Rechercher dans ce blog

CRASHS EN SERIES

 

CRASHS EN SERIES

Vo. Free Fall

 

Année : 1999
Pays : Etats-Unis, Canada
Genre : catastrophe
Durée : 1 h 29 min.
Couleur

Réalisateur : Mario AZZOPARDI
Scénario : Mark HOMER, Ken WHEAT 

Acteurs principaux:
Hannes JAENICKE (Michael Ives), Jaclyn SMITH (Renee Brennan), Bruce BOXLEITNER (Mark Ettinger), Scott WENTWORTH (Scott Wallace), Hayden CHRISTENSEN (Patrick Brennan), Nigel BENNETT (Donald Caldwell), Chad EVERETT (Richard Pierce)

Musique : Ian Christian NICKUS
Photographie : Rhett MORITA
Producteurs : Gavin MITCHELL, Lance H. ROBBINS, Michael SLOAN
Compagnie productrice : Falling Productions Inc., Orly Adelson Productions

 

Avions

  • -Airbus A319-114, C-GBHZ
  • -Airbus A320-212, C-FTDA
  • -Learjet 35, C-GTDE

 

Notre avis :

Derrière le thème principal de ce téléfilm qui est une histoire de vengeance personnelle, celle d'un pilote devenu pratiquement fou après la mort de son épouse, pilote également, se cache un autre sujet, celui de la collaboration, parfois délicate, entre la FAA (Federal Aviation Administration), le NTSB (Transportation Safety Board) et le FBI (Federal Bureau of Investigation) qui, lors des enquêtes d'accidents aériens, ont des angles d'approche différents…

Le vol 662 de Trans Regional Airlines survole paisiblement les montagnes Rocheuses du Colorado. Soudain, l'avion est ébranlé par une forte secousse et s'engage dans un piqué prononcé ! Une alarme au niveau du gouvernail s'est déclenchée sur le tableau de bord et les commandes ne répondent plus. L'avion s'écrase en pleine nature. Aucun survivant. A Washington DC, Renée Brennan, une enquêtrice du NTSB, s'apprête à aller diner avec son nouveau petit ami, Mark Ettinger, qui, lui, est une inspecteur de la FAA, quand son patron l'informe du crash et lui demande de se rendre aussitôt sur les lieux pour commencer l'enquête. Elle est étonnée de constater que ce crash intervient exactement un an après celui du vol 331 de TRA, près de Seattle. Cette coïncidence explique la présence d'un membre du FBI, Scott Wallace. Les avions de TRA vont être interdits de vol, puis autorisés, avant d'être de nouveau bloqués au sol, au grand dam de son directeur. Mark rejoint l'équipe des enquêteurs. Des éléments du système de contrôle du gouvernail laissent apparaître des traces de stress, comme dans l'accident du vol 331. Pendant ce temps, à Salt Lake City, le mystérieux individu qui suit Renée partout, a saboté le système hydraulique du vol 795 en partance pour Oakland. Lors de l'atterrissage, l'avion heurte le sommet d'un building avant de plonger dans l'eau devant des témoins médusés. Suite à un faux appel de la FAA, émanant du tueur, qui lui a réservé une place sur le vol 729, Mark repart à Washington DC. C'est un nouveau crash ! Un fax envoyé à Renée, à partir d'un café conduit à penser qu'elle est bien la cible du tueur; il s'agit à l'évidence d'un acte de vengeance. Celui-ci va même jusqu'à se rendre chez elle, pour la menacer ! Quand les enquêteurs retrouvent sa maison, ils peuvent enfin l'identifier. Il s'agit d'un ancien pilote de l'USAF, Michael Ives. Il reproche à Renée de s'être laissée influencer, selon lui, par la FAA pour attribuer le crash du vol 331, non pas à un problème technique, mais à une faute de pilotage, alors que c'était son épouse, Karen, qui était aux commandes... Il n'a toujours pas digéré sa mort. Le vol 616 de TRA vers Miami rencontre, encore une fois, des problèmes de commandes en plein vol, Renée, qui a compris comment Ives procédait dans ses sabotages, peut aider l'équipage à reprendre en mains l'avion et à retourner à son terrain de départ, sans mal. Quand Renée et son fils retournent à Washington DC., l'inspecteur du FBI apprend, au dernier moment, qu'Ives est à bord de leur avion ! Il a tué les pilotes et pris leur place. Mais il est trop tard et l'avion commence à rouler la porte ouverte, puis décolle, en manquant d'entrer en collision avec un autre avion qui est en train d'atterrir. Avant d'attendre que le tueur ne précipite l'avion au sol, Renée et son fils vont dans la soute, pour retrouver le compartiment contenant l'avionique. En changeant les données de l'ordinateur principal, Renée parvient à enlever à Yves le contrôle des commandes. Puis l'inspecteur du FBI entre dans le cockpit et le tue; c'est Renée qui va devoir s'installer à sa place pour ramener l'avion, ce qu'elle va faire sans problème, mais elle et son fils vont finalement rentrer à Washington DC, en voiture…

Bien que l'action se passe aux Etats-Unis (Washington DC, Fort Collins, Salt Lake City, Atlanta, Oakland, Miami…), le tournage eut lieu au Canada, notamment dans l'Ontario. Quand on nous montre le "National Airport, Washington D.C", il s'agit en fait des images de l'ancien terminal "1" de l'aéroport de Toronto-Pearson. Les véhicules comme les avions, y portent les marques ou la décoration d'Air Canada ou de SkyService. Quand le représentant de la FAA communique à la télé, à partir d'un hôtel de "Fort Collins", dans le Colorado, proche du site du crash du vol 662, on nous montre le Fairmont Château, au bord du lac Louise, dans l'Alberta (Canada), un hôtel que nous avons reconnu pour y avoir séjourné en juin 2019 !

Même aux USA, les lieux sont faux. Le vol 795 ne s'écrase pas à Oakland (CA), car peu avant qu'il ne heurte le sommet d'un building (scène prémonitoire du 11 septembre 2001…), on reconnaît la Municipal tower (au sommet vert), située à coté de deux grandes tours noires, et plus loin, la tour panoramique Space Needle, toute blanche, de la ville de Seattle (WA).

Bien que la scène initiale du crash semble, au premier abord, prometteuse, ce film souffre d'une réalisation médiocre, avec des effets spéciaux peu crédibles et de nombreuses invraisemblances. L'avion, qui est pourtant un des principaux "acteur", n'apparaît que sous forme de bouts de stocks footages, un seul avion étant parfois reconstitué à partir d'images montrant des parties de plusieurs avions différents... On ne voit jamais un avion en entier, seul, le dessous de son fuselage, son train d'atterrissage, ses portes de soutes, son nez, afin de nous cacher son matricule ou le nom de sa compagnie…

 

Les avions du film :

Les avions de Trans Regional Airlines en vol sont des maquettes ou des images d'une faible qualité, ressemblant tous à des Airbus A320. Au sol, on a droit à un mélange d'avions de types divers, principalement de (vrais) Airbus A320 et de Boeing 737, pour représenter le même avion. Seuls trois avions peuvent être identifiés avec exactitude, leur matricule apparaissant très furtivement.

Sur les six accidents, seuls, cinq sont mis en scène, le premier, le "vol 331" qui se crasha près de Seattle, étant juste évoqué.

-Vol 662 :

Le vol de Trans Regional Airlines apparaît en plein vol, comme un Airbus A320, sous forme d'images ou de maquette. Mais à l'intérieur, les deux allées de la cabine (2-4-2 sièges de front) ne correspondent pas à un Airbus A320, ni à un Boeing 737, à allée unique, mais plutôt à celles d'un Airbus A300/310. Le vaste compartiment situé avant le poste de pilotage n'existe non plus sur aucun de ces avions, le cockpit ayant un accès direct à la cabine. Le poste de pilotage, plutôt dépouillé, très éclairé, avec ses petits hublots situés au dessus du pare brise, ressemble plus à celui d'un Boeing 737-200/600. Ces hublots disparaissent quand l'avion percute le sol…Ses volants classiques ne correspondent pas non plus avec l'A320, qui est équipé de deux petits manches latéraux actionnant des commandes de vol électriques, contrôlées par ordinateur, alors que dans le film, ont parle de pannes hydrauliques en ce qui concerne le gouvernail; pas de fly by wire sur les avions accidentés. Quant au glass cockpit, de par la disposition de ses écrans, leur taille, il est plus proche de celui d'un B.737 que de celui d'un A320.

On va retrouver cette cabine et ce cockpit, reconstitués en studio, tout au long du film, à chaque nouveau vol et crash.

L'épave du vol 662, notamment sa dérive, ressemble également peu à celle d'un Airbus A320. Elle porte un matricule américain apparent "N 9748 C", mais il s'agit d'un faux, d'un matricule attribué par la FAA aux aéronefs figurant dans des films, à des avions comme à des hélicoptères : Bell 206L dans "Alaska" 1996,  Cessna 310 dans "Choc en plein ciel" (1997), Cessna A185 dans "Mauvais piège"…

L'avion dans lequel embarque Renée au "National airport, Washington DC" pour se rendre sur les lieux du crash du vol 662 de TRA, est un Learjet 35 qui apparaît également vers la fin du film, quand il fait le plein près d'un camion citerne qui va être percuté par le tueur.

Ces deux scènes permettent de reconstituer son immatriculation canadienne "C-GTDE". Il appartenait en 1998 à SkyService FBO de Dorval, dont il porte la livrée, avec l'insigne du NTSB, inscrite près de la porte. Il fut construit en 1976 (c/n 35-057)  et commença sa carrière aux USA avec la société Cirrus Marketing Inc. (N57GL). Il connut cinq autres propriétaires avant d'être importé au Canada : Mike Davis Oil (Tiger Oil) (N551MD), Combs-Gates Denver Inc. (N57GL), Home Oil Co. Ltd (C-GHOO), Maralo Inc. (N57GL) et en mars 1988, Erie Airways. En mai 1995, il fut acquis par SkyService FBO et en mai 2000, mis au nom de SkyService Airlines. En mai 2007, il sera exploité par Skyservice Business Aviation. Il a été radié des registres canadiens, en août 2012.

-Vol 795 :

L'avion du vol 795 est assez complexe. On voit, de derrière, un Boeing 737 aux couleurs de SkyService, parqué devant le terminal de l'aéroport de "Salt Lake City", mais les dessous de l'appareil, vus de plus près, sont ceux d'un A320, aux couleurs de SkyService également. Quand il décolle, il est devenu un B.737-200.

-Vol 729 :

L'avion vu devant le terminal de l'aéroport d'"Oakland" est le même B.737 que le précédent (même image), mais l'avion qui décolle, est un Airbus A320.

-Vol 616 :

Le vol 616 que Renée parvient à faire revenir à Atlanta est un Airbus A320, ce qui est indiqué sur l'appareil quand il est de retour sur le tarmac, inspecté par le directeur de la FAA et Renée. On peut voir également son matricule bien apparent, "C-FTDA", quand Renée descend de l'avion. Cet A320-212, construit en 1998, à Toulouse (F-WWDX, c/n 795) fut livré le 28 avril 1998 à Skyservice Airlines. Il fut affrété à plusieurs reprises par Airtours International en juin 1998, février 1999, avril 2000 et, en mai 2002, par  MyTravel Airways. En avril 2004, il fut loué à la compagnie portugaise SATA Internacional (CS-TKJ) et mis au nom d'Azores Airlines en novembre 2015. En  octobre 2016, il fut vendu à la compagnie charter croate Trade Air (9A-BTG) à laquelle il appartient toujours.

-Vol 227 :

Cet avion est également sauvé par Renée, mais avec elle aux commandes. C'est un avion plus complexe. Au sol, c'est un Airbus, quand il fait sa rotation, c'est un Boeing 737-300/600. En vol, vu de l'arrière, c'est de nouveau un Airbus. A l'atterrissage, on ne voit que les roues de son train principal qui sont celles d'un Lockheed TriStar (!), pour redevenir celles d'un Airbus A320, peu après... A deux reprises, on peut voir une partie de son matricule, qui, reconstitué, est le "C-GBHZ". Cet Airbus A319-114 est tout blanc, sans couleur apparente, du moins sur la partie basse du fuselage que l'on voit. Il appartenait à Air Canada depuis le 16 avril 1998, ayant été construit en Allemagne en mars 1998 (D-AVYG, c/n 813). Il fut transféré en avril 2014 à Air Canada Rouge. Il est stocké aux USA depuis mai 2020, sur le Pinal Airpark de Marana (AZ).

Enfin, sur le vrai aéroport d'Atlanta (GA), sont stationnés côte à côte, six jets d'affaires, parmi lesquels, un Raytheon Hawker 800, un Raytheon Beechjet 400, un Cessna 560 Citation V, un Gulfstream Aerospace Gulfstream IV et un Bombardier Canadair CL-600 Challenger.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur YouTube

 

 

Enregistrer un commentaire

Copyright © Aeromovies. Designed by OddThemes