les commandes !
Ce film de série B est un bon spécimen des films des années soixante dix (avec la musique et les costumes qui vont avec). Il n’a guère laissé de traces, bien qu’il ne soit pas plus mauvais que la série des « Airport », même s’il a été réalisé avec budget beaucoup plus faible.
Les avions du film :
Le tournage eut lieu sur le Mojave District airport et n’utilisa qu’un seul avion. Le jet privé du riche Simon Scott est un Boeing 737-293 (c/n 19308/40, N463GB) appartenait alors à Air California dont il porte la livrée. Cette compagnie était basée à l’Orange County Aiport.
Cet avion fut acheté en 1968 par la compagnie de leasing GATX-Booth et loué à Air California. En juillet 1987, il fut exploité par American Airlines, qui avait racheté Cal Air (ex California Air), et en 1989, par Braniff avec une nouvelle immatriculation (N504BN). De retour chez American Airlines, il fut vendu, en avril 1992, à Airmark Aviation qui le stocka avant de le ferrailler.
Notons que sur un vrai B.737, Mike n’aurait pas eu à descendre sous le plancher pour descendre le train avant, à la manivelle, comme sur un B-17...C’est du vrai cinéma ! L’extension manuelle du train d’un B.737, en cas de perte du système hydraulique, se fait au moyen de trois leviers placés sous une petite trappe située dans le plancher du cockpit, derrière le siège du copilote.
Le tableau de bord montre celui d’un triréacteur (façon Boeing 727) et non d’un biréacteur…
Christian Santoir
* Film rare
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