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LE VENT SE LEVE

 

LE VENT SE LEVE

Vo. Kaze Tachinu / 風立ちぬ

 

Année : 2013
Pays : Japon
Durée : 2 h 06 min.
Genre : Dessin animé
Couleur

Réalisateur : Hayao MIYAZAKI
Scénario : Hayao MIYAZAKI

Acteurs principaux (voix version anglaise) :
Joseph GORDON-LEVITT (Jiro Horikoshi), Emily BLUNT (Naoko Satomi), Jennifer GREY (Mme. Kurokawa), Mae WHITMAN (Kayo/Kinu), Elijah WOOD (Sone), Stanley TUCCI (Caproni) 

Producteur : Toshio SUZUKI
Musique : Joe HISAISHI
Compagnies productrices : Studio Ghibli, Buena Vista Home Entertainment, Hakuhodo DY Media Partners, KDDI Corporation, Mitsubishi Motors Corporation, Nippon Television Network Corporation (NTV), Toho Company

 

Notre avis :

Le grand réalisateur japonais Hayao Miyazaki s'inspire, pour son dernier film (selon ses dires), de la vie d'un personnage ayant réellement existé, Jiro Horikoshi (1903-1982), l'ingénieur aéronautique qui conçut le célèbre chasseur Mitsubishi Zéro, une très mauvaise surprise pour l'armée américaine, lors de la dernière guerre mondiale. Miyazaki s'éloigne donc ici des univers fantastiques qu'il affectionne et que l'on retrouvait, dans une certaine mesure, dans "Porco Rosso", par exemple. Le genre biographique est quelque peu déroutant pour un film d'animation et celui-ci s'adresse plus aux adultes qu'aux enfants.

Ce film arrive à un moment où, au Japon, certains responsables politiques n'hésitent pas à soutenir des thèses révisionnistes, concernant les guerres que mena le pays en Chine et dans le Pacifique. Des mouvements nationalistes remettent en cause notamment une clause de la constitution qui interdit au Japon de déclarer la guerre. La montée en puissance de la Chine qui multiplie les provocations face au Japon, n'est pas, non plus, étrangère à ces réactions nationalistes.

Miyazaki, fut comme Horikoshi, contre la guerre, qui fut déclarée par une clique militaire et un gouvernement, peu au courant des forces en présence. Horikoshi, comme l'amiral Yamamoto, avait voyagé à l'étranger, et notamment aux USA, et ils étaient mieux à même de juger de la folie de cette décision, comme des vraies faiblesses de leur pays. Mais une fois l'irréparable commis, le peuple ne pouvait que subir et œuvrer pour que le Japon gagne, même si la victoire était plus qu'improbable.

Le titre du film rappelle celui du roman de Tatsuo Hori "Le vent se lève" (1936). Ce titre est issu d'un vers d'un poème de Paul Valéry, "Le cimetière marin" ("Le vent se lève!... Il faut tenter de vivre!"). Ce vers est d'ailleurs récité par le principal personnage, au début du film. Le scénario s'inspire en partie du roman, qui conte l'histoire d'un amour de jeunesse et d'un femme atteinte d'une maladie mortelle.

Le film commence dans les années 1920, où Jiro Horikoshi, est un jeune homme vivant dans une petite ville de province. Fasciné par le ciel et le vent, il rêve de devenir pilote d'avion. Mais sa mauvaise vue l'en empêche. Ayant emprunté un magazine d'aviation anglais, il s'efforce de le traduire. Il alors un autre rêve, dans lequel il rencontre le constructeur d'avion italien, Caproni, dont parle le magazine. Caproni lui indique que construire des avions est mieux que de les faire voler. Une fois réveillé, sa décision est prise, il construira des avions. Des années plus tard, Jiro est à l'université et poursuit des études d'ingénieur en aéronautique. En revenant à Tokyo, après des vacances, il rencontre une jeune fille, Naoko, qui voyage avec sa nurse. C'est alors qu'un tremblement de terre se produit (le grand tremblement de Kanto de septembre 1923), le train doit stopper en urgence et la nurse de Naoko se casse une jambe. Jiro s'occupe d'elle et de Naoko et les raccompagne jusqu'à leur maison. Puis il part, sans avoir donné son nom. Il retourne à son université et s'emploie à sauver la bibliothèque. Jiro commence sa carrière en 1927, chez un constructeur d'avions, chargé d'un projet de chasseur. L'avion s'écrase lors des essais et le marché est remporté par un concurrent. Il est alors envoyé en Allemagne, pour un voyage d'études, destiné également à obtenir une licence de fabrication pour un modèle de chez Junkers. Quelques années plus tard, il est promu ingénieur en chef, à la tête d'un projet de chasseur pour la Marine, qui, lui aussi, finira mal. Désappointé, Jiro prend du recul et fréquente un station balnéaire où il retrouve, par hasard, Naoko. Il se fiancent peu après, mais Naoko a la tuberculose et refuse de se marier tant qu'elle sera malade. Des mois plus tard, Jiro est de nouveau chargé d'un autre projet de chasseur pour la Marine. Naoko, qui est dans un sanatorium, ne peut supporter d'être séparée de Jiro; elle le rejoint bientôt et ils se marient. Jiro arrive au bout de son projet et son chasseur fait son premier essai. C'est enfin une réussite saluée par tous ! Mais la santé de Naoko se dégrade et, un jour, elle choisit de partir, pour épargner à son mari le spectacle de sa mort. Le film se termine par un rêve, où Jiro, émergeant des horreurs de la guerre, revoit Caproni et éprouve du remords pour ses inventions et les morts qu'elles ont occasionnés. Caproni lui fait remarquer que ses rêves ont néanmoins été réalisés. Naoko apparaît une dernière fois dans son rêve et exhorte Jiro à continuer de vivre, malgré tout…

Le film suit de très près les faits réels, du moins en ce qui concerne les débuts de la carrière de Jiro Horikoshi chez Mitsubishi, car on ne connait rien de sa vie privée, et encore moins de son épouse.

On ne sait, non plus, d'où vient l'engouement de Jiro Horikoshi pour l'ingénieur Giovanni Battista Caproni, 1er Comte de Taliedo. Caproni ne vendit aucun avion, ni aucune licence de construction au Japon, contrairement à des constructeur français, anglais, allemands ou américains. Seul, l'Italien Fiat vendit 85 bombardiers (BR.20) à l'armée Japonaise. En 1932, Jiro Horikoshi avait fait un voyage d'étude aux USA et en Europe, mais pas en Italie, et il ne rencontra jamais Caproni. Le nom des studios de production, "Ghibli" (le nom arabe du sirocco), rappelle celui du Caproni Ca.309, un avion de reconnaissance italien (qui ne fut jamais utilisé par le Japon). Aucun des avions de Jiro Horikoshi ne s'inspira de ceux du constructeur italien.. Il faudrait plutôt voir du côté de Miyazaki, dont le père, Tatsuo Mitazaki, était ingénieur en aéronautique. Rappelons qu'il dirigeait une usine appartenant à son oncle. Il construisait des avions légers, et participa, en 1919, à la fabrication de l'avion d'entrainement, Nakajima Type 4, puis du Nakajima Type 5. Pendant la dernière guerre mondiale, son usine fabriqua des pièces pour le Mitsubishi Zéro,

Le film montre bien que les Japonais étaient conscients de leur retard par rapport à l'industrie aéronautique occidentale. Des liens furent effectivement établis avec l'industrie allemande, mais aussi anglaise et américaine, pour essayer de combler ce retard. Finalement, les Japonais acquirent un savoir faire certain et réussirent, dans certains domaines, à dépasser les Occidentaux. Cependant, ils ne parvinrent jamais à égaler la robustesse des productions américaines, leurs avions n'étant équipés de blindage, qu'a partir de 1944, et encore, certains types seulement. Le problème était que les moteurs japonais n'avaient pas la puissance suffisante pour propulser des avions lourds, ayant de bonnes performances. Il y avait aussi, peut être, un problème philosophique; la vie du pilote comptait peu pour les responsables militaires japonais, prônant l'esprit de sacrifice, alors qu'aux USA, on savait qu'un pilote était plus long et plus coûteux à "fabriquer" que l'avion !

Le film commence vers 1920 et finit en 1945, après la guerre, mais l'action s'arrête en 1935. C'est l'occasion de présenter les principaux appareils auxquels le nom de ce brillant ingénieur japonais de la firme Mitsubishi a été associé, jusqu'à cette date. Horikoshi participa effectivement, dès 1927, aux travaux menés sur le chasseur Mitsubishi AMF2, destiné à l'Armée. En 1933, il était à la tête du bureau d'études ayant en charge le chasseur Mitsubishi 1MF10, destiné à la Marine, puis, en 1937, il dirigea les travaux menant au chasseur Mitsubishi A5M1 Type 96, également destiné à la Marine, qui, lui, fut un réel succès. Mais la plus grande réussite d'Horikoshi fut le Mitsubishi A6M5 type "Zéro", qui vola en mars 1939, et dont la fabrication n'est pas évoquée dans le film. Il n'évoque pas, non plus, les autres avions dont la conception fut supervisée par Horikoshi, très occupé à développer les différentes versions du Zéro. Il s'occupa ainsi du Mitsubishi J2M Raiden, dont le vol inaugural eut lieu le 20 mai 1942, à Kasumigaura. Il fut plus impliqué dans les travaux devant mener à un nouveau chasseur embarqué, le Mitsubishi A7M Reppu, qui débutèrent en avril 1942. Cet avion lourd, muni de blindages et de réservoirs auto obturant, était une sorte d'extrapolation du Zéro, plus grand, plus lourd, avec un moteur deux fois plus puissant. Mais il ne vola qu'en mai 1944, trop tard. Sa production fut compromise par les bombardements américains successifs et le tremblement de terre de décembre 1944, qui ravagea les usines Mitsubishi de Nagoya. A la fin de la guerre, un seul Reppu de série avait été produit (en dehors des neuf prototypes). Dans les années 50, Horikoshi quitta Mitsubishi pour se consacrer à une activité d'enseignement à l'université ou dans des instituts spécialisés. Il écrivit également, en collaboration avec un officier de l'armée de l'air japonaise, un livre sur la guerre du Pacifique, à travers l'engagement du Zéro ("Zero: The Story of Japan's Air War in the Pacific" 1956- par Okumiya Masatake, Jiro Horikoshi )

Ce film se démarque des œuvres précédentes de Miyazaki, en étant plus proche de la réalité mais aussi, parce qu'il est empreint d'une certaine gravité. Pas de créatures étranges, pas de magie, seuls subsistent les liens avec la nature, les saisons, la neige, la pluie, étant reproduits avec talent. La puissance de la nature est illustrée par le tremblement de terre de Kanto, magnifiquement traité. En ce qui nous concerne, on soulignera aussi le réalisme des avions présentés et la richesse du nombre de modèles, contrastant avec les rafraîchissants délires visuels des rêves, plus cartoonesques (l'avion imaginaire, muni d'une aile d'aigle, piloté par le jeune Jiro Horikoshi, au début du film; la promenade de Caproni et de Jiro, sur l'aile d'un avion en vol…).

  

Les avions du film :

Ce dessin animé comporte de nombreux avions japonais, mais aussi italiens, allemands, et très secondairement, américains et soviétiques.

Le grand inspirateur de Jiro Horikoshi, Caproni, lui montre plusieurs de ses productions. La première est le bombardier Ca.3 de 1916, avec un mitrailleur installé debout, dans une position très inconfortable, juste à la verticale de l'hélice du moteur arrière…Puis, vient le Ca.48, un avion de transport de passagers, paru en 1918, une adaptation civile d'un bombardier. On assiste également au fiasco  de cette "cathédrale" que fut, avec ses neuf ailes, l'hydravion Ca.60 Noviplano, qui sera détruit lors de son premier vol, le 4 mars 1921, sur le lac Majeur. Dans une deuxième entrevue avec Caproni, en songe, Jiro voit un Ca.73 de 1925, un grand biplan ayant une aile supérieure plus courte que l'inférieure, une disposition qui se retrouva sur plusieurs biplans de ce constructeur, dont le grand Ca.90 que l'on voit bourré d'écoliers turbulents et qui en 1929, était le plus gros avion terrestre au monde.

Les autres avions sont surtout des productions Mitsubishi, comme de juste. Quand Horikoshi arrive aux ateliers Mitsubishi, il passe devant un biplan Mitsubishi Type Ki-1, un avion d'entraînement de l'Armée, qui était en fait un Hanriot HD-14 français, construit sous licence, à partir de 1924.

Le premier chasseur à la construction duquel participe Horikoshi est un Mitsubishi 1MF-2 Hayabusa. Ce chasseur, destiné à l'Armée, avait été conçu par une équipe dirigée par Nobushiro Nakata et l'ingénieur allemand Alexander Baumann. Une maquette fut effectivement construite pour étudier la configuration monoplane de l'appareil. Comme montré dans le film, les essais officiels qui eurent lieu à Tokorozawa, en 1928, se terminèrent mal, l'avion se désintégrant lors d'un piqué, mais le pilote put sauter en parachute. Miyazaki a exagéré le dessin de l'aile du 1MF-2 qui semble être en flèche, alors qu'elle avait le bord d'attaque droit, tout en l'affinant, alors qu'elle était plus large.

Quand il traverse l'URSS, en train, Horikoshi est survolé, à un moment, par toute une formation de grands bimoteurs qui ressemblent à des Tupolev TB-1, mais avec un plan de voilure et des empennages assez différents.

En Allemagne, Jiro se rend avec ses collègues chez Junkers. Il admire ses avions en tôle ondulée, des Junkers F.13 et l'immense Junkers G.38. Derrière un F.13, on entrevoit un trimoteur qui pourrait être un G.24, mais dont les moteurs en ligne n'étaient pas équipés de d'hélices quadripales. Plus tard, on voit un Junkers G.38 portant les couleurs japonaises, sortir en flamme d'un nuage. C'était un Mitsubishi Type 92 de l'Armée (Ki-20). Contrairement à ce qui est montré dans le film, les Allemands avaient accepté, dès 1928, de céder aux Japonais les plans de cet avion, ainsi que les droits de construction, alors qu'il leur était interdit de construire des avions militaires. Des ingénieurs de Mitsubishi partirent en Allemagne pour étudier les procédés de construction métallique et pour acheter les machines outils. Des ingénieurs allemands se rendirent au Japon pour aider à la production. La version japonaise était un bombardier qui fut produit à six exemplaires. Ces avions, construits à partir de 1931, eurent une carrière très discrète et furent retirés du service peu après être apparus en public, pour la première fois, lors d'une parade à Tokyo, en janvier 1941. Aucun ne fut détruit dans un accident.

Jiro Horikoshi et l'ingénieur en chef se rendent sur un porte-avions, dans un biplan Mitsubishi Type Marine 13 (B1M3), un avion conçu en 1923, avec l'aide de l'ingénieur anglais Herbert Smith de chez Sopwith. Sur le porte-avions décollent des chasseurs Nakajima Type Marine 3 (A1N1), un Gloster Gamecock amélioré, construit en Angleterre sur commande. Les avions ne portent qu'un caractère kana sur la dérive qui indique qu'ils appartiennent au groupe aérien du porte-avions Ryujo. Mais le porte-avions montré ensuite ne ressemble pas au Ryujo, plutôt au Hosho (avec ses trois cheminées basculant sur le côté), le premier bâtiment au monde, à être conçu, dès 1920, comme un porte-avions.

Le premier projet dirigé par Jiro Horikoshi est le Mitsubishi 7-Shi. Mitsubishi était en compétition avec Nakajima sur ce projet de chasseur embarqué. Le premier prototype fut effectivement accidenté en juillet 1933, le pilote ayant put se parachuter. Le second prototype se crasha également, suite à une vrille à plat, en juin 1934.

Le bimoteur vu dans un hangar, est un Mitsubishi 8Shi (G1M1), un avion de reconnaissance expérimental qui fit son premier vol en avril 1934. Il sera, par la suite, transformé en bombardier. On peut voir un plus tard sa version G3M1 modèle 11 Rikko, avec trois tourelles escamotables (deux dorsales, une ventrale). La charge de bombes externes ne comportait pas dix bombes, mais huit tout au plus. Ce dispositif incongru, pour un avion si fin, s'explique simplement par le fait qu'on ne pouvait installer une soute à bombes dans le fuselage de cet avionqui n'était pas prévu pour cette mission. Comme l'indique Horikoshi, ce bombardier rapide, parce que léger, n'avait aucun blindage, ni réservoirs auto obturant. Les Américains l'appelaient le "briquet volant" ! Les G3M1 sont attaqués par ce qui ressemble à des Polikarpov I-15 (avec une aile en mouette exagérée).

En se rendant dans le hangar du Mitsubishi 8Shi, Jiro passe devant un bombardier Mitsubishi Type Armée 93 (Ki-1) un bombardier lourd en tôle ondulée qui était le cousin japonais du Junkers K.37. Le modèle en cours de montage, est le Type 93-2 (Ki-1-II) car il a un train pantalonné, cette modification étant intervenue à partir du 71ème avion de série (soit après avril 1935).

Miyazaki semble particulièrement séduit par l'aile en mouette inversée, ou aile en "W" (vu de face)  Le nouveau projet de chasseur de Jiro a un fuselage de Zéro, avec un aile en W, munie d'un train rentrant vers l'extérieur (prenant ainsi la place des mitrailleuses ou des réservoirs...). Il ressemble vaguement au Aichi B7A Ruysei qui était un avion d'attaque triplace embarqué (avec une aile en W très aplati), mais qui avait un train rentrant vers l'intérieur. Une version monoplace, l'Aichi Mokusei, avait été prévu, mais ne fut jamais construite. Miyazaki aurait pu aussi s'inspirer du Mitsubishi A7M2 Reppu, dont la partie extérieure des ailes était relevée (ce qui donne une fausse impression d'aile en W..).

Rappelons que les avions ayant eu une aile en "W" avait un train fixe (Junkers Ju-87 Stuka, Mitsubishi A5M) ou se relevant vers l'arrière (Loire Nieuport LN 40, Chance-Vought Corsair F4U). L'aile en W ne correspondait pas à un critère esthétique, comme chez Miyazaki, mais permettait de raccourcir le train (donc de l'alléger) et d'améliorer la visibilité du pilote.

Finalement l'avion qui sort de l'atelier est le Mitsubishi 9-Shi (K-14), avec une aile en "W", mais un train fixe caréné, plus simple. Comme indiqué dans le film, on utilisa, pour la première fois au Japon, des rivets à têtes fraisées, pour améliorer le fini des surfaces. Ce prototype vola en février 1935, à Kagamigahara, au mains du pilote maison Yoshitaka Kajima. Le second prototype fut muni d'une aile différente, dont la section centrale était droite, l'aile en "W" provoquant des turbulences et des problèmes de réponse aux commandes. C'est dans cette dernière configuration que fut produit le Mitsubishi A5M Type Marine 96, qui commença sa carrière en Chine. Sur le terrain où les essais ont été effectués, on aperçoit en arrière plan, un biplan à double dérive. Bien qu'il soit trop loin pour être identifié avec certitude, il y a de fortes chances pour que ce soit un Mitsubishi Marine Type 93, un bombardier biplan, bimoteur, avec une double dérive (premier vol en 1932)..

Les avions suivants sont des Boeing B-29 SuperFortress, en train de réduire le Japon en cendres, et notamment les usines Mitsubishi de Nagoya, en décembre 1944 (en plus du tremblement de terre…). Le film se termine sur une formation de Mitsubishi A6M5 Reisen Zéro, pilotés par des pilotes morts au combat (un genre de scène que l'on trouvait déjà dans "Porco Rosso"). Le dessin de ces avions est plutôt fidèle, mais avec une dérive trop pointue et un mât d'antenne qui n'est pas incliné vers l'avant, comme sur l'original.

 

Christian Santoir

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