LES AVENTURIERS DU BOUT DU MONDE
Vo. High road to China
Pays : USA
Année : 1983
Durée : 1 h 45 min
Genre : aventures
Couleur
Réalisateur : Brian G. Hutton
Scénario : S. Lee Pogostin
Histoire originale : John CLeary
Principaux acteurs :
Tom Selleck
(Patrick O' Malley), Bess Armstrong
(Eve 'Evie' Tozer), Jack Weston
(Struts),Wilford Brimley (Bradley
Tozer), Robert Morley (Bentik),
Brian Blessed. (Suleman Khan), Cassandra Gava (Alessa), Michael Sheard (Charlie Shane), Lynda La Plante (Lina), Timothy Carlton (un officier), Shayur Mehta (Ahmed), Terry Richards (Ginger), Jeremy Child (Johnny Silversmith), Peter
Llewellyn Williams (Franjten
Khan), Dino Shafeek (Satvinda)
Photo : Ronnie Taylor
Conseiller technique : Tony Bianchi
Producteur : Fred Weintraub
Compagnie productrice : City Films
Avions :
- Stampe SV4
Notre avis :
Arrivant deux ans après « Les aventuriers de l’arche perdue », « Les aventuriers du bout du mondE » faisaient un peu « réchauffés », malgré certaines qualités. Il ne pouvait y avoir un autre Indiana Jones, rôle que Tom Selleck ne put accepter, étant déjà engagé dans la série Magnum. La réalisation est aussi moins grandiose que celle d’Indiana.
A Istanboul, Eve Tozer, une riche héritière anglaise qui mène la belle vie, apprend qu’elle doit retrouver son père disparu en Asie, et le présenter devant une cour britannique avant douze jours, sous peine de perdre toute sa fortune. Si Bentik, le partenaire de son père, peut prouver la mort de son associé, il deviendra le seul propriétaire de sa compagnie et privera ainsi Eve Tozer de son héritage. Elle engage alors un pilote, O’Malley, un ancien as de la guerre qui a sombré dans l’alcool et qui possède les deux seuls avions disponibles. Eve qui est un pilote accompli décide de l’accompagner aux commandes du second appareil. Des assassins sont employés par Bentik pour empêché Eve de retrouver son père. En Afghanistan, ils atterrissent chez une tribu de farouches guerriers dont le chef lui dit que son père est mort. Il désire en outre acheter Eve à O’Malley et lui demande également d’aller bombarder le camp d’un adversaire ! Ils s’en sortent de justesse et parviennent en Inde, puis au Népal, guidés par une des femmes du chef afghan. Ils retrouvent les traces du passage de Tozer, quand ils sont attaqués par un avion qui détruit l’un des leurs. O’Malley décide de repartir avec Eve laissant son mécanicien sur place. Ils arrivent en Chine, près d‘une place forte assiégée par un seigneur de la guerre. Eve a la surprise d’y retrouver son père qui aide les habitants à résister à leurs attaquants. Il ne reste plus que deux jours avant la date fatidique. Avec l’avion d’O’Malley, Eve attaque les assiégeants, mais l’avion est détruit ainsi que tout espoir de rallier Londres à temps. Les assaillants sont repoussés ; Eve et O’Malley s’aperçoivent que ces aventures vécues en commun les ont rapprochés…
Le film se termine un peu abruptement ; Eve Tozer a sans doute perdu sa fortune (du moins c’est ce qu’on croit comprendre), mais a gagné l’amour. Cette sorte de « Tribulations d’une Anglaise en Chine » manque de souffle à l’évidence, et n’a sans doute pas bénéficié d’un budget très large.
Les avions du film :
Au départ, le script spécifiait l’utilisation de plusieurs Bristol F2B Brisfit, et des répliques furent construites par Vernon Homert d’Ypsilanti (Mi.). Le tournage devait aussi avoir lieu dans les Montagnes Rocheuses, sur le ranch de Sleeping Indian, dont le terrain était à 2 400 m d’altitude. Ces machines furent jugées sous motorisées et trop dangereuses. Le tournage eut donc lieu en grande partie en Yougoslavie, et avec d’autres avions, hélas !..On se rabattit sur les avions de Bianchi Aviation Film Services. C’est ainsi que lors des dix huit minutes de scènes aériennes, on voit deux Stampe SV4 avec de fausses immatriculations anglaises (G-EOHE/EQHE). Ces avions portent les prénoms Lilian et Dorothy (rappelons que chez les Anglais, l’avion est du genre féminin) qui évoquent ceux des soeurs Gish, les grandes vedettes du muet. Ils sont équipés d’une mitrailleuse Lewis sur l’aile supérieure et d’un radiateur frontal factice, avec de fausses culasses sortant du capot moteur (alors que le moteur du Stampe est un quatre cylindres en ligne inversé, comme le Gipsy Major I que l’on voit dans l’épave brûlée). Tous ces détails rappellent vaguement le RAF SE.5 qui était monoplace.
Un autre Stampe, ou l’un des deux précédents, peint en rouge et noir, apparaît déguisé en avion teuton avec deux mitrailleuses de capot, style Spandau, un empennage modifié, ainsi qu’un radiateur frontal plus important (comme le Fokker D.VII ?).
Christian Santoir
* Film disponible sur amazon.fr
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