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FLIGHT ANGELS



 
FLIGHT ANGELS

 

Année : 1940
Pays : Etats-Unis
Durée : 1h 14 min.
Genre: comédie
Noir et blanc

Réalisateur : Lewis Seiler
Scénario : Jerry Wald, Richard Macaulay

Acteurs principaux :
Virginia Bruce (Mary Norvell), Dennis Morgan (Chick Farber), Wayne Morris (Artie Dixon), Ralph Bellamy (Bill Graves), Jane Wyman (Nan Hudson), John Litel (Dr. Barclay), Margot Stevenson (Rita), Dorothea Kent (Mabel), John Ridgely (Lieutenant Parsons), Lucile Fairbanks (Thelma)


Photo : L. William O'Connell
Producteur : Edmund Grainger
Compagnie productrice : Warner Bros. Pictures

Avions :

  • Douglas DST-144, NC16002
  • Douglas DC-3-178, NC17333
  • Lockheed 12A, NC17342

 

Notre avis :

« Flight Angels » est un aperçu mélodramatique d’une profession qui, en 1940, avait tout juste dix ans d’existence. Il y a déjà beaucoup de noms en anglais pour désigner ce qu’en France on appelle plus simplement une « hôtesse de l’air » : air/flying hostess, air/flight stewardess, flight attendant, flying nurse, cabin crew, sky girl...Le film en ajoute un autre, « flight angels », dont nous lui laissons la responsabilité…Rappelons au passage, que  «flight angel » désigne également, dans l’USAF, ou la RAF, une tranche d’altitude de mille pieds (Cf. le film « Angel one five » de 1952 ; angel one five = 15 000 pieds).

Ce film reprend le cliché habituel des hôtesses cherchant à épouser les pilotes de leur compagnie, en l’occurrence American Airlines, ou, à la rigueur, un riche passager. Malgré l’émancipation des mœurs américaines au début des années quarante, c’était encore l’époque où l’avenir de la femme honnête ne se concevait pas en dehors du mariage, d’où une compétition serrée entre ces dames. Plus sérieusement, ce film reflète l’état de l’aviation commerciale aux Etats-Unis à la veille de la guerre, avec ses écoles d’hôtesses, ses grandes compagnies, mais aussi avec de nouveaux avions susceptibles de voler par tous les temps et à haute altitude. On note aussi le sentiment que le pays va sans doute être impliqué bientôt dans la guerre qui fait déjà rage en Chine, comme en Europe.

L’histoire nous montre deux pilotes, Chick Faber et Artie Dixon, qui en dépit du fait qu’ils ont une fille dans chaque aéroport, ont chacun une petite amie hôtesse, Mary et Nan. Ils travaillent également sur un prototype d’avion pouvant voler à haute altitude, au dessus du mauvais temps. Lors d’une visite médicale de routine, le médecin s’aperçoit que la vue de Dick a baissé et qu’il ne peut plus prétendre à piloter des appareils commerciaux. Le directeur de la compagnie, Bill Graves lui trouve un emploi au sol, comme instructeur dans l’école des hôtesses. Bill accepte, d’autant qu’il vient de se marier avec Mary. Mais enseigner à de jeunes femmes plus promptes à lui faire du charme qu’à s’intéresser à la technique du vol, finit par l’irriter et il démissionne. Il apprend alors que l’avion sur lequel il travaillait avec Artie doit être essayé par un pilote militaire. Il estime que c’est à lui de faire le premier vol. Se présentant de bonne heure au terrain, il décolle avec l‘avion. Arrivé à haute altitude, il fait tous les tests prévus mais s’évanouit suite à un problème de pressurisation. Il se réveille à temps pour stabiliser l’appareil parti en piqué. A l’atterrissage, il ne voit pas une ligne électrique qu’il heurte, avant de se poser en fauchant une roue. Il s’en sort indemne sans toutefois échapper à la colère de Graves. Il décide alors de partir s’engager en Chine où on est moins regardant sur les aptitudes physiques des pilotes. Il rend sa liberté à Mary. Mais à San Francisco, alors qu’il va s’embarquer sur le China Clipper, il est intercepté par deux militaires qui exhibent un ordre de rappel dans l’Armée ! Il est affecté comme instructeur dans une base du Texas. A San Antonio, Chick, en uniforme et muni de lunettes, retrouve Mary qui descend de son avion.

Dans la réalité, ce n’est pas Dennis Morgan, alias Chick, qui finira dans l’Armée, mais Wayne MORRIS, alias Artie. Morris s’intéressa au pilotage pendant le tournage et devint un pilote de la Navy en 1942. Affecté sur le porte avions USS "Essex", dans le Pacifique, il abattit sept avions japonais, et participa à la destruction de cinq bateaux. Il fut décoré de la Distinguished Flying Cross et de l’Air Medal. Il tourna trois autres films d’aviation après la guerre. Quant à sa petite amie (dans le film), Jane WYMANN, elle épousa cinq mois avant le tournage, l’acteur Ronald REAGAN.

 

Les avions du film :

Tourné en grande partie au Grand Central Air Terminal de Glendale (Los Angeles), le film bénéficia de la collaboration de la compagnie American Airlines. Cette compagnie apparaissait déjà dans le film  "Love takes flight " en 1937. Notons que l’uniforme porté par les hôtesses du film avec une veste de coupe militaire et cravate, ne correspond pas à celui d’American Airlines de l’époque, mais plus à celui d’United Arlines.

On peut voir quelques uns des nouveaux DC-3 d’American Airlines rutilant de tous leurs rivets. Le premier (s/n 1496, NC16002) est en fait un Douglas DST-144 (Douglas Sleeper Transport), un DC-2 modifié, aux ailes et au fuselage agrandis, pour recevoir plusieurs couchettes. American Airlines reçut ses DST en 1936. Cet avion apparaît avec « Flagship Skysleeper » marqué sur le fuselage, et le nom de baptême « Flagship Illinois » inscrit à l’intérieur de la porte de la cabine et sur le nez de l’appareil. Le 28 décembre 1948, le NC16002, exploité par la compagnie Airborne Transport, disparaissait corps et biens dans le triangle des Bermudes…On voit plus rapidement un autre DST (c/n 1499, NC16005), le « Flagship Tennessee ». Cet avion existe toujours et compte 72.000 heures de vol ! Il appartenait en 2002, à un particulier de Georgie.

Le DST sans couchette, mais avec des sièges, devint le DC-3, dont on peut voir un exemplaire (DC-3-178, NC17333 s/n 1919).

Le Lockheed 12A ne fut jamais un avion pressurisé, et ne semble avoir été utilisé par American Airlines qu’à titre exceptionnel. Rappelons que dès 1939, le Boeing 307 Stratoliner pressurisé était livré aux compagnies Pan American Airways et TWA. Le NC17342 appartenait en 1937 à «Lang Transport ». Il participa au tournage des films de la MGM, « Rosalie » en 1937 et « Nick Carter, master detective » en 1939. Dans le hangar où il est abrité, se trouvent également un Lockheed Vega et un Stinson SM8.

Le Boeing 247 vu pendant le générique est un avion d’United Airlines. DC-3 et Lockheed 12A apparaissent également sous forme de maquettes.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

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