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RESCUE WINGS

RESCUE WINGS  

Vo. Sora e : sukui no tsubasa resukyu uingusu
空へ 救いの翼

 

Année : 2008
Pays : Japon
Durée : 1 h 48 min.
Genre : action
Couleur

Réalisateur : Masaki TEZUKA
Scénario : Kiyotaka MIZUKAMI, Tadashi NAITOH

Acteurs principaux :
Yûko TAKAYAMA (Haruka Kawashima), Dai WATANABE (Kotaro Sena), Shunya ISAKA (Ryuhei Oda), Ken KANEKO (Go Yokosuka), Seina SUZUKI (Midori Katsunuma), Saki SETO (Meiko Yokoyama).

Musique : Kaoru WADA
Photographie : Katsuhiro KATO

Aéronefs :

  • Boeing 777-246
  • Boeing Vertol 107 / Kawasaki KV-107IIA-5
  • Sikorsky UH-60J Black Hawk / Mitsubishi S-70-12
  • Sikorsky SH-60K Sea Hawk / Mitsubishi S-70B-3
  • Mitsubishi MU-2S
  • McDonnell Douglas F-15J Eagle 
  • Raytheon (BAe) Hawker U-125A

 

Notre avis :

"Rescue Wings" était une série télévisée qui passa sur TV Tokyo, en 2006. Le personnage principal était un pilote d'hélicoptère appartenant au service de sauvetage de la Force aérienne d'autodéfense japonaise (Kōkū Jieitai). Le SAR (Search and Rescue) et son personnel, inspirèrent également deux mangas. Enfin, en décembre 2008, sortit ce film, sur le même thème, mais où le héros est une femme. En ce sens, on pourra comparer ce film japonais avec les deux téléfilms français "Un fille dans l'azur" (2001 et 2002), mettant également en scène une femme pilotant un hélicoptère de la Marine nationale.

Ce film fut réalisé avec l'entière coopération des Forces aérienne et maritime japonaises et du service SAR. Le tournage, commencé en juillet 2008, se déroula en partie sur la base de Komatsu (préfecture d'Ishikawa) où sont basés les 303e et 306e Escadrons de chasse. Les hélicoptères et les avions de surveillance, montrés dans le film, appartiennent au Kyunantai (escadron de sauvetage aérien) de Komatsu.

L'histoire est donc centrée sur le sous-lieutenant Haruka Kawashima, une jeune femme devenue le premier pilote féminin d'hélicoptère du service de secours de l'Armée de l'Air  japonaise. Sa vocation lui est venue après que sa mère ait été sauvée, en 1994, par une intervention de cette unité. Ces missions de sauvetage demandent beaucoup de sang froid et un très grand professionnalisme. Elles se déroulent par tous les temps, aussi bien en montagne, à proximité des parois rocheuses, qu'en haute mer, pour sauver des pêcheurs ou des gens isolés sur des îles, battues par des vents violents. Haruka a du mal à contenir ses émotions, surtout quand il lui faut faire des choix dramatiques, entre la vie de gens en détresse et celle des membres de son équipage dont elle responsable. Elle craque quand elle apprend le décès d'une petite fille qu'elle avait évacuée vers l'hôpital, et qui lui avait écrit une lettre de remerciement. Son commandant lui donne quelques jours de congés, pendant lesquels elle ira se ressourcer dans la chaleur du foyer familial. Au retour, elle a l'occasion de prouver ses qualités, quand elle participe à une mission de secours sur un cargo en feu. Alors que son hélicoptère s'approche du pont, le pilote est blessé par un explosion provenant du bateau. C'est elle qui doit prendre les commandes. C'est alors qu'on l'informe qu'un pilote de chasse, le fiancé de son amie Midori, la mécanicienne qui s 'occupe de son hélico, est portée disparu dans le même secteur. Haruka doit partir à sa recherche, guidée par un avion de surveillance. Le pilote est finalement repéré, flottant, inanimé, sur les flots. Mais le carburant va bientôt manquer et elle ne pourra pas le récupérer. Alors qu'elle doit l'abandonner à son sort, pour revenir à la base, on lui signale qu'un bâtiment de la Marine japonaise est à proximité et qu'il pourra l'accueillir pour refaire le plein. Mais Haruka n'a jamais apponté sur un bateau, une technique particulièrement délicate. Une fois le pilote hissé à bord, elle se dirige vers le destroyer, et, après s'y être prise à deux reprises, elle apponte correctement. Le plein fait, Haruka pourra repartir vers Komatsu, forte d'une nouvelle expérience.

Le scénario de ce film, si tant est qu'il y en est un, est surtout constitué d'une suite de missions différentes, et ressemble plus à une série d'épisodes mis bout à bout. Mis à part le commandant de l'unité de sauvetage et la mécanicienne à lunettes, Midori, l'amie d'Haruka, tous les autres personnages sont des figurants. Les scènes aériennes qui présentent le seul véritable intérêt du film, sont très bien réalisées, avec du vrai matériel, sans aucune maquette et pratiquement pas d'images de synthèse. Le film fait naturellement de la publicité pour les Forces aériennes d'autodéfense japonaises et on peut considérer "Rescue wings" comme une sorte de journée "portes ouvertes" sur la base de Komatsu. Les vrais acteurs sont en fait les hélicoptères et les avions, et on ne s'en plaindra pas.

 

Les avions du film :

Les principaux aéronefs du film sont des hélicoptères. L'histoire débute par la mission qui sauva la vie de la mère d'Haruka; elle est effectuée avec un Kawasaki KV-107IIA-5 (c/n 4151, s/n 74-4844), un Boeing Vertol 107, construit sous licence au Japon. On remarquera ses couleurs vives jaune et blanche. Il fit son dernier vol en 2009 et serait stocké sur la base du Air Rescue Squadron d'Akita.

Mais le Mitsubishi S-70-12, un Sikorsky UH-60J Black Hawk, construit sous licence, est la vraie vedette du film. Ce type d'hélicoptère remplace les Kawasaki KV-107. On note les serials "88-4587" (c/n 2037, l'hélicoptère d'Haruka) et "78-4585"... Ces hélicoptères sont peints de couleur vert sombre, avec le dessous bleu ciel. A la fin du film, on voit un S-70 escorté par un Sikorsky SH-60K Sea Hawk / Mitsubishi S-70B-3  (c/n 5016) du 21° Kokutai (une unité de lutte anti-sous-marine de la Force maritime d'autodéfense), ayant décollé de la plateforme du destroyer DD 102 "Harusame", de la classe "Murasame".

Les avions ne sont pas absents du film. Il y a d'abord les Boeing (McDonnell Douglas) F-15J Eagle, assemblés par Mitsubishi, filmés au sol, comme en vol. Les chasseurs que l'on voit (serials : 42-5948, 92-8070, 62-8868, 32-8825, 52-885*...) appartiennent tous au 306° Hikotai, dont on voit l'insigne sur la dérive (une tête d'aigle jaune, sur fond noir).

Rappelons que les numéros de série à six chiffres des avions  ou des hélicoptères  japonais sont un peu compliqués. Le premier chiffre désigne l'année de la livraison de l'appareil (1=1981, etc..), le second correspond au type d'appareil (2=multimoteur), le troisième au type de mission (8= chasseur tout temps), les trois derniers chiffres représentant le code individuel de l'avion.

Sur le tarmac et dans un hangar, on entrevoit des Kawasaki T-4, des avions d'entraînement en service depuis 1986.

Les autres avions sont des patrouilleurs maritimes. On aperçoit très rapidement, en vol, un Mitsubishi MU-2S, équipé d'un radôme sur le nez, de réservoirs supplémentaires, de hublots d'observation et d'une porte coulissante pour parachuter des radeaux de survie. Le Mu-2 est progressivement remplacé, comme avion de patrouille maritime, par le Raytheon (BAe) Hawker 800SM, dénommé U-125A. C'est un avion de ce type qui retrouve le pilote du F-15 en pleine mer. On en voit deux exemplaires, le s/n 32-3021 (c/n 258533) et le s/n 22-3020 (c/n 258513), qui est basé à Hyakuri. On remarquera la sortie de la caméra thermique Melco, installée dans le nez de l'appareil.

Un Boeing 777-246 de Japan Airlines, vu au décollage, rappelle que la base militaire de Komatsu partage son terrain avec l'aéroport civil international du même nom.

 

Christian Santoir

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