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OSTROV BEZYMYANNYJ

 

 
OSTROV BEZYMYANNYJ
Vo. Остров Безымянный
(L'île sans nom)

 

Année : 1946
Pays : URSS
Durée : 1 h 11 min.
Genre : guerre
Noir et blanc

Réalisateur : Adolf BERGUNKER, Mikhail YEGOROV
Scénario - Boris BRODSKY

Acteurs principaux :
Nikolai SIMONOV (Major Maleev), Nina MAZAEVA (Asya Moskalyova), Vladimir VOLCHIK (Aleksey Tkachenko), Anatoly KUZNETSOV (Le chef d'état-major).

Photographie : Sergueï IVANOV
Musique : Benoît PUSHKOV
Compagnie productrice : Lenfilm

Avions :

  • Consolidated PBY-6A
  • Consolidated PBN-1 Nomad
  • Lisunov Li-2

 

Notre avis :

Ce film paru, juste après la guerre, a pour cadre les bords de la mer Blanche qui, pendant la seconde guerre mondiale, était le passage obligée des convois qui ravitaillaient l'URSS, en provenance d'Angleterre ou des USA. Il salue le dévouement des soldats, hommes ou femmes, qui vivaient dans des conditions très dures, sous un climat subarctique, isolés dans de petite stations météo devant assurer la sécurité des convois. La marine et l'aviation soviétiques sont également mises à l'honneur.

Quelque part, dans le nord, sur une petite île sans nom, perdue au milieu d'une mer glaciale, est installée une station météo que rejoint une télégraphiste, Asya. La radiobalise de cette station permet également de guider les nombreux convois qui se dirigent vers Arkhangelsk. Un jour, des bombardiers allemands viennent la détruire et la nuit suivante, un commando débarque pour tuer le personnel ! Asya et quelques hommes échappent au massacre. Asya s'est réfugiée dans l'épave d'un voilier qui gît sur le rivage. Elle y avait caché un poste de radio de secours qui lui permet de continuer à émettre. En apprenant cette attaque, le major Maleev se rend en hydravion sur l'île pour secourir les survivants. Pendant ce temps, la marine soviétique est à la recherche d'un sous-marin allemand qui rôde dans les parages. Un patrouilleur le trouve et le coule, mais le sous-marin a eu le temps d'envoyer une torpille, et le patrouilleur est coulé à son tour ! Quatre survivants se sont entassés dans un canot pneumatique. Le major Maleev est averti de ce naufrage par son radio qui a capté des signaux de détresse. Maleev décide de partir aussitôt à la recherche des naufragés, malgré les mauvaises conditions météo. Il finit par les retrouver et doit amerrir dans une mer très forte. Mais, une fois les marins récupérés, il ne peut plus décoller dans une mer aussi agitée. Il décide donc de rejoindre l'île, en hydro planant. Il n'y arrive qu'après un long trajet très éprouvant. On doit enterrer, sur l'ile, un marin qui est décédé dans l'hydravion. Asya et très heureuse de retrouver le major Maleev, qu'elle aime et qui n'est pas indifférent à son charme et à son courage…Maleev sera décoré pour son exploit et pourra revoir Asya pour lui avouer son amour.

Ce film qui montre beaucoup de bateaux, montre également quelques avions, le principal personnage masculin étant un aviateur. Les avions soviétiques vus dans ce film, sont tous des avions américains qui arrivaient en URSS, non pas dans des convois maritimes, mais grâce à de véritables convois aériens passant par l'Alaska et la Sibérie.

 

Les avions du film :

Au début du film, on voit trois Douglas DC-3 construits en URSS, autrement dit des PS-84, la première appellation du Lisunov Li-2. Le premier est immatriculé (CCCP-) "I 340" (c/n 184 09 08). Enregistré, en juin 1941, au nom du NKAP (Narodny Komissariat Aviatsionnoi Promyshlennosti, Commissariat du peuple pour l'Industrie Aéronautique), il avait été construit à l'usine de Moscou-Khimki. Sur le même terrain, on voit peu après, le nez d'un Tupolev Tu-2.

Asya part rejoindre son poste à bord d'un hydravion PBN-1 Nomad, un Consolidated Catalina construit par Naval Aircraft Factory à Philadelphie, avec une coque légèrement différente, ainsi qu'une tourelle de nez modifiée. 137 hydravions de ce genre furent livrés à l'URSS entre mars 1944 et avril 1945, soit environ les trois quarts de la production de ce type.

Quand il atterrit, il s'est transformé en un amphibie Consolidated PBY-6A, muni d'un radar surplombant le cockpit. Il porte le numéro "23" et atterrit sur une piste enneigée. Ces amphibies furent livrés après mai 1945 et restèrent en service au sein de l'armée jusqu'en 1957.

Quand le PBY-6A repart, en décollant de la mer, il redevient un PBN-1. Sur une base, on voit des PBY-6A, mai aussi des PBN-1, dont un que l'on met à l'eau sur son chariot, grâce à une rampe inclinée. Il décolle avec quatre charges de profondeur, sous les ailes.

Les autres avions du film sont extraits de documentaires. On voit ainsi des Junkers Ju-88 bombarder la station radio, puis un convoi maritime, accompagnés par un Junkers Ju-87.

 

Christian Santoir

 *Film à voir sur https://ok.ru/video/

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