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LES AVENTURIERS

 

LES AVENTURIERS

 

Année : 1967
Pays : France
Genre : aventure
Durée : 1 h 52 min.
Couleur

Réalisateur : Robert ENRICO
Scénario : Robert ENRICO, José GIOVANNI

Acteurs principaux :
Alain DELON (Manu), Lino VENTURA (Roland), Joanna SHIMKUS (Laetitia), Serge REGGIANI (Le pilote), Hans MEYER (Le mercenaire), Odile POISSON (Yvette), Irène TUNC (La secrétaire de Kyobaski), Valéry INKIJINOFF (Kyobaski, le producteur)

Musique : François de ROUBAIX
Photographie : Jean BOFFETY Producteurs :Gérard BEYTOUT, René PIGNIERES
Compagnie productrice : CGIC, Compagnia Generale Finanziaria Cinematografica, Société Nouvelle de Cinématographie (SNC)

Avions :

  • Gardan GY-80 Horizon, en arrière-plan
  • Max Holste MH-1521.MA « Broussard »
  • Piel CP.604, F- PMEC, en arrrière-plan
  • Robin DR 1050 Ambassadeur, F-BJNX, en arrrière-plan
  • Scintex ML 250 Rubis, F-BJMF, en arrrière-plan
  • SNCAN Stampe SV-4A, F-BCGP

 

Notre avis :

Robert Enrico avait déjà réalisé « Les grandes gueules » (1963) qui célébrait l’amitié virile dans une scierie des Vosges et qui fut un grand succès grâce, notamment, à une brochette d’acteurs de qualité (Bourvil, Lino Ventura, Marie Dubois…), dirigés avec efficacité. « Les aventuriers » permettra à Robert Enrico d’exploiter le même thème, toujours en collaboration avec José Giovanni.

Manu, un pilote cascadeur, s’entraîne pour une prétendue commande du producteur Kyobaski, qui consiste à filmer son passage sous l'Arc de Triomphe. C’est en fait une blague qui va lui coûter sa licence de pilote. Après une explication orageuse avec l’assureur qui servait d’intermédiaire avec le producteur, il apprend l’existence d'un magot enfermé dans un avion, tombé au large du Congo…Son ami Roland qui est un passionné de vitesse, voit ses espoirs envolés quand son nouveau dragster part en fumée. Leur amie Laetitia est une sculptrice sur métal dont les œuvres ne se vendent pas. Tous les trois décident donc d’exploiter l’information fournit par l’assureur et partent au Congo pour récupérer le trésor. C’est un vagabond, qui prétend être le pilote de l’avion qu’ils cherchent au fond de l’eau, qui leur indique sa position exacte moyennant une part du butin. Mais leurs travaux sont observés par d’anciens  mercenaires qui sont aussi à la recherche du même avion…Se faisant passer pour la Police, ils tentent d‘aborder le voilier de Manu et Roland, mais le pilote déclenche une fusillade lors de laquelle Laetitia est tuée. Les deux amis abandonnent alors le pilote dans un canot. Arrivés en France, ils partent à la recherche de la famille de Laetitia. Ils retrouvent ainsi sur l’île d’Aix, son cousin, le jeune JeanJean, auquel ils donnent sa part du trésor. Ils achètent le fort Boyard que Laetitia voulait transformer en restaurant. Mais les mercenaires, qui ont été mis sur leurs traces par le pilote qu’ils ont retrouvé et cuisiné, les rejoignent bientôt sur le fort. Bien qu’ils soient finalement repoussés, Manu a été mortellement touché. Roland reste seul avec son fort et JeanJean…

Manu essaie de rééditer l’exploit de Charles Godefroy qui passa avec un Bébé Nieuport sous l’Arc de triomphe, le 7 août 1919. Cette manœuvre, autant risquée que prohibée, sera de nouveau réalisée en 1981, avec un Rallye, et en 1991, avec un CAP 20.

Ce film fut tourné sur le terrain d’Enghien-Moisselles, un des hauts lieux du cinéma de la région parisienne. La production se déplaça également en Tunisie, ainsi qu’au Sénégal qui tient lieu de Congo et qui est moins loin…On reconnaît les pirogues typiquement sénégalaises, tirées sur la plage (de Kayar ?), et les femmes en boubou, parlant wolof. Il y a aussi l’île d’Aix et fort Boyard que l’on peut observer sur toutes ses coutures, avant qu’une célèbre émission de télé ne le restaure en 1988. Il appartenait, au moment du tournage, à un dentiste belge qui l’avait laissé à l’abandon.

« Les aventuriers » ont très bien traversé le temps et 43 ans plus tard, on apprécie toujours ce film d’aventure, à l’histoire simple, à la fois romantique et dur, interprété par de grands acteurs. Il rencontra un succès mérité tant en France qu’à l’étranger. Ce n’est pas le cas des  films, dits de la « nouvelle vague », tournés à la même époque... Ceci n’empêche pas Robert Enrico d’être considéré par les critiques français comme un réalisateur de second plan.

Malgré cela, l’aérocinéphile ne boudera pas son plaisir car, comme dans tout film d’aventure qui se respecte, « Les aventuriers » nous offre quelques avions à contempler.

 

Les avions du film :

Manu fait de la voltige et s’exerce en passant sous quatre filins tendus sur des perches, avec un SNCAN Stampe SV-4A (c/n 261, F-BCGP), un avion muni de bandes rouges anticollision, appartenait alors au Club de Perfectionnement Aéronautique Français, basé à Toussus-le-Noble. Il fut détruit le 19 octobre 1971. Cet avion était piloté par le cascadeur Jean Falloux qui devait se tuer peu de temps après, lors d’un autre tournage.

Sur le terrain d’Enghien-Moisselles, on voit plusieurs avions privés : Gardan GY-80 Horizon, Piper J-3…Dans le hangar où Manu et Roland ont une explication avec l’assureur, on remarque un Scintex ML 250 Rubis (F-BJMF), un Robin DR 1050 Ambassadeur (F-BJNX) et le F-PMEC, enregistré comme un Piel CP.604 (c/n 6) ; il est marqué « Super Diamant » sur le capot. Cet avion est intéressant car c’était une sorte de prototype (un CP-601 avec un moteur Rolls-Royce/Continental de 145 ch.) qui vola le 18 juillet 1964.

Au « Congo », le riche belge s’enfuit à bord d’un Max Holste MH-1521.MA « Broussard » ayant une immatriculation alpha numérique bizarre, « 8O-RH6 »; le code du Zaïre, à partir de 1960, est « 9O ». Ce Broussard civil (ex militaire) n’a pas d’autres marques ni de numéro de construction apparent, pouvant permettre de l’identifier. Il est filmé sur un petit terrain en latérite du Sénégal. Une carcasse de Broussard fut également utilisée pour les scènes sous-marines filmées à La Ciotat.

  

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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