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ENIGMA

 

 ENIGMA

 

Année : 1982
Pays : France / Grande Bretagne
Genre : Drame
Durée : 2 h 2 min.
Couleur

Réalisateur Jeannot SZWARC
Scénario : Michael BARAK, John BRILEY

Acteurs principaux :
Martin SHEEN (Alex Holbeck), Brigitte FOSSEY (Karen Reinhardt), Sam NEILL (Dimitri Vasilikov), Derek JACOBI (Kurt Limmer), Michael LONSDALE (Bodley), Frank FINLAY (Canarsky), Warren CLARKE (Konstantin)

Photographie : Jean-Louis PICAVET     
Musique : Douglas GAMLEY, Marc WILKINSON
Producteurs : André PERGAMENT, Peter SHAW
Compagnie productrices : Archerwest, Filmcrest Productions, Goldcrest Films International

Avions :

  • -Dassault Super Mystère B.2, au sol
  • -Dassault MD.454 Mystère IVA, F-TENN, en arrière plan
  • -Dassault MD.450 Ouragan, F-TEUU, en arrière plan
  • -Lockheed L-749 Constellation, F-ZVMV, au sol 
  • -Sud Aviation SE-210 Caravelle, F-BJTR, au sol

 

Notre avis :

Alex Holbeck est un dissident est-allemand passé à l'ouest; il anime désormais depuis Paris, des émissions de radio destinées aux pays au-delà du rideau de fer et notamment à la République Démocratique Allemande. La CIA a découvert que les Russes s'apprêtent à faire assassiner cinq dissidents réfugiés dans différents pays. L'agent Bodley entre en contact avec Alex et lui révèle ce projet. Il lui demande de retourner en RDA pour récupérer un crypteur qui équipe un appareil appelé Enigma qui est le principal moyen de communication des pays communistes. La CIA pourrait ainsi déchiffrer les messages des soviétiques et connaitre le nom des dissidents menacés. Dès son arrivée à Berlin, Alex prend contact avec son ancienne petite amie, Karen, qui l'héberge pendant quelques temps. Mais il s'aperçoit très vite que sa présence est connue des services secrets est-allemands et soviétiques. Un agent russe, Dimitri Vasilikov, est chargé de le retrouver. Tous ses contacts sont arrêtés et interrogés sous la torture. Alex parvient malgré tout à échapper à la police. Vasilikov est tombé amoureux de Karen et celle-ci en profite pour obtenir de précieuses informations qu'elle transmet à Alex. Celui-ci, avec quelques opposants, organisent un faux incendie dans l'immeuble où se trouve Enigma, qu'il parvient à trouver. Le crypteur récupéré doit partir en Suisse, caché dans un petit tableau qui fait partie d'une exposition. Mais Vasilikov met la main dessus en faisant fouiller toutes les caisses sur le point d'être expédiées. A la gare, Alex et Karen qui s'apprêtent à quitter la RDA, sont arrêtés par Vasilikov, mais celui-ci la laisse partir étant toujours amoureux d'elle. Finalement, le jour de Noël, les tentatives d'attentat vont être déjouées. Le vol du crypteur n'était pas nécessaire...

Deux scènes furent tournées sur l'aéroport de Paris-Le Bourget, qui tient lieu de celui de Berlin-Schönefeld.

L'intérêt de l'aérocinéphile pour ce film, est qu'il fut tourné en partie, en 1982, à l'aéroport de Paris-Le Bourget. Une scène a lieu dans le terminal, dans la salle des huit colonnes, désaffectée à l'époque, d'autres, sur la terrasse ou devant l'entrée. Le musée de l'Air et de l'Espace y avait déménagé en 1977 et quelques uns de ses avions apparaissent sur le tarmac.


Les avions du film :

Les avions vus dans le film sont là pour figurer des avions soviétiques, stationnant sur l'aéroport de Berlin-Est.

Le MiG-25 (mis en service en 1972), dont les plans sont supposés intéresser Alex, est en fait une photo de Dassault Super Mystère B.2, dont on voit un exemplaire sur le tarmac. Ce Super-Mystère porte le code "12-ZS" sur le nez et l'insigne (un scorpion) des l'escadron 2/12 Cornouaille sur la dérive. Une étoile rouge a simplement été peinte sur la cocarde française. Cet avion appartint d'abord à l'escadron de chasse 1/10 Valois avec divers codes (10-ST/SD,/SI), avant de rejoindre le 2/12 Cornouaille, en 1974. Il fut réformé en 1977 et livré au musée, mais il n'y resta pas et fut transporté en 1987, par la route, au CAEA (Conservatoire de l'Air et de l'Espace d'Aquitaine) à Bordeaux. Il fut échangé contre un Mystère IIC, et il est stocké actuellement au Musée Aéronautique du Berry, à Touchay (18), sans ses ailes dans un état plutôt délabré...

Au Bourget, derrière, lui sont garés un Dassault MD-454 Mystère IVA et un Dassault MD-450 Ouragan.

Le Mystère IV codé "8-NN" (c/n 245, F-TENN), revêtu d'une étoile rouge lui aussi, ne fait plus partie des collections du musée. Construit en 1956, ce chasseur fut affecté peu de temps à la deuxième escadre de Dijon, puis à la 7ème, à l'escadron 3/7 Languedoc, puis au 2/8 Nice, avec les codes "8-NB" et "8-PB", avant d'être vendu à Israël, en tant que numéro "4590"; il était affecté au 109 squadron basé à Ramat Davis (numéro d'avion "90"), puis, le 26/ février 1962, il fut rendu à l'Armée de l'Air, en échange d'un lot d'Ouragans. Dans les années 70, il fut affecté à Cazaux. Il serait le dernier mystère IV A à avoir volé dans l'Armée de l'Air, à la fin de 1982. Il venait donc d'arriver au musée, quand on le voit dans le film. Il n'y resta pas longtemps car il fut transféré sur la base 217 de Brétigny, en 1983, où il fut exposé pendant de nombreuses années. Ce n'est qu'en novembre 2012, qu'il fut convoyé, par la route, à l'EALC (Espace Aéro Lyon-Corbas). Cet appareil porte les couleurs du 2/8 Nice, Spa 73 d'un côté, et Spa 78, de l'autre, ce sont exactement les mêmes que celles qu'il portait en service, à Cazaux, au début des années 80

A coté de lui, est parqué un Dassault MD-450 Ouragan (c/n 154) qui appartenait au musée depuis octobre 1978. Il y est toujours exposé, dans le hall "Cocardes". Construit en mars 1953, il appartint d'abord  à l'escadron de chasse 1/2 (F-UGEX, code "2-EX") entre 1953 et 1956. Après un bref retour chez Dassault, puis au EAA 601 (Entrepôt de l'Armée de l'Air), il rejoignit la BE 708 (Base Ecole) de Meknès (F-TFBD, code BD, puis F-TEUU, code UU), en 1957. En mars 1961, il fut affecté sur la BE 705 de Tours et réformé en décembre 1964. Exposé, il fut restauré par des mécanos de la base, et convoyé au musée, le 12 octobre 1978.

Derrière ces trois Dassault, on aperçoit cinq Nord 2501 Noratlas, un appareil qui, en 1982, était encore en service dans l'Armée de l'Air, certains ayant été vendus à des compagnies privées comme Gyrafrance, mais ils sont vus de trop loin pour être identifiés.

Quand Limmer est sur la terrasse du terminal, on voit un Sud-Aviation SE-210 Caravelle, avec une livrée d'une compagnie non identifiable. Plus tard, sur le tarmac, derrière Dimitri, de plus près, une Caravelle déguisée en avion de l'Aeroflot (du côté gauche). Il s'agit d'une Caravelle de type III (c/n 22), "F-BJTR" (il fut photographié au Bourget en mars 1981, sous les couleurs de l'Aeroflot). Il s'agissait d'un avion d'Air France portant le nom "Principauté de Monaco", entre mai 1965 et décembre 1980. Il avait commencé sa carrière avec Finnair, le 13 avril 1960 (OH-LEB), baptisé "Sinislipi-Blue Wing". Livré au musée de l'Air en 1981, il fut ferraillé en février 1997...

Toujours de la terrasse du terminal du Bourget, on peut voir un Lockheed L-749 Constellation équipé d'un bâti moteur sur le fuselage et de rampes d'aspersion fixés devant. Il s'agissait d'un banc d'essai volant pour tester des réacteurs et des turbopropulseurs (comme le Bastan VII, resté fixé sur le Constellation). Il fut utilisé par le CEV entre 1966 et 1974. Immatriculé F-ZVMV, ce Constellation (c/n 2503) commença sa carrière avec Pan American World Airways (N86520) avec le nom "Clipper America", en effectuant un tour du monde, en 92 h 43 min., en juin 1947. Puis, il fut exploité au Mexique, par Aérovias Guest Mexico (XA-GOQ), en juin 1948. La même année, il sera rendu à Lockheed et vendu en 1949, à Air France (F-BAZR). Après avoir été loué à Royal Air Maroc en 1960, il fut retiré du service en octobre 1960. En 1962, il fut équipé par le Centre de Révision d'Air France à Toulouse, pour devenir un banc d'essai volant. Le dernier vol test eut lieu en décembre 1974. Il fut remis au Musée de l'Air en juillet 1975. Les installations d'essais moteurs furent démontées plus tard (après 1982 apparemment). Sa restauration commença en 2003, mais fut interrompue faute de crédits. En 2007, l'avion apparut dans le film "La môme" décoré comme un avion d'Air France de façon très approximative. En 2017, il est toujours parqué à l'extérieur, à Dugny, non repeint, sans ses bouts d'ailes et ses dérives extérieures...

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr



 



 

 

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