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HAVANA

HAVANA

 

 

Année : 1990
Pays : Etats-Unis
Durée : 2 h 24 min.
Genre : drame
Couleur

Réalisateur : Sydney POLLACK
Scenario : Judith RASCOE, David RAYFIEL 

Acteurs principaux :
Robert REDFORD (Jack Weil), Lena OLIN (Bobby Duran),  Alan ARKIN (Joe Volpi), Tomas MILIAN (Menocal), Daniel DAVIS (Marion Chigwell), Tony PLANA (Julio Ramos).

Musique : Dave GRUSIN
Photographie : Owen ROIZMAN
Producteurs : Sydney POLLACK,Richard A. ROTH
Compagnie productrice : Universal pictures

Avions :

  • Douglas A-26 Invader


Notre avis :

En 1979, Richard Lester tournait un film, "Cuba", avec Sean Connery, qui avait pour scénario une intrigue amoureuse entre un mercenaire américain et un belle femme mariée à un riche cubain, sur fond de guerre civile entre les troupes de Batista et les castristes. Onze ans plus tard, Sydney Polack, reprend pratiquement la même histoire, mais le mercenaire est devenu un joueur professionnel de poker et la belle Cubaine est mariée à un révolutionnaire…

La veille de Noël 1958, à bord du ferry reliant Miami et La Havane, Roberta Duran, demande à Jack Weil, un joueur de poker  professionnel, de débarquer sa voiture, contre une somme importante. Il découvre qu'elle essaie d'introduire à Cuba un poste de radio à ondes courtes, destiné aux révolutionnaires cubains qui tiennent les collines autour de La Havane. Weil a accepté parce qu'il est tombé amoureux de Roberta, mais il apprend, peu après, qu'elle est mariée à un révolutionnaire, le Dr. Arturo ! Ce dernier est arrêté et tué. Choqué, Weil continue ses parties de cartes où il rencontre le chef de la police secrète qui lui apprend que Roberta a également été arrêtée. Weil obtient sa  libération contre l'effacement de la dette de jeu d'un colonel. Il accueille Roberta dans son appartement, mais elle disparait peu après. Il part à sa recherche et la retrouve dans sa maison, en dehors de La Havane. Il la persuade de quitter Cuba avec lui et prend des dispositions pour cela. C'est alors qu'il est agressé par deux hommes qui lui apprennent qu'Arturo est toujours en vie et qu'il veut que Roberta quitte La Havane rapidement ! Weil contacte alors un agent de la CIA qui se fait passer pour un journaliste d'un magazine gastronomique, afin d'avoir confirmation, mais aussi pour passer un marché avec lui en le menaçant de révéler sa véritable identité. Puis il va voir le chef de la police secrète et se fait passer pour un agent de la CIA. Il négocie avec lui la libération d'Arturo moyennant un laissez-passer pour les USA et 50.000 dollars qu'il paiera en vendant un diamant qu'il gardait en réserve, au cas où…De retour à son appartement, il avertit Roberta que son mari est en vie et l'attend. La nuit du jour de l'An 1959, les révolutionnaires envahissent La Havane. Dès qu'ils apprennent la fuite de Batista, les dirigeants se précipitent au port pour quitter le pays. Le jour suivant, Weil s'apprête lui aussi à partir et Roberta vient lui dire adieu. Elle comprend ce qu'elle lui doit. En 1963, à Key West, Weil a pris l'habitude de venir sur la plage, espérant, qu'un jour, un bateau lui ramènera Roberta…

"Havana" n'est absolument pas un film d'aviation, à peine un film "avec avions"; c'est une histoire d'amour gâchée par la politique. Côté scènes aériennes, c'est le service minimal : 48 secondes, pas plus (sur 8640 secondes de film…), au bout d'une heure et demi. On voit deux avions mitrailler la Cadillac Eldorado (modèle 1955) où ont pris place Weil et Roberta, puis bombarder un village au napalm…

 

Les avions du film :

Deux Douglas A-26 Invader volant en rase mottes ont participé au tournage, pour une courte scène. La force aérienne cubaine possédait effectivement ce type d'appareil dans son inventaire. Les avions passent trop vite ou sont filmés de trop loin, pour qu'on puisse bien les identifier. On  aperçoit juste, sur l'intrados de l'aile gauche d'un des avions, les lettres "FAE", pour Fuerza Aerea del Ejercito (Force aérienne de l'Armée).

Il n'y a aucune mention de la provenance, ni du nom des pilotes de ces avions, dans le générique, comme très souvent. Selon le site consacré au Douglas A/B-26 http://vectaris.net/index.html, les deux avions du film seraient les A-26C portant les serials 44-34766 et 44-35643. Il est malheureusement impossible de recouper cette information et l'on ne peut que faire confiance à ce site, très bien documenté par ailleurs.

L'A-26C s/n 44-34766 (c/n : 28045) a une longue carrière qui commence en 1945, quand il fut réformé par l'USAAF et promis à la ferraille. Il fut sauvé par la pilote de course Dianna Cyrus qui l'acheta et le fit immatriculé N67807. C'est avec cet avion, baptisé "Huntress" et portant le numéro "91", qu'elle participa en 1947 au Bendix Trophy, une course entre Van Nuys (CA) et Cleveland (OH). Elle ne put malheureusement terminer l'épreuve s'étant perdue et ayant atterri sur le mauvais terrain…L'avion est revendu en 1954 à Stanolind Oil & Gas Co, de Tulsa (OK), puis à Pan American Petroleum Corp/, en 1961, avec le nouveau matricule "N1243". C'est vraisemblablement à cette époque que l'avion fut transformé par la société "On Mark", en Marketeer, une version executive du A-26. Il continua de passer de mains en mains : Standard Oil Co (Indiana) de Chicago (IL), en mai 1965, Nine Ten Corp, de Chicago (IL) en août 1965, avec le nouveau matricule "N910G", Paramount Trading Co., de Vero Beach (CA) en 1968 (nouveau matricule N9150), Miami Aircraft Ventures Inc., de Miami, (FL), en 1970-1972, Vicky Miller de Burbank (CA), en 1977, l'USAF Museum, situé sur la base de Castle AFB (CA) en 1983, V. Mark Johnson de Lakewood (CO), en décembre 1984, puis le Donald Douglas Museum de Santa Monica (CA), en 1987. Il fut alors exposé avec le nom de "Pretty Patti" mais aussi de "Wild Thang". C'est le D. Douglas Museum qui le loua à la production du film. Dès 1990, il change encore de propriétaires à un rythme soutenu : Larry Leaf de Willston, (FL), David Brady de Cartersville (GA), en 1991. Légérement accidenté lors d'une collision en vol, il peut néanmoins atterrir sans problème. En 1993, le Museum Of Flying de Santa Monica (CA), l'acquiert et le restaure dans sa configuration d'avion d'affaires, en le débarrassant de sa décoration militaire et des fausses mitrailleuses, installées auparavant dans le nez. Depuis 1994, l'avion appartient à Thermco Aviation, de Coachella (CA), avec le nouveau matricule N26BK; il est toujours en état de vol.

L'autre A-26C s/n 44-35643 (c/n 28922) est un ancien avion de l'Armée de l'Air qui le reçut de l'USAF en 1954, et le basa en Indochine. Il fut rétrocédé en octobre 1955 et resta parqué à Clark Field, aux Philippines, jusqu'en 1958. Il fut alors acquis par une firme de Wichita (KS), la Rock Island Oil & Refining Co., et immatriculé N6841D. Elle le convertit en avion d'affaires, modèle Monarch 26. A partir de 1970, il connait de nombreux propriétaires : Hodge Laboratories Inc/ de Wichita, KS, William K. Mayfield de Halstead, KS, en 1972. En octobre 1974, il est vendu au Canada à Robert Diemet de Carmen (Manitoba) et immatriculé C-GCES. En juin 1979, la Confederate Air Force d'Harlingen (TX) le rachète (N5015H). Lors du tournage du film, il appartenait à la CAF de Pine Bluff, en Arizona, et portait le matricule N226RW. En 1991, il passa chez Commemorative Air Force de Midland (TX) et vola avec le nom de "Daisy Mae". Depuis janvier 1999, il porte le matricule N626SH, au nom de l'American Airpower Heritage Flying Museum Inc. de Midland. En cours de restauration, il devrait retrouver son apparence guerrière originelle, avec le nom de "Lil Twister", mais on ne sait s'il revolera.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

 

 

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