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THIS MAN’S NAVY

 

 
THIS MAN’S NAVY

 

 

Année : 1945
Pays : USA
Durée : 1 h 40 min.
Genre : Drame
Noir et blanc

Réalisateur :William A. Wellman
Scénario : Borden Chase, Herman E. Halland

Acteurs principaux :
Wallace Beery.(Ned Trumpet), Tom Drake (Jess Weaver), James Gleason.(Jimmy Shannon), Jan Clayton.(Cathey Cortland), Selena Royle (Maude Weaver), Noah Beery (Joe Hodum), Henry O'Neill.(Commandant Roger Graystone), Steve Brodie. (Timothy Joseph Aloysius 'Tim' Shannon), George Chandler.(Bert Bland)

Musique : Nathaniel Shilkret
Photo : Sidney Wagner
Producteur : Samuel Marx

Compagnie productrice : MGM

Aéronefs :

  • Beechcraft SNB-1 Kansan
  • Ballon type ZF
  • Dirigeable classe K
  • Goodyear L-8
  • Goodyear M 
  • Lockheed P.322 Lightning, document.

 

Notre avis :

Ce film est basé sur une idée du commandant (à la retraite), Herman E. Halland. Appelé d’abord « Airship Squadron 4 », This man’s Navy a pour thème principal le programme d’entraînement des plus légers que l’air (Lighter Than Air) de la marine américaine qui nous est expliqué en détail. Au début du film, il est rappelé que « la conquête de l’air par l’homme a commencé avec un ballon. Aujourd’hui, dans les cieux remplis d’avions américains, notre Marine reste fidèle au valeureux dirigeable ». Sorti au début de 1945, c’est à la fois un film de propagande fait pour susciter les vocations, et un film de guerre. En 1931, dans « Dirigible » l’US Navy exhibait fièrement son dirigeable «Los Angeles», ici elle nous présente ses « blimps », des petits dirigeables patrouilleurs faisant la chasse aux sous-marins.

Tout le film tourne autour de Wallace Beery qui joue ici, comme dans certains westerns, un sous-officier blanchi sous le harnais et incarnant toutes les valeurs de son arme. Le sous officier Ned « Old gas bag » Trumpet, est un homme au coeur tendre et un hâbleur incorrigible. Un jour, après être tombé par inadvertance d’un ballon libre, il atterrit en parachute dans une ferme tenue par une veuve et son fils handicapé, Jess. Ayant bourlingué toute sa vie, Ned Souffre de ne pas avoir de fils comme ses collègues, et décide alors de faire passer Jess pour son fils caché. Il s’occupe d’abord de faire soigner Jess par un chirurgien de la Navy. Ayant retrouvé l’usage de sa jambe, Jess s’engage pour suivre l’entraînement des plus légers que l’air (LTA) à Lakehurst (NJ). Il reçoit son brevet de pilote de dirigeable et participe peu après à l’attaque d’un sous-marin allemand avec son père adoptif. Le sous-marin est coulé malgré la perte du dirigeable, et il reçoit la Distinguished Flying Cross pour sa vaillance. Mais Jess désire voler de ses propres ailes et décide de se faire muter dans l’aviation, à Pensacola, au grand désespoir de Ned. Quand une escadrille de LTA est envoyée à Chittagong en Inde, on fait appel à Ned pour la diriger. Il y retrouve Jess en transit pour la Chine. Mais son avion est abattu en pleine jungle. Ned est chargé d’effectuer les recherches. Il retrouve l’avion et prend à son bord Jess et les rescapés. Pour échapper à la chasse japonaise, il se réfugie dans les nuages. Ils sont sauvés par l’arrivée des Lightning de la base de Chittagong.

Ce film réalisé avec l’aide de l’US Navy et tourné en grande partie à Lakehurst, mais aussi sur les Naval Air Stations de Santa Ana, de Del Mar et Moffett Field (CA), est d’un très bon niveau technique et constitue un véritable reportage sur l’utilisation des blimps par l’US Navy dans leurs missions de chasse aux sous marins, mais aussi de sauvetage. Il comble une lacune, les films de guerre ayant jusqu’ici célébré la vaillance des pilotes de chasse et de bombardement qu’ils soient de l’USAAF ou de la Navy, mais rarement les pilotes de blimps engagés dans des missions moins glorieuses, mais tout aussi importantes. Entre 1942 et 1944, environ 1 400 pilotes de dirigeables et 3 000 membres des équipes de soutien furent formés. Les dirigeables de la Navy veillaient sur les côtes américaines de l’Atlantique et du Pacifique, mais furent aussi déployés en Amérique du Sud, dans les Caraïbes, en Méditerranée, en France (Cuers), mais jamais en Inde.

Les LTA ne déplorèrent qu’une seule perte due à l’ennemi. Dans la nuit du 18 juillet 1943, le K-74 attaqua un sous marin en surface dans les Caraïbes. Après un duel à la mitrailleuse, les bombes ne purent être larguées et le sous-marin abattit le patrouilleur. Le blimp flotta pendant des heures et l’équipage put être récupéré le lendemain, à l’exception d’un homme. Ce fait d’armes a sans doute inspiré la séquence de l’attaque du sous-marin allemand vue dans le film.

THIS MAN’S NAVY est un des meilleurs films du « sous genre » aérostation, servi par un réalisateur spécialiste du film d’aviation, William Wellman.

 

Les avions du film :

A côté des ballons libres de type ZF qui servent à la formation de base, le film met à l’honneur les petits dirigeables semi rigides de classe K. Ces patrouilleurs étaient armés de quatre charges de profondeur Mk-47, dont deux en soute, et d’une mitrailleuse de 12.7 mm située à l’avant, au dessus du poste de pilotage. Ils étaient mis en oeuvre par un équipage de dix hommes normalement, dont deux copilotes, un actionnant la gouverne de profondeur, l’autre celle de direction. L’équipement permettait le vol sans visibilité, comme on peut le voir dans le film. Equipés d’un radar, ces dirigeables pouvaient rester en l’air plus de vingt quatre heures. On remarque dans le film que les K-ships sont amarrés à un mât triangulaire mobile tiré par un tracteur. Le blimp qui servit au tournage est appelé K-139 et devait donc être un des derniers construits.

 On voit deux autres blimps en arrière plan, un Goodyear L qui servait à l’entraînement, et à la fin du film, un classe M sorti à la fin de 1943, que l’on voit larguer en vol, un petit avion genre Piper Cub. Le seul avion utilisé pour le tournage est un Beechcraft SNB-1 Kansan (51054). Un document filmé montre des Lockheed Lightning qui, tels la cavalerie venant sauver la diligence attaquée par les Indiens, arrivent au secours du blimp harcelé par les Japonais. Ce ne sont pas des P-38 mais des P-322, des avions sans turbo compresseurs servant à l’entraînement et déjà vus dans « Wings for the eagle » en 1942.

 

 Christian Santoir

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