Pays : Etats-Unis
Genre : Drame
Durée: 1 h 20 min.
Noir et blanc
Réalisateur : Sidney Salkow
Scénario : Michael Blankfort ,Richard Carroll, Betty Hopkins
Acteurs principaux :
Pat O'Brien
(Samuel J. 'Sam' Doyle), Glenn Ford
(Danny Doyle), Evelyn Keyes
(Susie Thompson), Jonathan Hale
(Joseph Sanford), Minor WATSON (Major Thompson), Frank PUGLIA (Le père Carlos).
Photographie : Franz Planer
Producteur : B.P. Schulberg
Compagnie productrice : Columbia pictures
Avions :
- -Brown B3
- -Douglas DC-2
- -Ford Trimotor 4-AT-E
- -Ryan STA
Notre avis :
Ce petit film, rapidement tourné en avril-mai 1942, utilise, comme les films de série B d'avant guerre, une poignée d'avions civils pour meubler les quelques scènes montrant des appareils militaires. Depuis Pearl Harbor, ces derniers étaient indisponibles pour le cinéma ayant des rôles plus importants à jouer... Ainsi donc, les scènes aériennes sont ici plutôt rares et la plupart du temps réalisées par l'équipe des effets spéciaux. Ce drame familial tournant autour des rapport entre un père et son fils, s'achève par l'essai d'un prototype de chasseur, guerre oblige. C'était le second film d'aviation de Sydney Salkow après "Flight at midnight" (1935).
En 1932, Sam Doyle, un pilote vétéran de la Grande Guerre, est un pilote de transport très apprécié jusqu'au jour où, après avoir trop bu, il s'écrase en tuant son copilote, William Thompson, qui laisse une vuve et une fille, Susie. Sa licence de pilote lui est retirée à vie. Le frère de William, le lieutenant John Thompson lui voue une haine féroce. Ne retrouvant plus de travail, vu sa mauvaise réputation, Doyle veut quitter le pays. Mais avant, il assure la subsistance de son fils unique, Danny, qu'il confie à Sanford qui gérera son argent. Doyle part en Guyane hollandaise travailler pour une petite compagnie aérienne employant des pilotes dans son genre…Les années passent pendant lesquelles Doyle continue à écrire à son fils et à lui envoyer de l'argent. Sous le nom de Danny White, son fils veut devenir pilote comme lui. Son moniteur n'est autre que Thompson, devenu major entre-temps. Danny tombe aussi amoureux de Susie qu'il demande en mariage. Ce n'est que quand son père vient assister à son examen final, qu'il apprend que Susie n'est autre la fille de l'aviateur tué par son père ! Effondré, il découvre sa véritable identité à sa fiancée qui ne sait quoi dire…Le lendemain, Danny fait son premier vol solo et part tout de suite après, sans savoir que Thomson lui a accordé son brevet et que Susie l'aime toujours. Il suit son père en Amérique du sud pour découvrir qu'il ne dirigeait pas une compagne aérienne comme il le lui avait dit. Danny revient aux USA et s'engage dans l'Armée où il est promu lieutenant. Doyle, convaincu par le père Carlos, décide de revenir lui aussi, pour se racheter. Il se fait enrôler dans l'Armée comme simple soldat. Après s'être fait muté sur la base où est affecté Danny, il apprend que Thompson lui a demandé à de tester un nouvel intercepteur. Ayant remarqué que cet avion avait un empennage mal conçu, il essaie par tous les moyens, d'empêcher Danny de l'essayer. Le jour du vol, il le met KO et prend sa place. Alors que Danny, Susie et Thompson, sont dans la tour de contrôle, Doyle met l'avion en piqué. Il leur communique par radio ses observations qui permettront d'améliorer l'appareil et de sauver ainsi des vies. Mais l'avion perd son empennage et il s'écrase. Grâce à l'héroïsme de son père, Danny peut dire maintenant devant tout le monde "c'était mon vieux" ("He's my old man", le titre alternatif du film)…
Malgré un titre prometteur, et des affiches tapageuses ("excitant comme un piqué à plein régime, dramatique comme un combat aérien"..), "Flight lieutenant" n'est pas un bon film d'aviation, mais un mélodrame empreint d'une sensiblerie larmoyante qui semble être le principal ingrédient de cette histoire. On comprend qu'il n'ait guère eu de succès malgré la présence du tout jeune Glenn Ford et de Pat O'Brien, un habitué des rôles d'aviateur.
Les avions du film :
Doyle en Guyane hollandaise pilote un Ford Trimotor 4 ATE, filmé au sol, mais doublé par une maquette en l'air. Il revient de Guyane dans un Douglas DC-2.
Sur l'aéroport d'Alhambra, on voit une rangée de Stearman PT-13 de l'armée, remplacés par trois Stearman C-3B civils peints de façon identique. Dans un coin, on aperçoit l'avant d'un Harlow PJC-2, un avion d'entraînement construit sur l'aéroport d'Alhambra. Juste après, un documentaire montre une flotte entière de biplans en vol et au sol, en première plan, des Boeing P-12. Ce bout de documentaire est antérieur à 1935, date de leur remplacement. Plus tard, sur un documentaire, on voit rapidement deux Vought SB2U "Vindicator" au sol.
Danny arrive au Metropolitan airport de Van Nuys, dans un Ryan STA, alors que des mécanos poussent un Lockheed Vega. C'est aussi sur cet aéroport qu'est testé l'"intercepteur" miracle, un Brown B3, un avion à train fixe (muni de fausses trappes pour l'occasion), à aile haubanée...Il était déjà apparu dans le même rôle, dans "International squadron" de la Warner, l'année précédente. Selon le major Thompson, il est susceptible d'atteindre la vitesse de 600 mph (965 km/h), rien que çà ! En 1942, quand un chasseur atteignait 360 mph (579 km/h), l'USAAF était satisfaite... On n'est même pas sûr que le Brown vole, car au décollage, après deux rebonds au sol, il est aussitôt remplacé par une image d'avion à train rentrant. Les vues aériennes sont reconstituées en studio avec une maquette du Brown, sans train.
En arrière plan, dans un hangar du Metropolitan airport, on remarque un très beau trimoteur Stinson A et un Fairchild 24.
Christian Santoir
*Film disponible sur YouTube
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