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SAYONARA

  SAYONARA

 

Année : 1957
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame
Durée : 2 h 27 min.
Couleur

Réalisateur : Joshua LOGAN
Scénario : James MICHENER, Paul OSBORN

Acteurs principaux :
Marlon BRANDO (Major Lloyd 'Ace' Gruver), Patricia OWENS (Eileen Webster), Red BUTTONS (1° classe Joe Kelly), Miiko TAKA (Hana-ogi), Ricardo MONTALBAN (Nakamura), Martha SCOTT (Mme. Webster), Miyoshi UMEKI (Katsumi), James GARNER (Capitaine Mike Bailey-USMC),

Photographie : Ellsworth FREDERICKS
Musique : Franz WAXMAN
Producteur : William GOETZ
Compagnie productrice : Pennebaker Productions

Avions :

  • Douglas RB-26C, en arrière-plan
  • Douglas C-47, en arrière-plan
  • Lockheed P2V-5 Neptune, en arrière-plan
  • North American F-86F-30-NA Sabre

  • Notre avis :

    Le scénario de ce film, basé sur une nouvelle de James Michener (Cf. "Les ponts de Toko-Ri"-1955) peut apparaître comme un remake moderne de Mme Butterfly, le beau marin yankee, Pinkerton, étant remplacé ici par le beau major de l'USAF, joué par le grand Marlon Brando. Mais les temps ayant changé, la fin du film sera, plus heureuse.

    Douze ans après la fin de la guerre du Pacifique, quatre ans après celle de Corée, les "jaunes" n'avaient toujours pas la cote au Etats-Unis, encore moins chez les militaires…Mais depuis l'occupation du Japon en 1945, beaucoup de soldats américains étaient tombés amoureux de Japonaises, bien que les mariages entre soldats US et japonaises soient interdits par le gouvernement. Pendant la guerre de Corée, le Japon devint la principale base arrière des forces américaines, ce qui ne fit qu'amplifier le problème, qui fait justement l'objet du film. Rappelons qu'en 1955, Michener avait épousé, en troisième noce, une femme japonaise, son livre "Sayonara" étant quasi autobiographique. Quant à Marlon Brando, il fut toujours attiré par les femmes exotiques et épousa en 1957, une Anglaise qui passait pour une Indienne, puis une Mexicaine et enfin une Tahitienne…

    Le tournage eut lieu au Japon, à Tokyo, Osaka, Kyoto, sur l'ile de Takamatsu et sur la base américaine d'Itami.

    En 1951, pendant la guerre de Corée, Lloyd "Ace" Gruver, le fils d'un général de l'Armée, est devenu un as de la chasse. Envoyé en repos au Japon, il atterrit sur la base d'Itami où il est accueilli par sa fiancée Eileen Webster, elle-même fille de général. Le mécanicien de Gruver, Kelly, est aussi du voyage; il veut épouser une japonaise, Katsumi, et demande à Gruver d'intercéder en sa faveur, l'armée désapprouvant les mariages mixtes, tout comme Gruver d'ailleurs. Ce dernier finit par céder et accepte d'être son témoin à son mariage. Au club des officiers, Gruver rencontre le capitaine des Marines Bailey qui sort avec Fumiko-San, une danseuse du Takarazuka, une revue composée uniquement de femmes célibataires. Quand Gruver aperçoit Hana-Ogi, la meneuse de la revue, il en tombe aussitôt amoureux. Mais celle ci ne peut enfreindre les règles très strictes de la compagnie lui interdisant d'avoir une aventure, surtout avec un étranger. Après l'avoir guetter en vain, plusieurs jours de suite, Gruver peut la rencontrer chez Kelly et Katsumi. Mais le colonel Craford a eu vent de la liaison de Gruver et a fait édicter de nouveaux règlements interdisant aux militaires de fréquenter des japonaises. Gruver s'accommode de la vie japonaise et commence à douter de sa vocation militaire. Eileen, qui n'est pas insensible à la culture nippone, et Bailey avertissent Gruver que Craford cherche à le prendre en défaut. La femme de Kelly est enceinte quand il apprend qu'il est affecté aux USA et qu'il ne pourra y emmener son épouse. Suivant la coutume japonaise, les deux préfèrent se suicider que de se séparer. Entretemps, Hana Ogi a été envoyée jouer à Tokyo. Gruver s'y rend pour la demander en mariage. Habituée à obéir, elle hésite d'abord, puis accepte. Elle ira vivre avec Gruver aux Etats-Unis. Ce dernier dit "Sayonara" aux Japonais, comme aux "huiles" de l'Armée…

    La fin diffère quelque peu du livre de Michener où Gruver disait au revoir (sayonara) à Hana Ogi et partait seul aux USA...L'USAF releva deux inexactitudes dans le film : le mécanicien de seconde classe Kelly appelant le major Gruver par son surnom "Ace" (l'as) pendant le service, fut jugé déplacé; contrairement à ce qui était écrit dans le livre de Michener, l'Armée ne rapatriait pas d'office les soldats ayant épousé une japonaise. Quant aux danseuses de la revue féminine, dont fait partie l'héroïne du film, elles s'offusquèrent que, dans le roman de Michener, une d'entre elles puisse être représentée comme sortant avec un GI, hors des liens du mariage, leur devise étant : "pureté, beauté et art"…

    Ce film connut néanmoins un grand succès aux Etats-Unis, bien que les préjugés raciaux, dans les années cinquante, fussent très forts aux USA, comme au Japon. Mais l'amour est aveugle et les flèches de Cupidon se moquent des frontières, "raciales" ou autres !

    Bien que le principal personnage du film soit un aviateur, il descend de son avion tout au début du film, et n'y remonte plus ! L'aérocinéphile ne bénéficie donc que de quelques minutes de scènes aériennes seulement.

     

    Les avions du film :

    Les avions sont filmés sur la base d'Itami (Osaka) au Japon, où fut stationné, entre décembre 1954 et juillet 1957, le 67th TRW (Tactical Reconnaissance Wing) de l'USAF, chargé d'effectuer des reconnaissances photographiques, météorologiques et électroniques, dans le Pacifique ouest.

    Les deux Douglas RB-26C, tout de noir vêtus pour des missions nocturnes, appartiennent à cette unité. Leurs tourelles de mitrailleuses ont été remplacées par les radômes des équipements d'écoute électronique.

    Les Douglas C-47 (SC-47) que l'on voit en vol comme au sol, appartiennent aussi au 67th TRW, servant à la reconnaissance ou au secours en mer.

    Le major Gruver atterrit dans le North American F-86F-30-NA Sabre FU-830 (s/n 52-4830A) avec un insigne d'unité qui semble fictif, à moins que ce soit un insigne personnel. On ne sait pas à quelle unité appartient cet appareil. Il pourrait s'agir d'un avion de reconnaissance du 67th TRW, bien qu'on ne remarque aucune modification apparente de l'appareil pour en faire un RF-86. Si l'avion porte les bandes jaunes d'identification caractéristiques des chasseurs opérant en Corée, ceux-ci ne portaient pas "US AIR FORCE" marqué en grand sur le fuselage, mais  seulement sur la dérive, et en petites lettres.

    En arrière plan, dans un coin de la base d'Itami, on aperçoit plusieurs Lockheed P2V-5 Neptune de la VP-28 de l'US Navy.

     

    Christian Santoir

    *Film en vente sur amazon.com

     

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