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TARGET FOR TODAY

 

TARGET FOR TODAY

 

Année : 1944
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 32 min.
Genre : documentaire
Noir et blanc

Réalisateur : William KEIGHLEY
Musique : Alexander STEINERT
 

Avions :

  • -Boeing B-17F/G
  • -Consolidated B-24D/H Liberator
  • -De Havilland DH.98 Mosquito
  • -Douglas B-18 Bolo, en arrière plan 
  • -Martin B-26C Marauder

 

 Notre avis :

En 1941, les Britanniques avaient produit un excellent documentaire sur le Bomber Command, "Target for tonight", qui suivait le bombardier "F for Freddie", lors d'une mission nocturne sur l'Allemagne, depuis les préparatifs jusqu'au retour à la base. Un an plus tard, en juin 1942, le 8th Bomber Command américain, basé en Angleterre, est venu épauler les Anglais. Il deviendra la 8th Air Force, en février 1944. Les Anglais bombardent toujours de nuit, mais les bombardiers moyens Wellington de 1941 ont fait place aux "lourds", les quadrimoteurs Lancaster et Halifax. Les Américains se chargent du bombardement de jour, avec d'autres quadrimoteurs, Flying Fortress et Liberator. C'est le "round the clock bombing"…

Ce film fut réalisé au milieu de 1944 et reconstitue, comme "Target for tonight",  une mission de bombardement sur l'Allemagne, non pas avec un seul avion, mais avec des groupes entiers ! La mission est celle du 9 octobre 1943 sur Anklam (usine Arado), Marienburg (usine Focke Wulf), Gdynia (chantiers navals) et Dantzig (base de sous-marins). Elle fait partie de l'"Operation point blank", visant à diminuer, voire détruire, la puissance aérienne ennemie en s'en prenant à l'industrie aéronautique. Un prologue précise que tous les acteurs de ce film sont des hommes de la 8th Air Force et que tout a été filmé en "conditions opérationnelles". Mais les images montrées ne concernent pas uniquement la mission du 9 octobre 1943. Elles semblent avoir été filmées, entre juin 1943 et février 1944, si on s'en réfère aux marques de nationalité des avions, de même qu'à leurs différents types et identifications. Le documentaire est composée de bouts de films tournées à différentes époques et sur différentes bases. Seules, quelques scènes de bombardement au sol, ont été reconstituées avec des maquettes, en studio.

Le titre du film est tiré de la phrase "Target for today" prononcée par l'intelligence officer, avant tout briefing précédant une mission. Le documentaire ouvre sur la mission de Marienburg, jugé par le général "Hap" Arnold, le chef de la 8th Air Force, dans le magazine Life du 8 novembre 1943, comme "le meilleur exemple de bombardement de précision". Puis, on nous expose avec détails les enjeux du bombardement stratégique, avec une carte des principales industries aéronautiques allemandes, avec leurs chiffres de production. La ville de Paris est également inscrite comme une cible potentielle, les usines Hispano-Suiza et l'usine de roulements à bille CAM (Compagnie d'Applications Mécaniques), filiale de SKF, de la Garenne, fournissant l'industrie allemande. Ensuite, on nous explique la structure de la 8° AF qui se subdivise en trois commandements (Bomber, Fighter et Air service commands). Le VIII Bomber Command comporte trois divisions aériennes qui se subdivisent chacune en trois Combat Wings, eux-mêmes divisés en trois Bomber Groups

On passe, après ces préliminaires, au service météorologique qui est chargé d'établir les cartes météo des objectifs choisis, cartes qui détermineront la faisabilité de la mission. Marienburg, Anklam, Dantzig et Gdynia sont ainsi retenus; ils seront attaqués par deux Combat Wings chacun. Une fois les objectifs choisis, c'est aux spécialistes d'intervenir (service de renseignements, interprétation des photos aériennes..:); ils localisent précisément les infrastructures à détruire (ateliers, bateaux, centrales électriques…). Puis, d'autres spécialistes étudient les constructions visées afin de déterminer le type de bombes à employer pour obtenir le maximum d'efficience. Bien que les groupes de bombardiers soient jugés "suffisamment armés" pour se défendre seuls (un mensonge obligé, puisqu'il n'y avait, en 1943, aucun chasseur pouvant aller jusqu'en Prusse…), on va les faire passer par la mer du Nord, puis le Danemark et la Baltique, pour éviter, autant que faire se peut, la Flak, avant d'atteindre la frontière polonaise (actuelle), près de laquelle sont regroupés les objectifs. Puis, il faut avertir la RAF, ainsi que la Royal Navy, qui sera chargée de mettre en alerte ses bateaux de secours en mer. Il faut également avertir les groupes de bombardiers moyens, chargés de faire diversion sur la France et les Pays-Bas. Après un dernier coup d'œil à la météo, les groupes de combat sont avertis de la mission du lendemain. Puis, il faut éditer les cartes qui seront remises aux équipages. Il faut ensuite déterminer les points de rendez vous, l'itinéraire précis et le timing des opérations. Selon le parcours, il faut estimer la quantité d'essence nécessaire, qui déterminera la charge de bombes susceptible d'être emportée. Puis, les ordres sont transmis aux équipes au sol, chargées de vérifier les moteurs, charger les bombes et les munitions des mitrailleuses, faire les pleins…Les équipages sont réveillés de bonne heure; après un substantiel breakfast, ils se rassemblent dans la salle de briefing où on leur découvre qu'elle sera "the target for today" (on voit alors, les mines déconfites de certains pilotes…). Les officiers spécialistes : météo, DCA, opérations, se succèdent sur l'estrade. 

Les scènes de briefing commencent sur la base du 303rd BG (Molesworth), puis elles se poursuivent sur celles du 379th BG (Kimbleton), 384th BG (Grafton), 351st BG (Polebrook), 305 BG (Chelveston), 389th BG (Hethel), 94th BG (Bury St Edmunds), 95th BG (Horham), pour finir au 100th BG (Thorpe Abbotts). Puis, les mitrailleurs et les navigateurs ont droit à des briefings spéciaux. A l'aube, les armuriers fixent les fusées sur les bombes (un moment où personne ne vient les déranger…). Un dernier coup de chiffon sur les vitres et les avions sont prêts à recevoir leurs équipages. Pendant ce temps, les aviateurs s'équipent (combinaisons chauffantes, harnais parachutes, Mae West, serre-têtes, bottes…) et vident leurs poches. Certains font une petite prière avant de partir vers les avions. Après cinquante minutes de présentation, plus de 400 avions (avec plus de 4 000 hommes à bord) sur vingt terrains différents, s'alignent sur les pistes. Et c'est le décollage. Après, le commentateur explique le positionnement très complexe, dans les trois dimensions (les boxes atteignent une hauteur de 900 mètres), des différents groupes de bombardiers. A bord des avions, les membres de l'équipage revêtent leurs gilets pare-éclats et leurs masques à oxygène, alors que les formations rejoignent leur altitude de croisière. En approchant de leur première cible, Anklam, les premiers avions ennemis apparaissent et les mitrailleuses entrent en action. Puis, les combat wings atteignent l' "Initial Point", signalé par deux fusées lancées par l'avion leader; à partir de ce point tournant, commence le bombing run, une trajectoire qui doit les mener directement sur l'objectif. En plus des chasseurs, les avions doivent maintenant faire face à la Flak. Les soutes à bombes sont ouvertes et les caméras déclenchées, pour filmer les résultats au sol. Les bombardiers doivent rester strictement sur leur trajectoire jusqu'à ce que le bombardier annonce "Bombs away !" 

En Angleterre, l'état major, dont le chef du VIII Bomb Command, le général Ira Eaker, est tenu informé en temps réel. Puis, les groupes tournent vers le "Rally Point", avant de s'en prendre aux autres objectifs. Pendant ce temps, en Angleterre, les bombardiers moyens décollent pour remplir leur mission de diversion sur des aérodromes de la chasse ennemie. Puis, c'est au tour des chasseurs de décoller, pour aller à la rencontre des bombardiers, qui reviennent, au dessus de la mer du Nord. Un peu plus tard, les équipes au sol attendent avec impatience leurs avions (sur la base de Molesworth-Cambridgeshire). Dès qu'ils apparaissent, on compte les rescapés. Parmi ceux-ci il y a des avions blessés qui atterrissent avec des moteurs, ou des trains d'atterrissage endommagés, il y a en a d'autres qui ont des blessés à bord et qui lancent des fusées pour obtenir la priorité à l'atterrissage. Une fois les avions garés dans leurs alvéoles, chaque équipage doit passer au débriefing pour préciser les objectifs atteints, l'heure et l'altitude de bombardement, les avions ennemis abattus, l'intensité de la Flak, ainsi que tous détails observés  pouvant être de quelque utilité pour les prochaines missions (comme de nouveaux terrains d'aviation)…Il faut également signaler les avions tombés en mer, afin que les vedettes de la Royal Navy puissent aller récupérer les survivants. Puis, toutes les informations recueillies auprès des équipages, sont traitées, synthétisées et remontent la chaîne de commandement. Les photos ramenées sont développées et interprétées. La cible la mieux "traitée" est celle de Marienburg. Le commentateur termine en précisant qu'alors que les troupes américaines ont commencé leur progression en Europe, le combat aérien au dessus de l'Allemagne continue. Mais contrairement à 1943, en 1944, les bombardiers sont protégés par des escadrilles de P-38 Lightning et de P-51 Mustang. Il finit en déclarant : "bientôt l'armée allemande n'aura plus de nourriture pour remplir les estomacs, plus d'habits pour se couvrir, plus de métal pour ses machines et plus de carburant pour les faire marcher. La bataille de l'Europe sera bientôt gagnée !". Il faudra néanmoins attendre encore un an…

Ce long documentaire est à la mesure de la très lourde structure de la 8th Air Force qui comprenait des dizaines de milliers de personnes, dont un important personnel non combattant (administratifs, spécialistes, techniciens, logisticiens..). Il ne parle guère des pertes et on ne voit que deux B-17 abattus par la Flak. Sur 378 avions envoyés (dispatched) le 9 octobre 1943, 28 furent abattus et 145 endommagés, à des degrés divers. Les B-17 qui bombardèrent Anklam payèrent le plus lourd tribut : 18 avions sur 115 envoyés. Un rapport de mission du 303BG signala que les chasseurs P-47, censés les protéger sur le retour, à l'ouest du Danemark, ne furent pas au rendez-vous et que les bombardiers durent subir, seuls, l'attaque de 169 chasseurs mono et bimoteurs qui n'abattirent cependant qu'un seul B-17 du 303BG.

Le commentateur met l'accent sur la précision des bombardements, qui ne sont pas du "aerea bombing" dit-il, et on a de nombreux gros plans du bombardier manipulant son viseur Norden, tant vanté dans un film comme "Bombardier", sorti le 14 mai 1943, soit un an auparavant. On connait depuis ses vrais performances; vu l'altitude de bombardement (minimum 4000 mètres), toute précision était illusoire (hier, comme aujourd'hui) et le nombre de victimes collatérales fut énorme. Les Allemands qui s'étaient emparés de plusieurs Norden, sur des avions abattus, ne le trouvèrent pas meilleur que leur viseur Zeiss. Les Anglais avaient moins d'état d'âme. Choqué par les bombardements de Londres et des grandes villes anglaises, Churchill avait délibérément choisi de bombarder, outre les usines, les villes et les habitations des travailleurs allemands pour déstabiliser la production ! Ce fut l'œuvre de Sir Arthur Travers Harris, alias "bomber Harris" ou "the butcher" (le boucher)... En 1945, le centre de la ville de Cologne était un vrai champ de ruines où se dressait la cathédrale, miraculeusement épargnée, et les autres grandes villes allemandes n'étaient pas dans un meilleur état. A qui la "vraie" faute ?

En dehors de toute propagande, ce documentaire sera apprécié par tout amateur du B-17 et du B-24, filmés sous tous les angles, au sol comme en vol. Il fourmille de détails intéressants avec ses vues en gros plan des moteurs, des tourelles de mitrailleuses, des soutes à bombe, de l'intérieur des avions. On voit les différentes façons d'entrer dans un B-17; les pilotes entrent par une trappe à l'avant, qui nécessite un escabeau ou une technique acrobatique, les autres membres de l'équipage entrent par une porte à l'arrière droit, seul le mitrailleur de queue dispose de sa propre porte, située après la roulette de queue. Dans les B-24, c'est plus simple, les pilotes entrent par le puits du train avant et les autres, par la soute à bombe, dont les trappes glissaient le long du fuselage, comme un store roulant (ce qui offrait moins de trainée quand la soute était ouverte).

On remarquera que les pilotes de B-17 ont constamment la main sur les commandes des gaz, pour rester en formation. Mais c'était encore plus compliqué avec un B-24 qui n'avait pas les mêmes caractéristiques de vol et qui avait du mal à tenir une formation serrée.

Enfin, il faut saluer  le talent des cameramen qui nous offrent de magnifiques images des quadrimoteurs au milieu des nuages, filmés avec art. Les B-17, côte à côte, montant et descendant, comme des bateaux sur des vagues invisibles, donnent l'impression d'une vraie chevauchée (il ne manque plus que la musique des Walkyries…). Ce film apporte plus d'infos techniques que "Memphis Belle" (1944), dont le scenario est plus proche de "Target for tonight", en se focalisant sur la sortie d'un seul appareil. Des extraits de documentaire se retrouveront dans plusieurs films comme "Command decision" (1948).

Enfin, "Target for today" n'oublie pas de saluer le travail des vedettes (British Power Boat Company Type Two 63 ft HSL), appelées "whaleback" (dos de baleine), munis de deux tourelles de mitrailleuses, genre Wellington, du service de secours en mer de la RAF. On voit ainsi les vedettes n° 142 et 184 à l'œuvre, en mer du Nord ou dans la Manche.

 

Les avions du film :

Ce documentaire montre des flottes entières de Boeing B-17F/G Flying Fortress et de Consolidated B-24D/H Liberator. On remarque que tous les B-17G observés ne sont pas équipés de la tourelle Cheyenne installés en usine au milieu de 1943, à partir de la série B-17G-35. La plupart sont encore peints en olive drab, de même que les B-24. Certains avions ont leurs étoiles masquées par de la peinture, afin de les rendre moins voyantes. On peut comparer ces deux types d'appareils très différents, le moderne B-24 apparaissant plutôt "pataud" à côté des lignes élancées du vieux B-17.

Le film fournit des vues très détaillées de l'intérieur des appareils, notamment des postes de tir. Alors que sur le B-17, la tourelle ventrale Sperry est fixe, sur le B-24, elle est rétractable, Quand le mitrailleur est entré dedans, une fois en vol, un coéquipier la descend au moyen d'un vérin dont le levier est fixé sur la paroi du fuselage. Les tourelles portent souvent des noms : "Strawberry Ann", "Bonnie" (tourelles arrière Emerson A-6, sur B-24), comme les postes des mitrailleuses de sabords : "Jim", "Kansas Kid" (B-17). On voit même un tourelle caudale de B-17 avec un slogan humoristique : "Quiet, dangerous when awake" (Calme, dangereux une fois réveillé) avec le numéro (porte bonheur ?) "13" (B-17). Si la largeur du fuselage n'était guère différente entre le B-17 et le B-24, on constate que ce dernier, avec son aile haute, offrait une plus grande hauteur "sous plafond" (1m 80 de plus), ce qui permettait d'y loger des réservoirs, ce qui n'était pas forcement un avantage, lors des combats…Les B-17, selon les missions, pouvaient aussi emporter un réservoir dans la soute à bombes.

Les avions vus en premier plans appartiennent aux groupes de bombardement évoqués dans la première partie du film, consacrée à la préparation des missions :

*94th Bomber Group ("A" dans un carré):

  • -B-17G-15 s/n 42-31401 "Old Hickory" (TS-D) 333BS, abattu le 18 avril 1944.
  • -B-24D-1 s/n 41-23722 "Bomerang" (GO-C) 328BS  un ancien de la mission "Tidal Wave" sur Ploesti (01/08/43).
  • -B-24J-100 sn 42-100427, 329 BS (RE-S) accidenté en Angleterre 25/11/44.

 *303Bomb Group ("C" dans un triangle):

  • -B-17F-25 s/n 41-24577 "Hell's angels" 358th BS (code VK-D). Fut le premier avion de la 8th AF à compléter 25 missions. Il retourna aux USA après avoir accompli sa 43° mission, le 16 décembre 1943. Participa à la mission du 9/10/43. Ce bombardier célèbre donna son nom au 303rd BG.
  • -B-17F-30 s/n 42-5052 "Mizpah" 358th BS (code VK-E).  Le 22 février 1944, un obus de 88mm  arracha  tout l'avant. Participa à la mission du 9/10/43.
  • -B-17F-45 s/n 42-5264 "Yankee Doodle", 358BS (code VK-J), retourné aux USA en avril 1944.
  • -B-17F-5 s/n 41-24416 "Black Diamond Express" 359th BS (code BN-V). Ferraillé en octobre 1945 aux USA.
  • -B-17F-25 s/n 41-24561 "The Duchess" 359th BS (code BN-T). Fut le plus vieux B-17 de la 8° Air Force, avec 59 missions effectuées. On voit un membre de son équipage évacué sur une civière au retour en Angleterre, une scène filmée, sans doute en mars 1943, suite à une mission sur les chantiers navals de Vegesack.
  • -B-17F-27 s/n 41-24605 "Knockout Dropper" 359th BS. (code BN-R). Le premier B-17 avec 50 missions en novembre 1943. Fut ferraillé en juillet 1945.
  • -B-17F-45 s/n 42-5257 "Miss Bea Haven" 359th BS (code BN-S). Participa à la mission du 9/10/43.
  • -B-17G-10 s/n 42-31314 "Scorchy" 359th BS (code BN-M), accidenté le 11 février 1944 à Shoreham (UK).
  • -B-17F-30 s/n 42-5054 "Bell of San Joaquin" 360th BS (code PU-I). Réformé en novembre 1945.
  • -B-17G-20 s/n 42-31471 "Doolittle's Destroyer" 360th BS (code PU-E), descendu le 1° janvier 1944.
  • -B-17F-50 s/n 42-5393 "Just for Laffs" 360BS (code PU-G). Après 43 missions, il fut ferraillé en avril 1945 aux USA. Participa à la mission du 9/10/43.
  • -B-17F-25 s/n 42-5854 "Alley Oop" 360BS " (PU-C), reformé en décembre 1945
  • -B-17F-30 s/n 42-5859, 360BS (PU-M). Cet ancien avion du 379th BG, fut affecté au 303th BG, le 2 octobre 1943. Accidenté au retour d'une mission le 01/02/1944, il fut ferraillé peu après. On remarque, fixée sous son fuselage, une bombe planante Aeronca GB-1, ce qui prouve qu'elle fut essayée avant le raid sur Cologne, le 28/05/1944, sans résultat probant d'ailleurs. Ces bombes furent livrées aux unités, en Angleterre, dès 1943.
  • -B-17F-45 s/n 42-5341 "Vicious Virgin" 427th BS (code GN-Q), réformé en octobre 1945.

 *305th Bomb Group ("G" dans un triangle):

  • -B-17F-50 s/n 42-3387, 366th BS (WF-O), descendu le 26 novembre 1943, l'équipage étant fait prisonnier.
  • -B-17F-70 s/n 42-29800 "Me and My Gal" 422nd BS (JJ-Z), descendu le 14 octobre 1943.

 *379th Bomber Group ("K" dans un triangle):

  • -B-17F-20 s/n 42-3048 "Big Bust", 524th BS (code WA-I), descendu le 11 juin 1943, lors d'un raid sur Wilhelmshaven (8 morts).
  • -B-17F-65 s/n 42-29724 "Little Minnie", 524th BS (WA-H), se posa en mer du Nord le 22 décembre 1943, aucun survivant.
  • -B-17F-75 s/n 42-29889, 526th BS (LF-H). Prit feu le 23 février 1944, lors d'une révision.

 *384th Bomber Group ("P" dans un triangle):

  • -B-17F-80 s/n 42-29935 "Pulmadique" 546th BS (BK-K), descendu au-dessus de la Manche le 20 décembre 1943.
  • -B-17G-5 s/n 42-31211 "Reno's raider" 546th BS (BK-H). Perdu le 8 mai 1944.
  • -B-17G-15 s/n 42-31435 "West's End" 544th BS (SU-S). Le film omet de nous montrer s'il est équipé de sa tourelle de menton expérimentale, avec 6 mitrailleuses, essayée en juin 1944, peu avant qu'il ne s'écrase en Angleterre.
  • -B-17G-40 s/n 42-97136 544th BS (SU-J), descendu le 27 avril 1944, aucun survivant.

 *389th Bomb Group ("C" dans un cercle):

  • -B-24H-25 s/n 42-95253, "D-Day patches" 565th BS (EE–U), retourné aux USA, le 25 juin 1945.
  • -B-24J-105 s/n 42-109794, "Nuf Sed", 565th BS (EE-S). Livré en janvier 1944 et perdu en juin 1944,.en Allemagne.
  • -B-24H-5 s/n 41-29192 "Skylark" 566th BS (RR-C+),.descendu le 12 février 1944.
  • -B-24J-1 s/n 42-50551 "Delectable Doris" 566th BS (RR-D+), descendu le 3 février 1945

 *446th Bomb Group ("H" dans un cercle) :

  • -B-24H-15 s/n 42-52467 "Plastered bastard / Hula wahine II" 704th BS (FL-E). Perdu le 31 juillet 1944.
  • -B-24H-15 s/n 42-52594, "Naughty Nan", 705th BS (HN-N). S'écrase en Angleterre le 13/11/1944.
  • -B-24H-1 s/n 41-29141 "Kill-Joy" 706th BS (RT-O)
  • -B-24H-1 s/n 42-7605, "Lazy Lou" 706th BS (RT-D), descendu le 31/12/1943.
  • -B-24H s/n 42-51278 "Pistol packin' Bomma II" 707th BS (JU-O) descendu le 24 aout 1944.

Les groupes ci-dessus indiqués participèrent à la mission du 9 octobre 1943, à l'exception du 446th BG, qui ne fut fonctionnel que le 16 décembre 1943. Mais il y en eut bien d'autres, puisque 21 Bomber Groups, furent en l'air, ce jour là.

Les autres avions sont plus rares. On voit ainsi des bombardiers moyens Martin B-26C Marauder, au décollage, dont le s/n 42-107664 (PN-A) "Je Reviens"/"Slug", du 449th BS, (322nd BG medium) basé à Andrews Field. Soixante six B-26 attaquèrent, le 9/10/43, vers 15 heures, le terrain de la Luftwaffe de Woensdrecht, en Hollande. Ce fut la dernière mission des Marauder de la 8th AF qui furent transférés à la 9th AF.

Peu après, c'est au tour de Republic P-47C de prendre leur envol, dont les avions portant les codes "HV-F", "HV-Y" du 61st Fighter Squadron (56th FG). Parmi les avions allemands qui attaquent les bombardiers, on aperçoit furtivement quelques P-47 qui viennent compléter les films de cinémitrailleuses.

Au début du film, les avions de reconnaissance météo sont un De Havilland DH.98 Mosquito et un B-17. En 1944, la RAF fournit 145 Mosquito PR MkXVI à la 8th AF qui remplirent également d'autres missions.

Il y a aussi un avion "mystère" dans ce film. Sous le nez d'un B-17, quand les avions mettent en route leurs moteurs avant de partir en mission, on aperçoit un Douglas B-18 Bolo…A notre connaissance, aucun Bolo ne fut déployé en Angleterre par l'USAAF. Le paysage montagneux en arrière plan, ne ressemble en rien au sud de l'Angleterre, mais plutôt à la Californie. Il s'agirait donc d'une image filmée aux USA,

 

 Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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