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LE VENT DE LA VIOLENCE

 

LE VENT DE LA VIOLENCE

Vo. The Wilby conspiracy

 

Année : 1975
Pays : Grande-Bretagne
Genre : action
Durée : 1 h 45 min.
Couleur

Réalisateur : Ralph NELSON
Scénario : Rod AMATEAU, Harold NEBENZAL

Acteurs principaux :
Sidney POITIER (Shack Twala), Michael CAINE (Jim Keogh), Nicol WILLIAMSON (Major Horn), Prunella GEE (Rina Van Niekirk), Saeed JAFFREY (Anil Mukerjee), Persis KHAMBATTA (Persis Ray), Rijk de GOOYER (Van Heerden).

Musique : Stanley MYERS  
Photographie : John COQUILLON
Producteurs : Martin BAUM, Paul M. HELLER
Compagnies productrices : Baum/Dantine Productions, Optimus Productions Ltd.

Aéronefs :

  • -Bell 47G
  • -Bell 47J Ranger
  • -Cessna 310Q, ZS(5Y)-ATR
  • -BAC 167 Strikemaster 87 

 

Notre avis :

En Afrique du sud, à l'époque de l'apartheid, Shack Twala, un révolutionnaire noir qui a écopé de dix ans de prison, est libéré par la Cour Suprême, grâce notamment au travail de son avocate, Rina van Niekerk. Rina, qui est séparée de son mari, a une aventure avec un ingénieur des mines, Jim Keogh. Surpris par le verdict, Shack, Rina et Jim rentrent chez eux pour célébrer cette libération. Ils sont arrêtés à un barrage de police, pour un contrôle d'identité. Shack n'a pas encore reçu ses papiers et il est menotté. Quand Rina interpelle le policier, il la frappe. Jim met KO le policier. Ils sont devenus maintenant trois fugitifs. Au quartier général de la police, un brigadier se fait rabrouer par le major Horn qui lui reproche d'avoir arrêté Shack, mais aussi d'avoir continué ses contrôles d'identité qui ont choqué la communauté internationale. Les fugitifs sont suivis par le major Horn des services secrets sud africains qui n'a pas l'intention de les arrêter, alors qu'ils se dirigent vers le Botswana. La personne qui l'intéresse est Wilby, un opposant, le chef du "Congrès noir". En suivant Shack, Horn parvient à le découvrir et à l'arrêter, mais alors qu'il embarque avec lui dans un hélicoptère, les villageois se révoltent et empêchent l'appareil de décoller. Les policiers sont tués, mais Horn est épargné. Quand il promet à Jim, qu'il va bientôt revenir, Jim le tue d'une balle entre les deux yeux !

L'histoire de ce film se passe en Afrique du sud, mais vu son sujet, le tournage eut lieu principalement au Kenya. En 1975, l'apartheid avait encore de longues années devant lui, avant d'être aboli en 1991...

Les avions qui apparaissent dans le film appartenaient à des sociétés privées kenyanes, mais aussi à l'armée de l'air kenyane qui fournit à la production trois de ses appareils.

 

Les avions du film :

Au début du film, apparait un hélicoptère de la police, un Bell-47G non identifiable, car vu de trop loin. Il est aperçu plus tard, la nuit et le jour, au-dessus du village où est cachée la voiture de Jim. En 1975, la police du Kenya avait pris en charge un seul Bell 47G (5Y-ANA), acquis aux Etats-Unis.

Rina est interrogée dans le hangar de la South Africa Police Air Wing (ou plus exactement de la Kenya Police Air Wing, basée sur l'aéroport de Wilson, à Nairobi). En arrière plan, sont garés trois avions portant de vrais fausses immatriculations, l'indicatif de l'Afrique du sud "ZS" ayant été substituée à leur indicatif  kenyan "5Y". Le ZS (5Y)-AMB est un Cessna 310Q appartenant à un particulier, le ZS (5Y)-AMC est un autre Cessna 310Q de Safari Air Services de Nairobi. Il y a également le Cessna 185D, ZS(5Y)-ACL de la société Kapi Ltd. de Nakuru.

L'avion avec lequel s'échappent les trois fugitifs est un autre Cessna 310Q, ZS(5Y)-ATR, de la société Aircraft Leasing Services & Barclays Bank of Kenya, de Nairobi. L'avion est filmé au dessus de la savane kenyane qu'il survole parfois à très faible altitude (l'altimètre indique 50 pieds=15 mètres !). Cette scène a dû être tournée le matin (vu l'ombre des arbustes) quand l'air est calme, car en Afrique, quand le soleil monte, voler bas, même à 300 pieds, c'est comme rouler à grande vitesse sur une route très bosselée, à cause des turbulences thermiques qui font valser le variomètre...

Le Cessna est intercepté par trois BAC 167 Strikemaster 87 "sud-africains'" qui faisaient partie des six que l'armée de l'air kenyane employa, entre 1971 et 1993. L'Afrique du Sud ne fut pas équipée de cet avion d'entraînement et d'attaque au sol. Revêtus d'un camouflage vert et gris, ils portent les marques de la SAAF, avec de faux serials (comme le n° 60).

Enfin, l'hélicoptère auquel se suspendent les Africains, à la fin du film, est un Bell 47J Ranger portant le numéro 65 et la mention "South Africa", sous le fuselage, sans autre marque apparente que son drapeau sur l'empennage. Ce type d'hélicoptère n'équipait pas l'armée de l'air kenyane. Un seul fut inscrit dans le registre civil, le "5Y-AKD", mais était-ce vraiment celui-ci, impossible de le savoir ! La scène où l'on voit cinq hommes s'accrocher aux patins du Bell et le faire redescendre est réaliste. Le Bell 47J ne pouvait emporter qu'une charge de 507 kg, y compris le pilote et les trois passagers. Ici, il y a trois personnes dans le cockpit et cinq dehors, soit : 75 kg x 8 = 600 kg environ, il est donc normal que le Bell ait du mal à décoller.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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