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LE RAYON DIABOLIQUE

LE RAYON DIABOLIQUE

Vo. Air Hawks

 

Année : 1935
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 08 min.
Genre : Fiction
Noir et blanc

Réalisateur : Albert S. ROGELL
Scénario : Griffin JAY , Grace NEVILLE

Acteurs principaux :
Ralph BELLAMY (Barry Eldon), Tala BIRELL (Renée Dupont), Wiley POST (Wiley Post), Douglass DUMBRILLE (Victor Arnold), Robert ALLEN (Bill Lewis), Billie SEWARD (Mona Greenwood), Victor KILIAN (Tiny Davis), Robert MIDDLEMASS (Martin Drewen), Geneva MITCHELL (Gertie Dunlap), Wyrley BIRCH (Mr. Holden)


Photographie : Henry FREULICH
Musique : Howard JACKSON
Producteur : Harry COHN
Compagnie productrice : Columbia Pictures

 

Avions :

  • -De Havilland DH-60 Gypsy Moth, NC917M
  • -Monocoupe 90
  • -Stearman C3R, NC668K
  • -Stinson SM8A, NC 215W
  • -Vultee V-1AD

 

Notre avis :

Le titre alternatif de ce film était "Air fury", qui était aussi le titre de la nouvelle inédite de Ben Pivar d'où était issu le scénario. Pour une fois, le titre français convient nettement mieux à l'histoire…Pour attirer le public, ce film de série B, fait apparaître brièvement, le célèbre aviateur borgne Wiley Post (une sorte de François Coli américain..) qui effectua le premier vol circum terrestre en solitaire, en 1933. Il se tuera trois mois après la sortie du film, à Point Barrow, en Alaska. Ce film fut le seul qu'il ait jamais tourné.

Le millionnaire Martin Drewen propriétaire de la compagnie Consolidated Airlines pense que son concurrent, Barry Eldon, est une menace pour son entreprise et il le presse de lui vendre sa société, l'Independant Transcontinental Lines. Alors que Barry quitte l'aéroport, il rencontre la belle Renée Dupont. Le soir même, Barry la retrouve au casino de Victor Arnold où elle est chanteuse. Arnold montre au représentant de Consolidated un laboratoire secret où un savant germano-russe, Shutter, a inventé un canon lançant un rayon destructeur. Le patron de Consolidated accepte de construire une telle arme pour détruire les avions de son concurrent. Shutter passe à l'acte et abat un des avions de Barry. Entre-temps, des agents du gouvernement ordonnent à Barry d'arrêter ses vols, mais pas avant qu'un autre avion soit descendu. Barry fait reposer la survie de sa compagnie sur la mise en service d'un nouvel avion très rapide, capable de battre le record de vitesse d'une côte à l'autre. Tiny Davis, un reporter ami de Barry, poursuit son enquête; il découvre le labo d'Arnold et en fait part à Barry. Un numéro de téléphone les conduit au casino d'Arnold, où Barry trouve les factures du matériel électrique nécessité par la construction du canon de Shutter. Renée découvre le complot d'Arnold et de Drewen pour tuer Barry, et elle l'avertit du danger. Renée fait semblant de vouloir partir avec Arnold, dans son avion. Mais Barry a pris la place du pilote et une fois en l'air, il force Arnold à lui montrer l'emplacement de son canon à rayon, monté sur un camion. Dès qu'il est repéré, il le bombarde et le détruit totalement. Pendant ce temps, Lewis, un des pilotes de Barry, a convaincu le célèbre aviateur Wiley Post, de se joindre à lui pour battre le record de vitesse transcontinental. Drewen se sentant découvert se suicide plutôt que d'être arrêté. Barry va pouvoir s'occuper d'une autre affaire tout aussi pressante, son mariage avec Renée !

Toute l'histoire tourne autour du mystérieux "rayon de la mort" qui détruit les avions en vol. Ce genre d'arme électromagnétique à énergie dirigée, était très en vogue dans les années vingt et trente. Plusieurs chercheurs comme Nikola Tesla, Edwin R. Scott, Harry Grindell Matthews, Graichen, entre autres, revendiquaient son invention. On ne passa jamais de la théorie à la pratique, mais cette arme hypothétique inspira de nombreuses histoires de science fiction. Dans Flash Gordon, le rayon de la mort, miniaturisé, est lancé par une sorte de pistolet.

Autre invention présente dans ce film, la combinaison pressurisée, mais il s'agit là, d'une  invention bien réelle. En 1934, avec le financement de la Phillips Petroleum Company, Post explora les possibilités des vols à haute altitude, et à longue distance. Comme la cabine en bois de son Lockheed Vega "Winnie Mae" ne pouvait pas être pressurisée, il travailla avec la compagnie Goodrich pour développer une des premières combinaisons pressurisées. Elle ressemblait à un habit de scaphandrier, avec un casque métallique à hublots. Avec cet équipement, Post atteignit une altitude de 14.433 mètres, record détenu jusqu'ici par l'Italie. Entre le 22 février et le 15 juin 1935, une période couvrant le tournage (25 février au 14 mars), Post fit quatre tentatives infructueuses pour rallier Los Angeles à New-York sans escale, à haute altitude. Cela lui permit au moins d'étudier les effets du jet stream, encore très peu connus. Le film servit donc, en quelque sorte, de promotion à la combinaison de Post et de Goodrich. On la retrouvera légèrement modifiée, dans "
Bombardiers en piqué" (1941), sur le dos d'Errol Flynn.

A part cela, la prestation cinématographique de Wiley Post est très mauvaise; sa diction et sa voix passent très mal à l'écran, et il a l'air d'avoir oublié son (court) texte ! Ce film sortit en salle, en France le 18 mars 1936.

Les avions ont été filmés sur l'Alhambra airport.


Les avions du film :

Le grand Roscoe Turner, dont le nom ne figure pas dans le générique, effectua les quelques vols nécessités par le tournage, avec un Stearman C-3R (c/n 5011, NC668K), un De Havilland DH-60 Gypsy Moth (c/n 118, NC917M) et un Stinson SM8A (c/n 4024, NC215W).

Barry, au début du film, pilote un Monocoupe 90, dont le cockpit correspondrait plutôt à celui d' un Boeing 247 ou d'un Vultee V-1 ! On voit d'ailleurs un exemplaire de ce dernier appareil, au sol, avec Wiley Post à côté. C'est sur cet avion que Post et Lewis entreprennent leur vol transcontinental pour la compagnie ITL. Ce Vultee V-1AD, dont ne voit pas l'immatriculation en entier (NC1377.), pourrait être le Vultee de la compagnie pétrolière Phillips qui sponsorisait Post, le NC13774 (c/n 12). Mais les vols de Post à haute altitude (comme montré dans le film) furent effectués avec son Lockheed Vega "Winnie Mae", modifié pour l'occasion.

En arrière-plan, au sol, on aperçoit, à plusieurs reprises, un De Havilland DH-60 Gypsy Moth (c/n 118, NC917M) un appareil construit sous licence aux Etats-Unis et distribué par Curtiss Flying Service. Cet avion existe toujours, et appartient à un particulier de San Diego, mais il ne vole plus.


Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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