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An Annapolis Story

 An Annapolis Story


 

Année : 1955
Pays : Etats Unis
Genre : Drame
Durée : 1h 21 min.

 

Réalisateur : Don Siegel
Scénario : Daniel Mainwaring, Daniel B. Ullman

Acteurs principaux :
John Derek (Tony J. Scott), Diana Lynn (Peggy Lord), Kevin McCarthy (Jim R. Scott), Alvy Moore (Willie Warren), Pat Conway (Tim Dooley), L.Q. Jones (Watson), John Kirby (Macklin), Don Haggerty (Lieutenant Prentiss), Barbara Brown (Mme Scott), Betty Lou Gerson (Mme Lord)
 

Musique : Marlin SKILES
Photo : Sam Leavitt
Conseiller technique: Commandant Marcus L. Lowe Jr. USN
Producteur: Walter Mirisch
Compagnie productrice : Allied Artists Pictures

Aéronefs :

  • -Grumman F9F Panther
  • -Grumman TBM-3S 
  • -North American SNJ-4
  • -Piasecki HUP-2 Retriever

 

Notre avis :

Ce film fait avec la collaboration du Département de la Défense des Etats-Unis est dédié à la prestigieuse académie navale d’Annapolis (Maryland) et aux hommes qu’elle forme, aux « officiers et gentlemen » dans leurs uniformes bleus à galons d’or. Notons que cette académie fera l’objet de plusieurs films dont « Officier et gentleman » (1981) et « Annapolis » (2006). La première partie du film tournée à l’académie nous fait suivre tout le cursus des élèves sans nous épargner aucun des rites de l’école, ni aucune manifestation ou cérémonie qui ponctue la formation des cadets

Le film nous raconte l’histoire de deux frères très différents, Tony et Jim Scott. Alors que Tony, l’aîné, est un élève attentif et appliqué, Jim a des difficultés pour suivre. Néanmoins avec l’aide de ses camarades, il réussit à passer ses examens. Après les cours théoriques à Annapolis, ils embarquent sur un porte avions pour leur formation pratique. Un jour, Jim monte à bord d’un appareil qui tombe à la mer juste après son décollage. On le récupère, mais il est blessé et doit être évacué. A l‘hôpital, c’est la fiancée de Tony, Peggy, qui s’occupe de lui. Ils deviennent inséparables, à la plage, au restaurant ou sur les pistes de danse..Tony tombe amoureux de Peggy qui n’est pas insensible à son charme. Débarqué de son porte avions, Jim n’apprécie guère et le fait savoir à Peggy sans lui laisser le temps de s’expliquer. La guerre de Corée éclate peu de temps après que les deux frères aient achevé leur formation. Ils sont affectés à la base de Pensacola (Floride) pour suivre leurs cours de pilotage, puis à Corpus Christi (Texas) pour leur entraînement sur réacteur. Une fois leur brevet de pilote de chasse acquis, ils sont affectés sur un porte avions qui intervient au large de la Corée. Entre-temps, Peggy est arrivé à Tokyo avec sa famille, ce qui permet à Tony de la retrouver lors d’une permission au Japon. Mais Peggy lui déclare qu’elle n’a jamais cessé d’aimer Tony et ils se séparent ! De retour sur le porte avions, Jim voudrait annoncer la nouvelle à son frère, mais il n’en a pas le temps, car ils doivent tous les deux partir aussitôt en mission. Lors de celle ci, Tony est touché par la DCA et doit se parachuter au dessus de la mer ; son frère le protège d’un MiG qui se préparait à lui tirer dessus. Tony sera sauvé et, à l’hôpital, il retrouvera l’amour de Peggy.

Ce film utilise le sempiternel trio, deux hommes et une femme, caractérisant la plupart des films d’aviation, l’aviation apparaissant comme un milieu souffrant à l’évidence, d’un sex-ratio très déséquilibré.. Dans cette aventure romanesque sur fond d’aéronavale, on pourra voir dans la seconde partie, d’intéressantes images sur l’activité des porte avions à l’époque de la guerre de Corée, ou juste après.

 

Les avions du film :

Le tournage n’a utilisé qu’un cockpit de Panther, un hélicoptère et un Grumman TBM pour les vues rapprochées en studio où ont été reconstituées des parties de porte-avions : pont, îlot, coursives, centres de contrôle... Tout le reste est issu de films en couleur de l’US Navy.

 Les deux élèves font leur entraînement de base sur des North American SNJ-4 à Pensacola mais le « tail code » KC n’est pas le bon et serait plutôt celui de la base de Corpus Christi (Texas). Sur cette dernière base, ou censée l’être, l’entraînement se poursuit sur des Grumman F9F Panther. Suit un méli-mélo de films en couleur tournés à diverses dates, sur différents porte avions et avec différentes unités, ces dernières n’étant pas toujours basées sur les navires montrés…

 Le principal avion est le Grumman F9F Panther vu appontant sur plusieurs porte avions. Ainsi, deux Panther d’une unité non identifiée (code E) atterrissent sur l’USS "Bennington" (CV-20), un navire qui ne participa pas à la guerre de Corée. Trois autres Panther et un Grumman F9F-6 Cougar, appontent sur l’ USS "Yorktown" (CV-10). De l’USS "Princeton "(CV-37) sont catapultés des Panther de la VF-191 (code B) et de la VF-113 (code V). Bien qu’on ne le voit que de dos (la caméra dirigée vers l’avant étant montée sur la dérive), on assiste à l’appontage d’un North American FJ-2 atterrissant sur l’USS "Coral Sea "(CV-43), une scène  empruntée à « Escadrille Panthère » (1954).

 Ces documents qui ne sont pas tous contemporains de la guerre de Corée, nous rappellent aussi qu’au début des années 1950, les avions à hélice étaient encore bien présents. Ainsi on voit décoller du "Bennington" un Grumman TBM-3S, version de lutte anti-sous-marine du célèbre Avenger, munie d’un radar sous l’aile droite, d’une unité non identifiée (Code RB) qui ne participa pas au conflit coréen. Cet avion est censé s’écraser dans la mer, mais il est remplacé dans le film par un Vought Corsair dont l’aile gauche se replie juste après avoir dépassé le pont ! Sur le "Bennington", c’est un hélicoptère Piasecki HUP-2 Retriever (s/n 128594, code UR) qui retire de l’eau l’équipage. Sur le pont de ce porte-avions, on note des Douglas Skyraider parqués à coté d’un bimoteur North American AJ-1 Savage. On assiste également au décollage d’un Vought F4U-5 Corsair d’une unité de Marines non identifiée (code MP). Plus tard, on voit des Skyraiders de la VF-115 en vol, puis un autre en piqué, avec ses trois larges aérofreins déployés en pétale. Enfin, dans le ciel, passe un Grumman Bearcat, retiré du service depuis 1952.

Il est fait une large utilisation de films de ciné-mitrailleuses pour les combats aériens, comme pour les strafings, ces films datant de la seconde guerre mondiale sur le front Pacifique. On les retrouve dans de nombreux films.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur https://ok.ru/video/

 

 

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