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FANTÔMAS SE DECHAÎNE

 

FANTÔMAS SE DECHAÎNE

 

Année : 1965
Pays : France
Durée : 1 h 34 min.
Genre : comédie
Couleur

Réalisateur : André HUNEBELLE
Scénario : Pierre SOUVESTRE, Marcel ALLAIN

Acteurs principaux :
Jean MARAIS (Fantômas/Fandor/Professeur Lefèvre), Louis de FUNES (Commissaire Juve), Mylène DEMONGEOT (Hélène), Jacques DYNAM (Bertrand), Robert DALBAN (rédacteur du 'Point du Jour'), Albert DAGNANT (professeur Marchard).

Musique : Michel Magne
Photographie : Raymond Pierre Lemoigne
Producteur : Paul Cadéac, Alain Poiré
Compagnie productrice : Société Nouvelle des Établissements Gaumont (SNEG)

Avions :

  • Beech D18S, F-BMHZ
  • Curtiss C-46A Commando, PP-NAP, doxument.
  •  

 

Notre avis :

Après "Fantômas", sorti en salles en 1964, ce film est le second de la trilogie d'André Hunebelle consacrée au génie du crime et qui se terminera avec "Fantômas contre Scotland- Yard" en 1967. Ce film fait partie des nombreux films qui furent influencés par l'apparition des James Bond  en 1964 et qui constituèrent une vraie révolution dans le film d'espionnage, de même qu'un phénomène culturel majeur de l'époque. Fantômas figure une sorte de Bond à la Française, avec plus de bonhommie, d'humour, mais aussi moins de moyens…

Le vaillant commissaire Juve vient d'être décoré de la Légion d'honneur. Une seule tache au tableau : Fantômas lui annonce, le jour même, une prochaine reprise de ses activités coupables ! Et, de fait, le professeur Marchand, savant atomiste, est enlevé en plein jour et dans l'usine de Saclay. Le journaliste Fandor et son inséparable Hélène, subodorent immédiatement d'où vient le coup. Mais, logiquement, le compagnon de travail de Marchand, le professeur Lefèvre, devrait subir le même sort. Et, de sa propre initiative, Fandor décide de tendre un piège à Fantômas en se substituant au savant. De fait, il est enlevé lors d'un congrès à Rome ; mais l'apparition du véritable professeur Lefèvre, qui a décidé de partir aussi, ainsi que celle de Fantômas grimé en professeur Lefèvre, vient créer le désordre complet. On ne sait plus qui chasse qui. Mais Fantômas reprend la situation en main et s'empare d'Hélène, qu'il veut confisquer en tant qu'égérie involontaire. Fandor, Juve et leurs amis tombent dans un piège et tout va être perdu lorsque, grâce à un « gadget » de Juve, la situation se retourne. Gadgets des défenseurs de l'ordre contre gadgets de Fantômas, celui-ci, vaincu, s'enfuit dans une D.S. transformable en avion à réaction, rien de moins ! Et il échappe une fois de plus à Juve.

Le film compte une seule scène aérienne avec Fandor essayant de rattraper Juve qui s'est jeté dans le vide, sans parachute, ayant confondu, dans la précipitation, un sac de sport avec un parachute ! On voit très bien que cette scène fut filmée aussi bien en l'air qu'en studio. Le parachutiste qui double Juve, porte un parachute dorsal et un ventral, mal dissimulé sous un habit que le vent relatif soulève. Cette scène se retrouvera dans plusieurs films, dont le James Bond "Moonraker" (1979), mais à l'envers, James Bond chutant sans parachute et allant récupérer celui d'un bandit sauté juste avant lui…


Les avions du film :

Le seul avion du film est un Beech D18S (F-BMHZ). Il était exploité, au moment du tournage par Rousseau Aviation. Cet appareil n'apparaît pas dans les listes d'avions, publiées çà et là, ayant appartenu à la compagnie, mais on trouve une photo du F-BMHZ, prise à Dinard en 1966, avec le nom de "Rousseau" sur le fuselage. Cet avion n'est plus sur les registres français et l'immatriculation a été attribuée à un Nord 1203 de l'AJBS, de la Ferté-Alais.

Fantômas a pour avion personnel un Curtiss C-46A Commando brésilien (c/n 83/CK60, PP-NAP) qui appartenait en fait à la compagnie VASP (Viacao Aerea Sao Paulo), dont il porte la livrée. Cet ancien avion de l'USAAF (s/n 43-47012) avait été cédé à l'US Navy comme R5C-1 (BuN° 39588). A la fin de la guerre il fut acquis par L. B. Smith Aircraft (N4159A), puis exporté en juillet 1957 au Brésil (PP-NBM). Il fut successivement exploité par Aeronorte, Navegacao Aerea Brasileira (PP-NAP), Agripeco Importadora, avant d'être acheté par VASP en février 1962. En juin 1968, il fut cédé à SAVA (Serviços Aereos de Vale Amazonico s.a.) et basé à Manaus. En août 1973, il fut réformé et stocké à Manaus.

Mais la vedette du film est la Citroën DS-19 transformée en un improbable biréacteur, avec un empennage digne d'un avion de manège, imaginé et réalisé par Claude Rousseau ! Elle décolle de la piste 30 de l'aérodrome de Dinard-Pleurtuit. Là encore, James Bond s'inspirera de Fantômas, quand, dans "L'homme au pistolet d'or" (1974), le méchant Scaramanga s'enfuira dans une AMC Matador monoréacteur…

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

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