LES FILLES DE L'AIR
Vo. Come fly with me
Pays : Etats-Unis
Genre: comédie
Durée : 1 h 49 min.
Couleur
Réalisateur : Henry Levin
Scénario : Bernard Glemser,
William Roberts
Acteurs principaux :
Dolores Hart
(Donna Stuart), Hugh O'Brian (le
copilote Ray Winsley), Karlheinz Böhm
(Baron Franz Von Elzingen), Pamela Tiffin
(Carol Brewster), Lois Nettleton
(Hilda 'Bergie' Bergstrom), Dawn Addams
(Katie Rinard), Karl Malden
(Walter Lucas), Richard Wattis
(Oliver Garson), Andrew Cruickshank
(Cardwell).
Musique : Lyn Murray
Photographie : Oswald Morris
Compagnie productrice : MGM
Avions :
- -Boeing 707
- -Convair 440
- -Iluyshin Il.-14
- -Vickers Viscount
Notre avis :
Cette comédie véhicule l'idée commune que les hôtesses de l'air bénéficiaient d'une vie pleine d'aventures, de luxe et de flirts..Dans les années soixante, au début de l'ère des jets, elles étaient encore considérées comme de vrais symboles sexuels, souvent harcelés par les passagers mâles célibataires. De leur côté, les hôtesses ne pensaient qu'à se marier avec le commandant de bord, ou mieux, avec le riche passager voyageant en première classe. Le scénario n'est pas sans rappeler celui de "Comment épouser un millionnaire" (1953) avec trois femmes qui recherchent un riche parti et trouveront l'amour de leur vie.
Le tournage eut lieu, entre autres, sur les aéroports de Paris Orly et de Vienne Schwechat, ainsi que sur l'aéroport international d'Idlewild à New York, qui allait s'appeler à la fin de 1963, John Fitzgerald Kennedy, juste après son assassinat.
Lors d'un voyage entre New-York et Paris, trois hôtesses des "Polar Atlantic Airways"sont à la recherche de l'âme soeur. La nouvelle, Carol Brewster, est attirée par le copilote Ray Winsley, l'hôtesse de la première classe, Donna Stewart, par le jeune baron autrichien Franz von Elzingen, et la plus âgée, "Bergie" Brestrom, est séduite par un voyageur de la classe touriste, un texan timide du nom de Walter Lucas. Arrivées à Paris, Carol a été invitée à dîner par Winsley et Donna, par le baron, mais les deux hommes se décommandent au dernier moment ! Seule, Bergie ira dîner avec Walter. Lors de la soirée, elle apprend qu'il voyage pour oublier la mort de sa femme quelques mois plus tôt. Carol découvre que Winsley sort avec un femme mariée, Katie Rinard. Le lendemain, elles se retrouvent dans le vol de Vienne. Donna peut mieux faire connaissance avec le baron qui lui fait visiter l'ancien château de sa famille, qui était très riche, autrefois. Mais aujourd'hui, sans le sou, il est impliqué dans un trafic de diamants, et il se sert de Donna pour leur faire passer la douane sans encombre, ce qu'elle ignore. Walter a suivi Bergie à Vienne et il a voulu l'installer dans une suite somptueuse. Il lui avoue que, bien que voyageant en classe touriste, il est multi millionnaire. Mais Bergie qui a déjà subi plusieurs déceptions amoureuses préfère s'éloigner de lui. Après plusieurs va et vient entre Paris et Vienne, Donna est arrêtée par les douaniers alors qu'elle transportait à son insu des bijoux volés. Le baron lui avoue tout avant d'être arrêté à son tour. Néanmoins, elle espère le revoir. Quand les trois hôtesses repartent de Vienne, l'avion ne contient qu'un seul passager, Walter, qui a affrété l'appareil. Cette fois, Bergie comprend qu'il l'aime vraiment. Quant à Carol, elle est toute heureuse de voir que Ray s'est rapproché d'elle, en oubliant son aventure avec Katie.
Le film montre certaines vues de Paris et de Vienne au début des années soixante. Comme d'habitude, Hollywood ne montre pas le Paris contemporain mais un Paris "reconstitué", plus proche de l'immédiat après-guerre. Le porteur à l'aéroport qui s'empare d'autorité des bagages des riches passagers, la photographe dans le restaurant, le gamin qui s'improvise guide pour touristes, appartiennent au Paris du début des années cinquante, quand l'argent était rare. Quant à la chanteuse des rues qui vend ses petits formats aux badauds, elle date des années trente...
On a aussi quelques vues de l'aérogare d'Idlewild avec le terminal très futuriste de la TWA, de celle d'Orly sud, inauguré en 1961, avec sa terrasse d'où on pouvait admirer et photographier les avions, avant que des terroristes s'en servent comme plateforme de tir…
Le problème avec ce film c'est qu'il se passe dans une cabine de jet reconstitué en studio. Il y a quelques scènes amusantes comme celle où le mécanicien du bord explique à l'hôtesse novice les dangers de la "cavitation", problème qui ne peut être combattu qu'en actionnant toutes les cinq minutes la chasse d'eau des toilettes ! Ce film sur les hôtesses de l'air est très décevant en ce qui concerne les avions, qui ont été filmés sur les aéroports et de loin…
Les avions du film :
Les images des aéroports de Paris ou de Vienne montrent la
domination évidente des Boeing 707, au début des années soixante. L'avion de la
PAA (Polar Atlantic Airways..) est un Boeing 707 de la PanAm (ou
PAA…)immatriculé "N762PA". Livré le 12 avril 1962, avec le nom de "Clipper Endeavour", il fut vendu à Korean Air Lines, le 26 septembre 1977 (HL7430). En mars 1979, il fut vendu à West Bay Leasing (N762TB) et loué à Transasian, le 26 avril, SATT, le 25 mai, et EgyptAir en Juillet.Acquies par Aviation Systems en octobre 1984, il fut ferraillé à Pinal Park, de Marana (AZ).
On remarque le cockpit reconstitué en studio, assez encombré, avec en plus de deux pilotes, un mécanicien et un navigateur. Mais on ne voit jamais l'avion au sol.
On voit aussi à Orly un 707 de la TWA. Sur l'aéroport de Vienne, on distingue un Convair 440, un Vickers Viscount et un Iluyshin Il.-14 de la compagnie polonaise LOT (Polskie Linie Lotnicze).
Christian Santoir
* Film disponible sur amazon.fr
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