Vo. Mayday at 40 000 feet
Année : 1976
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 40 min.
Genre : catastrophe
Couleur
Réalisateur : Robert BUTLER
Scénario : Andrew J. Fenady,
Austin FergusoN
Acteurs principaux :
David Janssen (Commandant Pete Douglas), Don Meredith (Mike Fuller), Norland Benson (Jerry), Margaret Blye (Susan Mackenzie), Kathleen Bracken (Julia), William Bryant (Kent), Bill Catching (Dowlin, James Chandler (Docteur), Broderick Crawford (Marshal Riese), Lynda Day George (Cathy Armello), Ray Milland (Dr. Joseph Mannheim)
Musique : Richard Markowitz
Photographie : William B. Jurgensen
Producteur : Andrew J. Fenady
Compagnie productrice : Warner Bros. Television
Avions :
- Boeing 727-173C, N693WA
Notre avis :
Basé sur le roman d'Austin Ferguson, "Jet stream" (1974), ce téléfilm catastrophe est typique des années 70. L'équipage avec ses problèmes sentimentaux ou familiaux, les passagers types : la jeune maman avec son bébé, le militaire, le vieux médecin porté sur la bouteille, et le malfaisant, plus ou moins sanguinaire, sans parler du casting comprenant une ou plusieurs stars un peu défraîchies (ici, Ray Milland), font partie du genre. Comparé aux assassins des années 90, celui du film apparaît bien gentil. Il ne fait que blesser les gens, et on n'est pas sûr qu'il l'ait fait exprès !
A Los Angeles, le commandant de bord Pete Douglas a des problèmes. Son épouse Kitty atteinte d'un cancer, est sur le point de subir une grave opération chirurgicale à New-York. Alors qu'il désire se rendre auprès d'elle aussitôt , elle insiste pour qu'il n'en fasse rien. Son prochain vol doit justement le ramener à New York avec une escale à Salt Lake City. Lors de cette escale, monte à bord, Greco, un homme dangereux qui doit aller à Chicago pour y répondre du meurtre de deux personnes. Il est escorté par le marshal Riese. Mais en plein vol, ce dernier, malade, s'évanouit victime d'un malaise. Greco en profite pour s'emparer de son arme. Un coup de feu part et endommage le circuit hydraulique. Le commandant est blessé en voulant s'emparer de son arme, ainsi qu'une hôtesse. Le forcené est maîtrisé par le mécanicien. Il est menotté à un siége et surveillé par un militaire. Un médecin, le Dr. Mannheim, apporte les premiers soins aux blessés, bien qu'il soit passablement éméché. En approchant de Chicago O'Hare, le train principal doit être descendu à la manivelle, pendant que le copilote, Stan Burkhart, un nouveau, peu sûr de lui, est seul aux commandes. Malgré un fort vent de travers, Stan parvient à poser l'avion sans autre problème, et à arrêter l'avion, dont les freins sont défaillants, avant la fin de la piste.
Le train d'atterrissage bloqué, le circuit hydraulique endommagé par une balle tirée à bord, le copilote qui se sent incapable de gérer seul la situation, rappelle inévitablement le film allemand "Abschied von den Wolken" (1959) de Gottfried Reinhardt.
On remarquera la bonne réalisation technique du film, bien qu'on ne comprenne pas bien comment une balle tirée dans la cabine cause de telle dégâts dans le circuit hydraulique de l'avion…Par contre les diverses manoeuvres du pilote et du mécanicien sont assez exactes. On a ainsi une démonstration de la commande manuelle du train principal d'un 727. Une manivelle se fixe à un emplacement situé sur le plancher du cockpit, un emplacement pour chacun des trois trains. En tournant la manivelle, on ouvre la porte du train, et on déverrouille simultanément les roues qui descendent par gravité. En tournant en sens inverse, on verrouille le train en position sortie. De même, quand le copilote s'aperçoit que les freins ne fonctionnent plus, il demande au mécanicien (assis en place droite) d'actionner le système de secours pneumatique. Ce système est actionné par une commande située sur le tableau de bord, coté commandant. Mais l'usage de ces freins, assez puissants et peu progressifs, avait souvent pour effet de faire exploser un ou deux pneus… …
Malgré son extrême médiocrité, ce film nous donne aussi l'occasion de voir le bon vieux 727, un avion qui se fait rare sur nos aéroports. On a de très bonnes vues de l'extérieur de l'avion, comme des vues prises de l'intérieur d'un véritable appareil (un 727-231, un modèle différent de l'avion montré à l'écran), lors du décollage et de l'atterrissage sur l'aéroport international de Los Angeles (piste 25L/7R), ou juste au-dessus de la couche. Par contre, le cockpit du 727 reconstitué en studio, a la taille de celui d'un DC-10…
Les avions du film :
Le vol 602 de Transcon Airways est un Boeing 727-173C (c/n 19507/449, N693WA). Cet avion avait été loué à la compagnie World Airways dont il porte la livrée rouge et blanche. Pendant la guerre du Vietnam, cette compagnie charter avait beaucoup travaillé pour l'Armée, à partir de sa base située sur l'aéroport international d'Oakland. Le 29 mars 1975, un 727 de World Airways avait été le dernier avion à décoller de Da Nang sous les tirs vietcongs !
Le 727 N693WA avait été livré à World Airways en 1967. Il fut loué par la suite à diverses compagnies : United Airlines, Japan Air Lines, TOA Domestic, Pacific Southwest Airlines et Yemen Airways, avant de partir au Brésil en 1980, où il fut exploité par Varig (PP-VLW) et Itapemirim Transportes Aereos (PP-ITM). Il finit en Angola avec Air Gemini (S9-BAH), et fut démantelé sur une base militaire de Luanda en février 2004.
Sur l'aéroport de Los Angeles, en arrière plan, on observe plusieurs avions de l'époque : Douglas DC-10, Lockheed L-10011, Douglas DC-8, Boeing 747 et un Boeing 727-100-22 d'United Airlines (c/n 18310/48, N7018U). On aperçoit également à la fin du film, derrière les voitures des pompiers, un Boeing KC-97L, en train de démarrer ses moteurs. Ce ravitailleur fut retiré du service en 1978, et il doit s'agir d'un avion de l'Air National Guard.
Christian Santoir
*Film disponible sur YouTube
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