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APOCALYPSE NOW

APOCALYPSE NOW

 

Année : 1979
Pays : Etats-Unis
Genre : guerre
Durée : 2 h 33 min.
Couleur

Réalisateur : Francis Ford COPPOLA
Scénario :John MILIUS, Francis Ford COPPOLA

Acteurs principaux :
Marlon BRANDO (Colonel Walter E. Kurtz), Martin SHEEN (Capitaine Benjamin L. Willard), Robert DUVALL (Lieutenant Colonel Bill Kil gore), Fréderic FORREST (Jay 'Chef' Hicks), Sam BOTTOMS (Lance B. Johnson), Laurence FISHBURNE (Tyrone 'Clean' Miller), Albert HALL (Chief Phillips), Harrison FORD (Colonel Lucas).

Musique : Carmine COPPOLA
Photographie : Vittorio STORARO
Producteur : Francis Ford COPPOLA
Compagnie productrice : Zoetrope Studios
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Aéronefs :

  • -Bell UH-1H Iroquois
  • -Bell 206, en arrière-plan
  • -Cessna 337 Super Skymaster
  • -Hughes 369H 
  • -Northrop F-5A Freedom Fighter 

 

Notre avis :

On ne présente pas "Apocalypse now" qui mérite le nom, souvent usurpé, de "film culte". Ce long voyage au bout de l'enfer a été étudié sous toutes les coutures et a fait l'objet de très nombreux articles et de multiples interprétations. Rappelons seulement que son scénario a été inspiré par l'œuvre de Joseph Conrad, "Au cœur des ténèbres" (1902), dont l'histoire se passait au Congo belge et qui présentait bien des similitudes avec la nouvelle antérieure de Rudyard Kipling, "L'Homme qui voulut être roi" (1888). De même que le roman de Conrad dénonçait les méfaits du colonialisme, "Apocalypse now" se veut une dénonciation de la guerre du Vietnam qui venait de prendre fin, à peine quatre ans avant la sortie du film.

L'histoire commence à Saïgon, en 1969, quand le capitaine Willard de l'armée américaine est envoyé, par le colonel Lucas, effectuer une mission top secret. Il s'agit de retrouver un colonel des Bérets Verts, Walter Kurtz, qui est passé sur le territoire cambodgien avec ses hommes et mène sa guerre personnelle contre le Viêt-Cong. Les autorités pensent que Kurtz est devenu complètement fou et le travail de Willard sera de l'éliminer…Willard doit remonter ainsi le fleuve Nung, dans un petit patrouilleur de la Navy. L'équipage du bateau fait d'abord sa jonction avec le lieutenant colonel Kilgore, un fan de surf, qui avec son unité d'hélicoptère détruit le village, tenu par le Viêt-Cong, qui contrôlait l'embouchure du fleuve Nung. En consultant son abondant dossier, Willard découvre que le colonel Kurtz est un des officiers les plus décorés de l'US Army. Après plusieurs escarmouches pendant lesquelles des membres de son équipage sont tués, Willard et deux marins survivants atteignent le camp de Kurtz qui règne sur des montagnards cambodgiens, des guerriers sortis d'un autre âge. Un instant menacé, Willard parvient à tuer Kurtz et à prendre le large sans être inquiété.

En voyant ce film, si tant est qu'il soit le reflet de la réalité, on comprend pourquoi et comment les Américains ont perdu la guerre au Vietnam… Avec le recul, on n'a gardé de ce film délirant que quelques scènes qui sont autant de morceaux de bravoure, l'attaque nocturne du pont, le spectacle des filles de PlayBoy, l'exécution finale de Kurtz, mise en parallèle avec l'abattage d'un buffle et surtout la charge de la cavalerie aéroportée au son de la Chevauchée des Walkyries. Rappelons que cette dernière scène semble très inspirée par le film japonais "Les volontaires de la mort" (1942), où Kajiro Yamamoto montrait des Zéro attaquant des navires britanniques, sur fond de musique wagnérienne…

L'aérocinéphile ne retiendra, naturellement, que l'attaque du village vietnamien par les hélicoptères du surfer, mais aussi, colonel, Kilgore.

 

Les avions du film :

Bien que ce film soit surtout connu pour les hélicoptères, présents dans tous les films sur la guerre du Vietnam, le soldat américain ne se déplaçant à pied qu'en cas de strict nécessité (contrairement à ses collègues français, en 1954), il comporte quelques avions, plus discrets.

Le premier est un Cessna 337 Super Skymaster qui joue les Cessna O-2A de contrôle du champ de bataille, un avion qui est la vedette du film "Air Force Bat 21". Il porte la mention "Dove" sur l'aile gauche qui est son indicatif radio, et le faux serial "34214" sur la dérive. Il est appelé tantôt " Dove 4", tantôt "Dove 13" ! Il a une décoration peu conforme qui aurait dû être gris clair (il est presque blanc) avec un panneau anti reflet sur le capot moteur avant. Ce Cessna n'appartenait pas à la Philippine Air Force, comme les avions suivants, qu'il appelle à la rescousse.

Les avions qui "traitent" au napalm la palmeraie, sont quatre Northrop F-5A Freedom Fighter accompagnés par un F-5B biplace. Les F-5 ont conservé leurs vrais buzz numbers, dont le "FA-150" (s/n 69150) et le "FA-380" (s/n 13380) pour le biplace, et leur couleur argent de la PAF. On a juste caché "PHIL AIR FORCE" sur le nez et remplacé les insignes nationales par les étoiles américaines. Les F-5 américains au Vietnam avaient généralement un camouflage deux tons. Ceux du film étaient des avions du 6th Tactical Fighter Squadron (5th Fighter Wing), basé à Basa (Luzon).

Plus tard, le bateau du capitaine Willard passe à coté de l'arrière d'un Boeing B-52 qui a été abattu. Le problème est que l'action se situe en 1969 et qu'à cette époque, aucun B-52 n'avait été descendu par la DCA; il faudra attendre 1972 pour enregistrer la première perte, par un missile.

Tous les autres aéronefs sont des hélicoptères, à commencer par ceux de la fameuse attaque sur le village viêt-cong. On voit environ huit Bell UH-1H Iroquois prêtés par les forces aériennes des Philippines. Ils sont accompagnés de quatre ou cinq Hughes 369H de la même provenance, l'armée de l'air philippine en ayant quelques exemplaires à cette époque. On notera que le bruit des moteurs des deux types d'hélicoptères est très bien rendu et très fidèle. Avec son rotor bipale, le Bell Huey s'entend à des kilomètres à la ronde (alors, plusieurs…), et les "gooks" avaient largement le temps de se préparer à les recevoir chaleureusement; mais dans le film, on a l'impression qu'ils surprennent les villageois.

On revoit un Huey lors du spectacle organisé par PlayBoy et un Bell 206 peint comme un OH-58 Kiowa, le lendemain matin, derrière les gradins. L'armée philippine n'utilisa pas ce type d'appareil et il devait donc être d'origine civile.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

 

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