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LE DIABLE EN BOITE


LE DIABLE EN BOITE 

Vo. The stunt man

 

Année : 1980
Pays : Etats-Unis
Durée : 2 h 11 min.
Genre : policier
Couleur

Réalisateur : Richard Rush
Scénario : Lawrence B. Marcus, Richard Rush, Paul Brodeur

Principaux acteurs :
Peter O'Toole. (Eli Cross), Steve Railsback (Cameron), Barbara Hershey (Nina Franklin), Allen Garfield (Sam), Alex Rocco (Jake), Sharon Farrell (Denise), Adam Roarke (Raymond Bailey), Philip Bruns (Ace), Charles Bail (Chuck Barton), John Garwood (Gabe).

Musique : Dominic Frontiere
Photo : Mario Tosi
Chef pilote : James S. Appleby
Producteurs : Paul Lewis, Richard Rush, Melvin Simon
Compagnie : 20th Century Fox

Avions :

  • De Havilland D.H.82A Tiger Moth
  • Fokker Dr.1, réplique
  • Nieuport Ni 28, réplique


Notre avis :

En 1932, la RKO produisait « The lost squadron » (titre français : « Quatre de l’aviation ») qui montrait le tournage d’un film d’aviation où un réalisateur sadique sabotait les avions pour obtenir de vrais crashs ! Cet ennemi des effets spéciaux n’était autre qu’Eric von Stroheim.. « Le diable dans la boite » a à peu près le même thème, avec un réalisateur non moins inquiétant, et non moins grand acteur, en la personne de Peter O’Toole. Ce  film montre également le tournage d’un film d’aviation intitulé, comme par hasard, « The devil’s squadron », comme on peut le voir sur les T-shirts de l’équipe de tournage. Remarquons que ce dernier film a bien existé, mais il fut tourné en 1935 pour la Columbia, par Erle Kenton avec Richard Dix, et ne se passait pas pendant la Grande Guerre, mais parmi les pilotes d’essais de l’Armée.

Cameron, un vétéran du Vietnam, est recherché par la police. Dans sa fuite, il se retrouve sans le savoir au milieu du tournage d’un film. Quand il voit une auto lui foncer dessus sur un pont, il lance vers le pare brise un morceau de ferraille ; la voiture percute le parapet et tombe dans l’eau ! C’était en fait, une cascade, mais le conducteur est mort noyé. La police menace d’arrêter le tournage. Le metteur en scène, Eli Cross, propose alors à Cameron de prendre la place du cascadeur (stunt man) tué, ce qui permettra au film de continuer, car il va prétendre que c’est Cameron qui était au volant, et qu ’il n’ y eut personne de tué ce jour là… Cameron désireux de se trouver une couverture pour échapper à la police, accepte. Mais le sheriff reste perplexe. Cameron se laisse peu à peu séduire par le monde du spectacle et n’hésite pas à risquer sa vie dans des scènes de plus en plus risquées. Mais il commence à se demander quelles sont les réels motifs du réalisateur quand il tombe amoureux de l’actrice principale, la belle Nina qui répond à ses avances. Quand il doit refaire la scène de la voiture qui tombe dans l’eau, Cameron s’imagine que Cross veut le tuer. Il ne sait plus qui croire et doute même de l’amour de Nina. Il hésite entre partir avec elle ou disparaître dans la nuit. Nina lui dit qu’elle est prête à se cacher dans le coffre de la voiture pour lui prouver son amour. Le jour de la cascade, Cameron précipite la voiture dans l’eau et réussit de justesse à s’en sortir. Nina ne s’est pas cachée dans le coffre, néanmoins elle se jette dans ses bras. Mais le policier l’a retrouvé, un technicien l’ayant appelé devant lui, par son vrai nom…

Pendant tout le film, tourné entre autres, au Coronado Hotel (près de San Diego), Cross se déplace dans une nacelle suspendue à une grue et débarque quand on ne l’attend pas, comme s’il descendait du ciel. Peter O’Toole est égal à lui même et soutient ce film par sa seule présence, les autres acteurs n’ayant ni sa stature ni son naturel. Pour jouer son rôle, il se serait inspiré du réalisateur David Lean avec lequel il avait tourné « Lawrence d’Arabie » et « Le pont de la rivière Kwaï », ce qui n‘est guère flatteur pour le cinéaste. Malgré quelques invraisemblances (pourquoi, la première voiture tombée à l’eau n’a-t-elle pas été repêchée ?), ce film est un bon policier, et plus encore, un bon documentaire sur l’ambiance régnant sur les plateaux de cinéma et sur les mille et un petits trucs employés par les effets spéciaux. L’aérocinéphile y trouvera quelques belles scènes aériennes, ce qui ne gâte rien.

 

Les avions du film:

Les prises de vue aériennes du film sont faites à partir d’un Bell 206B (N20DB). Les scènes aériennes montrent un Nieuport Ni 28, une réplique construite par l’Antique Aero shop de Riverside (Ca.), la société de Jim et Zona Appleby. Cet appareil porte l’insigne « Hat in the ring » du 94th Aero Squadron (First Pursuit Group) de l’US Air Service, au début de 1918. On le voit bombarder la plage de La Jolla, une tâche que le vrai Nieuport aurait bien été incapable de remplir.

On voit également, furtivement, un Fokker Dr.1 en l’air, puis une maquette grandeur du même appareil en feu, au sol. Jim Appleby possédait une réplique de Dr.1 avec laquelle il eut un grave accident à la fin de 1980. Cameron est emmené sur l’aile d’un de Havilland D.H.82A Tiger Moth (c/n 85675, DE745), équipé de deux fausses mitrailleuses montées en place avant et recouvert d’un camouflage approximatif.

 

 Christian Santoir

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