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AIGLES D’ACIER

 

AIGLES D’ACIER

Vo. Tactical Assault

 

 

Année : 1998
Pays : Etats-Unis / Hongrie
Durée : 1 h 28 min.
Genre : guerre
Couleur

Réalisateur : Mark Griffiths
Scénario : David Golden

Principaux acteurs :
Rutger Hauer (Capitaine John « Doc » Holiday), Robert Patrick (Colonel Lee Banning), Isabel Glasser (Jennifer Banning), Dey Young (Dr. Baxter), Ken Howard (Général Horace White), Barry Zetlin (contrôleur AWACS), Harri James (une militaire), Tam Logan (Lieutenant Conklin), Wendy Benson-Landes (Maureen)

Musique : Arthur Kempel
Photographie : Blake T. Evans
Producteurs : David Bixler, Oliver G. Hess, Jeffrey D. Ivers, Kevin M. Kallberg, Brad Krevoy

Compagnie productrice : Hess/Kallberg Productions, Tactical Productions Joint Venture.

Avions :

  • Aero Vodochody L-39ZO Albatros
  • Boeing 767, document.
  • Boeing E-3 Sentry AWACS, document.
  • General Dynamics F-16
  • MiG-29
  • MiG-21MF
  • Mil Mi 24D « Hind 
  • Mil Mi-17H « Hip »

 

Notre avis :

La fin des années 1990 voit la sortie de nombreux films d’aviation à petit budget centrés sur les conflits contemporains. Cette co-production américano-hongroise est un de ces films qui, avec une histoire banale et un script plutôt inconsistant, fait référence à la première guerre du Golfe (janvier-février 1991), tout en se passant en Bosnie-Herzégovine.

Six ans après avoir été abattu au-dessus de l’Irak et fait prisonnier, le capitaine « Doc » Holiday rejoint son affectation dans une base de l’OTAN en Hongrie. Il y retrouve son ami le colonel Banning qui était avec lui lors de sa dernière mission en Irak. Banning l’aide à retrouver le rythme de la vie militaire, car il est encore sous la surveillance d’une psychiatre. Il reprend ses missions aux cotés de Banning. Cependant, Holiday n’a pas « digéré » ses six ans de captivité  et rend Banning responsable de ce qui lui est arrivé.Il est vrai que c’est Banning qui l’a descendu alors qu’il s ‘apprêtait à faire feu sur un jet commercial irakien ! Sous des aspects amicaux, il est décidé à briser la carrière de Banning ainsi que son ménage. Il commence par s’en prendre à sa femme, Jennifer, qui attend un enfant . Puis lors d’une mission, il sabote les missiles de Banning pour que celui se fasse descendre. Banning avoue tout à sa femme qui commence à comprendre. Quand ils sont sur le point de tout raconter à la psychiatre de Holiday, ils la retrouvent pendue. Holiday a disparu. Le soir, il attaque la femme de Banning qui survient à temps; le couple parvient à fuir vers la base, mais Doc s’y empare d’un char et les poursuit avec ! Banning réussit à détruire le char avec un lance roquette. Plus de peur que de mal ! Le lendemain, lors d’une mission où Banning doit attaquer une base de MIG serbes, il voit l’un de ses coéquipiers détruire une voiture civile, malgré ses ordres. Puis le même coéquipier fonce sur lui, le rate, mais abat un autre coéquipier. C’est Holiday qui est dans cet avion ! Ce dernier se dirige alors vers le quartier général de l’Otan à Budapest où il sait que la femme de Banning s’est réfugiée. Il mitraille le bâtiment avant d’être abattu par Banning. Heureusement, Jennifer est saine et sauve. Ca y est, cette fois-ci, l’enragé a l’air bien mort (quoique..) et les Banning peuvent respirer…

Dire que ce film est plein d’invraisemblances est un truisme. Le film est censé se passer en 1997 (six ans après la guerre du Golfe), mais quels « rebelles serbes » bombardait l’OTAN, ou plus exactement la SFOR, en Serbie ou en Bosnie à cette époque ? Si le fou de la gâchette « Doc » Holiday est revenu des geôles irakiennes encore un peu plus fêlé qu’avant, il semblerait que la cuisine de Sadam lui ait bien profité, vu son embonpoint…En pleine forme physique, il peut conduire un tank T-72 et tirer en même temps, seul à bord ! Il y a, en outre, un manque permanent de continuité entre les prises de vues. Les pilotes américains décollent dans des MiG-29 (!) et se retrouvent en l’air dans des F-16. Les MiG irakiens deviennent des F-4 Phantom ou des Kfir. Le F-16 volent au-dessus d’un paysage plutôt désertique alors que les hélicoptères qu’ils sont chargés de protéger sont toujours au-dessus d’une verte campagne hongroise ! Les F-16 passent leur temps à bombarder les Serbes avec des missiles air-air Sidewinder. Bref, on pourrait continuer comme cela pendant longtemps…Tout cela fait désordre, et on a l’impression que le réalisateur a été plus préoccupé par l’intrigue entre Holiday, le colonel Banning et sa femme, que par l’ « arrière-plan » aéronautique où il a mis un peu n’importe quoi, et rarement dans l’ordre.

Le film fut tourné en Hongrie, à Budapest et sur une base de l’armée de l’Air hongroise. Au début du film, on cite la base de Taszar qui fut effectivement une base de l’OTAN de décembre 1995 à juin 2004. Cette base avec son va-et-vient de MiG-29 vus de près, d’Albatross et d’hélicoptères Mil, est le seul intérêt de ce film navrant.

 

Les avions du film :

L’avion des pilotes américains est (semble-t-il) le General Dynamics F-16 avec un camouflage bicolore de type désertique. Pour certaines vues rapprochées, on utilise une maquette grandeur du cockpit. Les avions du film évoluent au dessus du désert Mojave et sont sans doute des avions de la base de Nellis. Dans le combat embrouillé qu’ils engagent contre des « MiG » irakiens (scènes qui reviennent plusieurs fois en flashes back dans l’histoire) on peut distinguer un F-4 Phantom, ainsi qu’un Kfir et même un autre F-16, portant tous des marques israéliennes !

Le Boeing 767 irakien que « Doc » Holiday s’apprête à descendre porte la livrée blanche et bleue avec filets rouges du prototype de Boeing, sans les marques du constructeur, mais avec les logos des compagnies clientes.. Un Boeing E-3 Sentry AWACS aux couleurs de l’OTAN dirige les opérations au-dessus de la Bosnie.

Tous les autres avions appartiennent à l’armée de l’Air hongroise. On observe deux types de MiG-29, le monoplace et le Mig-29UB biplace. On voit également au sol, une rangée de MiG-21MF qui sont stockés depuis 1996. Les bombardiers du film sont des Aero Vodochody L-39ZO Albatros, une version d'attaque au sol avec des ailes renforcées munies de quatre points d'emport de munitions, mais en réalité, ils servent surtout à l’entraînement. Dans un hangar, on voit trois ou quatre Zlin 43, un petit monomoteur de liaison quadriplace.

Côté hélicoptère, on observe un Mil Mi 24D « Hind » et deux Mil Mi-17H « Hip » équipés de paniers lance roquettes.

On a ainsi un aperçu presque complet de la flotte des forces aériennes hongroises (Magyar Légiero), il ne manque que des Antonov 26 et des Yak-52. On peut également voir quelques missiles sol-air mis en ouvre par la même armée : le lance missile portable SA-14 « Gremlin » (9K34 Strela 3), et un affût double de SA-18 « Grouse » (9K38 Igla 1E). Cet inventaire clôt la journée « portes ouvertes » à la base de Taszar. « Viszlat ! ».

 

Christian Santoir

* Film disponible sur amazon.fr

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