LES HOMMES DE SA MAJESTE
Vo. All the queen's men
Année : 2001
Pays : Allemagne, Autriche, Hongrie, USA
Durée : 1 h 39 min.
Genre : comédie
Couleur
Réalisateur : Stefan RUZOWITZKY
Scénario : Digby WOLFE, Joseph MANDUKE
Acteurs principaux :
Matt LeBLANC (O'Rourke), Eddie IZZARD (Tony),
James COSMO (Archie), Nicolette KREBITZ (Romy), David BIRKIN (Johnno), Edward
FOX (Aitken).
Musique : Jörn-Uwe FAHRENKROG-PETERSEN, Robert FOLK, Michael LLOYD
Photographie : Peter KAPPEL, Wedigo von SCHULTZENDORFF
Producteurs : Zachary FEUER, Gabrielle KELLY
Compagnies productrices : Atlantic Streamline, B.A. Filmproduction, Dor Film Produktionsgesellschaf, Phoenix Film.
Avions :
- -Junkers Ju-52/3m, HB-HOT
- -Pilatus P.2-05, F-AZCC, F-AZCD
Notre avis :
Cette coproduction germano-austro-hongro-américaine, dirigée par Stefan Ruzowitzky, fait partie des nombreux films dont le scénario tourne autour de la machine à coder allemande Enigma, pendnat la seconde guerre mondiale, que les Alliés cherchèrent à se procurer, bien qu'ils aient réussi à casser certains codes secrets utilisés par cette machine, dès le début de la guerre. Les premières machines furent capturées par les Anglais dans des sous-marins, en 1941, mais les Polonais avaient, dès 1928, mis la main sur une machine de l'armée allemande. Ici, le moyen pour se procurer une Enigma est particulièrement original, mais il faut se rappeler que c'est une comédie dont le principal but est de créer des situations burlesques…
Lors de la dernière guerre mondiale, l'armée britannique cherche à se procurer une machine "Enigma" en Allemagne. Ayant échoué dans ses tentatives précédentes, les services secrets décident d'envoyer quatre hommes à Berlin, pour aller s'approvisionner directement dans une usine qui fabrique ces machines... Malheureusement, le personnel de cette fabrique est entièrement féminin. Les commandos devront donc se déguiser en femmes ! Largués au mauvais endroit, les "femmes" doivent d'abord prendre leurs repères. Aidés par Romy, une allemande antinazie, ils finissent par trouver le chemin de la capitale. En fait, ils vont essayer de dérober une machine Enigma, contre l'attente des services britanniques... Peu avant leur départ en Allemagne, ils se sont aperçus qu'on leur avait menti et que l'armée était déjà en possession de la précieuse machine à décrypter. Leur mission a seulement pour but de tromper les Allemands, en leur faisant croire le contraire…Ils ont été recrutés avec soin, pour que la mission échoue ! Il ne faut pas que les Allemands s'aperçoivent du vol d'une machine de peur qu'ils ne changent tout leur système de code. Un des membres du commando, Archie, décide alors de se livrer avec la machine dérobée, pour bien montrer que leur mission a échoué. Mais ses camarades parviennent à le libérer et tous les quatre, accompagnés de Romy, reviennent en Angleterre dans un avion qu'ils ont emprunté. Ayant récupéré leur machine, les Allemands pourront continuer à croire que les Anglais ne l'ont toujours pas.
On remarquera qu'à l'époque des faits, les services anglais avaient effectivement déjà pu récupérer une machine Enigma et que par conséquent nul n'était besoin d'aller en chercher une à l'usine. Le scenario un peu almabiqué est soit disant inspiré de faits réels, mais cela parait fort douteux. Ce film ne rencontra aucun succès et on peut, effectivement, très bien l'oublier.
Une seule séquence aérienne dans ce film, tout à la fin, quand le commando en jupons s'enfuit en empruntant un avion de la Luftwaffe.
Les avions du film :
Les agents anglais partent dans un Junkers Ju-52/3m, portant le numéro "5". C'était un avion de la société suisse "Ju-Air", basée à Dübendorf, un ancien avion de l'armée suisse, immatriculé "HB-HOT" (c/n 6595). Cet appareil, qui participa à plusieurs tournages (dont "Quand les aigles attaquent"-1968) est reconnaissable à une petite bosse dans la tôle ondulée du fuselage, située en bas de la porte, à droite... On voit également sur le tarmac de l'ancienne base militaire hongroise de Zalavar-Sarmellek, les deux autres vrais Ju-52 de Ju-Air, portant les numéros "6" et "7", peints de façon identique au numéro "5", à moins que ce soit des images de synthèse, ces avions étant vus de loin...
Sur cette base, on aperçoit également deux Pilatus P.2-05. On en voit un seul de près (peut-être lui aussi, dupliqué par ordinateur…), décoré comme un chasseur, avec une swastika de dérive d'avant 1939 (sur bande rouge) et un camouflage à deux tons (RLM 62, 63) comme un Bf-109 de la Légion Condor en Espagne. Il porte sous le cockpit l'insigne du 4./JG 52, mais l'as de trèfle sur le capot moteur ne se réfère à aucune unité allemande connue... Sa décoration (plus certains petits détails…) laissent à penser qu'il s'agit du Pilatus français (c/n 37, F-AZCC) basé à St Rambert d'Albon, qui apparut décoré ainsi, dans "Indiana Jones et la dernière croisade" (1989), entre autres. L'avion est piloté par le Suisse Daniel Koblet. Il conserva cette livrée jusqu'en 2003. Notons qu'il y eut un second Pilatus P.2 décoré exactement de la même façon, le F-AZCD (c/n 36) de l'AJBS.
Christian Santoir
*Film disponible sur amazon.fr
Enregistrer un commentaire