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TUER N'EST PAS JOUER

TUER N'EST PAS JOUER

Vo. The living daylights

 

 

Année : 1987

Pays : Grande-Bretagne

Genre : espionnage

Durée : 2 h 10 min.

Couleur

 

Réalisatrice : John GLEN

Scénario : Richard MAIBAUM, Michael G. WILSON

 

Acteurs principaux :

Timothy DALTON (James Bond), Maryam d'ABO (Kara Milovy), Jeroen KRABBE (général Georgi Koskov), Joe Don BAKER (Brad Whitaker), John Rhys DAVIES (général Leonid Pushkin), Art MALIK (Kamran Shah), Andreas WISNIEWSKI (Necros).

 

Musique : John BARRY

Photographie : Alec MILLS

Producteur : Albert R. BROCCOLI

Compagnie productrice : Eon Productions


Aéronefs :

  • Aero Commander 500
  • Bell UH-1H Iroquois (s/n13560) G-HUEY
  • Fairchild C-123K Provider
  • Hawker Siddeley Nimrod MR2 
  • Hawker Siddeley Harrier T4A 
  • Lockheed C-130K Hercules

 

Notre avis :

Ce quinzième film de la série des James Bond introduit un nouvel acteur dans le rôle du héros principal, Timothy Dalton. Ce changement s'accompagne d'un retour vers le style des premiers James Bond, avec des situations plus crédibles, un contexte collant plus à l'actualité (ici, la guerre en Afghanistan) et aussi, le retour de l'Aston Martin (ici une V8 Vantage). De même, la "James Bond girl", Maryam d'Abo, n'a pas le glamour des précédentes et apparaît plus naturelle. Certains critiques en avaient conclu que la série était à bout de souffle…

L'histoire commence quand un agent du KGB de haut grade, le général Koskov, décide de passer à l'ouest, lors d'un concert à Bratislava. Son plan manque de rater quand un tireur d'élite, qui n'est autre qu'une jeune violoncelliste, essaie de l'abattre. Bond réussit néanmoins à faire échapper le général en le faisant voyager dans un gazoduc qui alimente l'Autriche ! Une fois en Angleterre, Koskov indiquent aux Anglais que le KGB et son nouveau directeur, Pushkin, ont ressusciter un vieux programme visant à tuer les espions étrangers. Mais avant qu'il puisse donner de plus amples détails, il est enlevé. Bond doute de Koskov et part à Bratislava pour retrouver la jeune tireuse d'élite. Il découvre ainsi Kara Milovy, qui s'avère être la petite amie de Koskov ! Il la fait passer à l'ouest. Entretemps, à Tanger, Pushkin rencontre le trafiquant d'armes Whitaker et lui annonce que le contrat d'achat d'armes conclu avec Koskov, est annulé. Bond et Kara se rendent à Tanger pour rencontrer Pushkin. Ce dernier nie toute existence d'un plan du KGB visant à tuer les espions étrangers. Il lui indique en outre, qu'en URSS, Koskov est recherché pour détournement de fonds. Bond arrange avec lui son assassinat, pour inciter Koskov et Whitaker à poursuivre leur plan. Mais Kara contacte Koskov qui lui affirme que Bond appartient au KGB. Grâce à elle, il peut faire prisonnier Bond qu'il emmène en Afghanistan, sur une base soviétique. Une fois arrivé, Bond et Kara parviennent à prendre la fuite en emmenant avec eux un chef moudjahidin prisonnier, Kamran Shah. Bond découvre alors que Koskov est impliqué dans un vaste trafic d'opium. Avec l'aide des gens de Kamran, Bond peut introduire une bombe dans l'avion de Koskov qui doit emporter l'opium. Mais, repéré, il n'a d'autres choix que de s'enfermer dans l'avion et de décoller. Au passage, il embarque Kara, mais un des tueurs de Whitaker, Necros, a pu aussi grimper à bord. Après une bagarre épique en plein vol, Bond réussit à le précipiter dans le vide. Puis Kara et Bond quittent l'avion dans la jeep que Kara avait fait monter dans la soute et à laquelle Bond fixe un parachute ! Bond revient à Tanger pour régler son compte à Whitaker, pendant que Pushkin arrête Koskov.

C'était l'époque où les Occidentaux pactisaient avec les tribus afghanes ou les talibans, pour contrer les Soviétiques. On s'apercevra, un peu tard, que c'était pactiser avec le diable (ou plutôt, Allah !), les Afghans n'aimant pas les étrangers, quels qu'ils soient…Le film montre que le général russe est venu en Afghanistan pour acheter de grosses quantités d'opium. Hier comme aujourd'hui, le trafic d'opium est toujours florissant dans ce pays qui, en 2006, était le premier producteur d'opium au monde.

A part l'Aston Martin truquée, et un ou deux petits gadgets utiles, le film ne fait pas appel à un gros matériel, ni à des inventions hors du commun. Comme dans la plupart des autres Bond, les avions sont toujours présents.

 

Les avions du film :

Au début du film, à Gibraltar, en arrière plan, un Hawker Siddeley Nimrod MR2 stationne sur le tarmac.

Bond est parachuté avec ses coéquipiers au-dessus de Gibraltar, à partir d'un Lockheed C-130K Hercules C.1 (c/n 382-4274, serial XV306) du Transport Wing de Lyneham (Wiltshire). Construit en 1967, ce transport fut ferraillé au début des années 2000.

Plus tard, le général Koskov est exfiltré d'Autriche, dans un Hawker Siddeley Harrier T4A (c/n 212034 ZB602) portant le code individuel "Y". Cet avion appartenait au 233 OCU (Operational Conversion Unit) de Wittering (Cambridgeshire). En 2002, ce Harrier biplace fut vendu à la marine indienne où il porte le serial "IN655", pour remplacer les pertes de leurs propres T.60.

Koskov est emmené par Whitaker dans un Bell UH-1H Iroquois (s/n13560 G-HUEY). Cet hélicoptère était un ancien appareil de l'armée de l'Air argentine (s/n AE-413), capturé par les Anglais lors de la guerre des Malouines, en 1982. Au moment du tournage, il appartenait au Royal Air Force Benevolent Fund, une œuvre d'aide aux familles des membres de la RAF. Après avoir fréquenté les meetings dans les années 80, il fut enregistré au nom de Butane Buzzard Aviation entre janvier 1992 et février 2000. Puis, il fut acquis par  le Bournemouth Aviation Museum en mars 2002. Entre octobre 2002 et juillet 2007, c'est Argonauts Holdings Ltd  qui fut son propriétaire. Il fut alors revendu à G-Huey Partnership , qui le conserva jusqu'en 2011, quand il fut transféré à MX Jets Ltd.de Londres. Le 14 mai 2017, l' hélicoptère fut exposé au Abingdon Air and Country show.

La dernière partie du film fait une large place à un autre Lockheed Hercule, un C-130H frappé de l'étoile rouge et portant un grand "18" rouge à l'arrière du fuselage; mais son camouflage deux tons marrons est celui des Hercules de la Force Aérienne Marocaine à laquelle il appartient. Certaines vues de la soute et du cockpit ont été reconstituées en studio. Des vues de l'appareil en vol ont été filmées avec une maquette.

Quand Bond s'empare de l'avion et décolle de la base afghane, il manque d'emboutir un bimoteur qui se pose en sens inverse ! Ce dernier avion pose problème. Quand il est en courte finale, il ressemble assez à un Britten-Norman Islander, avec son train principal à diabolo, mais contrairement à cet appareil, l'aile a un léger dièdre. Quand, il apparaît à travers les vitres du cockpit du C-130, c'est un Aero Commander 500; quand il percute le Dodge WC51 de Koskov, il ressemble toujours à un Aero Commander mais avec un train principal non conforme (diabolo), un stabilo sans assez de dièdre et la pointe arrière du fuselage pas assez arrondie…Ce pourrait être, soit une maquette grandeur réelle (pas très fidèle), soit une cellule d'Aero Commander retapée avec un nouveau train et un nouveau stabilo. Notons que la Force Aérienne Royale Marocaine posséda un Aero Commander 560F, jusqu'en 1978. Sa cellule aurait-elle été utilisée ?

Quand Bond se bagarre avec Nécros, accroché à un filet qui pend dans le vide (au-dessus du désert Mojave), le C-130H "18" est remplacé par un bimoteur Fairchild C-123K Provider, un avion qui n'équipa jamais l'armée marocaine. La scène fut tournée aux USA, en Californie. Ce Fairchild C-121B -6 (s/n 54-610) fut livré à l'USAF en 1955, et basé, un moment, en 1956, à Dreux en France, avec le 60th Troop Carrier Wing. En 1966, il fut transformé  en C-123K avec le montage de deux turboréacteurs d'appoint. En août 1982, il fut stocké au MASDC de Davis-Monthan. Il fut alors acquis par la société TBM de Tulare (CA), spécialisée dans la lutte contre les incendies de forêt (N3836A). C'est à TBM que la production loua l'avion, plus économique qu'un C-130. Il apparut aussi dans le film "Tucker" (1988) et dans plusieurs séries télé de l'époque. En mai 1989, l'avion fut exposé à l'Aerospace Museum de Hill (UT) et fait désormais partie de la collection de l'Air Force Museum System depuis 2008.

On ne comprend pas pourquoi Bond confie les commandes à Kara avant d'aller désamorcer la bombe. Le C-130 n'a-t-il pas de pilote automatique ? Comme souvent dans les films, le tableau de bord montré est faux. Il n'y a pas de voyant rouge placé à coté des jauges de carburant, pour signaler que l'on est sur la réserve, comme sur une simple Fiat Uno, par contre, il y en a un, plus bas, pour signaler que le niveau d'huile est faible…De même, le panneau de l'ADS (Aerial Delivery System), sur la console centrale, qui permet d'ouvrir la rampe arrière, n'est pas conforme; le vrai ADS ne comporte pas de levier, mais des contacteurs. Enfin, Kara n'aurait pu monter à bord du C-130, en train de rouler, avec sa Land Rover 90, la rampe arrière ne s'abaissant pas jusqu'au sol…Mais il est vrai que l'avion cargo est censé être un avion de transport soviétique, genre Antonov 12 "Cub".

Sur le tarmac de la base soviétique, quand le C-130H amène Bond et Kara, on aperçoit trois appareils de la Force Aérienne Marocaine de l'époque : un North American Rockwell OV-10B Bronco, un Dassault-Dornier Alpha Jet 1E et un Fouga CM170R Magister, un avion qui resta en service jusqu'en 2004.

A l'aéroport de Tanger, quand Bond et Kara sont embarqués dans un C-130, on aperçoit en arrière plan, un Boeing 757 2B6 et un Boeing 727 2B6 (CN-CCW ?), de Royal Air Maroc.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

 

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