Année : 1994
Pays : Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1 h 42 min
Couleur
Réalisateur : John BADHAM
Scénario ; Peter BARSOCCHINI, John BISHOP
Histoire originale : Tony GRIFFIN, Guy MANOS, Peter BARSOCCHINI
Acteurs principaux :
Wesley SNIPES (Pete Nessip), Gary BUSEY (Ty Moncrief), Yancy
BUTLER (Jessie Crossman), Michael JETER (Earl Leedy), Corin NEMEC (Selkirk),
Kyle SECOR (Swoop) (Luca BERCOVICI) Jagger, Malcolm-Jamal WARNER (Terry
Nessip), Grace ZABRISKIE (Winona), Natalie JORDAN (Lena)
Photographie : Roy H WAGNER
Musique Hans ZIMMER
Producteurs : John Badham, D.J. Caruso, Lauren Lloyd, Wallis Nicita
Compagnie productrice :Paramount
Aéronefs :
- Bell
206B JetRanger III, N57BL
- Boeing 747-209F, N704CK
- De Havilland Canada DHC-6 Twin Otter, N123FX, N129PM
- Douglas DC-3A, N129H
- Fairchild Heli-Porter Pilatus PC6/B1-H2, N346F
Notre avis :
L’année 1994 aura été au cinéma la grande année du parachutisme. Trois mois après « Terminal velocity », sortait « Drop zone » qui se passe dans le milieu des « skydivers », des fanas de la chute libre. Le scénario ressemble également à celui d’un autre film, « Chute libre », sorti la même année, où un espion parachutiste découvre un complot visant à divulguer les identités des agents d’Interpol.
Condamné pour piratage, Earl Leedy, un informaticien de génie n’est plus en sécurité dans la prison où il purge sa peine. Le commissaire Pete Nessip et son frère Terry doivent le transférer dans un pénitencier plus fiable. L’avion dans lequel ils se trouvent, est pris d’assaut en plein vol par Ty Moncrief et ses complices, tous spécialistes du saut en chute libre. Après avoir causé la mort de plusieurs passagers, dont Terry, ils sautent dans le vide en emmenant Leedy. Ty veut en effet se servir de ce dernier pour pirater l’ordinateur de la DEA (Drug Enforcement Agency) à laquelle il appartenait autrefois, afin de revendre fort cher à des narcotrafiquants la liste des agents fédéraux opérant clandestinement. Pete est accusé d’incompétence et suspendu, ses supérieurs n’admettant pas que les assaillants se soient enfuis en parachute. Décidé à mener sa propre enquête, il obtient d’une jeune passagère, le signalement de Jagger, un des complices de Ty. Il prend ensuite contact avec l’ex-compagne de Jagger, Jessie Crossman, elle aussi championne de saut en parachute. Entourée de Winona, son amie pilote, de Selkirk, son mécanicien et de Swoop, un vrai casse cou, la jeune femme l’initie à ce sport et l’introduit dans le petit cercle des «skydivers». Sachant Jagger repéré, Ty le tue au cours d’un saut, puis met à exécution avec ses acolytes son audacieux plan d’ effractions informatiques dans les locaux de la D.E.A. à Washington DC.
Chaque année, pour la Fête Nationale, les «skydivers» convergent vers la capitale. Ty en profite pour faire saboter le parachute de Jessie dont il n’est plus sûr, mais celle-ci le prête à Selkirk, lequel ne devra la vie sauve qu’à l’intrépidité de Swoop. Le soir du 4 juillet, Jessie, qui veut régler son compte à Ty, est précipitée sans parachute d’un avion par ses complices. Mais accrochée à un marche pied, elle est récupérée par Pete, tandis que les malfaiteurs poursuivent leur vol vers le bâtiment de la D.E.A. Après s’être posés sur le toit et avoir pénétré dans les locaux, ils sont rejoints par Pete, Swoop et Jessie. S‘ensuit une violente bagarre entre Pete et Ty, ce dernier finissant étranglé par les suspentes de son parachute en voulant sauter de l’immeuble. Quant à Leedy, il sera intercepté par Swoop au moment où il tentait de s’esquiver discrètement dans la foule.
Co-auteur de l’histoire originale, Guy Manos est un champion de voltige aérienne détenteur de plusieurs records mondiaux. Pam Manos, son épouse, elle aussi voltigeuse émérite, doubla Yancy Butler pour les séquences les plus dangereuses. Athlète de bon niveau (basket et arts martiaux), Wesley Snipes fut initié au saut en chute libre, mais les assurances s’opposèrent à ce qu’il saute.. Gary Busey et Michael Jeter, quant à eux, avaient déjà pratiqué ce sport et Jeter fait ses propres sauts dans le film.
Ce film n’est pas sans rappeler « Deux cent mille dollars en cavale » (1981), un film basé sur un fait réel (évoqué dans le film) où un homme portant le pseudonyme de Dan Cooper sauta d’un 727 en 1971, avec une rançon de 200.000 $ qu’il avait reçue après avoir détourné l’avion. La police ne l’a jamais vraiment identifié ayant au moins trois suspects potentiels, mais depuis, il n’est plus possible d’abaisser la porte arrière des 727 en vol ! Le procédé utilisé par les pirates de « Drop zone »: faire exploser la porte arrière et provoquer une décompression brutale de l’appareil, est complètement irréaliste, d‘autant que dans ce cas là, le pilote ne ralentit pas, au contraire, il pique pour perdre de l’altitude de plus rapidement possible.
Le tournage a eu lieu sur le petit terrain privé de Sugar Loaf Shores de Key, mais aussi sur l'aérodrome d'Opa-Locka West (fermé depuis), où été reconstitué le championnat lors duquel Selkirk est grièvement blessé. Mais, quand il chute, il est au-dessus de l'aérodrome de Miami-Homestead, aperçu en arrière plan.
Les avions du film :
Le premier avion utilisé par la production est le Boeing 747-209F (N704CK, c/n 20528) que l'on voit décoller de l'aéroport international de Miami (piste 12). C'est un ancien avion de Japan Airlines (JA8112) acquis en juin 1972, puis vendu à American International Airways en juin 1993, son propriétaire au moment du tournage. Cette compagnie fournira un autre 747 cargo pour le tournage d’"Air Force One" en 1997. En 1994, il fut loué à Saudi Arabian Airlines. En 1999, American International deviendra Kitty Hawk International. L'avion, retiré du service en février 2006, fut ferraillé à Miami.
Le second appareil est un Fairchild Heli-Porter Pilatus PC6/B1-H2 (N346F, c/n 2001), baptisé "Crazy Flamingo" d'où Pete fait son premier saut, involontaire. Construit en 1966, il est inscrit au nom de Fairchild-Hiller Corp. jusqu'en 1974, date de son acquisition par All Lines Leasing Corp. de Minneapolis (MN) et utilisé par Lee's Air Service Inc. / Alaska Inc (AK) . Accidenté en 1976, à Wainwright (AK), il fut vendu la même année à Alaska Guide. En 1986, il appartenait à Free Fall Express de Keene (NH), la compagnie qui fournit l'avion pour le tournage. En 2004, il changea de propriétaire avec CASC Inc. de Cedartown (GA), puis, Cab Air de Cedartown (GA), en 2005, PM Leasing Inc. de Perris (CA) en 2008, loué par Skydive Perris, puis vendu à Kapowsin Air Sports Ltd. de Shelton (WA) en août 2016.
Au dessus de "Washington", on voit un autre Douglas, un C-47A portant des bandes de Débarquement, avec le nose art "Tico Belle", qui appartenait à Valiant Air Command Museum, de Titusville (FL). Ce C-47A-65-DL (s/n 42-100591, c/n 19054) participa effectivement au débarquement de Normandie en 1944, avant d’appartenir aux armées de l’Air norvégienne en 1950 et danoise (code 68-684 puis K-684), de 1956 à 1983, date de son retour aux États-Unis, acquis par le Valiant Air Command Museum, de Titusville (FL) avec le matricule "N3239T". Il fut sévèrement endommagé à l’atterrissage le 9 juillet 2001, sur l'aéroport régional Spacecoast de Titusville. En 2003, il y était en cours de réparation et revola en 2009. Il avait conservé son nom, mais avec le nouveau code "Z8".
Les parachutistes sautent aussi de deux De Havilland Canada DHC-6 Twin Otter qui appartenaient, comme le Pilatus, à Freefall Express. On parvient (difficilement) à distinguer leur matricule, quand ils volent de concert avec les Douglas; ce sont les "N123FX" et "N129PM".
Le DHC-6 "N123FX" (c/n 200) fut construit en 1968, à Downsview (ON) et acquis par Aero Commuter de Long Beach (CA) en janvier 1969, immatriculé "N66200". Ses propriétaires successifs furent : General Acceptance Corp. de Los Angeles, en juillet 1969; Golden West Airlines de Los Angeles, en juin 1970; Newcal Aviation de Little Ferry (NJ), en août 1984; Coastal Express International Airways de Reno (NV), en mai 1987; Fairchild Federal Credit Union de Spokane (WA), en octobre 1987, l'avion fut alors stocké à Ontario (CA). L'avion revola avec Barron Thomas Aviation de Dallas (TX), en mai 1988. Il fut racheté par Baltic Leasing de Las Vegas (NV) en juillet 1988; puis Baltic Asset Finance de Londres et loué à A1 Parachute School d'Abbotsley, en Angleterre. En décembre 1989, réimmatriculé "G-DOSH", il fut loué à Scenic Airways d'Abbotsley, à BAC Charter, en février 1990, à Zimex Aviation de Zürich, à BAC Charter, en 1991, Scenic Airways en 1992, Willow Air de Southend, en avril 1992. En octobre 1992, il reçut le nouveau matricule "G-BUOM", toujours au nom de Baltic Asset Finance de Londres. En février 1993, le DHC-6 revint aux Etats-Unis par la voie des airs. Il venait d'être acheté par Freefall Express de Keeen (NH), immatriculé "N123FX", mais avec la même livrée qu'il portait avec Scenic Airways, en 1990, avec un grand "8" sur la dérive. En 2000, il apparut dans le film "Cutaway/Haute voltige sur Miami". En fevrier 2019, il fut mis au nom de Freefall Express de Gardiner (NJ).
Le second DHC-6 "N129PM" (c/n 114) fut également construit à Downiew (ON) en mars 1968, et immatriculé au nom de General Air d'Hambourg, "D-IDHA". Sa carrière fut tout aussi remplie, que le précédent : Syd-Aero AB de Stockholm en octobre 1973, immatriculé "SE-ETA"; MAC-Miami Aviation Corp d'Opa Locka (FL) en juin 1977, immatriculé "N67CA"; loué à Coastal Airways en septembre 1977; Pilgrim Airlines de Groton (CT) en mai 1978, réimmatriculé "N129PM" en août; Business Express Airlines de Wetsport (CT) en février 1986: Joseph M. Fugere de Mystic (CT) en décembre 1986; loué à Wiggins Airways de Manchester (NH) en décembre 1990; Freefall Express de Gradiner (NJ), en 1992, son actuel propriétaire. Dans le film il est décoré (trois larges bandes bleu, orange et jaune, en travers du fuselage) comme les avions de Pilgrim Airlines.
Le tournage utilisa au moins deux hélicoptères Bell 206B, dont seul le Bell 206B JetRanger III "N57BL" (c/n 3167) est identifiable. Construit en 1980 et d'abord immatriculé "N83LM", en 1992, il appartenait à BL Yachts Inc. d'Eaton Park (FL) avec le matricule " N57BL". En novembre 1994, il fut vendu à JRB Flight Group Inc d'Old Brookville (NY). Il a été radié en octobre 2013.
En arrière-plan, on observe une foule d’avions légers. Les premiers sont aperçus au début du film, sur le petit terrain de Sugar Loaf Shores, à Key West :
-Cessna 175 Skylark "N9351B" (c/n 34351), sans ses ailes, sans empennage et sans moteur. Il y était toujours en 2009 et aurait été victime de l'ouragan "Katrina".
-Cessna 182A "N3720D" (c/n 34420) construit en 1957, appartenant à un pilote de Sugar Loaf Shores (FL).
-Cessna 172P "N54743" (c/n 17275046) construit en 1981, appartenant à Island City Flying Service Inc. de Key West. On note qu'il est en très mauvais état, quoiqu'entier, mais avec une aile sans volet. En 1989, il avait été un peu malmené dans "Licence to kill" (1989). En 1992, il n'était plus enregistré. Il le fut de nouveau en 2000, avec Wrightway Aviation Center Llc de Daytona Beach (FL) qui, sans doute, le restaura. Il est resté enregistré jusqu'en 2009, date de son exportation en Hongrie.
-Cessna 172 "N6497B" (c/n 29697), appartenant à Fair Skies de Zepher Hills (FL). Cet avion construit en 1957, est toujours enregistré dans le Kentucky.
-Cessna 182A "N6007B" (c/n 34007) de Skydive DeLand Inc. de DeLand (FL) depuis 1984, vu de nuit. Construit en 1956, cet avion est toujours en état de vol avec Skydive DeLand.
-Garé près du précédent, on voit un Piper J-3CCub tout jaune, sans matricule apparent.
Les autres avions sont vus en arrière plan, de plus ou moins près, sur la "drop zone de Washington DC", comme indiqué, en réalité, sur le terrain d'Opa Locka West (FL) :
-un Cessna 180D "N6471X" (c/n 18050971) d'un particulier de Miami
-un Beech G18S (déjà vu, au sol, dans le James Bond "Licence to kill / Permis de tuer"-1989) mais au matricule illisible.
-un Rockwell 114 Commander "N5854N" (c/n 14399) d'Axiom Inc. de Miami, un avion construit en 1978, toujours en état de vol
-un Piper PA-46 Malibu "N789JN" (c/n 4622056), blanc et gris d'un pilote de Golden Beach (FL).
-un North American AT-6D/SNJ-5 Texan "N3617F" (c/n 88-17981, BuNo. 90773) portant le code "J-107", et appartenant à Charles Clapper de Delray Beach (FL), un pilote qui participa au tournage. Cet avion fut gravement endommagé en 2005, suite à un atterrissage forcé. Réparé, il vole toujours avec un nouveau propriétaire.
-un North American T-28B Trojan "N8574" (c/n 200-362, BuNo. 138291) avec le code "8291" sur la dérive. Il appartenait en 1994 à Carrier Aviation, d'High Point (NC). Il a été détruit par accident au Guatemala en novembre 2017 alors qu'il appartenait à Strong Tower Services Llc Trustee (DE).
Christian Santoir
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