MASTERS OF THE AIR
(Les maîtres de l’air)
Année : 2024
Pays : Etats-Unis
Genre : guerre
Durée : série TV de 9 épisodes (8 h 29 min.)
Couleur
Réalisateurs : Cary Joji FUKUNAGA ; Anna BODEN, Ryan FLECK,
Dee REES, Timothy Van PATTEN
Scénario : Morwenna BANKS, Donald L. MILLER, John ORLOFF,
Dee REES, John SHIBAN, Joel Anderson THOMPSON
Acteurs principaux :
Callum TURNER (Maj.
John 'Bucky' Egan), Anthony BOYLE (Lt.
Harry Crosby), Austin BUTLER (Maj. Gale
'Buck' Cleven), Darragh COWLEY (Graham), Matt GAVAN (Lt. Charles Cruikshank),
Jonas MOORE (Lt. Frank Murphy), David
SHIELDS (Cpt. Everett Blakely), Ben
RADCLIFFE (Lt. John Brady), Jordan
COULSON (Lt. Hambone Hamilton), Stephen
Campbell MOORE (Maj. 'Red' Bowman), Adam
LONG (Cpt. Benny DeMarco), Elliot
WARREN (Lt. James Douglass), Edward
ASHLEY (Maj. Jack Kidd), Rafferty
LAW (Sgt. Ken Lemmons).
Musique : Blake NEELY
Photographie : Adam ARKAPAW, Jack FITZGERALD, Richard
RUTKOWSKI, David FRANCO
Producteurs : Gary GOETZMAN, Tom HANKS,Steven SPIELBERG
Compagnies productrices : Playtone, Amblin Television, Apple
Studios
Les avions :
- -Boeing B-17F, répliques, maquettes et images
- -Curtiss-P-40L, images
- -North American P-51D, G-TFSI, G-CMDK et images
Notre avis :
Durant la Seconde Guerre mondiale, la 8th Air Force de l’US Army Air Force a pour mission de bombarder les lieux stratégiques du troisième Reich.
En 1943, l’armée américaine déploie un détachement en Angleterre qui servira de base arrière face à l’Allemagne nazie. Au sein de cette 8th Air Force, se forme le 100th Groupe de Bombardement surnommé « The Bloody Hundredth » que la notion de sacrifice n’effraie pas: il mène de périlleux bombardements sur l’Allemagne depuis la base de la Royal Air Force de Thorpe Abbotts, devant lutter contre des conditions météorologiques extrêmes, le manque d’oxygène et la terreur des combats menés à plus de 7 000 mètres d’altitude. Beaucoup d’aviateurs n'en reviendront pas.
« Masters of the Air » suit un groupe de pilotes, de navigateurs, de rampants et d'autres membres du 100thBG, depuis leur arrivée à Thorpe Abbotts, en Angleterre, à l'été 1943, jusqu'à la fin de la guerre en Europe en mai 1945.
La production dépeint de manière vivante la terreur du combat aérien à travers des détails petits et grands : des engelures subies par un mitrailleur de queue en essayant de dégager une mitrailleuse encrassée en altitude, à la force centrifuge qui bloque les équipages à l'intérieur d'un bombardier en vrille, aux douilles de mitrailleuses qui s'échappent d'une trappe après une mission difficile. Au-delà de la terreur, la série saisit également l'exaltation de voir une formation de bombardiers prendre son envol, l'altruisme des pilotes qui mettent en danger un escadron entier pour protéger un avion touché, et les moments qui semblent trop réels pour être vrais, comme lorsqu'un commandant d'avion et un commandant d'escadron se disputent pour savoir qui devrait sauter en parachute de leur B-17, un détail réel qui s'est réellement produit…
Episode 1 (1h 2 mi.) :
En mai 1943, les commandants de l'USAAF Gale Cleven et John Egan du 100th Bombardment Group sont envoyés en Angleterre dans le cadre de l'effort de guerre allié contre l'Allemagne nazie. En juin, le 100th BG, composé de quatre escadrons de B-17, décolle de la base de la RAF de Thorpe Abbotts, pour bombarder, de jour, des cibles militaires à Brême, en Allemagne. Malgré l'utilisation du viseur de bombardement soit disant très précis, Norden, les bombardiers ne sont pas en mesure de confirmer les cibles en raison de la couverture nuageuse épaisse et la mission est abandonnée. Le 100th BG est contraint de voler à travers une Flak intense, puis est attaqué par des chasseurs de la Luftwaffe. La mission ratée se traduit par la perte de trois B-17 et de trente hommes, tandis que le commandant du 100th BG, le colonel Harold Huglin, est relevé de son commandement pour cause de maladie.
Episode 2 (55 min.)
En juillet 143, le 100th BG doit faire face à ses premières pertes au combat. Dans un pub, des membres de la RAF défient la tactique américaine des raids de jour; se sentant méprisé, le lieutenant Curtis Biddick domine un pilote britannique dans un match de boxe à mains nues. L'épisode se concentre également sur l'importance du personnel au sol, les « rampants ». Lorsque le major Marvin Bowman est frappé d'incapacité de vol pour cause de maladie, le major Cleven le remplace à la tête du 100th BG, lors de sa deuxième mission : bombarder les abris de sous-marins allemands en Norvège. Le lieutenant Harry Crosby, malgré le mal de l'air, mène à bien la mission. Le B-17 du lieutenant Biddick est endommagé ; les autres avions réduisent leur vitesse pour rester avec celui de Biddick, qui effectue un atterrissage délicat sans moteur, en Écosse.
Episode 3 (48 min.)
En août 1943, le 100th BG participe à la mission visant à détruire des usines de fabrication d'avions situées à Schweinfurt–Regensburg dans l’Allemagne profonde, avant de rejoindre la la 12th Air Force, en Afrique du Nord. Le lieutenant Biddick et son copilote sont tués lorsqu'ils s'écrasent en essayant d'effectuer un atterrissage d'urgence dans une clairière. Le sergent Quinn saute en parachute après la destruction de son B-17 ; il atterrit en Belgique et est accueilli par des membres de la résistance ayant organisé une filière d'évasion. Les membres survivants du 100th BG arrivent en Algérie, à l'aérodrome de Telergma. La force opérationnelle de Ratisbonne a perdu 24 bombardiers ; plus de 60 des 122 avions survivants ayant atterri en Afrique du Nord ont subi des dommages plus ou moins graves.
Episode 4 (52 min.)
En octobre 1943, de nouveaux équipages de B-17, dont le lieutenant Robert Rosenthal, arrivent. Le 100th BG bombarde à nouveau Brême. Ressentant les effets de l'épuisement au combat, le major Egan est envoyé en permission à Londres, où il passe une nuit avec une veuve de guerre polonaise. Apprenant que le major Cleven n'est pas revenu de Brême, Egan reprend son service plus tôt que prévu. Pendant ce temps, le sergent Quinn est guidé par des résistants belges. Il rencontre également deux autres aviateurs américains, dont Bob, qui est tué après avoir été démasqué, comme infiltré allemand. Quinn et les autres arrivent par train à Paris occupé par les Allemands, en route vers l'Espagne.
Episode 5 (53 min.)
Le 100th BG revient de la mission de Brême après avoir subi de lourdes pertes. Le lieutenant Crosby remplace le capitaine Payne comme navigateur principal. Le major Egan mène un autre raid de bombardement sur Münster quelques jours seulement après la mission de Brême. La mission se termine de manière désastreuse pour le groupe, après avoir été intercepté par des essaims de chasseurs. Tous les B-17, sauf un, piloté par le lieutenant Rosenthal, sont abattus. Après avoir sauté de son avion condamné, le major Egan atterrit dans la campagne allemande de Westphalie.
Episode 6 (1h 1 min.)
Octobre 1943 ; le major Egan est fait prisonnier et manque de mourir après que lui et d'autres pilotes abattus aient été attaqués par des civils alors qu'ils traversaient une ville bombardée. Il est emmené au Dulag Luft pour être interrogé, avant d'être transféré au Stalag Luft III. Là, il rencontre d'autres camarades du 100th BG, dont Cleven. En Angleterre, le lieutenant Rosenthal et son équipage sont envoyés dans une propriété de campagne pour se détendre et recevoir des conseils, ce à quoi Rosenthal résiste. Le capitaine Crosby assiste à une conférence à l'université d'Oxford où il rencontre un officier britannique de l'ATS (Auxiliary Territorial Service) avec qui il se lie, avant qu'elle ne soit appelée de manière inattendue.
Episode 7 (49 min.)
En mars 1944, le 100th BG perd quinze B-17 et cent cinquante hommes lors d'une mission au-dessus de Berlin. Leur attaque suivante s'avère plus réussie lorsque les bombardiers sont protégés par des escadrilles de chasseurs P-51 Mustang. Ils sont déçus d'apprendre que le nombre de missions nécessaires pour qu'un équipage soit démobilisé est porté à vingt-huit. Le capitaine Rosenthal termine sa vingt-cinquième mission, mais décide de se réengager. Il apprend que le général Doolittle est censé utiliser les équipages des B-17 comme appât pour attirer la Luftwaffe dans le ciel, et les faire se confronter aux nouveaux P-51; Rosenthal est placé à la tête du 350th BS. Le capitaine Crosby entame une liaison avec l'officier de l'ATS Wesgate. Le sergent Quinn retourne à la base et est exempté de nouvelles missions en raison de sa connaissance des lignes d'évasion. Au Stalag Luft III, le major Cleven et d'autres prisonniers de guerre construisent un poste à galène pour écouter les informations de la BBC. Un grand groupe de prisonniers britanniques s'échappe, mais beaucoup sont assassinés après leur capture. Cleven, Egan et les autres officiers américains sont menacés de remettre le camp aux SS et à la Gestapo, s'il y a de nouvelles tentatives d'évasion.
Episode 8 (51 min.)
En juin 1944, le capitaine Crosby planifie deux cents missions de bombardement contre des positions de la Wehrmacht en France, en prévision du débarquement en Normandie. Après avoir travaillé trois jours d'affilée, il est épuisé et dort pendant le jour J. La Luftwaffe n'oppose pratiquement aucune résistance. Au cours de l'opération Dragoon (août-septembre 1944), des pilotes afro-américains du 99th Fighter Squadron sont abattus alors qu'ils attaquaient des positions allemandes sur la Côte d'Azur. Les sous-lieutenants Richard Macon, Robert Daniels et Alexander Jefferson sont transférés au Stalag Luft III, désormais sous le contrôle des SS. Ils sont invités par Cleven à se joindre aux préparatifs d'une éventuelle évasion, maintenant que l'Armée rouge approche.
Episode 9 (1 h 17 min.)
En février 1945, le major Rosenthal est abattu au-dessus de Berlin ; il saute en parachute dans le no man's land et est récupéré par l'Armée rouge. Les Allemands évacuent le Stalag Luft III, forçant les prisonniers à marcher par un temps glacial; ils sont emmenés par train à Nuremberg, avant d'être internés au Stalag XIII. Lorsqu'ils doivent à nouveau marcher, les majors Cleven et Egan tentent de s'échapper, mais seul Cleven y parvient. Cleven survit à une attaque de jeunes du Volkssturm avant de rencontrer des soldats de l'armée américaine. Egan et les autres prisonniers sont emmenés au Stalag VII et sont libérés peu après. À Poznań, le major Rosenthal entre dans le camp de prisonniers de Żabikowo où il voit les corps des prisonniers, ainsi que ceux d’anciens détenus juifs. Les majors Cleven, Egan, Rosenthal et Crosby finissent par se retrouver en Angleterre, à Thorpe Abbotts. Ils participent aux opérations « Manna » et « Chowhound » destinées à approvisionner en nourriture la population hollandaise frappée par le « Hongerwinter » (Hiver de la faim) dû à un blocus allemand, en représailles du manque de soutien des Hollandais à l’effort de guerre nazi. Après la reddition allemande, le 100th BG rentre aux Etats-Unis.
La série se termine par un montage expliquant la vie future de ses personnages principaux.
*
Le 100th BG effectua sa dernière mission de bombardement le 20 avril 1945 et le groupe rentra aux Etats-Unis en décembre 1945. Finalement, il perdit 757 hommes tués ou disparus, et compta 923 prisonniers de guerre. 177 avions furent détruits sur un total de 433 (41 %). Le 100th BG fut alors connu comme le « The Bloody 100th » vu son taux élevé de pertes et le peu de survivants. Les membres du 100th Bomb Group ont effectué 8 630 missions à partir de la station 139 de l’USAAF, de Thorpe Abbotts (East Anglia).
Tom Hanks et Steven Spielberg envisagèrent dès 2012 de produire une mini série télévisée centrée sur les équipages de la huitième armée de l'air américaine et basée sur le livre de Donald L. Miller « Masters of the Air. America's Bomber Boys who fought the air war against nazi Germany ». En février 2021, le tournage commença à Dalton Barracks (l'ancien aérodrome de la RAF d’Abingdon lors de la seconde guerre mondiale) dans l'Oxfordshire, en Angleterre. Le tournage a été brièvement interrompu en juillet en raison de tests COVID positifs parmi l’équipe. La production a également eu lieu dans les studios situés sur l’ancienne base de la RAF de Bovingdon Airfield (Hertfordshire).
Les scènes de vol ont été filmées dans des répliques de B-17 à l'aide d'une technologie connue sous le nom de « The Volume ». Les B-17 étaient suspendus à 15 mètres du sol sur un grand cardan à l'intérieur d'une scène à 360 degrés, composée d'écrans LED et d'un plafond uniforme. Les acteurs pouvaient donc réagir aux explosions de DCA, aux collisions et aux avions en vol en temps réel, tandis que le cardan réagissait simultanément aux scénarios. La série a également utilisé la production virtuelle pour les scènes de cockpit. Parfois, les acteurs qui tournaient dans les répliques des B-17 restaient dans le cockpit jusqu'à 7 heures, car il était très difficile de faire entrer et sortir les acteurs du cockpit suspendu dans « The Volume »… Pour simuler le décollage ou l’atterrissage, l'une des répliques du B-17 était soulevée par une grue au-dessus de la piste de l'aérodrome d'Abingdon.
Deux véritables avions furent filmés au sol, des North American P-51D Mustang anglais.
La série a représenté un énorme travail logistique, avec plus de 3 000 personnes travaillant sur les neuf épisodes. Steven Spielberg a déclaré qu'il s'agissait du plus gros projet sur lequel il ait jamais travaillé avec un solide budget de 250 millions de dollars.
Les expériences individuelles des membres du 100th BG sont très réalistes. La dévastation des bombardements stratégiques et leurs effets collatéraux sur les civils, n’ont pas été oubliés. Les décors, comme les « avions » vus au sol ou en vol, de même que les uniformes des aviateurs sont précis et exacts.
Mais le plus grand défaut de la série est l’absence d’un récit stratégique qui aurait donné un contexte aux terribles pertes du 100th BG. Les œuvres précédentes telles que « Memphis Belle » (1990), « Command Decision » (1948) et « Twelve O’Clock High » (1949) ont mieux réussi sur cet aspect. Les « Tuskegee Airmen » du 99th Fighter Squadron, les aviateurs noirs américains qui ont contribué à briser la barrière de la couleur dans les forces armées américaines, n’apparaissent sur leur P-51 Mustang que dans les deux derniers épisodes. Précisons qu’ils reçurent les P-51 qu’à partir de juillet 1944. Ils effectuèrent 179 missions d'escorte de bombardiers avec un bon bilan de protection, perdant des bombardiers sur seulement 7 missions et un total de seulement 27, contre une moyenne de 46 parmi les autres groupes de P-51 de la 15th Air Force. Mais ils n’étaient pas les seuls à escorter les bombardiers, il y avait aussi des pilotes de P-47 Thunderbolt et surtout de P-38 Lightning, à long rayon d’action et lourdement armés, un avion non vu dans la série.
Pour nous, cette série est un dessin animé ou plutôt un jeux vidéo très bien réalisé, mais surtout destiné à faire du spectacle pour attirer le plus de spectateurs avec des scènes aériennes répétitives qui peuvent paraitre lassantes, à la fin. La série qui n’a utilisé que deux véritables avions, au sol, n’a pas présenté les avions comme des acteurs, un domaine dans lequel le film « Memphis Belle » a mieux réussi. Demain iriez-vous voir un nouveau film réalisé avec un Jean Gabin ou un Alain Delon reproduits en images de synthèse ?
La série « Masters of the air» est malgré tout un rappel frappant de la brutalité du combat aérien et de la guerre, et elle survient à un moment, en 2024, où les bruits de la seconde guerre mondiale commencent à se refaire entendre au milieu de l’Europe, comme en 1939…
Les avions de la série :
Comme dit précédemment, il n’y en a que deux et ils ne sont pas les vedettes de la série contrairement aux Boeing B-17. Trois répliques de Boeing B-17F Flying Fortress ont été construites pour le tournage ; deux étaient des répliques exactes, capables de rouler au sol le long d’une piste, l'autre était légèrement plus grande pour laisser plus de place à l'équipe de tournage pour filmer certains angles de l'avion.
Un vrai B-17, le seul en état de vol en Europe, le B-17G « Sally B » (G-BEDF, s/n 44-85784, c/n MSN 17-8693) a été photographié en train de faire un passage très bas sur le terrain d’Abingdon, mais ses photos n’ont pas été utilisées par la série. Dans l’épisode 7, un B-17F fait du rase-mottes sur la base d’Abingdon, mais il s’agit d’une scène réalisée sur ordinateur.
Les deux répliques portent les codes « LN-T » et « XR-L ». Le premier a un code porté par 12 B-17, mais son serial « 230064 » correspond au « LD-T » ayant le nom de « Wild Cargo » vu plus tard dans la série. Le second a un code correspondant à celui du B-17F « Shack Rabbits » s/n « 42-30042 », porté disparu sur Regensburg le 17août 1943.
La production ne pouvait, certes, en 2024, réunir une vraie escadrille de B-17, vu les difficultés de logistique que cela comporte et le faible nombre de B-17 en vol aujourd’hui, une dizaine d’exemplaires tout au plus, notamment aux Etats-Unis. On aurait pu néanmoins utiliser un seul B-17 pour des vues de prés, de décollage et d’atterrissage. Certains B-17 qui servent de décors au sol sont même réalisées en CGI et ça se voit… Mais pour la production cela n’aucune importance, l’avion n’est pas le sujet, mais pour le passionné d’aviation, c’est lui…
Tout au long de la série, c’est la version B-17F qui est présentée, mais en avril 1944, presque tous les Boeing B-17 du théâtre européen avaient été mis à niveau, avec la version B-17G (sans camouflage après mars 1944) munie d’une tourelle de nez motorisée armés de deux mitrailleuses de 12,7 mm qui remplaçait l’unique mitrailleuse du-B17F (parfois deux) située dans le nez vitré de l’appareil, tout en conservant ses deux mitrailleuses latérales, pour aider à contrer les assauts frontaux des chasseurs allemands dont c’était la tactique favorite.
Les B-17 identifiables :
Episode 1 :
-B-17F 42-5867 (c/n 17-6163) à l’atterrissage ; affecté le 27Juin 1943 au 350BS/BG avec le code « LN-O », à Thorpe Abbotts. Baptisé « Alice from Dallas », il fut porté disparu sur Regensburg an août 1943.
-B-17F 42-3233 (c/n 8169) à l’atterrissage, baptisé « Our Baby » affecté au 350BS/100BG à Thorpes Abotts en juin 1943, codé « LN-R ». Descendu par la Flak en octobre 1943.
-B-17F 42-30164 affecté au 334BS/95BG codé « BG-E»; abattu le 13 juin 1943 par la Flak et des chasseurs.
-B-17F 42-30071 (c/n 5185) affecté au 418BS/100BG de Thorpe Abbotts le 1er juin 1943, portant le nom de « Brady’s Crash Wagon », codé « LD-K ». Il sera transféré peu après au 96BG (code C). Comme dans la série, il se posa effectivement sur le ventre à Honington le 14 avril 1944, suite à un problème de train d’atterrissage, mais lors d’une mission d’entrainement, pas au retour d’une mission.
-B-17F 42-30051 (c/n 5165) au sol ; affecté au 351st BS/100BG à Thorpe Abbotts en juin 1943 avec le code « EP-J ». Fut abattu le 4 juillet 1943 par un Messerschmitt au-dessus de La Pallice.
-B-17F 42-30086 (c/n 5200) affecté au 351BS/100BG de Thorpe Abbotts en juin 1943, code « EP-B », portant le nom de « Black Jack ». Abattu le 17 août 1943, lors d’une mission navette sur Regensburg.
-B-17F 42-30064 (c/n 5178) réplique au sol ; affecté au 418BS/100BG de Thorpe Abbotts en juin 1943, codé « LD-T » et non au 350BS (comme dans la série, où il a le code « LN-T »). Il portait le nom de « Wild Cargo ». Descendu par un Messerschmitt le 15 septembre 1943, au-dessus de La Rochelle.
Episode 2 ;
-B-17F 42-3393 à l’atterrissage ; affecté au 418BS/100BG avec le code « LD-Y », à Thorpe Abbotts en juillet 1943, nommé "Just-A-Snappin", puis « Did You Say Ten Cents ? ». Endommagé gravement au combat lors d'une mission sur une usine d'avions à Brême, en Allemagne, le 8octobre 1943, il dut faire un atterrissage forcé à Ludham. L’avion fut jugé irréparable.
-B-17F 42-30047 (c/n 5161) au sol ; affecté au 350BS/100BG avec le code « LN-Q », à Thorpe Abbotts en juin 1943, baptisé « Sweater Girl ». Missing in action à Munster, le 10 octobre 1943.
-B-17F 42-30061(c/n 5175) portant le code « LD-Q » du 418BS/100BG, depuis juin 1943, basé à Thorpe Abbotts. Il porta le nom de "Just-A-Snappin" et en août, celui de « Wolff Pack » d'après le nom du pilote, le Lt Robert Wolff. Endommagé au niveau de son empennage lors d'une mission sur les usines d'avions Messerschmitt à Ratisbonne, le 17 août 1943, il put atterrir en toute sécurité en Algérie où il fut réparé. Endommagé de nouveau lors d'une mission sur Brême, le 28 juin 1944, il dut faire un atterrissage forcé dans un champ à Ludham (Norfolk). Restauré, il fut renvoyé aux États-Unis où il rejoignit la 1104ème unité de base (Escadre des Caraïbes, Commandement du transport aérien) d’Homestead Field (FL), le 12 juillet 1944.
-Le B-17F 42-30725 (c/n 5839) portant le code « LN-Z » du 350thBS, baptisé « Aw-r-go » (Here we go). Il rejoignit en septembre 1943, le 359BS/100BG, à Thorpe Abbotts. Le 10 octobre 1943, lors d’une mission sur les installations ferroviaires de Münster, il fut attaqué par le Messerschmitt Bf-109G-6 de l’Oberleutnant Heinrich Klöpper, Staffelkapitän du 7/JG 1 basé à Leeuwarden et Eelde aux Pays-Bas. Le B-17F finit par s’écraser à Lienen, à 24 km au nord-est de Münster.
- Le B-17F 42-3233 portant le code « LN-R », baptisé « Our baby ». Le 1er Juin 1943, il arriva à Thorpe Abbotts, affecté au 350th squadron du 100th Bomb group. Le 8 octobre 1943, lors d’une mission sur Brême, il fut touché par la Flak et par un chasseur allemand et s’abattit près d’Essen, au nord-ouest de Quackenbruck.
- B-17G 44-48824 portant le code « XR-M», et le nom de « Mike ». Il rejoignit le 100th Bomb Group et son 349th Bomb Squadron, le 16 février 1945. Cet avion était un pathfinder, un avion qui guidait les bombardiers. Dès le 17 février, il est censé passer d’unité en unité :
-février 1945, 91st Bomb Group, de Bassingbourn
-mars 1945, 303rd Bomb Group, 427th Bomb Squadron (code GN*G), basé à Molesworth
-mai 1945, 457th Bomb Group, basé à Glatton
Le 6 mai 1945, le B-17G fut réaffecté au 349th Squadron avec
son ancien code « XR-M ». Il participa à l’opération « Chowhound » destinée à
parachuter des vivres sur la Hollande affamée. En juin 1945, il rejoignit la
base de Valley (Station 568), sur l’île d’Anglesey (Wales) avant de rejoindre
les Etats-Unis en décembre, à Walnut Ridge Field (AR) pour y être stocké.
-B-17F 42-5867 (c/n 17-6163) code« LN-O », baptisé « Alice from Dallas », au sol. Affecté au 350BS/100BG de Thorpe Abbotts en mai 1943; abattu par la Flak et un Messerschmitt lors d’une mission sur Regensburg, le 17 août 1943.
Episode 3 :
-B-17F 42-30154 (c/n 5268) ayant le faux code « LN-H » (porté par quatre autres B-17). Il fut affecté en juin 1943 au 349BS/100BG, et non au 350BS, avec le code « XR-H »; il s’appelait « War Eagle ». Touché en vol, il fit un atterrissage dur à Telergma (Algérie). Il fut en fait abattu, près de Brême, le 8 octobre 1943.
-Il y a d’autres B-17F portant les codes « LN-T » (porté par une réplique au sol) et « LN-P », des codes attribués à quatre bombardiers. Sans numéros de série visibles, il n’est pas possible de les identifier.
Episode 4 :
-B-17F 42-3393 (c/n 8329) codé « LD-Y », vu au sol prêt à décoller. Affecté au 418BS/100BG de Thorpe Abbotts en juillet 1943, il fut gravement endommagé le 8 octobre 1943, au-dessus de Brême. Il parvint néanmoins à rallier l’Angleterre avec de nombreux blessés et à atterrir brutalement à Ludham, près de Thorpe Abbotts. L’avion fut ferraillé.
-B-17F 42-3233 (c/n 8169) affecté au 350BS/100BG avec le code « LN-R », déjà vu dans l’épisode 2.
-B-17F 42-31504 (c/n 6618) ayant le code « LD-Q », vu au sol très endommagé. Affecté au 350BS/100BG de Thorpe Abbotts en décembre 1943, baptisé « Rosie’s Riveters », puis transféré au 418BS (LD-E); il ne fut pas endommagé mais abattu le 12 mai 1944 au-dessus de l’Allemagne, près de Niederbacheim.
Episode 5 :
-B-17F 42-30725 (c/n 5839) baptisé « Aw-r-go » au sol, déjà vu dans l’épisode 2.
-B-17F 42-6087 (c/n 17-6383) portant le nom de «Royal Flush»; affecté au 418BS/100BG de Thorpe Abbotts en septembre 1943 avec le code « LD-Z ». Porté disparu le 11 aout 1944, lors d’une mission sur Villacoublay. On le voit décoller de la piste « 18/34 » de « Thorpe Abbotts », alors qu’à l’époque il s’agissait de la piste « 17/35 ».
-B-17F portant le nom fictif de « She’s Gonna ».
-B-17F 42-30830 (c/n 5944) code « LD-U » affecté au 418BS/100BG de Thorpe Abbotts en août 1943 ayant le nom de « M’lle Zig Zig ». Abattu par un chasseur le 10 octobre 1943, lors d’une mission sur Münster.
Episode 6 :
Aucun B-17 aperçu, pas de scène aérienne, l’action se passant uniquement au sol, en Allemagne et en Angleterre.
Episode 7 :
-B-17G 42-31767 (c/n 6881) au sol, en arrière-plan. Affecté au 351BS/100BG de Thorpe Abbotts en janvier 1944, avec le code « EP-E » et le nom de « Our Gal Sal ». Quatre fois endommagé entre mars et novembre 1944. Débarrassé de son armement, il servit à évacuer des prisonniers de guerre vers la France et l’Angleterre. Il retourna aux USA en mai 1945.
-B-17F 42-31049 (c/n 6163) au sol, en arrière plan ; affecté au 350BS/100BG de Thorpe Abbotts avec le code « LN-U » et le nom de « Superstitious Aloysius », en octobre 1943. Il retourna aux USA en janvier 1945.
-B-17F, code « LD-Q » vu en vol, et présent dans l’épisode 2.
-B-17F ayant le nom de « Rosie’s Riveteers » déjà vu dans l’épisode 4.
Episode 8 :
La vedette de cet épisode n’est pas le B-17, mais le North American P-51D Mustang, notamment ceux du 99th Fighter Squadron, pilotés par des Afro-américains.
Episode 9 :
-B-17G 44-8379 (c/n 17-7779) ayant le code « EP-J » touché en vol. Affecté au 351BS/100BG de Thorpe Abbotts en octobre 1944, il fut abattu au-dessus de Berlin, le 3 février 1945, comme dans la série.
-B-17G s/n 44-8824 (c/n 17-8224) codé «XR -M » vu en vol et au sol, portant le nom de « Mike », déjà vu dans l’épisode 2. C’est le dernier B-17 aperçu dans la série.
-B-17G 42-38047 (c/n 8833) au sol. Affecté au 351BS/100BG de Thorpe Abbotts en janvier 1944, avec le code « EP-O » et le nom de « Fever Beaver ». Après 125 missions, il retourna aux USA en juillet 1945.
-B-17G, 42-98015 (c/n 17-7380) au sol, dont on ne voit que le nom « Hundred Proof ». Affecté au 349BS/100BG de Thorpe Abbotts avec le code « XR-N » en avril 1944, il retourna aux Etats-Unis en mai 1945.
Les autres avions :
Les autres avions de la série reconstitués en images de synthèse sont des North American P-51D Mustang. Dans l’épisode 7, ils escortent les bombardiers. Ils apparaissent surtout dans les épisodes 8 et 9, comme des avions des « Tuskegee airmen », des pilotes afro-américains. C’est là que l’on découvre, au sol, les seuls véritables avions employés par la production.
Le premier porte le nom de « Margo » et le code « 44 », décoré comme un avion du 301FS/332FG de la 15th Air Force stationnée en Méditerranée. « Margo » n'a pas survécu à la guerre. Abattu à l'été 1944, au-dessus du sud de la France, son pilote a sauté en parachute et il fut prisonnier de guerre au Stalag Luft III (représenté dans la série).
Construit en 1944 (c/n 124-44703) en tant que P-51D-25-NT à Dallas (TX), il fut pris en charge par l’USAAF avec le serial « 44-84847 » et basé à McClellan AFB (CA). En avril 1956, il fut réformé et stocké démonté au Canada, à Winnipeg. En 1998, il fut acquis par Robert J. Odegaard de Kindred (ND) en vue de sa restauration. Il reçut le matricule « N251RJ ». En avril 2005, Steve Hinton de Chino (CA) le récupéra. Il fut alors transformé en TF-51D, un biplace en tandem, remis en état de vol avec le nom de « Miss Velma ». En 2007, l’avion s’envola vers Angleterre, pour rejoindre la Fighter Collection de Duxford. En 2014, il fut réimmatriculé « G-TFSI » au nom de Patina Ltd. de Jersey. En juillet 2016, il passa chez Anglia Aircraft Restorations Ltd. de Dunmow, son propriétaire lors du tournage, puis, en mai 2022 à la Fighter Aviation Engineering Ltd. de Dunmow. En février 2024, l’avion était vendu aux Etats-Unis au nom de la petite compagnie de transport routier Jab II Llc., de Mobile (AL) et immatriculé « N151CB ».
Le second vrai P-51D participa au tournage, bien qu’on le voie très peu, si ce n’est en images quand il vole. Il porte le code « 68 » et le nom de « Topper III ». Le vrai «Topper III» n’était pas un P-51D mais un P-51B/C piloté par le capitaine Edward Toppins, un quasi-as avec quatre ennemis abattus et 141 missions en temps de guerre à son actif.
Ce second P-51D fut construit comme un P-51D-25-NA en 1944 à Inglewood (CA). Il fut pris en charge par l’USAAF avec le serial « 44-73877 ». Il fut d’abord stocké avant d’être livré à la Royal Canadian Air Force en juin 1951 avec le serial « 9279 » et le nom de Mustang IV. En 1958, il fut vendu à Intercontinental Airways, de Conastota (NY), immatriculé « N6320T », mais dès 1961, il retourne au Canada acquis par Neil McClain, de Strathmore (Alberta). En avril 1968, le P-51 revint aux Etats-Unis où il reçut le matricule « N167F » au nom de Paul D. Finefrock, d’Hobart (OK). Accidenté au sol en septembre 1969, il ne sera restauré qu’en 1985. En juin 1986, il fut acheminé à Oslo, employé par le Scandinavian Historic Flight. En novembre 1998, il fut enregistré au nom de Scandinavian Historic Flight Limited Sa, de San Francisco (CA), sans changer de matricule. En Mars 2001, il fut acquis par Joda Llc. de Town and Country (MO). En août 2012, il fut mis en vente aux USA, au nom de Bank of Utah Trustee. En mars 2015, il fut acquis par Sharkmouth Ltd, sur l’île de Man, avec le matricule « G-SHWN » et en juillet 2021, par Warbird Experiences Ltd. de Biggin Hill, son propriétaire au moment du tournage, avec le nouveau matricule « G-CMDK ».
Dans l’épisode 9, des P-51D escortent les B-17 au dessus de Berlin; on peut distinguer celui ayant le code « HL-M » appartenant au 83FS/78FG identifiable grâce au motif en damier noir/blanc sur l’avant de son fuselage.
D’autres avions américains apparaissent (épisode 8) « au large de l’Italie », des chasseurs bombardiers Curtiss P-40L Warhawk, du 99thFS/332ndFG « Tuskegee Airmen » (code : A2) munis de trois bombes sous le fuselage et les ailes.
Enfin, les chasseurs allemands sont naturellement présents, mais très difficiles à distinguer; ce sont des Messerschmitt qui traversent les groupes de bombardiers comme des comètes. Ils apparaissent dès l’épisode 3. Dans l’épisode 5, on a cependant une vue plus précise de l’un d’entre eux, un Messerschmitt Bf-109G qui croise de près (lentement) un B-17F; il s’agit d’un chasseur portant les emblèmes de la 5/JG26.
Christian Santoir
*Série disponible sur ebay.fr
Enregistrer un commentaire