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C'EST… LA VIE PARISIENNE

 

C'EST… LA VIE PARISIENNE

 

Année : 1953
Pays : France
Genre : comédie
Durée : 1 h 41 min.
Couleur

Réalisateur : Alfred RODE
Scénario : Jacques COMPANEEZ, Louis MARTIN

Acteurs principaux : 

Claudine DUPUIS (Cri-Cri Delagrange / Christine Weston), Philippe LEMAIRE (Paul de Barfleur / Alain de Villebois), Raymond BUSSIERES (Anatole Leduc), Noël ROQUEVERT (Noël Le Garrec), Jean TISSIER (M. Weston), Maryse MARTIN (Mlle Machu), Arlette POIRIER (Emilienne de Montluçon).


Musique : ROGER-ROGER
Photographie : André THOMAS
Producteur : Alfred RODE
Compagnie productrice : Société des Films A. Rode

Avions :

  • Breguet Br.763 Provence, F-BASQ, F-BASU
  • Lockheed L-749A Constellation, N6024C
  • Lockheed L-1049C Super Constellation, F-BGNB, en arrière-plan
  • Santos Dumont «Demoiselle» type 20, réplique
  • Vickers V.708 Viscount, F-BGNP, en arrière-plan

 

Notre avis :

"C'est la vie parisienne", dont l'histoire est centrée sur une couple et ses descendants à deux époques différentes, ressemble fort au film "Trois valses" de 1938, qui, lui, se passait à trois époques différentes.  Ici, c'est donc une valse à deux temps (c'est beaucoup moins dansant…).

Dans les années 1900, Le vicomte Paul de Barfleur a l'intention d'épouser Cricri Delagrange, une chanteuse au cabaret "C'est la vie parisienne", mais son père l'en empêche et les deux jeunes vont se marier chacun de leur côté…Au début des années 50, le petits fils de Paul, Alain, est musicien de jazz dans une boite de nuit. Il tombe amoureux de la riche héritière Christine Weston qui n'est autre que la petite-fille de Cri-Cri ! Son père s'oppose à leur union, mais le vieux Paul de Barfleur, qui a toujours regretté de n'avoir pas épousé Cri-Cri, va intervenir pour sauvegarder l'avenir du couple.

Ce film fait l'objet d'une fiche sur Aeromovies parce que l'un des personnages joue le rôle d'un pionnier de l'air, et que, comme dans beaucoup de films français de l'époque, on nous emmène à Orly, où furent filmés plusieurs avions de ligne de l'époque.

 

Les avions du film :

Le vicomte de Barfleur fait un vol court et très bas qui se termine par un cheval de bois, sur une «Demoiselle» type 20, d'Alberto Santos-Dumont. On ne dispose d'aucune information sur cette réplique. Ce n'est pas la réplique, très fidèle, de la «Demoiselle», offerte par le Musée de l'Air français à son homologue brésilien, le 23 juin 1952. La réplique volante du film est équipée d'ailerons et non de son système d'origine, de vrillage des ailes. Son fuselage est en outre constitué de tubes d'acier soudés. Au début des années 50, Jean-Baptiste Salis construisait des répliques pour le cinéma, mais à notre connaissance, il ne fabriqua aucune Demoiselle...

On voit le Lockheed Constellation L-749A de TWA (N6024C, c/n 2670, n° de flotte 824) se garer devant le terminal provisoire de Paris-Orly nord, ouvert en 1947. Il fut livré en mai 1951 à TWA et recevra le nom de "Star of Nebraska". Il sera équipé en fin de carrière, d'un nez radar. En avril 1967, il sera stocké sur l'aéroport de Tucson (AZ). La société Aero Tech Inc. l'achètera en août 1968. En juillet 1970, il était toujours à Tucson où il sera ferraillé, en mars 1971.

On aperçoit un peu plus tard, un Lockheed L-1049C Super Constellation d'Air France "F-BGNB" (c/n 4511), parqué sur le tarmac. Pris en charge en août 1953, il fut mis sur la ligne de l'Amérique du sud. Il sera définitivement réformé en novembre 1966. En février 1967, il sera acquis par la société Aviasol et servira d'attraction pour touristes, au zoo de St Vincent de Tyrosse, dans les Landes. Il y était encore en juillet 1974, mais sera ferraillé en 1979.

Il y a aussi un des douze Breguet Br.763 Provence, une des versions du "Deux Ponts" construits à douze exemplaires pour desservir les lignes vers l'Algérie. Le "F-BASQ" (c/n 4) fut livré à Air France, en mars 1953. Le 10 mai 1955, l'avion fait un atterrissage forcé dans un champ en approche de Lyon-Bron. Sommairement réparé il put redécoller le 7 juillet 1955 pour Villacoublay. Il sera accidenté une seconde fois, suite à un problème de train, et devra faire un atterrissage sur le ventre, sur l'aéroport de Marseille, le 5 juillet 1962. L'avion sera réparé. En 1958, il sera emprunté à Air France par la société Breguet pour faire une tournée commerciale en Amérique du nord (New-York, Washington DC, Miami), et du sud (Bogota, Santiago du Chili, Brasilia, Rio de Janeiro). L'avion n'eut aucun succès; aux USA, on était déjà à l'heure du jet et en Amérique du sud, il était jugé trop grand, bien qu'il ait un coût d'exploitation inférieur à celui d'un DC-4. Il fut réformé en septembre 1971.

Mais c'est du Breguet Provence, "F-BASU" (c/n 8) que descend Christine. Il fut exploité par Air France du 17/12/1953 au 18/01/1971. Il sera ferraillé peu après, à Paris-Orly.

Christine passe devant un Vickers V.708 Viscount "F-BGNP", (c/n 18). Cet avion assemblé à Weybridge (Surrey) fut livré à Air France, le 21 décembre 1953. Il fut vendu à Air Inter en mai 1962. Il sera réformé en février 1974, et stocké à Orly, où il sera ferraillé en avril 1975.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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