CAPTAIN MIDNIGHT
Année : 1942
Pays : Etats-Unis
Durée : 15 épisodes de 18 min.
Genre : aventures
Noir et blanc
Réalisateur : James W. HORNE
Scénario : Basil DICKEY, George H. PLYMPTON, Jack STANLEY
Acteurs principaux :
Dave O'BRIEN
(Captain Albright / Captain Midnight), Dorothy SHORT (Joyce Edwards), James
CRAVEN (Ivan Shark), Sam EDWARDS (Chuck Ramsey), Guy WILKERSON (Ichabod 'Icky'
Mudd), Bryant WASHBURN (John Edwards), Luana WALTERS (Fury Shark)
Musique : Lee ZAHLER
Photographie : James S. BROWN Jr.
Producteur : Larry DARMOUR
Compagnie productrice : Columbia pictures
Avions :
- Brown B3, NX266Y
- Lockheed Vega 5C, N972Y
- Lockheed Vega 5C, NC7044, en arrière-plan
- Northrop Gamma 2D2, NC2111
- Stinson A Tri-Motor , NC-15107
Les épisodes :
1. Mysterious Pilot Notre avis : "Captain Midnight" fut la dix-septième série cinématographique
réalisée par Columbia Pictures. Elle était basée sur le feuilleton
radiophonique du même nom qui passa chaque semaine sur les ondes, de 1938 à 1949.
Il était très populaire, avec des millions d'auditeurs, dont la moitié
d'adultes, parmi lesquels de nombreux membres de l'US Army Air Corps…C'était la
seule série de la guerre, dont les principaux personnages étaient directement inspirés
de bandes dessinées ou d'émissions de radio. Le héros, le capitaine Albright,
était un pilote de la première guerre mondiale. Son surnom lui fut donné quand
un général l'envoya effectuer une mission très dangereuse dont il revint sain
et sauf, sur le coup de minuit. Au début du feuilleton radio, c'était un pilote
privé, mais quand la marque Ovaltine (Ovomaltine en France) devint le nouveau
sponsor, en 1940, Albright dirigea le "Secret
squadron", une petite organisation civile combattant les saboteurs et
les espions opérant aux Etats-Unis, juste avant leur entrée en guerre. Le scénario tourne autour d'un nouveau radar, inventé par
John Edwards et qui a attiré la convoitise d'une organisation ennemie dirigée
par le sinistre Ivan Shark qui a déjà fait bombarder plusieurs villes américaines.
Le capitaine Albright, appelé "Captain
Midnight", intervient à la demande du major Steel, le chef du service
des renseignements de l'Armée. Il a pour mission de neutraliser Shark et sa
bande. Captain Midnight est aidé dans sa tâche par des spécialistes qualifiés
comme Chuck Ramsay et Ichabod "Icky" Mudd, le chef mécanicien. Shark
peut compter, en plus d'une bande de mercenaires qui lui sont entièrement dévoués,
sur sa fille Fury et Fang, un allié asiatique. Il possède en outre le don de se
faire passer pour différents personnages, en se déguisant, ce qui complique la
tâche de Captain Midnight. Pendant quinze épisodes, Shark va n'avoir de cesse
de kidnapper le professeur Edwards, ou sa fille Joyce, pour faire pression sur
lui, et lui extorquer les plans de son invention. Après avoir plusieurs fois
risqué sa vie, Captain Midnight retrouvera l'inventeur kidnappé et Joyce, détenus
dans un bunker souterrain. Après un lutte féroce, Shark finira par se tuer
lui-même. Cette série a très faible budget a l'habituel assortiment de
scènes totalement invraisemblables, de situations répétitives, d'effets spéciaux
très pauvres. Comme toujours, le héros est increvable; dans le treizième
épisode, il survit à une explosion qui détruit entièrement un des repères de
Shark. Un autre épisode se termine avec Captain Midnight aux commandes d'un
avion qui s'écrase au sol. L'épisode suivant, montre le héros, sorti des
décombres, en train d'épousseter son blouson ! Le réalisateur n'a même pas
cherché une explication vaguement plausible à sa survie miraculeuse… L'histoire est en elle même assez étonnante. Bien que sorti
trois mois après Pearl Harbor, un territoire américain qui avait été bombardé
par les Japonais, et alors qu'on s'attendait à ce que la Californie le soit à
son tour, il était néanmoins difficile de croire qu'une unité ennemie (une
douzaine d'appareils) basée aux USA, puisse opérer en toute impunité, sans être
aussitôt localisée et détruite. L'USAAC n'était certes pas bien préparé à la
guerre, mais quand même ! Le héros se bat contre un méchant qui sème la
destruction pour un but indéterminé, à part, peut être, affaiblir les défenses
américaines, au bénéfice d'une puissance étrangère jamais nommée. Certes, le début
de la série montre des bombardiers allemands, mais c'est la seule allusion. Alors
que dans les séries d'Universal ou de Republic, les méchants affichent leurs
"couleurs" (nazis, communistes, fauteurs de guerre divers,
mégalomanes visant à dominer le monde…), celles de Columbia cachent leur but
final aux spectateurs, comme aux autorités. L'histoire n'a guère de consistance. Pendant la majeure
partie de la série, les espions cherchent à kidnapper l'inventeur ou sa fille
ou les deux à la fois, et les rattrapent quand ils s'échappent, d'où de
nombreuses poursuite en voitures et de non moins nombreuses bagarres entre
Captain Midnight et les bandits, et même entre mesdemoiselles Joyce et Fury ! Ivan
Shark est autant, sinon plus, le héros de la série et occupe plus souvent l'écran.
Les multiples identités qu'emprunte Shark, grâce à son don pour se grimer et
imiter qui il veut (un avocat, un médecin, un shériff, le major Steel, et même
Captain Midnight, le personnage le plus facile à imiter, puisqu'il porte un
foulard sur le visage…) rendent l'intrigue difficile à suivre, même pour le
spectateur. Shark, vu le peu d'efficacité de son système et de ses efforts,
aurait mieux fait de choisir une carrière au music-hall… C'est un perdant et il
passe son temps à pester contre les fautes de ses hommes de main. Sa fille,
tout en l'aidant, désapprouve son comportement. Cela enlève tout suspense à
l'histoire, et on est sûr que le héros déjouera ses machinations. Or il est décrit
comme "le cerveau", la "source du Mal"… Comme plusieurs séries de la Columbia, "Captain Midnight"
a bien des côtés comiques, dus à sa réalisation confiée à James W. Horne, un metteur
en scène qui tourna de nombreux films muets, ainsi que plusieurs court métrages
de Laurel et Hardy et de Buster Keaton. Un des personnages, le mécanicien
"Icky" Mudd, n'est d'ailleurs pas sans rappeler Laurel. Bref, la série hésite ainsi entre aventures et comédie, ce
qui lui enlève toute intensité dramatique. Pour les fans du feuilleton
radiophonique orignal, l'adaptation de "Captain Midnight" à l'écran
fut une déception. En outre, la série montre peu d'avions, filmés au sol ou à
partir du sol, les mêmes images se répétant parfois d'un épisode à un autre. Les avions du film : La série débute avec un documentaire montrant une formation
d' Heinkel He. 111 en train de lancer des bombes, puis un bombardier en piqué
avec une aile en W, genre Stuka. Le bombardier des terroristes (qui en auraient une douzaine)
est un pacifique Stinson A Tri-Motor (c/n 9107, NC-15107). C'était un ancien
avion de Central Airlines en 1935
(ligne Detroit-Washington). Il était enregistré depuis 1939 au nom de Charles
Babb, le grand marchand d'avions d'occasion de la côte ouest. Quand le bombardier n° 11 est descendu par la DCA, il
devient successivement, un chasseur biplan Boeing P-12 (maquette), puis un
racer monoplan Brown B3 (maquette), puis un biplan Travel Air et enfin, un Curtiss
Jenny quand il percute le sol…Un beau travail de montage ! L'USAAC envoie, pour attaquer les bombardiers, des Boeing
P-12 et P-26 vus sur un documentaire. Ces antiquités restèrent en service
jusqu'en 1940… Appelé par le major Steel, le capitaine Albright arrive de
nuit dans un Northrop Gamma 2D2 (c/n 12, NC2111). Construit en 1934, cet avion
appartint d'abord à M.P. Guggenheim et se classa troisième lors du trophée
Bendix de 1935. Acheté par Jacqueline Cochran en novembre 1936, il fut
restauré. Accidenté en 1938, il fut revendu en juillet à Mac Fadden Publications. En août 1939, il était récupéré à l'état
d'épave par Charles Babb qui le fit réparer. Il fut cédé à Continental Airlines
en avril 1942, puis, en octobre, au corps des ingénieurs de l'U.S. Army. Son
sort ultérieur est inconnu. Avant son arrivée, on voit un Ryan STA et un Boeing 247
d'United Airlines, poussés dans un hangar. L'avion personnel du Captain Midnight est un racer Brown B3 (NX266Y)
armé, que l'on voit décoller et qui sera utilisé quelques mois plus tard, dans
le tournage de "Flight lieutenant" (1942) de la Columbia. La plupart
du temps, il apparaît sous la forme d'une maquette, doublée parfois par des
images d'un Ryan STA en vol. Quand son avion est détruit, Captain Midnight vole sur un
Lockheed Vega 5C (c/n 160, N972Y) qui est, avec le Stinson A, le seul avion
utilisé par la production. Vendu en mai 1931 au "Parks Air College", de St. Louis (IL), il fut revendu quatre
mois plus tard à la compagnie "Phillips
Petroleum Corporation", de Bartlesville (OK). En décembre 1936, il fut
cédé à la société "Transport
Corporation", basé au Grand Central Air Terminal, de Glendale (CA). Il
fut employé pour des vols charter, mais aussi pour le tournage de films comme
"Men with wings" (1938). En janvier 1940, il fut acquis par un particulier
de Palm Springs, puis, le 8 décembre 1941 (le lendemain de Pearl Harbour), par Herbert
L. White de la "California Aircraft
Corp.", sise au Metropolitan
Airport de Van Nuys (CA). En janvier 1943, il fut cédé au corps des ingénieurs
de l'US Army et détruit dans l'incendie d'un hangar à Van Nuys en octobre 1943. On voit dans un hangar un autre Lockheed Vega 5C (c/n 11, NC7044)
avec un moteur Wright Whirlwind J-5 sans capot NACA. Il appartenait en 1942 à
Loren Miles, un associé de la société "Grand
Central Charter Service", basé à Glendale (CA). Cet avion que l'on
voit également dans "Men with wings", est aujourd'hui conservé par "Heritage Aircraft Inc." (PA). Christian Santoir *Film disponible sur amazon.fr
2. The Stolen Range
Finder
3. The Captured Plane
4. Mistaken Identity
5. Ambushed Ambulance
6. Weird Waters
7. Menacing Fates
8. Shells of Evil
9. The Drop to Doom
10. The Hidden Bomb
11. Sky Terror
12. Burning Bomber
13. Death in the Cockpit
14. Scourge of
Revenge
15. The Fatal Hour
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