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RAID SECRET

 

RAID SECRET

Vo. Target unknown

 

Année : 1951
Pays : Etats-Unis
Genre : guerre
Durée : 1h 30 min.
Noir et blanc

Réalisateur : George Sherman
Scénario : Harold Medford

Acteurs principaux :
Mark Stevens (Capitaine Jerome 'Steve' Stevens), Alex Nicol (Sergent Al Mitchell), Robert Douglas (Colonel von Broeck), Don Taylor (Lieutenant. Frank Webster), Gig Young (Capitaine Reiner), Joyce Holden (l'infirmière allemande), Suzanne Dalbert (Thérèse), Malú Gatica (La chanteuse), James Best (Sergent Ralph Phelps).

Musique : Milton Rosen
Photographie : Maury Gertsman
Producteur : Aubrey Schenck
Compagnie productrice : Universal Pictures

Avions :

  • Douglas Boston, document.
  • Martin B-26B Marauder
  • North American B-25 Mitchell, document.
  • Messerschmitt Bf. 109 E/G, document.
  • Focke Wulf FW.190A, document.
  • Focke Wulf FW 190 D-9 "Dora", document.

 

Notre avis :

Ce film est directement issu d'un film de l'USAAF destiné à l'entraînement des aviateurs. Mais il ne s'agissait pas ici de leur apprendre à maîtriser leurs matériels, mais à leur apprendre comment se comporter s'ils étaient faits prisonniers par les Allemands... Ce film fut réalisé en 1944 par la First Motion Picture Unit de l'USAAF et s'intitulait "Resisting Enemy Interrogation". Le producteur, Aubrey Schenk, le vit après la guerre, et confia à Harold Medford le soin d'écrire un scénario pour le grand public. Le script est cependant pratiquement le même dans les deux films, seuls le début et la fin sont différents.

Le première du film présenté comme "l'histoire secrète de l'USAF qui n'avait jamais été divulguée", eut lieu le 6 février 1951 à Baltimore (MD), en la présence de Robert J. Locke, le seul pilote à s'être échappé des geôles nord-coréennes. Il s'agissait donc d'un sujet toujours d'actualité…

 Pendant l'été 1944, sur une base américaine en Angleterre, l'équipage du capitaine James "Steve" Stevens (97° BS, 350° BG), doit effectuer une seconde sortie sur la France dans la même journée. Les hommes sont épuisés physiquement et moralement, car leur escadrille a fait l'objet d'attaques incessantes de la part de la chasse, les Allemands ayant été informés, à l'évidence, de la destination du raid. Dés que l'avion de Stevens arrive sur son objectif, il est à nouveau assailli de toutes parts. Le bombardier est tué, et l'avion est touché. Stevens ordonne l'évacuation. Il se retrouve au sol avec Frank Crawford, son copilote, et les mitrailleurs, Alfred Mitchell et Ralph G. Phelps. Ils sont aussitôt faits prisonniers. Pendant ce temps, en Angleterre, on planifie une nouvelle mission de bombardement sur le centre de stockage de carburant de Cambrai. Les prisonniers sont conduits à un centre de tri, installé dans un château. On essaie d'abord de leur faire remplir un questionnaire supposé être émis par la Croix Rouge. Puis, le capitaine Fred Reiner, un officier allemand d'origine américaine, essaie de tirer des informations d'un autre prisonnier, le lieutenant Webster, en lui faisant croire qu'il travaille secrètement pour la cause alliée ! A l'hôpital, une ravissante infirmière sympathise avec Ralph, et apprend de lui que deux nouveaux équipages sont arrivés récemment à l'escadrille.En réunissant les bribes d'informations obtenues, le colonel von Broeck en conclut que les Américains prépare un grand raid de bombardement. Il somme Alfred Mitchell de parler, en le menaçant de fait exécuter Stevens ! Al ne peut indiquer que le type de bombes prévus pour cette mission. Reiner interroge alors Frank, qui a été battu par la Gestapo. Il apprend alors que les bombes sont d'un modèle tout nouveau, ce qui conduit von Breocke a éliminé Cambrai de sa liste de cibles potentielles. Mais quand il apprend par hasard, que cette mission doit être effectuée à haute altitude, il remet la ville sur sa liste. Il ordonne alors l'évacuation du carburant, et fait préparer les escadrilles de chasse pour accueillir les Américains. Juste avant d'être envoyé dans un camp, Steve apprend que les Allemands connaissent maintenant le nouvel objectif. Il décide d'avertir les Alliés et met sur pied un plan pour s'échapper. Avec Al et Franck, il saute du train en marche, mais Frank est tué. Les Américains, malgré la réticence de certains Français à les aider, finissent par être récupérés par des résistants. Ils assistent à l'évacuation des stocks de carburant de Cambrai. Al est repris, alors qu'ils étaient dans un bar. Steve peut s'échapper et il est mis en présence du chef du réseau de résistance. Il le convainc d'avertir par radio les Alliés. A la nuit tombée, en compagnie du chef des résistants, Steve assiste au survol de l'escadrille qui passe au large de Cambrai, et se dirige vers une autre cible. Un désastre a été évitée.

A part les premières scènes montrant de vraies images d'une escadrille en Angleterre, et un raid sur la France, tout le reste du film se déroule à huis clos, ou presque. On comprend bien que les Allemands glanent ici et là, en mettant la pression sur le hommes les plus faibles mentalement, des petits bouts d'informations, anodines a priori, mais qui, réunies, fournissent de précieux renseignements. Comme le dit le colonel von Broeck à propos des prisonniers, "ils ne savent pas qu'ils savent.." Mais on peut être étonné que les aviateurs soient trompés par des ruses cousues de fil blanc, employées par les officiers allemands. Les Américains étaient-ils si naïfs ? On remarquera aussi la présentation, toujours aussi cocasse, des Français vus par Hollywood. A côté des gens prudents, des collabos, il y a quand même quelques hommes qui oeuvrent dans l'ombre. Les paysannes parlent anglais et dans le petit village de Saint Just, il y un cabaret où se produit une chanteuse (en l'occurrence, la vraie chanteuse chilienne Galu Gatica)…

 

Les avions du film :

Le tournage utilisa au moins un B-26B Marauder filmé au sol, pour les vues de l'intérieur, montrant les postes de combat (bombardier, mitrailleur de tourelle et mitrailleurs de sabords, situés à l'arrière), à l'exception du poste du mitrailleur de queue. Pour le reste, il s'agit de films pris par le service cinématographique de l'USAAF.

On a ainsi de très beaux documents d'époque montrant l'atterrissage de plusieurs Martin B-26. Certains, touchés par la DCA, atterrissent sur le ventre, ou avec un seule roue, ou sur un seul moteur, d'autres lancent des fusées signalant des blessés à bord. Des avions portent le code "SS" du 451st Bomber Squadron, 322nd Bomber Group, basé à Andrews Field. Mélangés aux images des B-26, on aperçoit furtivement un Douglas Boston et des North American B-25 Mitchell.

Plus tard, lors d'un raid au-dessus de la France, on remarque les B-26B du 554th BS, 386th BG (code RU) basé à Great Dunmow, et du 453rd BS, 323rd BG (code VT), basé à Earls Colne. Ils sont attaqués par des Messerschmitt Bf. 109 E/G, dont un Bf 109E pris en gros plan avec un grand numéro 3 sur la capot moteur et l'insigne du III. /JG 27 sous le pare brise. Il y aussi de nombreux Focke Wulf FW.190A, et des FW 190 D-9 "Dora", très reconnaissables, avec leur long capot moteur. Toutes ces vues sont prises par des ciné mitrailleuses, ou à partir des bombardiers, lors de vrais raids, et on les retrouve dans d'autres films.

 

 Christian Santoir

  * Film rare

 

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