PARASHYUTISTY

PARASHYUTISTY

Vo. Парашютисты

(Parachutistes)

 

Année : 1985
Pays : URSS
Durée : 1 h 31 min.
Genre : mélodrame
Couleur

Réalisateur : Mark AYZENBERG, Yuri IVANCHUK
Scénario : Eduard SHIM

Acteurs principaux :
Aleksandra YAKOVLEVA (Zinaida Gostilova), Boris NEVZOROV (Sergey Aleikin), Yelena YELANSKAYA (Olga Filatova), Vladlen BIRYUKOV (Nikolay Lykov), Stepan STARCHIKOV (Aleksey Volchik), Valeri RYZHAKOV (Matvey Gostilov), Vadim ZAKHARCHENKO (Vladimir Mikeshin).

Musique : Georgiy NIKOLAENKO
Photographie : Nikolai PUCHKOV
Compagnie productrice : Kinostudiya imeni M. Gorkogo

Aéronefs :

• -Antonov An-2
• -Mil Mi-2
• -Mil Mi-8
• -Mil Mi-8MT
• -Mil Mi-8P
• -Ilyushin Il-76
• -Ilyushin Il-86
• -Tupolev Tu-154

 

Notre avis :

Ce film s’inspire des événements réels de la vie de la championne russe de parachutisme, Kuritsyna Zinaida Mikhaylovna, née en 1948, détentrice de vingt records du monde de parachutisme, et de sept records russes. De 1986 à 1998 elle fut monitrice du Club Sportif Central des Forces aéroportées de la Fédération de Russie.  En 1998, elle a été démise de ses fonctions, mais continua néanmoins à entraîner des parachutistes de compétition. Son mari, Evgeniy Bakalov, également un champion de parachutisme, a participé au tournage comme chef des cascades aériennes.

 En 1971, Zina est une jeune parachutiste de talent, mais son oncle, Matyev, un pilote d’hélicoptère de l’armée, n’est guère favorable à cette activité dangereuse. Zina participe à plusieurs championnats. À son club, elle rencontre Sergey Aleikin, un caméraman spécialisé dans le tournage aérien. Lors d’un saut où il filme Zina, celle-ci a un problème avec ses deux parachutes qui se mettent en torche. Très peu freinée, elle touche violemment le sol, mais reste en vie. Elle récupère assez rapidement à l’hôpital, et revient au club pour se parachuter de nouveau, à la grande joie de ses collègues. Mais ça recommence, son parachute se remet en torche, heureusement le second s’ouvre  normalement ! En 1981, après avoir subi un entraînement intensif au sein d’une unité de parachutistes militaires, Zina et son club se rendent en Tchécoslovaquie pour participer à une rencontre des parachutistes provenant de nombreux pays d’Europe de l’Est, et aussi de Cuba. Zina fait plusieurs sauts en chute libre, en groupe, ou des sauts de précision d’atterrissage. Son travail acharné l’a amenée à devenir l’une des leaders des prochaines compétitions de la Grande Coupe Alpine. Pendant ce temps, Matyev, accompagné de Sergey, doit récupérer des gens encerclés par des incendies de forêt, mais leur hélicoptère est touché par les flammes et s’écrase ; seul, Sergey a survécu. C’est dans son hôtel que Zina apprend, à la télé, l’accident. Effondrée, elle décide d’abandonner le parachutisme. Elle n’est pas la seule ; l’amie de Matyev, Olga, une grande championne de parachutisme et une femme solitaire, fait de même. En 1984, Zina se rend avec son mari Sergey et leur petite fille, à la compétition de la Grande Coupe Alpine internationale de parachutisme ; un officier qui l’a bien connue, lui propose alors d’y participer. Elle ne peut s’empêcher d’accepter et se retrouve, peu après, en train de flotter dans les airs avec ses anciens compagnons, sous les yeux de Sergey et de son enfant…

 Ce film met en avant les clubs de parachutisme paramilitaires soviétiques. Le film a reçu la collaboration d’une équipe de parachutistes des forces armées citée dans le générique de fin. Un des réalisateurs, Yuri Georgievich Ivanchuk, était lui-même diplômé de l'École militaro-politique du ministère de la Sécurité Nationale.

 Les scènes aériennes ont essentiellement des scènes de voltige en chute libre, filmées parfois avec de vrais acteurs. Pendant tout le générique, Zina fait du parapente au-dessus de cimes enneigées.

 Le film a été tourné en grande partie, sur le terrain de Slobodka,  à 22 km  au nord  de Toula, où eurent lieu plusieurs concours internationaux de parachutisme. Certaines scènes se déroulent aussi en Tchécoslovaquie, dans la petite ville de Prostejov (Moravie) où Zina atterrit sur un podium, situé sur la place de Massaryka, face à l’hôtel de ville. Prostejov dispose d’un terrain d’aviation et d’un club de parachutistes.

 

 Les avions du film :

 La production employa plusieurs hélicoptères fournis par l’armée soviétique. Ce sont principalement des Mil Mi-8 dont le « 65 » jaune d’où saute Zina. On un voit un autre dépourvu de ses portes-cargos arrière, afin de larguer un groupe de parachutistes.

 Il y a également un Mil Mi-8T, identifiable par ses six rails pouvant porter des conteneurs à roquettes non-guidées UV-16-57, dans lequel embarquent Olga et Sergey. Il va remorquer Olga au-dessus de la ville de Prostejov.

 Sur l’aéroport de Moscou, comme indiqué (Moscou-Domodedovo ?), derrière la pancarte de la société nationale d’exportation Aviaexport, apparaissent deux Mil Mi-8PS civil portant la livrée de la compagnie Aeroflot. Matvey va piloter l’un d’eux immatriculé « CCCP-22174 » (c/n 1844). Le Mi-8PS est version de sauvetage, utilisée notamment par les services de lutte anti-incendie.

 Le «CCCP-22174 » (c/n1844).fut enregistré le 29 mars 1971 au nom de l’Aeroflot du Nord-Caucase et basé sur l’aéroport international de Sotchi. En avril 1994, il fut transféré à la compagnie locale Sochispetsavia. En septembre 1995, il fut ré immatriculé « RA-22174 » et loué à Malta Air Charter, mais employé par la compagnie Gozo Wings de Malte. Son matricule a été radié en 2004 ; après avoir été stocké et il aurait été ferraillé en 2006…

 A la fin du film, un Mil Mi-2 militaire code « 36 » jaune, décolle derrière trois hôtesses.

 Plusieurs avions apparaissent également, des Antonov An-2 militaires filmés au décollage/atterrissage ou en arrière-plan ; ils larguent également des parachutistes comme  le «  04 » jaune. On peut voit ceux ayant les numéros « 33 » jaune à l’atterrissage, et le « 23 » jaune au sol, en arrière plan.

 Les parachutistes civils et militaires sont emmenés, de nuit, dans un cargo militaire Ilyushin Il-76 d’où ils sont largués.

 Au début du film, Zina descend d’un Tupolev Tu-154 de l’Aeroflot dont on ne voit que la porte de sortie. A Moscou, à côté des deux Mil Mi-8PS, ci-dessus mentionnés, est garé un Ilyushin Il-86 de la même compagnie. En dehors de l’URSS, cet avion ne fut exporté qu’en Chine et au Pakistan. En 2011, plus aucun n’était en service à part deux exemplaires, en 2020, des Il-86VKP, des postes de commandement aériens employés par le ministère de la Défense russe.

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur YouTube