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MacARTHUR, LE GENERAL REBELLE

MacARTHUR, LE GENERAL REBELLE

Vo. MacArthur

 

 

Année : 1977
Pays : Etats-Unis
Genre : biographie
Durée : 2 h 02 min.
Couleur

Réalisateur : Joseph SARGENT
Scénario : Hal BARWOOD, Matthew ROBBINS

Acteurs principaux :
Gregory PECK (Général Douglas MacArthur), Ivan BONAR (Général Richard K. Sutherland), Ward COSTELLO (Général George C. Marshall), Nicolas COSTER (Colonel Sidney Huff), Marj DUSAY (Mme. Jean MacArthur), Ed FLANDERS  (Président Harry S. Truman).

Producteur : Frank McCARTHY
Musique : Jerry GOLDSMITH
Photographie : Mario TOSI
Compagnie productrice : Universal Pictures

Avions:

  • -Boeing B-17G s/n 44-83525, N83525
  • -Douglas C-54 (images d'archives)
  • -Douglas DC-7B c/n 45193 / 787, N5210H
  • -Grumann F6F Hellcat (images d'archives)
  • -Lockheed C-121A-79 , c/n 749-2607, s/n 48-615,N9466
  • -McDonnell F4 Phantom II (images d'archives)
  • -Vought F4U Corsair (en arrière plan)
  • -Vultee BT-13 / Aichi Val

 

Notre avis :

Ce film retrace une partie de la carrière, très fournie, du général Douglas MacArthur, une des grandes figures de l'armée américaine, sept ans après la sortie du film de la Fox, sur le général Patton, auquel il constitue une sorte de réponse. Avec MacArthur, c'est le théâtre d'opérations du Pacifique qui est privilégié, une zone où il intervint, à titres divers, de 1935 à 1950.

 Le film est fait de flashbacks, alors qu'un MacArthur octogénaire fait un discours d'adieu à West Point. On revient ainsi à la chute de Corregidor en 1942, avec la promesse de MacArthur "Je reviendrai", faite aux troupes américaines et philippines restées sur place et promises à un triste sort. Puis, l'on suit les victoires successives dans le Pacifique sud, des occasions pour souligner le sens de la mise en scène du général, notamment quand il revient aux Philippines en pataugeant dans l'eau, sans égards pour ses bas de pantalons, pour le plus grand plaisir des cameramen ! Mais la plus grande partie du film est constituée par les tentatives de MacArthur pour restaurer la dignité du Japon dans l'après guerre et de veiller à ce que les Soviétiques ne s'emparent de l'Orient, comme ils l'avaient fait pour l'Europe de l'est. Il sera démis de ses fonctions par le président Truman après qu'il ait défié ses ordres lors du conflit coréen.

 Ce film décrit un personnage complexe, dont l'égo ne cessa de se développer au fil de ses succès. S'il a plutôt bien géré le Japon de l'après guerre, non pas de son seul fait, mais en collaboration avec les autorités politiques américaines, sa proposition de bombarder les bases chinoises avec des armes nucléaires, lors de la guerre de Corée, braqua Truman qui avait déjà vitrifié Hiroshima et Nagasaki…Le film n'est pas exempt d'omissions, voire d'erreurs, et il est surtout destiné à un public américain, qui, finalement, lui préféra "Patton".

Dans ce film, il y a quelques scènes aériennes de courte durée, pour lesquelles on fit appel à Frank Tallman qui intervint avec ses avions et ses gens, bien qu'il ne soit cité nulle part, contrairement au moindre costumier ou coiffeur…Comme d'habitude !

 

Les avions du film :

Les premiers avions aperçus, lors de l'attaque de Corregidor, sont trois Vultee BT-13, camouflés en bombardiers en piqués Aichi Val (mais l'aile du BT-13 n'a rien à voir avec celle elliptique du vrai Val). On ne peut bien les identifier, car filmés de loin et sous un angle peu propice. Le seul que l'on voit d'un peu plus près et de profil, porte deux larges bandes jaunes autour de l'arrière du fuselage. Rappelons que sept ans après "Tora ! Tora ! Tora!", il restait encore aux USA plusieurs "Val" en état de vol, dont celui de la société Tallmantz, le Vultee BT-13B N56867 (c/n 79-1220) qui a sans doute participé au film. Il appartient aujourd'hui à la société Laird Aviation de Memoyne (PA) et il est toujours en état de vol.

Plus intéressant est le vrai Boeing B-17, qui fait une courte apparition quand le général George Kenney vient voir MacArthur en Australie. Ce B-17G (s/n 44-83525) avait été transformé en DB-17G en 1950. Réformé en 1959, il avait été envoyé Davis Monthan, où il était le dernier B-17 à y être stocké. En 1967, il fut loué par Tallmantz Aviation (N83525) et utilisé dans le tournage de "Thousand plane raid" (1969). En octobre 1972, après avoir été accidenté et réparé, il fut vendu à Junior Burchinal du Flying Tiger Air Museum qui le basa à Paris…au Texas. C'est alors qu'il participa au tournage de "MacArthur" avec le nose art, "Balls of Fire", comme dans le film "Thousand plane raid". Il devait normalement apparaître dans d'autres scènes, mais des pannes mécaniques écourtèrent sa prestation et le bloquèrent en Arizona. Rappelons que MacArthur n'arriva pas en Australie dans une vedette lance-torpilles, mais dans un B-17. Il utilisa les vedettes uniquement pour s'échapper de Corregidor et aller à Mindanao. L'avion est vu au roulage, piloté vraisemblablement par Burchinal, sur le petit terrain d'Indian Dunes, à Valencia (CA), aujourd'hui disparu. En 1983, le B-17 fut vendu au Weeks Air Museum, de Tamiami (FL) où il ne sera convoyé qu'en juin 1987. L'avion subira une restauration pour une remise en état de vol. Il sera exposé avec le nom de "Suzy Q". Il sera endommagé par l'ouragan Andrew et stocké. En 2015, il était toujours stocké, le Weeks air museum étant devenu, depuis 2002, le Fantasy of Flight museum situé à Polk City (FL). Ce musée, fermé en avril 2014, a rouvert en janvier 2015, mais sur une échelle plus petite et étant désormais orienté vers les manifestations privées.

Lors de cette unique scène, on voit à travers les vitres du cockpit du bombardier deux Vought F4U Corsair qui étaient à Indian Dunes, non pas pour le film, mais pour la série télé "Les têtes brûlées" qui y était en cours de tournage.

MacArthur retourne aux USA dans un Douglas C-54 d'origine inconnu, portant une décoration d'après guerre (toit blanc) filmé au dessus de la mer.

Puis, lors du début de l'offensive sur les Philippines, on voit, extrait  d'un documentaire, un Grumann F6F Hellcat dont on déploie les ailes. Il porte le "G" symbol du porte-avions USS "Yorktown" (CV-10) et le numéro "7". Cela situe la date de la photo, à partir de janvier 1945. On voit ensuite plusieurs formations de Hellcat.

Truman rend visite, à MacArthur, sur l'île de "Wake" (en réalité, sur le Mojave Airport CA, dont on reconnait l'ancienne tour de contrôle et le restaurant), dans un Douglas DC-7, peint comme le Douglas VC-118 (un DC-6), servant, depuis 1947, d'avion présidentiel avec le nom  "The Independence". Mais le nez de l'avion (imitant une tête d'aigle) n'était pas rouge et bleu, mais bleu et blanc, et il y avait des "plumes" sur la dérive. Le DC-7B  appartenait à Tallmantz Aviation. C'était un ancien avion de la compagnie Continental Airlines (N5210H, c/n 45193/787) qui l'avait acquis en 1957, après qu'un premier DC-7, portant le même matricule, ait été détruit dans une collision avec un F-89 Scorpion, lors d'un vol d'essai, en janvier 1957. Baptisé "City of Chicago", l'avion de remplacement sera exploité jusqu'en décembre 1963. Il fut acquis par Paul Mantz en 1964 et exposé au Movieland of the Air Museum, sur l'Orange County airport. Il était conservé en état de vol sous les couleurs de Continental. Il sera ferraillé ultérieurement, à Orange, étant apparemment encore actif en 1976-77, un an avant la mort de Frank Tallman.

On voit en arrière-plan, un Lockheed C-121A-79, supposé être de l'US Air Force, un type d'avion qui resta en service, jusqu'en 1968. Mais celui vu dans le film, ne porte aucune marque de l'USAF ou de la Navy. C'est un avion civil, dont on peut entrevoir le matricule discret, à l'arrière du fuselage. Cet ancien avion de l'USAAF (s/n 48-615, c/n 749-2607), fut livré en février 1949 et affecté au général Vandenberg, avec le nom de "Dewdrop". Endommagé lors d'une collision au sol, à Westover AFB, il fut réparé et transformé en VC-121A; il fut affecté au SHAPE et basé à Paris-Orly, puis à l'USAFE, comme transport VIP, en 1962. Il fut réformé et stocké à Davis-Monthan en juillet 1968. Il fut alors vendu aux enchères à la société Christler Flying Service, une société spécialisée dans la lutte contre les incendies et dans l'épandage de pesticides, et immatriculé "N9466". En 1976, il participa comme figurant, au film, entre deux séances d'épandage dans l'état de Washington, avec les initiales "S.C.A.P." (Supreme Commander for the Allied Powers, le titre de MacArthur (en fait le C-121A du général s'appelait "Bataan") peintes sur le nez. L'avion porta cette décoration tout le temps qu'il resta chez Christler. En décembre 1978, il fut vendu à la compagnie dominicaine Sea Hound International  et converti en transport de fret. En mai 1979, il fut cédé à Argo S.A. avec le matricule "HI-328". Il sera détruit le 26 octobre 1981, lors de l'approche de l'aéroport Harry Truman de St Thomas, aux Îles Vierges. Il gît toujours au fond de l'eau, par 50 m de profondeur…

Enfin, vu de nuit, à basse altitude, un McDonnell F4 Phantom II est supposé bombarder, lors de la guerre de Corée ! Les pilotes américains auraient sans doute bien aimé avoir ce genre d'appareil, mais il ne sera disponible que sept ans plus tard. Les stock footages de F-84, F-80 et F-9F ne manquaient pourtant pas…

 

Christian Santoir

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