BOTOSTROJ
Année :1954
Pays : Tchécoslovaquie
Genre : drame
Durée : 1 h 51 min.
Noir et blanc
Réalisateur : K.M. WALLO
Scénario : Svatopluk TUREK, Otakar VAVRA
Acteurs principaux :
Vítezslav VEJRAZKA (Le patron), Vilém BESSER (Josef
Horák, le communiste), Eva KUBESOVA (Marie Dornáková, l'ouvrière), Zdenek REHOR
(le manager Antonín), Oldrich VYKYPEL (Lojza Andres), Petr SKALA (Jakub, le
fils du patron), Ota Sklencka ORT (le directeur de l'usine), Marie VASOVA
(Elsa).
Musique : Jan KAPR
Photographie : Julius VEGRICHT
Compagnie productrice : Ceskoslovenský Státní Film
Les avions :
- Junkers Ju-52/3m, OK-BBB
Notre avis :
Ce film tchécoslovaque tourné six ans après la prise du
pouvoir par les communistes est une sorte de biographie du grand PDG Thomas
Bata, fondateur du groupe industriel des Chaussures Bata, une des plus grandes multinationales
au monde, consacrée à la fabrication et à la distribution de chaussures. Cette
biographie est revue et corrigée par un scénariste communiste et le film est
empreint de l'idéologie bolchevique : un riche n'a pas gagné son argent, mais
l'a forcement volé; un patron est un exploiteur contre lequel l'ouvrier doit
engager une lutte, un combat qui ne finira jamais; la négociation ne sert à
rien, seule compte, la grève; le seul bon employeur est l'Etat qui se distingue
par sa bonne gestion des entreprises, qui respecte le travailleur et sait le rémunérer
à sa juste valeur... Sans commentaires.
En Tchécoslovaquie, au début des
années 30, en période de grande crise économique, les gens cherchent en vain du
travail. Seule une gigantesque entreprise de
fabrication de chaussures, Botostroj, embauche. Botostroji
est gouverné sévèrement par son propriétaire, un grand patron qui exploite de
manière flagrante tous les employés. Il ne
permet aucune critique sur le système de travail inhumain qu'il a mis sur pied et
n'embauche pas les communistes dans son entreprise. C'est ainsi que Joska n'est pas retenu lors du recrutement. Il
ne perd cependant pas courage et décide de lutter résolument contre Botostroji.
Peu à peu, il réussit même à attirer les travailleurs qui
étaient favorables au patron. Les travailleurs
expriment ensuite leur mécontentement lors d'une réunion publique et le fils du
patron, Jakub, tente en vain de casser l'assemblée. Ne pensant qu'à s'enrichir,
le patron ne recule devant rien. Dès que les
nazis ont pris le pouvoir en Allemagne, il décide de partir à Berlin afin de
passer de juteux contrats avec eux. Dans le
brouillard, son avion s'écrase; il est tué avec le pilote. Son fils reprend les affaires. Dans les usines, un combat est alors sur le point de commencer et Joska organise les travailleurs, contre le fascisme, dans la
conviction qu'un jour Botostroj sera à eux...
Ce film est vraiment politiquement orienté et même trop, jusqu'à
en devenir caricatural. Il comporte plusieurs "inexactitudes". Thomas
Bata ne s'est pas envolé le 12 juillet 1932 vers Berlin, mais vers Bâle, en
Suisse, pour aller visiter sa nouvelle usine de Möhlin
(Argovie). Rappelons que les nazis n'arrivèrent au pouvoir que six mois plus
tard, le 30 janvier 1933.
C'est le demi-frére de Thomas
Bata, Jan Antonin Bata qui reprit la direction de l'entreprise et non son fils,
Thomas Jan Bata.
La connivence entre Bata et les
nazis, à laquelle fait allusion le film, est une pure invention et ne servit
qu'à justifier la mainmise des communistes sur ses usines, dans toute l'Europe
de l'est, après la guerre. Jan Antonin Bata fut autorisé, après avoir été
emprisonné par les Allemands, à quitter le pays, en 1939, et il alla s'établir aux
USA. Il envoya son neveu, Thomas Jan Bata, au Canada, où il servit dans l'armée
et devint, plus tard, le vice président de la société Bata, au Canada. C'est
alors que Jan Antonin Bata fut inscrit sur la liste noire des USA et de la
Grande Bretagne, son entreprise, qu'il ne dirigeait plus, travaillant pour les
forces de l'Axe ! Il émigra dès janvier 1941, au Brésil où il mourut en 1965. En
1947, il fut condamné par le "tribunal national" de la république
tchécoslovaque à 15 ans de prison par contumace, pour "avoir nuit, de l’étranger, aux intérêts de
la République, depuis 1939, en ne s’étant pas déclaré publiquement partisan de
la résistance tchécoslovaque". De nos jours, la justice a établi que
le Tribunal national possédait, en 1947, des preuves sur le financement du
gouvernement de Londres par les usines Bata, que ces dernières aidaient les
réfugiés en France. Ce tribunal savait aussi que Jan Antonin Bata avait aidé en
1939, 300 familles juives à fuir vers les Etats-Unis, le Canada, le Mexique ou
la Chine. Le capitaliste Bata avait pourtant été condamné par le régime
communiste... En 2007, la Cour municipale de Prague a annulé le verdict et la
procurature de Prague confirma cette décision, en décidant, définitivement, que
Jan Antonin Bata ne s’était rendu coupable d’aucun crime... Quant à Thomas Jan Bata, il ne revint dans son pays, qu'en décembre
1989, juste après la Révolution de Velours, et fut accueilli en héros. Il ne
s'y établit pas et mourut à Toronto, en 2008.
La société Bata fut une des premières grosses entreprises
à utiliser systématiquement l'avion pour des raisons commerciales et techniques,
incluant le transport rapide de personnel ou de pièces détachées, partout où on
en avait besoin. L'avion ne servait pas à promener des cadres supérieurs. Dès
1924, un terrain d’aviation avait été aménagé prés des usines Bata, et une
société d’économie mixte, constituée pour assurer le développement du sport
aérien à Zlin, Zlínská Letecká Akciová
Společnost (Société d’aviation de Zlin à capitaux mixtes ou ZLAD), un organisme
largement soutenu financièrement par la firme Bata, dans le cadre de son action
sociale. Pour Thomas Bata, l'aviation était une autre branche d'activité. Son frère,
Jan Antonin
Bata était également un passionné d’aviation et un grand
voyageur. Il acheta une vingtaine d’appareils en Tchécoslovaquie et à
l’étranger et effectua une tournée mondiale à la recherche de nouveaux marchés
et de nouveaux fournisseurs, à bord d’un Lockheed Electra entre le 6 janvier et
le 1er mai 1937. Il fonda la société Zlin, deux ans après la mort de Thomas et
commença par fabriquer des planeurs, puis des avions de sport, comme le Zlin Z-XII
qui connut un bon succès à l'export.
Dans les années 30, Bata avait crée une compagnie
charter effectuant des vols à partir de l'"Aerodrome Bata"
d'Ostrokivice, près de Zlin, dans tout le pays, mais aussi vers l'étranger
(Londres, Paris, Varsovie, Amsterdam, Berlin, Zürich...). Cette compagnie fut
nationalisée après la guerre, et incluse dans la compagnie nationale CSA.
La flotte de Bata comprit toutes sortes d'avions,
du petit monomoteur au trimoteur et même un autogyre :
1 Letov S-10 (OK-ATA; 1925-1930)
3 Albatros K-54/B-II (OK-ATI, ATB, ATD, ATE; 1926-1933)
1 Junkers A50 Junior (D-1772; 1929-1930)
1 Junkers F-13ge (D-1608; 1929-1932)
2 Avia-Fokker F.VIIa/3m (OK-AFE, ATC 1930-1932)
1 Avia BH-25J (OK-ABC; 1931-1933)
4 De Havilland DH.80 Puss Moth (OK-ATF, ATG, ATH, ATU;
1931-1938)
1 De Havilland DH.84 Dragon (OK-ATO; 1933-1938)
1 Stinson SR-10C Reliant (OK-ATP; 1933-1939)
2 Aero A-38 (OK-ACB, ACC; 1933-1934)
1 De Havilland DH.60G Moth Major (OK-ATR; 1934-1940)
1 Cierva C30A (OK-ATS; 1934-1937)
2 Spartan Cruiser (OK-ATM, ATQ; 1934-1939)
5 Aero A-35 (OK-ATD, ATK, ATN, ATX, ATZ; 1933-1939)
1 Heath LNB-4 Parasol (OK-ATV; 1934)
1 Rearwin 4000 Junior (OK-WAO; 1934-1939)
1 Taylor E-2 Cub (OK-ATW; 1934)
1 De Havilland DH.60M Moth (OK-ATT; 1936-1938)
2 Lockheed 10A Electra (OK-CTA, CTB;1936-1937)
1 Avia BH-22 (OK-TBA; 1937)
2 Amiot AAC-1 (OK-ZBB, ZBC; 1946)
Les avions du film :
Acteurs principaux :
Vítezslav VEJRAZKA (Le patron), Vilém BESSER (Josef Horák, le communiste), Eva KUBESOVA (Marie Dornáková, l'ouvrière), Zdenek REHOR (le manager Antonín), Oldrich VYKYPEL (Lojza Andres), Petr SKALA (Jakub, le fils du patron), Ota Sklencka ORT (le directeur de l'usine), Marie VASOVA (Elsa).
Musique : Jan KAPRPhotographie : Julius VEGRICHT
Compagnie productrice : Ceskoslovenský Státní Film
Les avions :
- Junkers Ju-52/3m, OK-BBB
Notre avis :
Ce film tchécoslovaque tourné six ans après la prise du pouvoir par les communistes est une sorte de biographie du grand PDG Thomas Bata, fondateur du groupe industriel des Chaussures Bata, une des plus grandes multinationales au monde, consacrée à la fabrication et à la distribution de chaussures. Cette biographie est revue et corrigée par un scénariste communiste et le film est empreint de l'idéologie bolchevique : un riche n'a pas gagné son argent, mais l'a forcement volé; un patron est un exploiteur contre lequel l'ouvrier doit engager une lutte, un combat qui ne finira jamais; la négociation ne sert à rien, seule compte, la grève; le seul bon employeur est l'Etat qui se distingue par sa bonne gestion des entreprises, qui respecte le travailleur et sait le rémunérer à sa juste valeur... Sans commentaires.
En Tchécoslovaquie, au début des années 30, en période de grande crise économique, les gens cherchent en vain du travail. Seule une gigantesque entreprise de fabrication de chaussures, Botostroj, embauche. Botostroji est gouverné sévèrement par son propriétaire, un grand patron qui exploite de manière flagrante tous les employés. Il ne permet aucune critique sur le système de travail inhumain qu'il a mis sur pied et n'embauche pas les communistes dans son entreprise. C'est ainsi que Joska n'est pas retenu lors du recrutement. Il ne perd cependant pas courage et décide de lutter résolument contre Botostroji. Peu à peu, il réussit même à attirer les travailleurs qui étaient favorables au patron. Les travailleurs expriment ensuite leur mécontentement lors d'une réunion publique et le fils du patron, Jakub, tente en vain de casser l'assemblée. Ne pensant qu'à s'enrichir, le patron ne recule devant rien. Dès que les nazis ont pris le pouvoir en Allemagne, il décide de partir à Berlin afin de passer de juteux contrats avec eux. Dans le brouillard, son avion s'écrase; il est tué avec le pilote. Son fils reprend les affaires. Dans les usines, un combat est alors sur le point de commencer et Joska organise les travailleurs, contre le fascisme, dans la conviction qu'un jour Botostroj sera à eux...
Ce film est vraiment politiquement orienté et même trop, jusqu'à en devenir caricatural. Il comporte plusieurs "inexactitudes". Thomas Bata ne s'est pas envolé le 12 juillet 1932 vers Berlin, mais vers Bâle, en Suisse, pour aller visiter sa nouvelle usine de Möhlin (Argovie). Rappelons que les nazis n'arrivèrent au pouvoir que six mois plus tard, le 30 janvier 1933.
C'est le demi-frére de Thomas Bata, Jan Antonin Bata qui reprit la direction de l'entreprise et non son fils, Thomas Jan Bata.
La connivence entre Bata et les nazis, à laquelle fait allusion le film, est une pure invention et ne servit qu'à justifier la mainmise des communistes sur ses usines, dans toute l'Europe de l'est, après la guerre. Jan Antonin Bata fut autorisé, après avoir été emprisonné par les Allemands, à quitter le pays, en 1939, et il alla s'établir aux USA. Il envoya son neveu, Thomas Jan Bata, au Canada, où il servit dans l'armée et devint, plus tard, le vice président de la société Bata, au Canada. C'est alors que Jan Antonin Bata fut inscrit sur la liste noire des USA et de la Grande Bretagne, son entreprise, qu'il ne dirigeait plus, travaillant pour les forces de l'Axe ! Il émigra dès janvier 1941, au Brésil où il mourut en 1965. En 1947, il fut condamné par le "tribunal national" de la république tchécoslovaque à 15 ans de prison par contumace, pour "avoir nuit, de l’étranger, aux intérêts de la République, depuis 1939, en ne s’étant pas déclaré publiquement partisan de la résistance tchécoslovaque". De nos jours, la justice a établi que le Tribunal national possédait, en 1947, des preuves sur le financement du gouvernement de Londres par les usines Bata, que ces dernières aidaient les réfugiés en France. Ce tribunal savait aussi que Jan Antonin Bata avait aidé en 1939, 300 familles juives à fuir vers les Etats-Unis, le Canada, le Mexique ou la Chine. Le capitaliste Bata avait pourtant été condamné par le régime communiste... En 2007, la Cour municipale de Prague a annulé le verdict et la procurature de Prague confirma cette décision, en décidant, définitivement, que Jan Antonin Bata ne s’était rendu coupable d’aucun crime... Quant à Thomas Jan Bata, il ne revint dans son pays, qu'en décembre 1989, juste après la Révolution de Velours, et fut accueilli en héros. Il ne s'y établit pas et mourut à Toronto, en 2008.
La société Bata fut une des premières grosses entreprises à utiliser systématiquement l'avion pour des raisons commerciales et techniques, incluant le transport rapide de personnel ou de pièces détachées, partout où on en avait besoin. L'avion ne servait pas à promener des cadres supérieurs. Dès 1924, un terrain d’aviation avait été aménagé prés des usines Bata, et une société d’économie mixte, constituée pour assurer le développement du sport aérien à Zlin, Zlínská Letecká Akciová Společnost (Société d’aviation de Zlin à capitaux mixtes ou ZLAD), un organisme largement soutenu financièrement par la firme Bata, dans le cadre de son action sociale. Pour Thomas Bata, l'aviation était une autre branche d'activité. Son frère, Jan Antonin
Bata était également un passionné d’aviation et un grand voyageur. Il acheta une vingtaine d’appareils en Tchécoslovaquie et à l’étranger et effectua une tournée mondiale à la recherche de nouveaux marchés et de nouveaux fournisseurs, à bord d’un Lockheed Electra entre le 6 janvier et le 1er mai 1937. Il fonda la société Zlin, deux ans après la mort de Thomas et commença par fabriquer des planeurs, puis des avions de sport, comme le Zlin Z-XII qui connut un bon succès à l'export.
Dans les années 30, Bata avait crée une compagnie charter effectuant des vols à partir de l'"Aerodrome Bata" d'Ostrokivice, près de Zlin, dans tout le pays, mais aussi vers l'étranger (Londres, Paris, Varsovie, Amsterdam, Berlin, Zürich...). Cette compagnie fut nationalisée après la guerre, et incluse dans la compagnie nationale CSA.
La flotte de Bata comprit toutes sortes d'avions, du petit monomoteur au trimoteur et même un autogyre :
1 Letov S-10 (OK-ATA; 1925-1930)
3 Albatros K-54/B-II (OK-ATI, ATB, ATD, ATE; 1926-1933)
1 Junkers A50 Junior (D-1772; 1929-1930)
1 Junkers F-13ge (D-1608; 1929-1932)
2 Avia-Fokker F.VIIa/3m (OK-AFE, ATC 1930-1932)
1 Avia BH-25J (OK-ABC; 1931-1933)
4 De Havilland DH.80 Puss Moth (OK-ATF, ATG, ATH, ATU; 1931-1938)
1 De Havilland DH.84 Dragon (OK-ATO; 1933-1938)
1 Stinson SR-10C Reliant (OK-ATP; 1933-1939)
2 Aero A-38 (OK-ACB, ACC; 1933-1934)
1 De Havilland DH.60G Moth Major (OK-ATR; 1934-1940)
1 Cierva C30A (OK-ATS; 1934-1937)
2 Spartan Cruiser (OK-ATM, ATQ; 1934-1939)
5 Aero A-35 (OK-ATD, ATK, ATN, ATX, ATZ; 1933-1939)
1 Heath LNB-4 Parasol (OK-ATV; 1934)
1 Rearwin 4000 Junior (OK-WAO; 1934-1939)
1 Taylor E-2 Cub (OK-ATW; 1934)
1 De Havilland DH.60M Moth (OK-ATT; 1936-1938)
2 Lockheed 10A Electra (OK-CTA, CTB;1936-1937)
1 Avia BH-22 (OK-TBA; 1937)
2 Amiot AAC-1 (OK-ZBB, ZBC; 1946)
Les avions du film :
L'avion de Bata est le seul que l'on voit de prés. Il est
de couleur sombre, comme un avion militaire, et ne porte aucune marque apparente.
Vu les angles de prises de vues, son matricule est invisible. L'autre Junkers,
sous l'aile duquel passe Thomas Bata, est de couleur claire, avec ses moteurs
en noir comme un avion civil. On ne voit qu'une partie de son matricule (OK-)
sur son aile gauche. Mais c'est avec l'avion sombre que Bata s'envole vers la
mort.
L'avion utilisé par le tournage serait (selon diverses
sources) le vrai Ju-52 "OK-ZBB", un Amiot AAC-1 Toucan (s/n 111) qui
appartint effectivement à la société Bata qui l'acheta en France, en février
1946. En mars 1949, après le "Coup de Prague", l'avion fut
réquisitionné par l'état et affecté à la police de l'Air (Bezpecnostni letectvo) avec le matricule "OK-BBB". Il fut
rayé des registres en octobre 1959. Pour les besoins du tournage, il aurait été
brûlé derrière le hangar D de Prague-Ruzyne.
En réalité, en juillet 1932, Thomas Bata avait un Junkers
F-13ge, monomoteur, immatriculé en Allemagne D-1608 (WNr. J2037), en mai 1929.
Il était baptisé "Astrid"
et fut transformé en F-13ge en juillet 1931, avec un moteur en ligne Junkers
L5. L'avion portait sur le fuselage la marque : "Deutsche Schuh AG Berlin". Sa réplique est exposée depuis mai
2019 au mémorial Thomas Bata de Zlin. Il s'écrasa en phase de décollage (comme
vu dans le film) par temps de brouillard, à partir de l'Aerodrome Bata d'Otrokovice.
Bata était seul à bord avec le pilote qui fut également tué.
Christian santoir
* Film disponible sur
www.ulozto.net
L'avion de Bata est le seul que l'on voit de prés. Il est de couleur sombre, comme un avion militaire, et ne porte aucune marque apparente. Vu les angles de prises de vues, son matricule est invisible. L'autre Junkers, sous l'aile duquel passe Thomas Bata, est de couleur claire, avec ses moteurs en noir comme un avion civil. On ne voit qu'une partie de son matricule (OK-) sur son aile gauche. Mais c'est avec l'avion sombre que Bata s'envole vers la mort.
L'avion utilisé par le tournage serait (selon diverses sources) le vrai Ju-52 "OK-ZBB", un Amiot AAC-1 Toucan (s/n 111) qui appartint effectivement à la société Bata qui l'acheta en France, en février 1946. En mars 1949, après le "Coup de Prague", l'avion fut réquisitionné par l'état et affecté à la police de l'Air (Bezpecnostni letectvo) avec le matricule "OK-BBB". Il fut rayé des registres en octobre 1959. Pour les besoins du tournage, il aurait été brûlé derrière le hangar D de Prague-Ruzyne.
En réalité, en juillet 1932, Thomas Bata avait un Junkers F-13ge, monomoteur, immatriculé en Allemagne D-1608 (WNr. J2037), en mai 1929. Il était baptisé "Astrid" et fut transformé en F-13ge en juillet 1931, avec un moteur en ligne Junkers L5. L'avion portait sur le fuselage la marque : "Deutsche Schuh AG Berlin". Sa réplique est exposée depuis mai 2019 au mémorial Thomas Bata de Zlin. Il s'écrasa en phase de décollage (comme vu dans le film) par temps de brouillard, à partir de l'Aerodrome Bata d'Otrokovice. Bata était seul à bord avec le pilote qui fut également tué.
Christian santoir
* Film disponible sur www.ulozto.net
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