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SKY HUNTER

 

SKY HUNTER
Vo. 空 天 猎
Kong tian lie

 

Pays : Chine populaire
Année : 2017
Genre : action
Durée : 1 h 55 min.
Couleur

Réalisateur : Chen LI
Scénario : Chen LI, lieutenant colonel Li ZHANG

Acteurs principaux :
Bingbing FAN (Zhao Yali), Leon LEE (Gao Yuan), Chen LI (Wu Di), Jiahang LI (Liu Haochen), Tomer OZ (colonel Rachman), Qianyuan WANG (Ling Weifeng), Xiubo WU (Lu Guoqiang), LIU Ye (Zhang Li)

Musique : Andrew KAWCZYNSKI
Cinématographie : Danny CHEN
Producteurs : Jianmin LU
Compagnies productrices : Air Force Political Department Television Arts Center, Spring Era Films Co., Chunquhi Time Culture Films.

Aéronefs :  

  • - Boeing (McDonnell-Douglas) F-15 Eagle
  • - Chengdu J-10/C/SY
  • - Chengdu J-20
  • - Dassault Mirage 2000, (CGI)
  • - Douglas DC-3- 201C, N25648
  • - Nanchang CJ-6 
  • - Shaanxi KJ-500 (GX-9)
  • - Shenyang J-11
  • - Xian Y-20 Kun Peng
  • - Xian HY-6U (CGI)
  • - Sud Aviation SA365N/Harbin Z-9A, (CGI)
  • - Sud Aviation SA321/Changhe Z-8K
  • - Mil Mi-17V-5
  • - Chengdu Wing Loong II (CGI)
  • - Cai Hong CH-T4, en arrière plan
  • - Cai Hong CH-3A, en arrière plan

*CGI : Computer Generated Image

 

Notre avis :

Ce film à gros budget (plus de 25 millions d'euros) a été coproduit par la Force aérienne de l'armée populaire de libération de la république de Chine, dont le logo apparait lors du générique. L'idée de ce film serait née d'une discussion entre le producteur Lu et des responsables du bureau de la propagande de la force aérienne. La production fut dépendante des autorités militaires qui accordèrent au réalisateur et à ses équipes l'accès à plusieurs bases militaires, ainsi qu'à ses avions les plus modernes. Des experts et des moniteurs militaires ont servi de conseillers techniques pour l'élaboration du scenario, coécrit par le lieutenant colonel Zhang Li.

Les responsables de la force aérienne furent également des acteurs importants pour la promotion du film. Une cérémonie, à laquelle assistèrent de très hauts gradés, fut organisée au Musée de l'Aviation de Pékin (Beijing), pour la première du film.

"Sky hunter" s'inspire beaucoup du film américain "Top Gun" (1986) avec Tom Cruise et certaines scènes aériennes semblent venir directement du film "Stealth" (2005). Ce dernier film qui sortit dans les salles chinoises, aurait eu une grande influence sur les jeunes Chinois, dont beaucoup s'engagèrent dans la force aérienne après l'avoir vu, selon les propos du lieutenant colonel Li Zhang ! "Sky Hunter" vise exactement le même but. Tourné vers l'avenir, "Sky hunter" montre la modernisation de l'armée de l'air chinoise afin d'attirer plus de jeunes dans ses rangs. Des chasseurs, dernier cri, affrontent sur l'écran, des chasseurs occidentaux. Autre nouveauté, le scenario montre des avions chinois engagés sur un territoire "étranger", mais à la demande du gouvernement de ce pays qui doit faire face à des terroristes qui se sont emparés d'une base aérienne et d'un silo lance-missiles.

Au début du film, le pilote Wud Di et son ailier Liu Haochen réussissent à intercepter des avions américains qui essayaient de pénétrer dans l'espace aérien chinois. Entre temps, sur un plateau neigeux dans l'ouest de la Chine, le soldat Batu est impliqué dans une mission secrète de guérilla, et dans les montagnes du sud du pays, la pilote d'hélicoptère, Zhao Yali, vient au secours d'une mère et de ses enfants, avant qu'un glissement de terrain ne détruise leur village. Tous se retrouvent à la cérémonie organisée pour le départ à la retraite de leur ancien instructeur, le général Lu Guoqiang. Lors de la soirée qui s'ensuit, Wu Di essaie de se rapprocher de Yali, son ancienne camarade de classe, à laquelle il n'a jamais osé avouer son amour. Liu Haochen surprend son ami en lui apprenant qu'il a accepté une affectation à l'étranger, mieux payée que dans l'armée chinoise. Wu Di, Zhai Yali et Batu sont parmi ceux qui ont été retenus pour intégrer une unité d'élite du nom de "Sky Hunter", commandée par le colonel Ling Weigeng. Sur sa base secrète, ils subissent un entraînement intensif, ponctué de missions de survie en milieu désertique. Pendant ce temps, Liu Haochen est instructeur dans un petit pays du nom de Mahbu, à la frontière de l'ouest chinois, sur la base de Dahara. Quand celle-ci est attaquée soudainement par un commando de terroristes, il s'avère que le commandant de la base, Gerula Rachman, un officier et un pilote très décoré, est en fait leur complice ! Il donne au gouvernement de Mahbu, trente six heures pour libérer leur leader, le gourou d'une secte religieuse, le Groupe de la Lumière, qui est détenu suite à des attentas, ou il fera exécuter des otages, parmi lesquels figurent les coopérants chinois et leur famille. Les terroristes prennent également le contrôle du silo d'un missile balistique. Le président de Mahbu demande officiellement l'aide de la Chine. Celle-ci envoie deux chasseurs-bombardiers  pilotés par Lin Weifeng et Wu Di. Ils évitent les missiles lancés contre eux, mais Lin Weifeng est grièvement blessé et doit retourner à la base, avec l'aide de Wu Di. Les autorités de Mahbu finissent par relâcher le chef du Groupe de la Lumière, mais celui-ci est abattu par un soldat, dont il avait tué la famille ! Les choses s'envenimant, le gouvernement chinois approuve une intervention rapide et risquée pour sauver les otages. Wu Di commandera les avions d'attaque, Zhao Yali les hélicoptères et Batu, le commando de parachutistes. Wu Di parvient à frapper la base par des tirs très précis, afin d'éviter de toucher les otages. Les terroristes n'hésitent pas à lancer le missile balistique, mais celui-ci est détruit par Wu Di, juste au moment où il sortait de son silo. Les soldats chinois parviennent, avec l'aide de Liu Haochen, à exfiltrer les otages qui embarquent dans l'hélicoptère de Yali. Mais Rachman s'échappe, aux commandes d'un chasseur. Son but est de détruire l'hélicoptère de Yali avec les otages ! Wu Di le prend en chasse, mais descendre Rachman s'avère très difficile, finalement, il ne trouve d'autre moyen pour l'abattre que de précipiter son avion sur celui de Rachman ! Wu Di s'en sort miraculeusement, mais son avion est très endommagé et le retour à la base s'avère problématique. Pendant ce temps, Yali a atterri et les otages sont pris en charge par les services de secours. Elle est accueillie en héros, mais ses pensées vont vers Wu Di qui lui avait, peu avant, déclaré sa flamme. C'est alors qu'apparait, à l'horizon, un avion trainant derrière lui un long panache de fumée... Quelque temps plus tard, Wu Di, portant encore les traces de ses blessures, fait un exposé devant des pilotes hilares.

Le message subliminaire du film est semblable à d'autres films antérieurs, comme "Sky fighters" (2011) : la Chine protégera toujours ses citoyens où qu'ils soient, et son espace aérien ne subira aucune intrusion.

La première vedette du film c'est la force aérienne chinoise, les principaux acteurs n'ayant presque qu'un rôle secondaire. La présence de militaires dans la production, comme dans le scenario, n'est pas sans conséquence. La romance entre Yali et Wu Di passe au second plan, seul comptant l'amour du peuple chinois pour son armée. La seule actrice du film, Bingbing Fan, est la compagne du réalisateur. C'est une actrice célèbre, en Chine comme dans le monde (elle fit partie du jury des longs métrages, au Festival de Cannes de 2017); malgré ses importants cachets, elle refusa d'être rémunérée pour ce film, sans doute un acte patriotique...

Le tournage, qui dura deux ans, eut lieu dans treize lieux différents, tant en Chine (dont Pékin, base de Yancun / Tianjin, Zhuhai, base de Changchun / Dafangshen, base de Chengdu/Qionglai, base de Yinchuan / Ouest, base de Hong-Kong / Shek-Kong, Alashan, Zhangjiakou, désert de Gobi…), qu'au Kazakhstan (où ?). Il est difficile de localiser la république de Mahbu et sa base aérienne de Dahara, située de l'autre côté des fictives "Chess Mountains". Liu Haochen apparait devant une large affiche, montrant l' "Emerald lake" (lac Balkash ?)…

On ne sait aussi où se situe la base frontalière secrète chinoise n°13, qui comporte deux pistes parallèles et une grande tour de contrôle (pratiquement identique à celle de l'aéroport de Newark-Liberty, à l'ouest de New-York !). Cette base, située dans une vallée entre des montagnes désertiques, est très vraisemblablement fictive. La grande majorité des bases chinoises ont une seule piste. On constate également que les arrière-plans, très précieux pour l’identification des lieux, sont très rares, au bénéfice des gros plans, ou alors ils sont floutés…Le seul lieu identifiable est le Musée de l'air et de l'espace de Pékin (Beijing), où le général fait ses adieux aux pilotes de l'armée.

Le secret militaire plane donc sur ce film et s'exprime également en ce qui concerne les avions vus sur l'écran. Ainsi, on ne peut voir aucun code ou numéro de série sur les vrais appareils, filmés au sol et plus rarement en l'air, contrairement à ceux apparus dans le film "Sky fighters" (2011) et ce n'est pas un hasard.

Les effets spéciaux sont très (trop) présents dans le film, bien que la production ait affirmé qu’ils ne représentaient que 40 % des scènes aériennes. Les images de synthèse sont d'un niveau entre bon et médiocre. Les avions évoluent toujours trop vite et se livrent à des acrobaties impossibles (comme à Hollywood), en volant dans des fonds de vallée (pour éviter les radars), des scènes à la "Star War" ! On peut regretter que les vues des vrais avions soient trop courtes. Ils ne sont filmés qu'au décollage, à l'atterrissage, au parking ou du sol. La seconde partie du film, l'attaque de Dahara, se passe en outre la nuit, ce qui fait que les appareils sont très peu visibles, au point que parfois on ne sait s'il s'agit de vrais avions ou de leurs images. Si l'armée chinoise nous montre ses appareils les plus récents, elle le fait d'une façon un peu escamotée, et seuls les chasseurs sont bien visibles, les autres appareils (2 transports,  1 AWACS, 1 ravitailleur, 1 drone...) filmés par nuit noire, ne sont que fort peu apparents ou ne sont que des images.

Malgré la présence de militaires de la force aérienne comme conseillers de la production, on peut relever, ici et là, certaines incohérences, quand le dramatique l’emporte sur le technique... Par exemple, la scène où Wu Di affronte, au canon, en lui faisant face, le chasseur piloté par Rachman, est quelque peu irréelle; vu la vitesse de rapprochement très élevée, les deux avions (qui ne sont pas des Spitfire ou des Messerschmitt) n’auraient été à portée de tir, qu’une fraction de seconde. L’avion chinois est en titane, car avec sa dérive, il parvient à couper en deux l’avion ennemi ! Wu Di ramène à la base son avion très endommagé, qui traine derrière lui un long panache de fumée. Rappelons qu'un avion qui fume est un avion qui brûle et que sa durée de survie est relativement courte...En outre, on constate que la piste vers laquelle il va atterrir, est occupée par des camions de pompiers, des ambulances et toute une petite foule, qui viennent acclamer Yali, qui se tient sur le seuil de la piste «19», de ce qui ressemble fort à la base de Yinchuan/Ouest. Bref, il va falloir que tout le monde dégage et vite, car, vu l’état délabré de son avion, Wu Di ne pourra se permettre de remettre les gaz !

 

Les avions du film :

Il y a beaucoup d'aéronefs dans ce film, tantôt vrais, tantôt reproduits en CGI, les vues étant mélangées.

Lors du générique, un Chengdu J-10 en images de synthèse (celui de Wu Di), à la dérive à moitié arrachée, troué de balles, continue à voler vaille que vaille.

Le film ouvre sur deux Shenyang J-11 (la version chinoise du Sukhoi Su-27) qui s'entrainent et qui sont ensuite dirigés vers un Lockheed P-3C Orion (en image de synthèse) possédant une camera IRDS (Infra-Red Detection System) sous le nez, qui a pénétré l'espace aérien chinois. Les fenêtres du cockpit ne correspondent pas du tout à celle de l'original, mais ont plutôt celles d'un KJ-2000 (Ilyushin-76MD).

Peu après, ce sont deux Boeing (McDonnell-Douglas) F-15 Eagle (en CGI) qui viennent "tâter" les défenses chinoises.

Yali pilote un hélicoptère Harbin Z-9A (Sud Aviation SA365N2 Dauphin), n°23, en images de synthèse, lors d'une mission de sauvetage nocturne, pour secourir des civils prisonniers d'un immeuble qui menace de s'effondrer. Les vues du cockpit ont été prises au sol, dans le véritable hélico.

Avant le discours du général devant les pilotes, on voit les Chengdu J-10SY biplaces de la Patrouille acrobatique du "1er Août" de la force aérienne de Chine (ou patrouille acrobatique "Ba Yi"; le 1er août 1927 fut la date de la création de l'Armée populaire de Libération). Cette formation est équipée, depuis 2009, du J-10, et basée sur la base de Yangcun, près de Tianjin. Mais cette patrouille a  été filmée à Hong-Kong/Sek Kong.

Le discours du général a lieu au musée de l'Aviation chinoise, situé au nord de Pékin. Son pupitre est placé à coté d'un monument surmonté par un Nanchang J-12. En arrière plan, on aperçoit des avions du musée exposés à l'extérieur : un Shenyang JJ-5 (MiG-15UTI), un Shenyang J-6 (MiG-19), un Shenyang JJ-6, et plus à droite, un Lisunov Li-2.

Plus tard, dans le tunnel peu éclairé du musée, où le colonel Ling Weifeng, chef de l'unité spécial "Sky Hunter", a réuni l'élite des pilotes, on peut apercevoir un MiG-15 portant des marques nord-coréennes, un Yak-11, un Lavoshkin La-7, un Supermarine Spitfire LF Mk.XVIe (s/n TE330, c/n XI4504, acquis en 2008, en provenance de Nouvelle-Zélande), en face, un Yakovlev 18, un MiG-15UTI n°63, un Shenyang JJ-5 n°507 rouge et blanc (de la patrouille du "1er août"), un North American T-28B Trojan, parmi d'autres appareils.

Deux Nanchang CJ-6  (Yak-18) HongZhuan, des avions de formation initiale, font également de la voltige, après le discours. Vu leur décoration, bleu, blanc et rouge, il s'agit de deux avions de l'équipe de voltige de la force aérienne chinoise, la "Sky Wing Air Demonstration Team", créée en 2011 et basée à Changchun/Dafangshen, où ils ont été filmés.

Le bal qui suit la cérémonie est organisé également au musée, sous une tente, et l'on voit Wu Di, assis sur l'aile du Shenyang J-6 portant le numéro "51209", qui est normalement exposé à l'extérieur.

Dans un tunnel secret de la base frontalière n°13, sont stationnés deux (vrais) Shenyang J-11 portant l'emblème de "Sky hunter", une tête de renard/loup sur une étoile, qui apparait sur tous les avions du film.

Wu Di, qui doit effectuer un exercice de survie, est parachuté d'un Shaanxi Y-8 (Antonov An-12) vrai, mais vu de très très loin...Une photo de plateau montre le Y-8 portant le numéro de série (vrai ?) "78367" sur la dérive, ce qui en ferait un avion de la 175ème Brigade du Tactical Training Centre de la base de Dingxin.

C'est Yali, aux commandes d'un Mil Mi-17V-5, suivi par un autre, qui vient récupérer Wu Di dans le désert, après un exercice.

Un Chengdu J-20, un chasseur de cinquième génération, apparait sur une base inconnue, peut être la base de Chengdu/Huangtianba, où est située l'usine de Chengdu Aircraft Corp. qui le fabrique, ou sur la base de Dingxin où est basé le Centre d'Essai pour Missions spéciales auquel appartient la 176ème Brigade aérienne chargée des essais du J-20. Cet avion est encore rare en 2017, avec six exemplaires produits. On le voit au roulage et au décollage, mais en vol, il est reproduit en images (et au ralenti...), comme il se doit...

Un J-10C s'entraine à voler à basse altitude, dans des fonds de vallées désertiques, pour détruire un tank, après que l'on ait désactivé sa visée laser.

Deux J-11 décollent de la "base n°13" (en fait, de la base de Yinchuan/Ouest). Peu après, un drone (en CGI) Chengdu Wing Loong II (Pterodactyl II) est envoyé pour les appuyer. Ce drone dont on voit le poste de pilotage au sol, fit son premier vol en février 2017. Il est en quelque sorte la version chinoise du General Atomics MQ-9 Reaper américain, sorti en 2001, mais en beaucoup moins cher.

Une batterie de missiles (russe) SA-6 Gainful 2K12 Kub tire sur les deux J-11 (cette scène a été tournée au Kazakhstan), ce qui est l'occasion d'une nouvelle scène de vol en vallées. Quand les chasseurs essaient de semer les missiles qui les suivent (le J-11 a une vitesse de pointe de mach 2.3, supérieure à celle du missile : mach 1.7 à 2, mais en altitude), un des deux doit rentrer à la base, son pilote ayant été blessé par l'explosion d'un missile sur le flanc d'une montagne. Quand il atterrit, il s'agit du véritable appareil.

Le terroriste libéré est ramené de nuit, à Dahara, dans un Douglas DC-3- 201C, immatriculé aux USA ! Ce DC-3 (N25648, c/n 2236) construit avant guerre, fut livré à Eastern Airlines en juin 1940. Il fut un de rares avions de transport à n'avoir pas été réquisitionné pendant la guerre. En 1954, il fut acquis par la compagnie Mackey, puis en 1957, par North Central Airlines. En février 1988, il fut réimmatriculé "N20TW" au nom de Paralift Inc. basé à Perris (CA). Il resta stocké de longues années à Lake Elsinore (CA). En 2005, il vola pour l'Air Force Test Pilot School, à Edwards (CA). En 2014, il retrouva sa première immatriculation. L'avion ne porte aucune marque, si ce n'est le nez et les bords des capots moteurs peints en rouge. En 2016, il entreprit un long voyage vers la Chine où il devait être employé pour la promotion de nouveaux aéroports. Il dut faire une escale de plusieurs jours à Anchorage (AK), suite à des problèmes techniques. En octobre 2016, il était vu sur l'aéroport d'Harbin / Taiping.

Quand le gouvernement chinois décide d'intervenir, on voit (toujours de nuit) les officiers descendant d'un hélicoptère Changhe Z-8K (Sud Aviation SA321Ja Super Frelon) .

La même nuit, un avion de surveillance aérienne KJ-500 (GX-9) décolle pour coordonner l'attaque; il est fort peu visible. Cet avion fit son premier vol en 2013.

Le commando et ses véhicules embarquent à bord d'un transport Xian Y-20 Kun Peng dont le premier fut livré en juillet 2016. La scène a été tournée sur la base de Chengdu/Qionglai où est basé le 12th Air Regiment.

Deux hélicoptères Changhe Z-8K, dont l'un piloté par Yali, doivent récupérer les otages.

Les armuriers installent (sur la base de Yinchuan/Ouest) sous les ailes d'un J-10C, des missiles air-sol anti-radar YJ-09KX Ying Ji (version chinoise du Kh-31P, Krypton, russe), un missile air-air PL-10, une bombe LT-2 (Ler Ting 2) à guidage laser. Sur une photo de plateau, le J-10C porte le numéro de série "20813" ou plus vraisemblablement "70813" (le "2" semblant trafiqué...), un serial de la 90ème Brigade de Wafangdian.

En route vers leur cible, les deux J-10C se ravitaillent, de nuit, auprès d'un Xian HY-6U (modèle extrapolé du Tu-16 russe) sorti en 2017, réalisé en CGI. Pour échapper aux radars de surveillance, ils se glissent, de nuit, au fond des vallées montagneuses, ce qui fournit une nouvelle scène à la "Star War".

Le chef des rebelles, Rachman, fuit à bord d'un Dassault Mirage 2000, une maquette grandeur réelle fabriquée par la société Chengdu Hangyu, et livrée sur le site du tournage, à Tianjin, le 29 mai 2017. Le musée de Pékin n'a pas ce modèle de Mirage, juste un Mirage V pakistanais.

Si le film nous montre le J-20 furtif, il y a des aéronefs encore plus furtifs dans le film...Dans un hangar, où les pilotes d'élite s'initient au close-combat de façon plutôt brutale, on remarque derrière eux, deux drones très discrets. Le premier entraperçu est le drone solaire, le Cai-Hong CH-T4 qui fit son premier vol en juin 2017. On ne voit que deux de ses huit moteurs électriques, une des ses deux poutres en treillis et un morceau de son aile (45 m d'envergure en tout), sans ses bouts inclinés. Ce drone d'observation pourrait voler jusqu'à 20 000 mètres d'altitude.

Situé non loin de lui, on voit également le nez d'un autre drone, plus petit (8 m d'envergure), un drone d'attaque, avec une voilure canard, ressemblant beaucoup à l'avion américain Rutan Long-EZ, le Cai Hong CH-3 (ou Rainbow 3), dont une douzaine seraient utilisés par la Birmanie, pour la lutte anti-insurrectionnelle.

 

Christian Santoir

* Film disponible sur YouTube

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