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LA POUDRE D'ESCAMPETTE

 

LA POUDRE D'ESCAMPETTE

 

Année : 1971
Pays : France
urée : 1 h 52 min.
Genre : comédie
Couleur

Réalisateur : Philippe de Broca
Scénario : Philippe de Broca, Jean-Loup Dabadie  

Acteurs principaux :
Michel Piccoli (Valentin), Marlène Jobert (Lorène), Michael York (Basil), Didi Perego (Renata), Amidou (Ali), Jean Bouise (l'homme de la terrasse), Gaetano Cimarosa (soldat italien), Umberto D'Orsi (major Bruzzalini)

Photographie : René Mathelin
Musique : Michel Legrand
Producteur : Alexandre Mnouchkine
Compagnie productrice : Columbia Pictures, Les Films Ariane, Vides Cinematografica SAS

Avions :

  • -De Havilland DH. 89B Dominie, F-BGON
  • -Douglas C-47 Dakota
  • -Morane 500 Criquet , F-BJQA

 

Notre avis :

Ce film est censé se passer en Libye, mais fut tourné au Maroc, notamment dans les étendues désertiques autour d'Erfoud où fut recrée une scène de bataille entre la 8e armée britannique et l'Afrika Korps de Rommel. L'histoire se passe entre la débâcle de juin 1940 et l'arrivée de Rommel en Afrique, le 6 février 1941

Valentin, un horticulteur parisien, part, après l'armistice, en Tunisie où il devient trafiquant d'armes. Un jour, il recueille en mer, Basil, un jeune officier britannique, dont l'avion venait de s'écraser. Bien qu'il veuille se débarrasser de lui au plus tôt, Basil le suit partout ! Par sa faute, Valentin est arrêté par les Italiens et soupçonné d'espionnage. Basil qui s'est livré aux Italiens le rejoint en cellule. Lors d'un transfert, Valentin et Basil s'enfuient. Dans leur fuite, ils rencontrent Lorene, la femme du consul suisse, qui accepte de les aider à l'insu de son mari. Elle les cache dans le consulat à l'occasion d'une réception offerte dans ses salons. Devant l'effroi de son très (trop) neutre mari, elle évacue les fugitifs dans la voiture de l'ambassade, mais Valentin doit abattre un Allemand à un barrage. Le trio décide de rejoindre les lignes anglaises dans le désert. Le consul de Suisse tente de récupérer sa femme, mais il ne réussit qu'à se faire voler sa jeep par Valentin. Au fur à mesure de leurs aventures tragi-comiques, Valentin et Basil tombent amoureux de Lorene…Ils parviennent enfin dans un fort anglais abandonné où ils fêtent Noël. Le lendemain, les Allemands sont là, face à l'armée britannique. Pris entre deux feux, les trois amis dérobent un véhicule blindé pour rejoindre les Anglais. Mais Valentin est grièvement blessé en tentant de retenir leurs poursuivants. Plus tard, Basil dit au revoir à Lorene qui part en avion. Au même moment, on annonce à Basil que Valentin vient de mourir…

Ce film, par ailleurs bien réalisé, où comédie et drame se mélangent sans cesse, fut un échec commercial. Il n'arrive jamais à trouver son rythme, ni son ton. Le volet aérien est relativement substantiel pour une simple histoire d'amour et d'amitié, sur fond de guerre.

 

Les avions du film :

Les officiers britanniques se font descendre, au début du film, dans un De Havilland DH. 89B Dominie. De couleur gris métallisé, il porte un faux code tactique KH-M (KH désignait un groupe de chasse). Cet authentique Dominie (c/n 6541, F-BGON) venait d'être acheté par Jean Salis pour 2500 frs au Para Club de Nantes Château-Bougon, où il servait d'avion largueur. Restauré en 1980, il participa à la course Paris-New York (juin 1981), avec un nouveau matricule (F-AZCA). Il appartient depuis 1996 à l'Amicale Jean-Baptiste Salis, et vole depuis, avec un camouflage anglais plus conforme .

Dans le désert, Lorène prend les commandes d'un Fieseler Storch 156C-7 construit par Morane (W.Nr. 1814) avec lequel elle se livre à un exercice de saute colline dangereux (le titre anglais du film était "Touch and go"…). A la Libération, cet appareil en construction, deviendra un Morane 500 Criquet avec un nouveau numéro de série (n°41). Il servira comme remorqueur de planeur (F-BJQA) pour la Fédération Française de Vol à Voile (on remarque la ferrure de remorquage sous le gouvernail). Il fut vendu en 1976 par J. Salis, pour faire face à une "échéance difficile", selon F. Bergèse. Il est actuellement la propriété de l'association suisse l'Aéronautique de Fribourg-Ecuvillens, où il est en cours de restauration avec un moteur Argus.

Mais il semblerait qu'on utilisa deux Criquet. Quand Basil démonte les ailes de l'avion, pour transformer le Fieseler en automobile, le fuselage devient différent. Toujours équipé d'un moteur en ligne, il a perdu son crochet de remorquage et la verrière dispose maintenant d'un poste de tir vers l'arrière…Il n'a pu être identifié. Jean Salis avait alors plusieurs cellules de Criquet dans ses stocks… Le site internet de l'AJBS fournit bien une liste des films tournés par Jean Salis, mais sans préciser quels avions ont participé aux tournages. Dommage !

A la fin du film, on observe deux Douglas C-47 Dakota dont l'identité est tout aussi mystérieuse. Ce sont très vraisemblablement des avions des forces aériennes marocaines. Ils sont revêtus de cocardes anglaises sans aucune code, excepté un serial illisible sur la dérive. En janvier 1980, à Fort Lauderdale (Floride), on pouvait voir un C-47 marocain avec une immatriculation civile américaine (N54670) portant un camouflage deux tons, tout comme l'avion dans lequel Lorène s'en va…Les C-47 des Forces aériennes royales marocaines étaient de couleur métallisé, avec le dos du fuselage peint en blanc, comme les avions américains du MATS.

 

Christian Santoir

* Film disponible sur amazon.fr

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