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DAKOTA HARRIS

 

DAKOTA HARRIS

Vo. Sky pirates

 

 

Année : 1986
Pays : Australie
Genre : fantastique
Durée : 1h 29 min.
Couleur

Réalisateur : Colin EGGLESTON
Scénario : Peter Herbert, John D. Lamond, Rob Mowbray

Acteurs principaux :
John Hargreaves (Lieutenant Harris), Meredith Phillips (Melanie Mitchell), Max Phipps (Savage), Bill Hunter (O'Reilly), Simon Chilvers (Revérend. Mitchell), Alex Scott (General. Hackett), David Parker (Hayes), Adrian Wright (Valentine)

Musique : Brian May
Photographie : Garry Wapshott
Production : Michael Hirsh, John D. Lamond
Compagnie productrice : John Lamond Motion Picture Enterprises

Avions :

  • Douglas C-47DL, VH-DAS
  • Douglas C-47A, VH-TAK
  • Grumman G-73 Mallard, VH-LAW
  • North American TB-25J, VH-XXV
  • North American P-51D Mustang / CA-18 Mk.21, VH-AUB
  • North American P-51D Mustang / CA-18 Mk. 22, G-HAEC

 

Notre avis :

Le succès des "Aventuriers de l'arche perdue" (1981) conduisit inévitablement, sinon à des copies, du moins à des films fortement inspirés par celui de Spielberg, comme "High road to China" (1983). "Dakota Harris" fait partie de cette veine et on y retrouve tous les clichés habituels avec l'objet archéologique mystérieux, investi de pouvoirs surnaturels, les cavernes obscures pleines de serpents, les poursuites infernales sur pistes poussiéreuses, etc…Le personnage principal, Dakota Harris, ne tire pas son nom d'un état des Etats-Unis comme son homologue Indiana Jones, mais du C-47 qu'il pilote. Il ne porte pas un feutre, mais une casquette de la RAAF passablement défraichie, un blouson Irving et des bottes fourrées qui ne constituent vraiment pas une tenue appropriée pour voler sous les tropiques, dans un Dakota ! On n'a pas osé cependant l'affubler de la traditionnelle écharpe en soie blanche, qui sied à tout as qui se respecte…Ce film australien essaie d'imiter les super productions d'Hollywood, mais avec une très faible part de leur budget. Le scénario fait appel aux théories éculées concernant le triangle des Bermudes, la supposée visite, dans des temps très anciens, d'extra-terrestres initiateurs, les "fenêtres" extra-temporelles, tous sujets qui firent les beaux jours de la série "Les énigmes de l'univers" des éditions Robert Laffont, dans les années soixante dix.

Le célèbre pilote, le lieutenant Harris, est chargé de transporter vers les Etats-Unis, un chargement secret, en août 1945. Il embarque en outre un archéologue original, le pasteur Mitchell, et son squadron leader, Savage, qui ne semble guère l'apprécier. Cependant, quand un membre de l'équipage essaie de voir en quoi consiste exactement le chargement, il déclenche une série d'événements extraordinaires. L'avion entre dans une nouvelle dimension, où le passé, le présent et le futur se télescopent rapidement ! Le radio capte les SOS du Titanic, l'annonce de l'assassinat du président Kennedy et de l'arrivée d'une mission spatiale en 2040 ! Harris, aux commandes, évite de justesse un chasseur à réaction... L'avion finit par se poser en mer. Les survivants s'entassent dans un radeau pneumatique et naviguent au milieu d'une mer pleine d'épaves de navires, dont l'USS "Idaho", disparu alors qu'il se livrait à des expériences ultra secrètes. L'île de Pâques apparaît aux naufragés. Puis sans transition, ils sont secourus par un bateau. Sur ce, la guerre se termine. Harris passe en cour martiale et son supérieur, Savage, refuse de confirmer sa version des faits. Harris est condamné à un séjour en forteresse, mais pendant son transfert, il s'échappe. Il découvre alors que Savage désire retrouver la cargaison, à savoir un morceau d'une tablette sacrée (le Maoï) laissée sur Terre il y a des milliers d'années, par des extra-terrestres, et pourvue de pouvoirs immenses. Harris décide de contrecarrer Savage avec l'aide de Mélanie, la fille de Mitchell, que Savage a essayé d'éliminer, et dont le père a disparu. Harris subtilise un avion dans une base militaire et part vers Bora-Bora avec Melanie, où il pense trouver la clé de l'énigme. Mais en route, ils sont attaqués par un chasseur qui les contraints à se poser. Dans un tripot, Harris tente d'avoir des renseignements sur Savage, mais il doit affronter une bande de malfrats qui veulent s'en prendre à Mélanie. Après s'en être débarrassé, Harris emprunte un hydravion à un de ses vieux amis, pour continuer leur route. Arrivés à Bora-Bora, ils se rendent dans la maison de l'archéologue qui avait le premier, trouvé la pierre. Ils y découvrent son cadavre, mais aussi le révérend Mitchell, toujours en vie ! Harris reprend la route suivie par son C-47 avant son crash, et réussit à le retrouver au fond de l'eau. Il plonge à la recherche de la pierre, mais quand Melanie la remonte à la surface, Savage l'attend ! Il part avec l'avion d'Harris en emmenant Melanie, mais Harris s'est accroché à un flotteur. Savage amerrit à l'île de Pâques, pour réunir son fragment de pierre, avec les autres. Mais quand il reconstitue la tablette sacrée, au fond d'une caverne, des phénomènes para normaux se produisent et Savage est tué. Harris et Mélanie sortent de la caverne et s'éloignent, bras dessus, bras dessous..

Comparé aux productions moyennes d'Hollywood, "Dakota Harris" est un film à bon marché, mais qui n'a pas ménagé ses effets. Le film aligne au moins cinq avions, et nous fournit des vues de la vraie île de Pâques et certaines scènes d'actions bien réalisées. Les meilleures montrent Harris sortant en plein vol du cockpit du C-47 pour aller éteindre le feu d'un moteur, alors qu'il est attaqué par un Mustang, et que sa copine Melanie, qui ne sait pas piloter, est aux commandes ! On ne peut pas faire plus risqué. Il y a aussi la bagarre dans un camion lancé à toute vitesse, digne de "Aventuriers de l'arche perdue" ou de "Mad Max".

 

Les avions du film :

Le pilote australien Harris pilote un Douglas C-47 américain (avec le marquage fictif "B5" et "N" sur la dérive, et le faux serial "6903077"). Il ne peut être identifié et faisait peut être partie des nombreux C-47 et DC-3 volant en Australie dans les années 1980, dont ceux de la compagnie TAA. Ce C-47 volant au début du film, sous couleurs américaines, puis vers la fin, sous couleurs australiennes (code fictif "F-DH") n'a pu être identifié.

Pour la scène de l'amerrissage, deux cellules de C-47 semblent avoir été utilisées. L'un d'eux est le C-47DL (c/n 6051, s/n 41-38668), immatriculé VH-DAS, ayant appartenu à la TAA puis à East West Airlines. Il fut transporté par camion à Cairns où il fut immergé. Il apparaît sous l'eau à la fin du film (cet avion était le seul à avoir un astrodôme monté à gauche, au droit des fenêtres du cockpit et on voit la plaque obturant cet ouverture). La cellule est actuellement exposée en piteux état, dans un parc de Kuranda (North Queensland). L'autre avion qui se pose sur l'eau est un Douglas C-47A (c/n 13338, s/n 42-93457, VH-TAK) ayant appartenu à la TAA puis à Forest Air. Ce C-47 y fut transformé en "Viewmaster", avec deux fenêtres élargies de chaque côté. Cet avion fut ferraillé.

Le North American B-25, vu au début du film, au sol et en formation avec le C-47 d'Harris et ses deux Mustangs d'escorte, est un TB-25J (c/n 44-86893). Après avoir été utilisé comme avion de lutte contre les incendies aux Etats-Unis, il fut revendu en juin 1982, à l'Aero Heritage Inc., de Melbourne, où il fut restauré en état de vol. En 1985, il fut acquis par l'Australian War Memorial, de Canberra, et immatriculé VH-XXV. Il reçut la décoration d'un A47-31 de la RAAF avec le code KO-P (Squadron 2), dont il a gardé le camouflage deux tons (vert et gris); on a juste recouvert son immatriculation australienne par une large étoile américaine. Cet avion fit son dernier vol en novembre 1987, puis resta stocké à Canberra. Il est aujourd'hui aux USA, au Yanks Air Museum, de Chino (CA), en état de vol depuis 2002.

Les deux North American P-51D Mustang, sont en fait des CA-18 construit sous licence en Australie. L'un est un Mark 21 (VH-AUB, A68-107) qui appartenait à Colin Pay, l'autre était le Mark 22 (G-HAEC, A68-192) de Jack McDonald. Ils ne portent que les cocardes et l'insigne de la RAAF. Ces deux avions sont toujours en état de vol en Australie et en Angleterre.

Harris se rend à Bora-Bora aux commandes d'un Grumman G-73 Mallard (c/n J22) VH-LAW. Cet appareil fut d'abord vendu en 1946 au journal New-York Daily Express. Au moment du tournage, rebaptisé "Frigate Bird", il appartenait depuis 1983, à Air Whitsunday, une compagnie charter australienne du Queensland. Cet avion n'apparaît plus dans le registre australien. C'est un type d'avion, rare au cinéma, qu'on peut voir dans "Slattery's hurricane" (1949).

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

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