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LES GRANDES VACANCES

 

LES GRANDES VACANCES

 

Année : 1967
Pays : France, Italie
Genre : comédie
Durée : 1 h 24 min.
Couleur

Réalisateur : Jean GIRAULT
Scénario : Jacques VILFRID, Jean GIRAULT

Acteurs principaux :
Louis de FUNES (Charles Bosquier), Ferdy MAYNE (MacFarrell), Martine KELLY (Shirley MacFarrell), François LECCIA (Philippe Bosquier), Olivier De FUNES (Gérard Bosquier), Claude GENSAC (Isabelle Bosquier), Maurice RISCH (Stéphane Michonnet).

Musique : Raymond LEFEVRE
Photographie : Marcel GRIGNON
Producteurs : Raymond DANON, Maurice JACQUIN
Compagnie productrice : Les Films Copernic, Ascot, Cineraid

Avions :

  • -Morane Saulnier MS 880B Rallye
  • -Morane Saulnier MS 892A Rallye Commodore 150, F-BLST
  • - Sud Aviation SE-210 Caravelle III, F-BHRC, document
  • - Sud Aviation SE-210 Caravelle III, F-BHRN,   idem

 

Notre avis :

Ce film est une des grandes comédies faites sur mesure pour Louis de Funès, un grandissime comique qui domine le film, du début à la fin. Ici, comme ailleurs, il valait mieux que ses films, souvent médiocres. "Les grandes vacances" fut le plus grand succès de l'année 1967, juste devant "Oscar", un autre film de Louis. Ce film comporte de nombreuses folles poursuites et cascades, mais aussi quelques balourdises…

Charles Bosquier, le directeur d'un internat de province plutôt huppé, apprend que son propre fils Philippe est recalé au bac, ce qui n'est pas très bon pour la bonne renommée de l'école. La raison de l'échec étant due à une très mauvaise note en Anglais, son père décide de l'envoyer en Angleterre, en Ecosse, dans la famille d'un fabricant de whisky, dont il recevra la fille, Shirley, en échange. Mais Philippe avait prévu des vacances en bateau sur la Seine, avec des amis. Il envoie donc à sa place un de ses camarades, Michonnet, qui désire découvrir l'Angleterre. L'arrivée de Shirley, une belle jeune fille en minijupe, trouble le calme de l'école. Bosquier donne l'ordre à son fils cadet Gérard de s'occuper de Shirley. Il va lui faire visiter Paris et ses musées, mais Shirley lui fera vite préférer les boîtes de nuit et les music halls... C'est alors que Bosquier apprend que "son" fils est tombé malade. Il se rend aussitôt en Angleterre pour tomber sur le remplaçant de Philippe ! Bosquier ne veut pas ébruiter la nouvelle et part à la recherche de son fils, que la jeune anglaise a rejoint, lassée par l'ambiance de l'école. C'est le coup de foudre entre les deux jeunes gens, alors que Philippe s'est présenté à elle sous le nom de "Stéphane Michonnet". Bosquier  finit par retrouver son fils au Havre, après une course poursuite très mouvementée. Shirley revient en Angleterre avec son père. Pour se venger de Bosquier qu'elle n'a pas du tout apprécié, elle fait semblant de coucher avec Michonnet, qu'elle croit être son fils Philippe. Alors que Bosquier et son père en viennent aux mains, à cause de cela, Shirley dissipe le malentendu et elle part avec Philippe, en Ecosse, dans un petit village, où est organisée, chaque année, une fête permettant aux jeunes gens de se marier chez le forgeron, sans le consentement de leurs parents. Bosquier et le père de Shirley arrivent, en avion, trop tard pour empêcher le mariage. Ils ne leur reste plus qu'à organiser une belle réception dans le château du père de Philippe, en l'honneur des jeunes époux.

Ce film est dédié au pilote cascadeur et photographe Jean Falloux qui serait décédé pendant le tournage de ce film, lors de la préparation d'une cascade aérienne, après avoir décollé, non loin, du petit terrain d'Etrepagny (27). Mais cet accident survint le 2 septembre 1967, qui est la date de la fin du tournage…On peut donc penser que la cascade qu'il avait réalisée était déjà "en boîte". Il s'agissait donc, plus vraisemblablement, d'un vol d'entraînement, ayant enchaîné rase-mottes et loopings, selon des témoins oculaires. L'avion s'écrasa dans un parc, sur la commune de Vesly (27), en tuant le passager, un ami de Falloux. Notons que Jean Falloux a un petit rôle dans le film, celui d'un ivrogne !

 

Les avions du film :

Supposé décoller de l'aéroport d'Orly, le premier avion aperçu est un Sud Aviation SE-210 Caravelle III (F-BHRC, c/n 5). Construit en mai 1959, cette Caravelle I (F-WHRC) fut livrée peu après, à Air France et convertie, en 1963, en Caravelle III, avec des réacteurs Avon plus puissants. L'avion était baptisé "Anjou". En décembre 1971, il fut acquis par le service du Transport civil du Sénégal, pour servir d'avion présidentiel (6V-AAR) avec le nom de "Flèche des Almadies". Réformé en janvier 1982, il resta parqué sur l'aéroport de Dakar-Yoff jusqu'en 2006, puis ferraillé.

Bosquier arrive en Angleterre avec le Sud Aviation SE-210 Caravelle III (F-BHRN, c/n 39) d'Air France, portant le nom de "Gascogne". Livré en juin 1960, l'avion fut réformé en avril 1978 et ferraillé à Orly.

L'avion de Mac Farrell est un Morane Saulnier MS 892A Rallye Commodore 150 portant un matricule français (F-BLST, c/n 10446). Il appartenait en fait à un pilote de Vitry en Artois, depuis septembre 1964. C'est cet avion que Jean Falloux, assisté par Alexandre Renault, pilote dans ce film. On le voit faire du rase mottes, et même du "rase moutons", puis s'approcher, tout sorti (volets et becs de bord d'attaque), de très très près, du toit du car emportant Philippe et Shirley (un Berliet PHN Randonnée); mais il ne s'y pose pas. En mai 1966, Jean Falloux avait réalisé ce type de cascade en se posant sur le toit exigu d'une Renault 4L, avec un petit Cobelavia Tipsy T.66S Nipper Mk.II (F-BMLV, c/n 28) de l'aéroclub de Neuilly-Pontoise.

Le Rallye Commodore fut choisi car il pouvait faire de la voltige (aux mains d'un pilote compétent) et parce qu'il disposait d'importants dispositif hypersustentateurs (volets Fowler, becs de bords d'attaque automatiques) qui diminuaient la vitesse de décrochage. Le "F-BLST" sera vendu en Belgique, en septembre 1972. Il fut endommagé par un coup de vent en novembre, à Ostende. Photographié à Anvers, avec le matricule OO-ERV, il était en cours de réparation. Mais l''avion aurait été stocké et on ne connaît pas son sort ultérieur. Son immatriculation fut radiée en 2006.

On voit le Morane Saulnier posé (et attaché) sur le toit du car (qui a été modifié), mais il s'agit d'un type différent. Vu son capot moteur, c'est un MS 880B, repeint en rouge, avec son matricule effacé. On n'a aucune information sur son origine.

 

Christian Santoir

* Film disponible sur amazon.fr

 

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