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LA GRANDE PARADE

 

LA GRANDE PARADE

Vo. The big parade

 

Année : 1925

Pays : Etats-Unis

Genre : drame

Durée : 2 h 10 min.

Noir et blanc

 

Réalisateur : King VIDOR

Scénario : Harry BEHN, Joseph FARNHAM

 

Acteurs principaux :

John GILBERT (James Apperson), Renée ADOREE (Melisande), Hobart BOSWORTH (Mr. Apperson), Claire McDOWELL (Mme. Apperson), Claire ADAMS (Justyn Reed), Robert OBER (Harry Apperson), Tom O'BRIEN (Bull), Karl DANE (Slim).

Musique : William AXT

Photographie : John ARNOLD

Producteur : King VIDOR

Compagnie productrice : MGM

 

Avions :

  • Curtiss Jenny
  • De Havilland DH.4
  • Fokker D.VII
  • Martin NBS-1. 

 

Notre avis :

Le scenario est issu d'une histoire de Laurence Stallings, un capitaine des Marines qui perdit en 1918, une jambe dans la bataille du Bois Belleau en France, comme le héros du film. Paru sept ans après la fin de la Grande Guerre, ce film muet osait reparler de ce conflit meurtrier et de ses souffrances, alors que les "années folles" battaient leur plein et que tout le monde s'empressait d'oublier. "La grande parade" sera le début d'une longue série de films utilisant pour cadre la guerre de 14-18, sur terre, comme dans les airs, films auxquels il servira souvent de modèle et d'inspiration. Certaines de ses scènes se retrouveront dans "Lilac time" (1928) ou "Wings" (1929), voire même, bien plus tard, dans "Thirty seconds over Tokyo" (1944).

Bien que l'histoire soit quelque peu pacifiste, la production obtint l'entière collaboration de la seconde Division d'Infanterie de l'US Army, ainsi que d'unités de l'Air Service, basées à Kelly Field (TX), qui fournirent hommes et matériels. Quatre ans plus tard, l'Armée allait être de nouveau largement mise à contribution pour le tournage de "Wings" de Wellman.

Au printemps 1917, les USA sont encore en paix. Slim Jensen travaille sur un chantier de construction, Michael "Bull" O'Hara tient un bar, alors que James Apperson est un fils de famille, aussi riche que désœuvré. Quand la guerre est déclarée, les amis de James s'enrôlent tous dans un grand élan de patriotisme. Bien que peu enthousiaste, il les suit. Le soir à la maison, sa fiancée, Justyn Reed, annonce, avec fierté, son enrôlement à ses parents étonnés, alors qu'il avait décidé de ne rien dire. Plusieurs jours plus tard, il est incorporé et fait la connaissance de Slim et de Bull. Puis, ils sont envoyés en France et prennent leurs quartiers dans le petit village de Champillon. James y rencontre un jeune paysanne, Melisande, avec laquelle il sympathise tout de suite. Attirés l'un par l'autre, ils se voient le plus souvent possible. Leur relations se refroidissent un peu, quand Melisande apprend que James est fiancé, mais lorsqu'il part au front, elle lui fait des adieux déchirants. Après avoir cheminé sous la protection de l'aviation, les soldats parviennent dans une forêt d'où ils doivent déloger les Allemands qui se défendent en employant des gaz. Ayant survécu à une journée de combats, les trois camarades se retrouvent, la nuit, dans un trou, quand on ordonne à l'un d'eux d'aller attaquer un nid de mitrailleuse. Après avoir tiré au sort, c'est Slim qui y va. Il détruit la mitrailleuse allemande, mais il est grièvement blessé en revenant. Bull et James entendent ses cris, et, désobéissant aux ordres, vont à son secours. Quand ils s'aperçoivent que Slim vient de mourir, pris de rage, ils attaquent une tranchée allemande et en tuent tous les occupants ! Mais Bull est tué peu après, et James est blessé à la jambe. Quelques jours plus tard, il est à l'hôpital où il apprend que le village de Champillon a été transformé en champ de bataille. Après s'être rendu sur place, malgré sa blessure, à la recherche de Melisande qui a été évacuée, il est ramassé par une ambulance. Après l'armistice, il revient aux USA avec une jambe en moins, pour découvrir que Justyn sort avec son frère Harry... Il confie alors à sa mère, son amour pour Melisande et elle lui conseille d'aller la rejoindre en France. Beaucoup plus tard, alors qu'un jour, Melisande travaille aux champs avec sa mère, elle aperçoit une silhouette qui approche en claudiquant, au sommet d'une colline. Elle le reconnait aussitôt. Ils sont enfin réunis !

"La grande parade" remporta un immense succès et fut consacré meilleur film de l'année 1925. Projeté à l'étranger, il rapporta en tout 22 millions de dollars, pour un coût initial de 245.000 dollars seulement. Mais bien que l'armée ait fourni, pour le tournage, selon certaines sources, près de cent avions, on ne les voit guère à l'écran…

 

Les avions du film :

A son arrivée au front, la colonne américaine est attaquée par un chasseur que l'on ne voit que de face. Ce pourrait être un Curtiss P-1 du 43rd School squadron de Kelly Field, mais avec une aile supérieure semblable à celle d'un Fokker D.VII (avec ailerons équilibrés), un modèle non standard.

On voit également un authentique Fokker D.VII, un avion utilisé par l'USAAS jusqu'en 1922. Il est attaqué par un Curtiss Jenny équipé d'une mitrailleuse sur le capot moteur et dont on n'a qu'une vue rapprochée du cockpit.

On remarquera que la DCA des troupes américaines, en 1925, est équipée d'armement français : auto canon de 75 mm, mitrailleuse Hotchkiss, à bande, de 8 mm, sur affût trépied Jean.

Le film montre aussi une formation de trois De Havilland DH.4, construits sous licence par Boeing, et une autre de cinq bombardiers Martin NBS-1. On est donc loin des cent avions soit disant mobilisés par la production…

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.com

 

 

 

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