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L’EPREUVE DU TEMPS

 

L’EPREUVE DU TEMPS

Vo. Wunschkonzert

 

 

Année : 1940
Pays : Allemagne
Durée : 1 h 43 min.
Genre : drame Noir et blanc

Réalisation : Eduard von Borsody
Scénario : Felix Lützkendorf; Eduard von Borsody

Acteurs principaux :
Werner
(Inge Wagner), Carl Raddatz (l’officier Herbert Koch), Heinz Goedecke (speaker de la radio), Joachim Brennecke (lieutenant Helmut Winkler), Ida Wüst (Frau Eichhorn), Hedwig Bleibtreu (Frau Wagner), Hans Hermann Schaufuß (Hammer), Hans Adalbert Schlettow (Kramer), Malte Jaeger
(Friedrich), Walter Ladengast (Schwarzkopf)

Musique : Werner Bochmann
Photo : Günther Anders, Carl Drews, Franz Weihmayr
Producteur : Félix Pfitzner
Compagnie productrice : Cine-Allianz Tonfilm Produktion GmbH (Berlin)

Avions :

  • Junkers Ju 52-3/m, D-ATYZ
  • Heinkel He.111H

 

Notre avis :

« Wunschkonzert » ou programme de musique à la demande (sorte de « disque des auditeurs ») des forces armées allemandes, passait à la radio pendant la guerre, tous les dimanches à partir de 16 heures. La musique : marches militaires, chansons comiques ou sentimentales, airs populaires ou morceaux classiques, était choisie par les soldats. Cette émission avait un énorme succès et était écoutée par des millions d’Allemands, aussi bien dans le pays qu’au front. Le Dr Goebbels participa à l’écriture du scénario, choisit les artistes qui devaient apparaître lors des scènes musicales, et approuva vivement le choix de l’actrice Ilse Werner, vivant symbole de la femme allemande moderne selon lui (elle était de nationalité hollandaise…). Dans la première partie qui ouvre sur les jeux olympiques de 1936 à Berlin, le film utilise des scènes tournées par Leni Riefenstahl pour son œuvre magistrale, "Olympia".

La jeune et jolie Inge Wagner fait la connaissance d’Herbert Koch, un officier de la Luftwaffe, pendant les Olympiades de Berlin, en 1936. Ils sympathisent et se revoient souvent. Ils finissent par vouloir se marier. Mais avant que ce projet ne se réalise, Herbert reçoit l’ordre de se rendre en Espagne pour prendre le commandement de la Légion Condor. Le secret doit être conservé à tout prix, au point que toute communication avec l’Allemagne est interdite. Quand après plusieurs mois, il peut écrire à Inge, la lettre se perd. Inge ne peut l’oublier et est prête à l’attendre. Quand la guerre commence en 1939, les hommes partent au front, dont Helmut, un ami de jeunesse d’Inge, qui lui avait déjà demandé sa main, en vain. Helmut est muté dans l’escadrille commandée par Herbert. Les deux se lient d’amitié sans savoir qu’ils aiment la même femme. Depuis le début de la guerre, l’émission de radio « Wunschkonzert » permet d’unir la patrie et le front en permettant aux auditeurs soldats et civils, d’échanger des vœux et de se dédier de la musique. En souvenir de leur rencontre, Herbert dédie à Inge la musique d’ouverture des jeux olympiques. Elle est à l’écoute et réussit à obtenir son adresse. Il lui donne rendez vous à Hambourg, dans un café. Mais le jour même, Herbert est abattu en mer avec Helmut ! Ils ont la chance d’être recueillis par un sous marin. A l’hôpital où a été conduit Helmut, blessé, Herbert se rend compte que son ami aime aussi Inge et il les croit fiancés. Mais après une explication, les deux amants se retrouvent enfin, après trois ans de séparation.

Derrière l’histoire anodine du triangle amoureux digne des films d’aviation made in Hollywood, le film était destiné à renforcer le moral du pays et plus particulièrement celui des femmes allemandes attendant patiemment au foyer, leurs Siegfrieds partis à la conquête de l’Europe. La plupart des hommes étaient en effet sous l’uniforme, comme le montre le film. « Wunschkonzert » célèbre l’union du front et de l’arrière, du civil (Inge) et du soldat (Herbert). Il colporte en outre toutes les « valeurs » du régime national socialiste, et les scènes d’amour font place aux images de combats, de bombardements, de croix gammées, sur fond de chants martiaux. A coté de cela, on a l’occasion de voir quelques vedettes de variétés allemandes des années trente et quarante, comme Marika Rökk ou Heinz Rühmann.

Ce film remporta un énorme succès lors de sa sortie à Berlin et fut l’une des productions les plus réussies de l’époque nazie. Il repassa tout au long de la guerre et aurait été vu par 26 millions de spectateurs. En 1945, les forces alliées interdirent ce film qui ne réapparut en Allemagne qu’à la fin des années 1990.

 

Les avions du film :

Les scènes aériennes sont plutôt rares mais montrent plusieurs avions intéressants. Herbert s’envole pour l’Espagne dans un Junkers Ju 52-3/m de la Lufthansa, le "Hans Hackmack" (Wnr 5797, D-ATYZ). On a également de très belles vues du Heinkel He.111H (dont le RJ+NE), au sol comme en l’air, avec démonstration du manche pivotant.

Le film utilise également des films d’actualité sur lesquels on distingue des Heinkel He.111H  mais aussi des He.111B de la Légion Condor, et des Messerschmitts Bf.109E. Sur un de ces derniers, au sol, on peut voir l’insigne du chat noir du 11/JG2 appartenant au Groupe III du Jagdgeschwader « Richthofen ».

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr


 

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