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VOICI LA MARINE

VOICI LA MARINE 

Vo. Here comes the Navy

 

 

Année : 1934
Pays : USA
Durée ; 1 h 27 min.
Genre : comédie
Noir et blanc

Réalisateur : Lloyd Bacon
Scénario :Earl Baldwin, Ben Markson

Acteurs principaux :

James Cagney (Chester 'Chesty' J. O'Conner), Pat O'Brien (Biff Martin), Gloria Stuart (Dorothy 'Dot' Martin), Frank McHugh (Wilbur 'Droopy' H. Mullins), Dorothy Tree (Gladys), Robert Barrat (commandant. Denny), Willard Robertson (Executive Officer), Guinn 'Big Boy' Williams (président du concours de dance), Howard C. Hickman (le capitaine), Maude Eburne (Droopy's ), George Irving (l’amiral)

Photo : Arthur Edeson
Scènes aériennes : Paul Mantz
Conseiller technique : Commandant Herbert A. Jones
Producteur : Louis F. Edelman
Compagnie productrice : Warner Bros. Pictures

Aéronefs :

  • Boeing F3B-1, document.
  • Curtiss O2C-1 Helldiver, document.
  • NAF TS-1, document.
  • USS "Macon"

 

Notre avis :

Ce film marque les débuts du couple James Cagney-Pat O’Brien, un partenariat que l’on retrouvera plus tard, dans de nombreux films comme « Devils dogs of the air » (1935) ou « Ceiling zero » (1936). Filmé durant l’été de 1934 à la base de la Navy de San Diego, ce film se distingue également par le mauvais sort qui s’acharna sur les principaux vaisseaux utilisés par le tournage et qui constituaient les fleurons de l’US Navy à l’époque : le cuirassé USS « Arizona » et le grand dirigeable USS « Macon ». Peu de temps après le tournage, l’Arizona et la flotte du Pacifique partirent à Honolulu où le 7 décembre 1941, le cuirassé sera coulé par les Japonais avec une grande partie de son équipage. Il sert aujourd’hui de mémorial et de sépulture aux nombreux marins (1177) qui restèrent coincés dans la coque et dont beaucoup avaient servi de figurants pour le film. Le dirigeable USS « Macon » où plusieurs scènes se situent, fut détruit moins d’un an après la sortie du film dans un orage, au large de la Californie, le 13 février 1935, avec la perte de deux membres d’équipage. A coté de James Cagney et de Pat O’Brien, la vedette féminine du film est Gloria Stuart que l’on retrouvera soixante trois ans plus tard dans un autre film, et sur un autre bateau marqué par le destin : le « Titanic » !

Chesty est un ouvrier des chantiers navals qui a des problèmes avec un sous officier de la Navy, Biff Martin qui lui a piqué sa petite amie lors d’une compétition de danse. Il s’engage dans la marine et parvient à se faire muter sur le même navire que Martin pour régler ses comptes avec lui. Mais Martin lui mène la vie dure et les chose ne s’améliorent pas quand Chesty se met à courtiser sa sœur, Dorothy. Bagarreur et n’ayant rien d’un marin, ses camarades ne le considèrent pas comme un des leurs et se détournent de lui. Lors d’un exercice de tir, un feu de gargousse se déclare dans la tourelle de Chesty ; il n’hésite pas à éteindre les matières enflammées et sauve le navire. Blessé, il est décoré pour sa conduite courageuse, mais transféré sur le dirigeable USS « Macon ». Lors d’une visite à Los Angeles, c’est l’équipage de l’ « Arizona » qui est désigné pour former l’équipe de réception du dirigeable. Celui-ci rate son approche, et un homme reste accroché à un filin, alors que le « Macon » reprend de l’altitude. Chesty va à son secours avec un parachute et découvre que le malheureux n’est autre que Biff Martin ! Lui devant la vie, ce dernier finit par accepter que Chesty, qui vient d’être nommé maître d ‘équipage, épouse sa sœur.

Ce scénario est surtout l’occasion pour James Cagney d’étaler son grand talent, et sert de prétexte à la Navy pour montrer sa force. En 1933, les manœuvres de l’US Navy (« Fleet problem » XIV) consistent à parer une attaque lancée par une force aéronavale ennemie entre Hawaï et la cote ouest ; en 1934, elles concerne la protection du canal de Panama. Derrière ces exercices se profile l’ombre de plus en plus inquiétante du Japon qui a quitté la SDN en 1933. On assiste au spectacle de lignes de cuirassés, de destroyers, de torpilleurs, de sous-marins sillonnant la mer et on aperçoit un porte avion, le USS « Saratoga » (CV-3), sans compter la présence de nombreux avions embarqués et du tout nouveau dirigeable USS « Macon » qui remplaçait le USS « Akron » détruit en 1933. A coté de ce matériel moderne, on remarquera des images surannées, l’amiral en bicorne comme au XIX° siècle, les ordres donnés par clairon dans les tubes acoustiques, sur l’ « Arizona », et les biplans de la Navy, alors que depuis décembre 1933, l’USAAC avait reçu ses premiers monoplans, des Boeing P-12.

 

Les avions du film :

Ce film sur l’US Navy montre beaucoup d’avions embarqués issus de document filmés antérieurs ; des Boeing F3B-1 de la VB-2B décollant vraisemblablement du « Saratoga » au début des années 1930 ; un NAF TS-1 de la VF-1 décollant du porte avions « Langley » en 1922/1923 ; un hydravion Vought O2U-4 Corsair lancé d’une catapulte installée sur un croiseur. Enfin, une escadrille de bombardiers en piqué Curtiss O2C-1 Helldiver des Marines survolent la flotte, mais en 1934, ils étaient versés dans les escadrilles de la réserve.

La principale vedette du film est le USS « Macon » ((ZRS-5) en service depuis le 23 juin 1933 et stationné à la base de Sunnyvale (CA), (rebaptisée Moffett field après le drame de l’USS "Akron") dont on peut admirer le magnifique hangar très aérodynamique en forme de baignoire renversée, avec des portes pivotant latéralement aux deux extrémités , un bâtiment toujours visible aujourd’hui. Le film montre le dirigeable amarré à son mat mobile ainsi que les manœuvres de décollage et d’atterrissage. Comme l’ « Akron », le « Macon » était un dirigeable porte avions pouvant accueillir cinq chasseurs biplans Curtiss F-9C2 Sparrowhawk construits spécialement. Ces avions étaient rangés à l’intérieur du dirigeable , et étaient lancés et récupérés au moyen d’un trapèze escamotable. On peut voir dans le film un Sparrowhawk au sol devant le « Macon ». Ce dernier apparaitra l’année suivante, dans « Devils dogs of the air » et dans la série « Tailspin Tommy and the great air mystery ».

 

Christian Santoir

* Film disponible sur amazon.fr

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