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RAVISSANTE

 

RAVISSANTE

 

Année : 1960
Pays : France
Durée : 1 h 12 min.
Genre : comédie
Noir et blanc

Réalisateur : Robert LAMOUREUX
Scénario : Robert LAMOUREUX

Acteurs principaux :
Robert LAMOUREUX (Thierry), Sylva KOSCINA (Evelyne Cotteret), Philippe NOIRET (Maurice), Lucile SAINT-SIMON (Françoise), Jacques DACQMINE (Marc Cotteret), Raoul MARCO (L'aubergiste), Dominique PAGE (Hélène).

Musique : Henri BOURTAYRE, Paul DURAND
Photographie : Robert LEFEBVRE
Producteur : Charles BORDERIE
Compagnie productrice : Compagnie Industrielle et Commerciale Cinématographique (CICC), Fono Roma

Avions :

  • -Sud-Aviation SE-210 Caravelle III

 

Notre avis :

C'est le premier film réalisé par Robert Lamoureux qui étai, dans les années 50, un fantaisiste et un acteur déjà connu du grand public. Il écrivit le scénario et interpréta un des principaux rôles. Ce film n'a rien à voir avec la nouvelle vague du début des années 60 et reste dans la tradition des comédies légères des années 50. Philippe Noiret y tient son troisième grand rôle à l'écran.

Maurice est un éditeur de chansons, mariée à la belle Françoise, mais il est amoureux fou d'Evelyne, surnommée "Ravissante", la femme de son ami Marc, un compositeur qui travaille pour lui. Un soir, en l'absence de Marc, Maurice invite Evelyne à dîner, mais elle repousse ses avances. Vexé, il imagine alors un subterfuge pour se venger. Il donne rendez-vous à Evelyne dans une auberge, mais c'est une de ses relations, Thierry, un fringant aviateur et un vrai bourreau des cœurs, qu'il envoie à sa place ! Malheureusement, c'est sa femme Françoise qui va au rendez-vous, croyant surprendre son mari et sa maîtresse. Thierry la prend pour "Ravissante" et lui avoue que Maurice avait été très vexé de sa rebuffade... De retour à la maison, Françoise annonce à son mari qu'elle va chez sa mère. En réalité, elle embarque pour Rome pour passer un week-end agréable avec Thierry. Mais au retour, elle est bloquée à Rome, suite à la perte de son passeport. S'ensuit une série de quiproquos entre Maurice et Marc, jusqu'à ce que dernier découvre que sa femme, Evelyne, n'a pas quitter Paris…Il confronte alors Maurice à Evelyne et les emmène à l'auberge du rendez-vous, où l'aubergiste lui assure qu'il y avait bien un couple, mais composé d'un aviateur et d'une autre femme... Marc est rassuré sur l'innocence de sa femme, ce qui n'empêchera cette dernière d'essayer de séduire le bellâtre, Thierry…

Bien que Robert Lamoureux apparaisse en forme, et même, en uniforme, dans ce film, il faut avouer qu'il n'est pas très convaincant en séducteur et encore moins en commandant de bord avec sa casquette sur le sommet du crane... Il n'a vraiment pas le physique de l'emploi. Il renia d'ailleurs ce film où il eut de grandes difficultés à diriger les acteurs, bien que cela n'apparaisse pas à l'écran. Robert Lamoureux préférait le théâtre où il était beaucoup plus à l'aise.

L'intérêt de l'aérocinéphile pour cet aimable nanar est assez limité, bien que le film fusse tourné en partie à Orly (que l'on voit très peu) et avec une des premières Caravelles d'Air France.

 

Les avions du film :

On ne voit dans ce film qu'un seul avion, en vol, au milieu des nuages et au sol, à Orly. C'est un Sud-Aviation SE-210 Caravelle III, sous la livrée d'Air France. Mais on a pris visiblement grand soin d'effacer toute marque de la compagnie sur le fuselage, comme sur les fuseaux moteurs, y compris sur les passerelles d'accès...On ne voit pas, non plus, son immatriculation. Air France aurait donc refusé que ce film lui fasse de la publicité, alors que la Caravelle venait d'être mise en service l'année précédente. C'est en mars 1959 que la compagnie nationale réceptionna sa première Caravelle, baptisée "Lorraine" (F-BHRB). Le premier vol commercial eut lieu le 6 mai 1959 à destination d'Istanbul, avec escale à Rome et Athènes. Air France n'apprécia sans doute pas le rôle du commandant de bord, Thierry / Robert Lamoureux, plus préoccupé par ses conquêtes féminines que par ses plans de vol… Chez Air France, pas de çà ! Tous les pilotes descendent de Mermoz et n'ont qu'une préoccupation, la Ligne !

Le cockpit, reconstitué en studio, est très approximatif. Comme souvent dans les films des années 50 et 60, les pilotes sont filmés de face dans le cockpit, avec le bloc des commandes moteurs, les manches et les volants (à peu près corrects). Pendant l'embarquement des passagers, on remarquera le groupe électrogène prêt pour le démarrage des moteurs. Pas de GAP (Groupe Auxiliaire de Puissance) sur les premiers modèles de Caravelle, et ce, jusqu'au type 10A, en 1962.

 

Christian Santoir

* Film disponible sur amazon.fr

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