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Jet storm

 

JET STORM

 

Année : 1959
Pays : Grande-Bretagne
Durée : 1h 39 min.
Genre : catastrophe
Noir et blanc

Réalisateur : Cy Endfield
Scénario : Cy Endfield , Sigmund Miller

Acteurs principaux :

Richard Attenborough (Ernest Tilley), Stanley Baker (Commandant Bardow), Hermione Baddeley (Mme. Satterly), Bernard Braden (Otis Randolf), Diane Cilento (Angelica Como), Barbara Kelly (Edwina Randolph), David Kossoff (Dr. Bergstein), Virginia Maskell (Pam Leyton), Harry Secombe (Binky Meadows), Elizabeth Sellars (Inez Barrington), Sybil Thorndike  (Emma Morgan). 

Producteur : Steven Pallos
Musique : Thomas Rajna
Photographie : Jack Hildyard
Compagnie productrice : Britannia Films

Avions :
  • Tupolev Tu-104B
  • Vickers Viscount V.806, G-AOYM

 

Notre avis :

Le film catastrophe est un genre classique dans les films d'aviation, mais fort peu mettent une bombe dans l'avion. Après ce film, il faudra attendre "Airport" (1970) pour trouver le même problème. Pourtant, dans les années cinquante, plusieurs avions furent victimes d'explosions dues à des bombes. En 1957, aux USA, un Convair de Western Airlines réussit à se poser de justesse après qu'un des passagers ait fait explosé une bombe dans les toilettes...

Ce film, sorti en décembre 1959, avait pour titre alternatif "Jet stream" qui est le nom de la chanson qui passe pendant le générique. La même année, Richard Attenborough tournera dans un autre film d'aviation, toujours du genre catastrophe, "SOS Pacific", et toujours avec le rôle du méchant. Le jeune Attenborough acceptait de tourner dans ces films de série B, uniquement pour gagner de l'argent, afin de pouvoir produire ses propres films.

A Londres-Heathrow, des passagers embarquent sur un jet à destination de New York. Parmi eux, on compte un acteur et sa jeune épouse, en voyage de noces, un militaire en retraite, une famille avec un jeune garçon, un couple sur le point de divorcer, un médecin des Nations Unies, un industriel américain, une dame âgée, une jeune femme du monde et un ancien scientifique, Ernest Tilley. Peu après le décollage, ce dernier se lève de son siège et accuse un des passagers, James Brock, d'être responsable de la mort de sa fille unique, dans un accident, deux ans auparavant. Il veut le tuer pour se venger. Brock nie et les passager se demandent si Tilley  va mettre ses menaces à exécution. Le commandant de bord essaie de le raisonner, mais en vain. Après l'avoir fouillé, il constate qu'il ne porte pas d'arme. Mais Tilley  avoue avoir mis une bombe à bord ! Une femme qui a tout entendu, prise de panique, alerte les passagers. On fouille les bagages, sans rien trouver. Tilley a en fait fixé la bombe à l'extérieur de l'avion, sous l'aile gauche. Le médecin essaie à son tour de faire parler Tilley, mais celui s'enferme dans son mutisme. D'autres passagers, regroupés autour de l'industriel Mulliner, veulent essayer la manière forte avec ce malade mental. Le commandant arrive à temps et rétablit l'ordre. Mulliner envisage maintenant de tuer Brock pour apaiser Tilley ! Quand il se lève pour l'attaquer, Brock casse un hublot avec un extincteur, et il est aspiré dans le vide, par la décompression. L'avion pique et se rétablit en plein orage. L'état de Tilley ne s'améliore pas et il s'en prend maintenant à l'humanité entière. C'est alors qu'une jeune femme a l'idée de faire intervenir le plus jeune passager qui a à peu prés l'âge de la fille de Tilley, au moment de son accident. Après avoir discuté seul à seul avec lui, Tilley retrouve momentanément son bon sens. Il enlève la batterie de la télécommande de la bombe, qu'il portait autour de la taille, puis, il se suicide en avalant du poison. La situation à bord se détend. Le copilote peut faire des projets d'avenir avec l'hôtesse. L'avion approche de New York.

Ce film catastrophe contient des situations qui se retrouveront plus tard, dans d'autres films du même genre, qui n'inventeront donc rien de bien nouveau. Ce film est un long huis clos où les passagers, une douzaine de personnes d'âges et de destins différents, s'affrontent. Tout le film est construit autour de la réaction de ces gens face à une mort prévisible; cela va de la femme qui a une crise de nerf, au couple qui, pendant tout le vol, joue calmement aux cartes tout en parlant de sa future séparation, en passant par la vieille dame qui descend Martini sur Martini…

 

Les avions du film :

Le vol 101 Londres-New York qui décolle de l'aéroport de Heathrow (nouvellement ouvert en 1959), est un biréacteur Tupolev Tu-104B. En dehors du fait que cet avion était incapable de traverser l'Atlantique sans escale, on ne comprend pas bien pourquoi un tel avion fut choisi...

Celui du film est un avion de l'Aeroflot (CCCP-423**) et seuls, l'URSS et les pays communistes utilisaient cet avion à l'époque. Ce type d'appareil était apparu pour la première fois à Londres en 1956, en créant une grosse impression. Pourquoi ne pas avoir filmé un Comet ou un Boeing 707 ? Il est vrai qu'à l'époque, en Angleterre, aucune compagnie aérienne, aucun constructeur, n'acceptait qu'il y ait un problème à bord d'un ses vols, même sur les écrans. Les problèmes c'était bon pour les avions bizarroïdes (cf. le "Reindeer" du "Voyage fantastique", ou le "Phoenix" de "Cone of silence"). En outre, le Comet national avait déjà eu sa part de problèmes, il convenait donc de ne pas en rajouter…Ici, la production n'a sans doute pas eu les crédits nécessaires pour construire un monstre grandeur nature, et a préféré utiliser un avion soviétique pour le remplacer (on était en pleine guerre froide..). La maquette qui représente l'avion en vol est, de plus, assez peu fidèle à l'original.

Les passagers embarquent en fait dans un Vickers Viscount V.806 de la BEA, dont on voit le matricule à droite de la porte (G-AOYM). Plusieurs exemplaires de cet appareil sont garés devant le terminal, au début du film. Mais la cabine, très spacieuse, ressemble plutôt à celle d'un Boeing 377 Stratoliner, avec ses hublots ronds et son bar à l'étage inférieur. La BOAC en avait plusieurs en service à cette époque. Dans le cockpit, le tableau de bord et les manches ressemblent à ceux d'un Comet, mais les hublots ne correspondent pas à cet avion…Bref, un beau méli-mélo ! Ce film à petit budget a visiblement utilisé les décors ayant servi à d'autres films.

C'était le premier film auquel le capitaine John Crewdson participait, en tant que conseiller technique. Son intervention sera beaucoup plus déterminante dans les films suivants ("Squadron 693", "The war lover"…).

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

 

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