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LE CERVEAU

 LE CERVEAU

 

Année : 1969
Pays : France
Genre : aventures
Durée : 1 h 55 min.
Couleur

Réalisateur : Gérard OURY
Scénario : Marcel JULLIAN, Gérard OURY

 Acteurs principaux :
Jean-Paul BELMONDO (Arthur Lespinasse), BOURVIL (Anatole), David Niven (Colonel Carol Matthews), Eli WALLACH (Frankie Scannapieco), Silvia MONTI (Sofia), Raymond GEROME (Le commissaire bègue), Jacques BALUTIN (L'inspecteur Pochet).

Musique : Georges DELERUE
Photographie : Wladimir IVANOV
Producteurs : Paul JOLY, Alain POIRE
Compagnies productrices : Gaumont International, Dino de Laurentis Cinematografica

 Les aéronefs :

  • - Beech H50 Twin Bonanza, F-BHFG
  • - Beech D18S, TR-LMO, en arrière plan
  • - Sud Aviation Alouette II SE.3180, F-BPIY
  • - Sud Aviation SA-316B Alouette III, F-MABC


 Notre avis :

 Le 8 août 1963, le train postal Glasgow-Londres est pris d’assaut par une quinzaine de personnes; 2,6 millions de livres sterling s’envolent sans que les malfrats n’aient eu à se servir de leurs armes et sans avoir recours à la violence. Les membres du gang sont arrêtés, mais le cerveau du groupe parvint à s’échapper…Ce fait divers inspira directement ce film de Gérard Oury qui restera un des plus grands films comiques français.

 Le "Cerveau", est le génial organisateur du fameux hold-up du train postal Glasgow-Londres. Il est toujours en fuite et la presse est emplie de révélations sensationnelles le concernant. Pendant ce temps, en France, un petit truand, Arthur, parvient à s'échapper de prison avec l'aide de son vieil ami Anatole. Arthur a un projet urgent, réaliser le hold-up du train spécial qui doit acheminer de Paris à Bruxelles, les fonds secrets de quatorze nations de l'OTAN. Anatole est plutôt interloqué par l'ampleur de ce projet. Or, le "Cerveau" a lui aussi pour objectif le même coup, qu'il peut réaliser avec de très gros moyens en hommes et en matériel. L'équipe d'amateurs, constituée d'Arthur et Anatole, et celle du cerveau, constituée de professionnels du holdup ferroviaire, vont se retrouver au même endroit à la même heure. Arthur et Anatole vont parvenir à ouvrir le wagon transportant les fonds et à les jeter par-dessus un petit pont sous lequel ils ont caché leur voiture. Mais les sacs tombent dans les mains des complices du "Cerveau", croyant que c'est leur génial patron qui les a jetés du wagon ! Peu après, Arthur et Anatole constatent avec stupéfaction que les sacs ont disparu. Le convoi du cerveau est intercepté, un peu plus tard, par de faux gendarmes qui ne sont autres que la bande du mafieux Scannapierco, associé au Cerveau, mais qui, parce que sa sœur était courtisée, sans son autorisation, par le "Cerveau" a voulu « doubler » ce dernier et se venger. Arthur et Anatole se contentent de suivre le magot, d'autant que la police les soupçonne d'être les vrais voleurs. Ils retrouveront finalement les billets dissimulées dans une grande statue de la Liberté devant embarquer à bord du paquebot "France", en partance pour New-York. Après une poursuite infernale, Arthur parvient à pénétrer à l'intérieur de la statue et trouver les sacs de billets, mais ils se vident dans les airs alors que statue est hissée à bord ! Le film se termine à bord du France qui arrive à New-York, avec le "Cerveau", faisant part à Arthur et à Anatole de son nouveau projet visant à dérober un convoi de lingots d'or à destination de Fort Knox...

 Cette excellente comédie, à gros budget, qui connut un énorme succès en France, bénéficia de la coopération de la SNCF, de la Compagnie Générale Transatlantique, ainsi que de la Gendarmerie Nationale. Malheureusement, l'histoire se passe principalement au sol et les aéronefs y  jouent un rôle vraiment mineur, en tant que simples moyens de transport.

  

Les avions du film :

 Le Cerveau arrive à "Palerme" (en réalité à Cannes-Mandelieu) avec un Beech H50 Twin Bonanza (F-BHFG, c/n HH-133) appartenant depuis novembre 1960 à un certain Armand Maillot et il était basé au Bourget. Cet avion était déjà apparu, en 1966, sur le grand écran, avec une autre décoration, dans le film "Le grand restaurant" avec Louis de Funès. Il fut d'abord enregistré en Suisse (HB-GAP) de mai à octobre 1960. Il fut détruit à Calvi en 1978, pour une raison inconnue (pas de rapport d'accident), et radié en mars 1987.

 En arrière plan, on remarque un Beech D18S (TR-LMO, c/n A-37) tout blanc, d'où débarquent des passagers. C'était un avion d' Air Gabon. Ce Beech fut immatriculé en 1947 au nom de Standard Oil du Texas (N44630). En 1963, il appartenait à P & E Construction Co. de San Jose (CA), en 1964, à Sebastiano Cannavo, de  Philadelphia (PA), puis Graubart Aviation Inc. de Valparaiso (IN). Il fut alors vendu à la société Air Trade & Exchange de Genève (HB-GBP). Il fut converti en PacAero (avionique améliorée, pare-brise panoramique, capotages moteurs profilés, casseroles d'hélice...), comme on peut le constater sur le film.  En septembre 1966, c'est la compagnie TransGabon de Port Gentil qui l'acquit (TR-LMO), et il fut incorporé en novembre 1966, à la flotte de la nouvelle compagnie Air Gabon. Entre 1966 et 1968, il fut souvent aperçu en France, au Bourget et à Cannes. En août 1970, il fut vendu à la Société Aero Seismique Afrigo, de Brazzaville (TN-ABV). Il sera rayé des listes en juillet 1975.

On voit, de loin, d'autres avions privés parqués devant le hangar occupé aujourd'hui par l'école de pilotage Air Riviera : un SOCATA Rallye, un Piper PA-28 Cherokee, un Cessna 177 Cardinal.

 Le "Cerveau" se rend chez Scannapieco, en hélicoptère, avec un Sud Aviation Alouette II SE.3180 (n° 1974, comme marqué sur la cabine), immatriculé "I-BPIY". Cette immatriculation est fausse et il s'agit en réalité du matricule "F-BPIY, le "F" ayant été grossièrement effacé pour être remplacé par un "I". On aperçoit également la flamme qui était le logo d'Héli-Union, peint (à l'envers !) sur la trappe à l'avant de la cabine et sur le côté gauche de la cellule. Il appartenait à Héli Union d'Issy-les-Moulineaux, depuis juin 1968. Il avait d'abord été immatriculé aux Pays-Bas (PH-IOW) et loué à Schreiner & Co. entre août et septembre 1967. Il était ensuite parti en Iran (EP-HSB), exploité par Helicopter Aviation Services, avant de revenir en France, Héli-Union, où il ne resta pas très longtemps, vendu en janvier 1971 au Canada (CF-ZIS, puis C-ZFIS), puis, en Afrique du sud (ZS-HIS) et en Argentine (LV-ARE), à Helicópteros Marinos. En 2010, il était à l'Escuela de Educación Secundaria Técnica N° 7, à Buenos Aires, servant de cellule d'instruction. Cet hélicoptère apparut avec son matricule français, dans le film "Le cerveau d'acier" en 1970.

Les sacs de billets sont embarqués à bord d'un hélicoptère Sud Aviation SA-316B Alouette III, portant une livrée militaire de couleur kaki avec les lettres "ABC" sous le cockpit et le numéro "5" sur le fuselage. Il s'agirait d'un appareil de l'ALAT, le numéro "5" étant peint à la place de la cocarde nationale (on remarque que dans le générique de fin, le Ministère des Armées est remercié avec la Gendarmerie Nationale qui fournit du matériel et des hommes). Le SA-316B, construit en 1965 (n° 1318), fut d'abord immatriculé "F-MABC". En septembre 1974, il était signalé comme appartenant au Galdiv 1 (Groupement d'Aviation Légère DIVsionnaire), avec le matricule "CVO", et entre juin 1988 et avril 1990, au 7° RHC (Régiment d'Hélicoptères de Combat), 1er EHL (Escadrille d'Hélicoptères Légers), immatriculé "BUB". En juin 1995, il fut vendu à la compagnie Helicoptères de France (F-GJCY) d'Albertville et, en octobre, il fut exporté en Italie (I-DASO), acquis par à Ely Fly, société à laquelle, il appartenait encore en 2016.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

 


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