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LA BELLE DES ÎLES

 

LA BELLE DES ÎLES

Vo. Tiara Tahiti

 

Année : 1962
Pays : Grande-Bretagne
Durée : 1 h 36 min.
Genre : Drame
Couleur

Réalisateur : Ted KOTCHEFF
Scénario : Geoffrey COTTERELL

Acteurs principaux :
James MASON (Capitaine Brett Aimsley), John MILLS (Lt. Colonel Clifford Southey), Claude DAUPHIN (Henri Farengue), Herbert Lom (Chong Sing), Rosenda MONTEROS (Belle Annie), Jacques MARIN (Desmoulins).

Musique : Philip GREEN
Photographie : Otto HELLER
Producteurs : Ivan FOXWELL, Earl St. JOHN
Compagnie productrice :
Ivan Foxwell Productions

Avions :

Short S.25 Sandringham 7, F-OBIP

 

Notre avis :

Le colonel Clifford Southey, un homme très imbu de sa personne, est à la tête d'une garnison anglaise dans l'Allemagne de l'après-guerre, quand il apprend qu'un nouvel officier va être affecté à son unité. Il est choqué de découvrir que cet officier n'est autre que Brett Aimsley, une sympathique canaille qu'il connait bien. Avant guerre, il travaillait avec lui dans une société de courtage à Londres, Brett comme cadre et Clifford comme simple employé de bureau. Malgré son grade supérieur, Clifford est jaloux du comportement décontracté de Brett et il craint que son autorité auprès des ses hommes en souffre. Brett rencontre, en effet, un grand succès auprès des autres officiers et ses soirées de poker contribuent à miner l'autorité de Clifford. Quand ce dernier découvre que Brett est impliqué dans une opération de marché noir, il avertit aussitôt le service des douanes. Dégradé et renvoyé de l'Armée, Brett s'établit dans une île du sud Pacifique, à Tahiti, où il commence une nouvelle vie avec sa compagne, Belle, une ravissante indigène. Quelques années, plus tard, Clifford qui est dans les affaires, débarque à Tahiti pour y établir un hôtel touristique. Brett l'accueille, et le soir, les deux partagent un verre. Mais une bagarre s'ensuit et Brett est laissé inconscient. Un commerçant chinois, Chong, aime secrètement Belle et la veut pour lui; il a commandité la mort de Brett, en faisant accuser Clifford à sa place. Mais son plan échoue et Brett est hospitalisé. Clifford est arrêté pour tentative de meurtre, mais Brett décide de le blanchir, à condition qu'il quitte définitivement Tahiti. Sur l'embarcadère, Clifford a l'occasion d'exprimer, une dernière fois, toute sa morgue...

Ce film est nullement un film d'aviation et ne comporte que peu de scènes aériennes et même pas une scène d'aéroport, bien que Tahiti en ait un (Tahiti Fa'a'a, inauguré en 1961). En fait, son seul intérêt est de nous montrer un type d'hydravion, très rare sur les écrans, qui atterrit face au port de Papeete, qui était en 1962 beaucoup moins encombré qu'aujourd'hui (l'ilot de Motu Huta, devant lequel s'arrête l'hydravion, ayant fait place, depuis, à un complexe portuaire, avec des entrepôts et un port à conteneurs).

 

Les avions du film :

Le seul avion du film est un hydravion, filmé d'assez loin, malheureusement. Il s'agit d'un Short S.25 Sandringham 7 (SH.57C) "F-OBIP". On a quelques vues furtives d'un amerrissage, filmées à partir de la place du copilote.

Le Sandringham Mk 7 "F-OBIP" était, au départ, un Sunderland Mk III, construit en 1943 (serial JM719), et affecté au 57 Maintenance Unit de la RAF, à Wig Bay (Ecosse), en janvier 1944. Après un accident, il sera converti en Mk.V, en septembre 1944. Il sera affecté temporairement au 302 Flying Training Unit. Déclaré surplus en 1947, il sera rendu à son constructeur qui le transformera en Sandringham Mk.7, de la classe Bermuda, pour les besoins de BOAC, qui le mit en service avec le matricule "G-AKCO" et sous le nom de 'St George' sur la ligne Bermudes/Etats-Unis, inaugurée en 1935, en pool, avec la Pan American Airways. Réformé en 1950, l'avion fut stocké à Hamworthy. En 1954, il fut vendu à Sir Patrick Gordon Taylor de Sydney et acheminé en Australie par la voie des airs, en novembre de la même année. Immatriculé en 1955, VH-APG, il reçut le nom de 'Frigate Bird III'. Il effectua alors plusieurs croisières à la demande, dans les mers du Sud.

Il fut cédé en mai 1958 à RAI (Réseau Aérien Interinsulaire), une filiale de TAI (Transports Aériens Intercontinentaux), basée à Tahiti. Il fut mis sur la ligne Papeete-Moorea- Huahine-Raiatea-Bora Bora-Rangiroa (Clifford ne débarquait donc pas d'Angleterre ou des USA). Il fit son dernier vol le 29 septembre 1970, sur Manihi, alors que RAI allait devenir Air Polynésie. Les liaisons entre Papeete et les îles ci-dessus nommées, seront désormais effectuées par des avions terrestres, de petits terrains y ayant été construits. Le F-OBIP sera laissé à l'abandon à Papeete et racheté en 1975, par le fils d'un des anciens pilotes australiens de RAI, le commandant Douglas Pearson (dit "le Barbu"), qui pensait pouvoir le rapatrier en Angleterre pour y être restauré. Menacé de destruction, son évacuation tardant, l'hydravion sera finalement pris en charge, en novembre 1977, par le Musée de l'Air du Bourget. Il sera acheminé par voie maritime, jusqu'à Brest, en 1978. Au Bourget, il sera remonté par UTA Industrie et exposé sur le tarmac du Musée de l'Air, en 1979, avec une nouvelle peinture, mais toujours sous la livrée de RAI. Le 8 février 1984, il fut projeté par une tempête sur un hall d'exposition et fortement endommagé. Il sera emmené dans les ateliers de Dugny pour y être réparé. En 2015, sa restauration serait en phase finale... C'est le seul exemplaire de Sandringham préservé, avec celui du Solent Sky Museum de Southampton.

 

Christian Santoir

* Film disponible sur amazon .fr

 

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