DNI LETNYE
Vo. ДНИ ЛЕТНЫЕ
Année : 1966
Pays : URSS
Genre : drame
Durée : 1 h 23 min.
Noir et blanc
Réalisateurs : Nikolai LITUS, Leonid RIZIN
Scénario : Leonid RIZIN
Acteurs principaux :
Nicolas OLYALIN (Nikolay Boldyrev), Yuri KUZMENKOV (Andrew), Vladimir
PETCHENKO (Alex), Nikolai EREMENKO ("Papa", le commandant du
régiment), Ada VOLOCHINE (Alexei mariée), Vera ALENTOVA (Lydia le professeur)
Musique : Eugene JAGS
Compagnie productrice : Dovzhenko Film Studios
Aéronefs :
- MiG-15 UTI
- MiG-21PF
- MiG-21PFM
- Mil Mi-4
- Sukhoi Su-7BMK
Notre avis :
Ce film est dédié aux jeunes pilotes de la VVS (Voïenno-Vozdouchnye Sily), l'armée de l'air soviétique. Pendant leurs années passées à l'école, ils n'ont rêvé que de voler. Maintenant qu'ils sont dans l'armée, il sont de nouveau des élèves, mais avec des problèmes à résoudre d'un genre très différent qui demandent un engagement total de leur part.
Le film suit trois jeunes lieutenants au cours de leurs vols d'entraînement, dont certains s'avèrent fatals pour certains de leurs camarades. Pilote de chasse est un métier prisé, mais très risqué. Confrontés quotidiennement au danger, les pilotes développent un comportement particulier vis-à-vis de leur entourage et notamment de leur compagnes.
Le film montre un peu, comme un documentaire, divers exercices d'interception sur alerte et ne comporte pas de scenario à proprement parler. On note, au passage, que les pilotes étaient aussi appelés à faire des exposés concernant leur travail, devant les enfants des écoles. On ne dispose que de très peu d'informations sur cette œuvre oubliée. Sans sous-titrage, nous n'avons pu reconstituer tous les longs dialogues entre les pilotes ou avec leurs petites amies. Le rythme du film est assez lent, les pilotes passant beaucoup de temps à discuter, allongés dans l'herbe, non loin de la piste…
Les avions du film :
Plusieurs types de MiG-21. La plupart sont des MiG-21PF avec une verrière s'ouvrant vers l'avant et le haut, et une dérive plutôt étroite. On voit ainsi les numéros 01, 02, 06, 08, 21, 22, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 48, 51, 56, 57, 60, 62, 63, 81, 83, 85, 92…
Mais il y aussi quelques MiG-21PFM, avec une verrière s'ouvrant sur le côté et une dérive plus large, comme le numéro "93", et peut être même des MiG-21PFS (S pour Sdouv soufflage-de la couche limite) plus difficile à distinguer (le carénage du vérin des volets est plus important)
Les avions sont filmés au sol, du sol, mais aussi en vol, avec parfois une caméra montée dans la dérive ou sous une aile, ce qui permet de voir de nombreux détails. Ainsi, au décollage (notamment du n° 28, pendant le générique) on remarque la prise d'air située sur le fuselage, au droit du bord d'attaque de l'aile, ouverte (pour augmenter l'alimentation en air du réacteur) et qui se ferme en altitude quand l'avion a atteint sa vitesse de croisière. Quand un MiG-21 vole en formation, on voit ses deux aérofreins antérieurs sortir et rentrer, quand il veut se maintenir à la vitesse du leader. Le MiG-21PFM avait un troisième aérofrein situé sous le fuselage, au milieu, utilisé pour l'atterrissage. On voit décoller des MiG-21 sur une piste en terre, parallèle à la piste en dur, ce que lui permettait son train très robuste et ses roues de grand diamètre.
On a peu de vues de l'intérieur du cockpit, mais on note que le MiG-21PF est équipé d'un collimateur PKI-1 et d'un siège éjectable premier genre, type SK-1. Au sommet du siège, on voit la plaque rabattable destinée à protéger la tête du pilote du bord de la verrière qui accompagnait le siège en se plaquant sur lui, pour former une capsule protectrice, lors de l'éjection, un système complexe qui sera supprimé sur les modèles ultérieurs du MiG-21. Quand le pilote lève la verrière de son MiG-21PF, le mécanicien la sécurise en plaçant une petite tige qui l'empêche de redescendre. Côté armement, on voit que les MiG sont équipés de missiles air-air Vympel K-13 (AA-2 Atoll); on ne voit pas de pod canon.
Un des pilotes, en montant dans un MiG-21PF (n° 51) accroche la commande d'ouverture de son parachute à la poignée de dépressurisation du cockpit, qui permet d'ouvrir la verrière, de l'extérieur. Normalement, c'est son mécanicien qui aurait dû poser le parachute sur le siège…
Les pilotes des MiG portent un casque ZSh-3 avec un masque KM-32 et une combinaison à pression partielle VKK-6M, difficile à enfiler, une opération qui nécessite de l'aide.
La scène du crash a été bien réalisée, avec ce qui ressemble à une cellule de MiG Ye-4 (voir les cloisons d'ailes), mais on peut s'étonner que l'avion ne s'enflamme pas aussitôt après l'impact...
Vers la fin du film, un officier pose un chasseur bombardier Sukhoi Su-7BMK portant le numéro "40". Sur le nez, peint des deux côtés, on remarque l'insigne du 642éme Régiment de chasseurs bombardiers de la Garde, porté, sans doute, uniquement pour le tournage. Ce régiment qui eut ses heures de gloire pendant la seconde guerre mondiale, était stationné sur la base de Voznessensk (oblast de Mikolaiv). Il fut le premier à recevoir ce type d'appareil en 1960. Son pilote porte un casque intégral modèle Gsh-4MS. Quand il décolle, le dessus de l'avion, filmé à partir d'une caméra fixée dans la dérive, est celui d'un MiG-21 et non d'un Su-7.
Un instructeur descend d'un MiG-15 UTI (n°72) biplace, pour constater les dégâts, au début du film. Le corps du pilote est emmené vers sa dernière demeure dans un hélicoptère Mil Mi-4 (n° 22).
Christian Santoir
* Film à voir sur YouTube
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